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Citations de Charles Bukowski (2092)


Ce que les gens peuvent être cons.
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Les hippodromes représentaient une autre forme de gaspillage d’énergie et d’intelligence humaines. Les gens se pressaient aux guichets pour y échanger leur argent contre des tickets avec des numéros dessus. Et presque tous ces numéros étaient perdants. En outre, les sociétés de courses et l’Etat prélevaient 18% sur chaque dollar joué, qu’ils se partageaient. Les plus cons allaient au cinéma ET aux courses. Et moi, j’étais un con qui allait aux courses.
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Charles Bukowski
Comment va ton coeur?

pendant mes pires moments
sur les bancs du parc
dans les prisons
ou vivant avec
des ****s,
j'ai toujours eu ce certain
contentement
- je n'appellerais pas ça
du bonheur
- c'était plus un
équilibre intérieur
qui s'installait pour
tout ce qui se passait
et ça aidait dans les
usines
et quand les relations
tournaient mal
avec les
filles.
il a aidé
à travers les
guerres et les
gueules de bois
la ruelle se bat contre
les
hôpitaux.
se réveiller dans une chambre bon marché
dans une ville inconnue et
lever l'ombre-
c'était le genre de
contentement le plus fou

et marcher sur le sol
jusqu'à une vieille commode avec un
miroir fissuré -
me voir, moche,
souriant à tout cela.
ce qui compte le plus, c'est
la façon dont vous
traversez le
feu.
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- Tu as déjà été amoureux ?
- L'amour, c'est pour les gens réels.
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Quelques-uns de mes lecteurs pensent que j’aime les chevaux, que je prends mon pied à les voir courir, que je suis un joueur enthousiaste et naïf, un phallocrate à temps complet. Et ils m’en récompensent en m’envoyant plein de livres sur les bourrins, les jockeys, et des tas de manuscrits ayant pour cadre le monde du turf. A peine si je consens à jeter un œil sur toute cette merde.
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Bon sang, nous avons tous besoin de gaieté, tous besoin de nous divertir. Aussi loin que je me souvienne, je n’ai eu de cesse que de multiplier les occasions de me fendre la gueule, que d’agir avec excès en toutes choses, mis à part dans l’écriture. En sorte que j’écris désormais sans arrêt, que je ne m’accorde plus aucune pause et que, plus je vieillis, plus je noircis de la copie tandis que la Grande Faucheuse m’entraîne dans une dernière valse.
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restez en tête à tête avec la bière.

chaque bière est comme du sang nouveau.

comme une maîtresse éternelle.
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c’est sans doute mon enfance où je
me suis fait niquer de long en large
qui me rend si vulnérable, pensé-je.
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l’amour aussi sèche, pensai-je
en revenant dans la
salle de bains, et même plus vite
que le sperme.
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Je ne dirais pas que je commençais à m'emmerder dans cette cathédrale, mais bon, j'avais fait le tour de mes pensées, j'avais la gueule de bois et j'étais crevé ; j' ai toujours beaucoup de mal à garder les yeux ouverts, pas grave, je suis persuadé que c'est une erreur de vouloir tout voir, ça vide un bonhomme - faut savoir choisir, absorber un peu et laisser courir.

Les gens s'excitent parce que le b.a-ba leur échappe, ils se laissent bouffer par le train-train et, le soir, refusent de baiser leur partenaire, dérouillent leurs gamins, se chopent une indigestion, une insomnie, des flatulences, des ulcères hémorragiques, ils en veulent à la situation économique, aux dirigeants, au gouvernement, aux autoroutes - autant de haines aussi sensées qu'inutiles ; ils ont les orteils crispés, le dos spasmé et leur insomnie vire au cauchemar. Tout ça pour avoir garder les yeux ouverts toute la putain de journée, et en avoir trop vu...
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Charles Bukowski
C'est souvent la seule chose
qui vous sépare de l'impossible,
pas de boisson,
pas d'amour de femme,
pas de richesse ne peut l'égaler.
Rien ne peut vous sauver sauf écrire…
L'écriture est le psychiatre ultime,
le dieu le plus aimable de tous les dieux.
L’écriture traque la mort.
C'est souvent la seule chose
qui vous sépare de l'impossible…
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Toute ma vie, j’avais désiré devenir écrivain, mais maintenant que je tenais le bon bout, rien ne venait. Il n’y avait ni corridas, ni matches de boxes, ni jeunes señoritas. Il n’y avait même pas d’inspiration. J’étais refait. Je n’arrivais pas à écrire un mot et ils m’avaient acculé dans un coin. Voilà, il n’y avait plus qu’à attendre la mort. Pourtant, j’avais toujours vu les choses différemment. L’écriture, je veux dire. Peut-être à cause du film de Leslie Howard. Ou des biographies de Hemingway, ou de D. H. Lawrence. Ou de Jeffers. On peut se mettre à écrire pour toutes sortes de raisons. Après, on écrit un peu. On rencontre quelques écrivains. Des bons et des mauvais. Tous ont la cervelle en compote. Suffit de discuter cinq minutes avec eux pour s’en apercevoir. Il n’y a qu’un grand écrivain tous les cinq cent ans, tu n’étais pas celui-là, et je suis prêt à parier gros qu’eux non plus.
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Puis il se leva, alla aux toilettes, ferma la porte, et chia. Carl chiait quatre ou cinq fois par jour. Il n’y avait rien d’autre à faire. Il prenait cinq ou six bains par jour. Il n’y avait rien d’autre à faire. Il se soûlait pour la même raison.
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Je vous promets que ça ne sera pas la dernière guerre. Dès qu’un ennemi est éliminé, on finit toujours par en trouver un autre. Ce processus est sans fin, totalement dépourvu de sens. Il n’existe rien de tel qu’une bonne ou une mauvaise guerre.
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J’étais assis dans un bar de Western Avenue. Il était minuit environ et mon esprit pataugeait dans sa confusion habituelle. Tu sais, quand tout va de travers : les femmes, les boulots, les non-boulots, le temps, les chiens. Au bout du compte, tu restes assis, prostré, hébété, comme sur un banc d’arrêt de bus en attendant la mort.
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Charles Bukowski
Lectures de poésie


les lectures de poésie doivent être parmi les
choses les plus tristes de tous les temps,
le rassemblement des membres du clan et des dames du clan,
semaine après semaine, mois après mois, année
après année,
vieillir ensemble,
lire lors de petits rassemblements,
espérant toujours que leur génie sera
découvert ,
faisant des bandes ensemble, des disques ensemble,
transpirant pour les applaudissements ,
ils se lisent les uns aux autres et pour
les autres,
ils ne peuvent pas trouver un éditeur de New York
ou un
à des kilomètres,
mais ils lisent encore et encore
dans les trous de poésie de l'Amérique,
jamais intimidés,
n'envisageant jamais la possibilité que
leur talent puisse être
maigres, presque invisibles,
ils lisaient inlassablement
devant leurs mères, leurs sœurs, leurs maris,
leurs femmes, leurs amis, les autres poètes
et la poignée d'idiots venus
de
nulle part.

J'ai honte pour eux,
j'ai honte qu'ils doivent se soutenir,
j'ai honte de leur ego bavard,
de leur manque de cran.

s'il s'agit de nos créateurs,
s'il vous plaît, s'il vous plaît, donnez-moi quelque chose d'autre :

un plombier ivre dans un bowling,
un garçon préliminaire dans un four rounder,
un jock guidant son cheval le long de la
rampe,
un barman au dernier appel,
une serveuse me versant un café,
un ivrogne qui dort dans une porte déserte,
un chien qui grignote un os sec,
un pet d'éléphant dans un chapiteau de cirque,
un béguin sur l'autoroute à 18 heures,
le facteur qui raconte une blague sale

n'importe
quoi
sauf
ça.
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il y a un endroit dans le coeur qui
ne sera jamais comblé

un espace

et même dans les
meilleurs moments
et
les périodes
les plus savoureuses

nous en aurons conscience

nous en aurons conscience
plus que
jamais

il y a un endroit dans le coeur qui
ne sera jamais comblé

et

nous attendrons

dans cet
espace

nous attendrons.
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Le coeur qui rit


votre vie est votre vie , ne la
laissez pas être assommée par une excellente soumission.
être aux aguets.
il y a des issues.
il y a une lumière quelque part.
ce n'est peut-être pas beaucoup de lumière mais
ça bat l'obscurité.
être aux aguets.
les dieux vous offriront des chances.
les connaître.
prends les.
vous ne pouvez pas battre la mort mais
vous pouvez parfois battre la mort dans la vie.
et plus vous apprenez à le faire souvent,
plus il y aura de lumière.
ta vie est ta vie.
sachez-le pendant que vous l'avez.
tu es merveilleuse
les dieux attendent de
te délecter.
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Un dessin de poisson

Il n’arrêtait pas de dessiner des poissons

sur des feuilles de papier

et j’ai dit :

Jack, qu’est-ce qui ne va pas ?

mais il n’a rien répondu

et sa femme a dit :

il ne cherche pas de travail,

voilà ce qui ne va pas,

et je dois m’occuper

des gosses ; je ne sais

vraiment pas comment nous

allons nous en sortir.


il n’arrêtait pas de dessiner des poissons

sur des feuilles de papier

et il n’était même pas saoul.


je suis descendu prendre 2

bouteilles de vin

et la vieille femme a

fait le service.


et Jack a bu son verre,

puis a juré : ce bon dieu

de stylo à bille est toujours à court

de sang

au moment précis où j’arrive à l’essentiel,

le crucifix, au moment précis où je

suis enfin consumé

par ce feu stupide…


il a jeté le stylo

dans un sac en papier rempli de bouteilles vides,

de boîtes vides de sardines

et de haricots, a enfilé sa veste

et est sorti.


où va-t-il ?

j’ai demandé.


j’en ai rien à foutre

où il va,

a dit la vieille femme.

puis elle a relevé sa robe

et m’a montré ses guiboles ;

elles n’étaient pas mal, j’ai toujours

été un homme à jambes

mais je me suis dirigé vers le placard

et j’ai remis ma veste.


où vas-tu ? a-t-elle demandé.


je vais chercher du boulot,

lui ai-je dit,

il y a une annonce dans le Times,

ils recrutent des gardiens pour le

nouvel immeuble Fleischman.


j’ai descendu l’escalier, ai longé

un demi-pâté de maisons vers le nord

jusqu’au bar le plus proche.


Jack y était assis.


je ne sais pas, a-t-il dit,

je pense que je vais

me tuer.


ça ne fait rien, ai-je dit,

ça doit arriver un jour ou l’autre

de toute façon.


nous avons passé tout l’après-midi

à boire

et vers 7 heures du soir, nous sommes partis

lui avec une qui avait du feu dans les cheveux

et moi avec une boiteuse

une lectrice de Henry James

qui riait du coin

de la bouche


il faisait 17 degrés

et il ne restait pas grand-chose

du monde.
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mes relations durent en moyenne
deux ans et demi.
en tenant compte des guerres
de l'inflation
du chômage
de l'alcoolisme
de l'argent parié
et de mes propre nerfs détraqués
je pense que je m'en tire pas si mal.

[oui]
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