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Citations de Céline Denjean (277)


Un immense vide peuplait désormais l'existence de la gendarme. Un vide qui prenait toute la place et chassait tout le reste. Famille. Amis, collègues... La douleur en point de mire et l'absence en béquille, la gendarme ne boitillait plus que d'un repas à l'autre sans autre ambition que celle de ne plus rien ressentir. De s'anesthésier. Et chaque jour qui passait semblait lui donner la preuve de sa réussite : elle mourait lentement.
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Vraiment, le roman CHEPTEL est très bien construit. Il est vrai que l'auteur semble vouloir écrire une suite; sinon , cela serait dommage.
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ce constat était terriblement déprimant, leur rappelant que le mal répercute son écho bien longtemps après le premier coup porté…
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Sous un soleil étincelant, les Pyrénées en ligne de mire, Louise traversa Jurançon et poursuivit sur la D802. L’automne s’installait et un camaïeu de tons orangés, pourpres et or enflammait les forêts alentour. Suivant les indications de son GPS, la gendarme bifurqua bientôt sur une route étroite plongeant dans les bois. Sur les bas-côtés, les feuilles mortes s’amassaient et étrécissaient davantage encore la langue de bitume. Des exhalaisons d’humus emplirent l’habitacle tandis que la voiture s’enfonçait sous l’ombre fraîche des arbres. Louise roula prudemment sur une distance de trois kilomètres avant de retrouver une vue dégagée sur les montagnes.
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Ils s'étaient sentis ivres de vie, exaltés par les émotions intenses qui les faisaient vibrer dans ces moments extrêmes de danger ou de transgression.
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(...) — … Vous êtes le flic d’Interpol, acheva Amanda en baissant la voix.
L’homme s’assit à côté d’Éloïse face à la journaliste, puis il tendit le bras par-dessus la table pour lui serrer la main :
— Exactement, je suis le flic d’Interpol… Et je compte bien finir ma carrière là-bas, si vous voyez ce que je veux dire.
Amanda détailla Merlot. Massif, le visage cabossé des anciens boxeurs ou joueurs de rugby. Des yeux d’un bleu délavé qui trahissaient une intelligence vive et une grande placidité. Incontestablement, ce type en imposait.
— Je me suis engagée, je ne reviendrai pas là-dessus, lui retourna finalement la journaliste. Vous pouvez compter sur ma discrétion.
— Je ne vous cache pas qu’Éloïse a mis plusieurs semaines à me convaincre. Vos papiers ont largement fait parler de vous… et pas forcément de manière rassurante, asséna-t-il.
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J'ai la nausée à cause du goût poussiéreux du vieux drap dans ma bouche - bâillon improvisé, pour juguler le hurlement qui se fracasse dans tout mon être. Et, dans l'horreur qui m'enserre comme un suaire de glace, l'espace d'un instant, je me déteste plus encore que je déteste cette ordure de violeur. Parce que je me surprends à redouter que les sanglots d'Hellen cessent... Que la fin de son calvaire annonce le début du mien...
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Eduquer , ce n’est pas remplir des vases, mais c’est allumer des feux. Montaigne.
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La végétation s'égouttait mollement sous un ciel cafardeux, et les prairies partiellement inondées étendaient leur lassitude jusqu'au pied des lointaines montagnes aux reliefs blanchis.
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Des fissures s'ouvraient, et les larmes jaillissaient de chaque interstice, menaçant de faire s'écrouler le fragile édifice d'une vie entière.
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Barbie jeta un regard moqueur à la gendarme devant elle et chercha à pousser son avantage :
- Alors, c'est bien, le monde vu d'en haut ? Faut pas avoir le vertige ! ricana-t-elle.
- C'est sûr ! D'autant que la vue plongeante sur le cerveau des autres a souvent tendance à me confronter au vide, répondit Agathe du tac au tac.
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Quelques échos des discussions parvenaient jusqu'à l'accueil. Margaux et Urbain patientèrent plusieurs minutes en détaillant le dépliant de l'association. Vivre solidaires proposait un accueil quatre journées par semaine pour les personnes à la rue. Intervenaient ici, un psychologue, une assistante sociale, un médecin et trois éducateurs. Le lieu avait vocation à offrir un point de chute temporaire pour les démunis qui avaient besoin de parler, de souffler un peu autour d'une boisson chaude, d'être aidés dans certaines démarches ou de consulter pour des soins. L'association disposait aussi d'une petite banque alimentaire et de quelques rayonnages de produits de première nécessité.
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Ce qu'il y a d'assez juste dans le jeu des existences, c'est qu'on finit tous un jour par être le vieux d'un autre...
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J’ai 73 ans et je m’appelle Louis Barthes. C’est du moins ainsi que je me suis fait appeler toute ma vie, en témoigne la plaque de mon cabinet notarial du 4, rue de la République à Paris. Louis Barthes, c’est mon identité officielle, le nom et le prénom qui font de moi l’homme que je suis aujourd’hui, le socle de la vie que j’ai construite. Et tandis que, dans cette maison de Nogent-sur-Marne qui a connu mes pleurs, mes rires et mes rêves d’enfant, je revois mes premiers pas dans le grand escalier de bois ciré qui distribue les étages, j’ai le sentiment vertigineux et discordant de ma propre dislocation. Parce que mes yeux fixent avec ahurissement mon acte de décès. Un bout de papier jauni par les années, rédigé d’une plume d’antan par un médecin que j’ai très bien connu, notre médecin de famille, mort il y a désormais dix ans, le docteur Paradoux. Celui-là même qui soigna mes oreillons, diagnostiqua mon appendicite, sutura mon coude après une méchante chute d’un chêne centenaire du bois de Vincennes. Le bon docteur Paradoux dont je découvre aujourd’hui qu’il m’a déclaré mort le 18 juillet 1942 – mort subite du nourrisson – trois jours seulement après ma naissance. Comment ai-je ressuscité ? Telle est l’énigme insoluble et ténébreuse à laquelle je fais subitement face.
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Elle monta dans sa voiture et démarra. A l'angle de la rue plus haut, elle aperçut une silhouette encapuchonnée. Elle lui passa devant mais ne distingua pas son visage. Lorsqu'elle jeta un œil au rétro intérieur, la silhouette avait disparu.
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- Un petit armagnac, m'sieur Barthes?
- Oh... je ne sais pas si c'est vraiment raisonnable!
- N'est raisonnable que la raison, fichtre! Que vous dit le cœur?
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Elle avait pressenti que, derrière la façade proprette des Bellegarde, se jouait la partition dysharmonique d’un drame intra-familial.
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L'air s'était chargé d cette effervescence propre à l'avancée d'une enquête. En quelques heures et à partir du texto envoyé par Efia M'Bani à sa colocataire, l'enquête sur Nadia Sissoko avait pris une tournure beaucoup plus complexe et inquiétante.
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De temps en temps, les deux autres filles et moi-même échangeons un regard à la dérobée. Je vois sur leurs visages qu'elles sont aussi terrorisées que moi et, par effet de contagion, leur angoisse nourrit la mienne.
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Par expérience, je sais que pour remonter jusqu'à la vérité, il faut suivre la piste des mensonges.
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