Citations de Charles Exbrayat (868)
- J'ai l'intention d'aller camper avec les miens devant la mairie pour réclamer justice ! Qu'est ce que vous pensez de çà ?
- rien de bon, Giocchino, si vous voulez vraiment mon opinion....
- J'avais de la sympathie pour vous Clem, vous venez de la perdre !
- cela arrive chaque fois qu'on recommande aux gens de se conduire sagement
-On se mariera, mais pas ici
- Elle releva la tête - Pourquoi pas à Beltonville ?
- Parce que je ne peux plus vivre dans ce sale patelin . Nous irons à New-York. Il n'y a que là qu'un type de ma classe puisse se réaliser pleinement.
Barbara aurait pu faire remarquer à son ami qu'il était sans doute un peu tard pour commencer une carrière, mais de l'idée de vivre à New York la mettait dans un tel état, qu'elle n'avait pas la possibilité de réfléchir, d'autant plus qu'elle ne savait pas réfléchir.
Le papa un monstre ? il est le meilleur de tous les hommes ! Sa vie, c’est la mama et ses bambini… Pour lui, nous sommes toujours-des bambini… Au fur et à mesure qu’on s’éloigne, on lui arrache un petit morceau de son cœur…
Il est tout petit, mais je pense qu’il vous plaira… Un peu comme ces poèmes japonais où tout un drame est suggéré par cinq ou six vers…
J’aime les gens de qualité et je me plais à reconnaître et à admirer le talent, même si je dois le combattre.
Les blondes, ça n’amène que des ennuis...
— Et mes principes ?
— Oh ! vos principes ? C’est vous et vos amis qui les avez inventés ! Pour moi, je pense que si les hommes s’aimaient comme il est écrit dans l’Évangile, ils seraient plus heureux, en dépit de tous les principes !
— Vous ne pensez donc qu’à l’amour ! Mais quand donc les Italiens finiront-ils de considérer l’amour comme l’aventure la plus importante de leur existence ?
Quand on est en liberté provisoire, il ne convient guère de bâtir des projets à longue échéance. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’auprès d’Edith, je me trouve moins misérable, moins abandonné…
Il arrivait que, dans les fermes isolées, on se tût brusquement pour écouter l’écho réconfortant des sabots du cheval d’Ed Olinda. On éprouvait un sentiment de sécurité et plus d’une femme que la solitude rendait perpétuellement anxieuse collait son nez au carreau pour distinguer, à travers les ombres du crépuscule, la silhouette rassurante du cavalier.
Froid, Stow s'inclina :
- Je rapporterai votre réponse à Angus Cumbrae, Mr Leadburn. Toutefois, si vous me permettez d'ajouter un mot, je vous dirai que si, par malheur, vous touchez à Angus Cumbrae, j'aurai le plaisir de vous tuer.
Même dans la dernière partie du XXe siècle, il y a encore des gens pour croire aux sorciers et vouloir les brûler.
Je suis, en ce moment, pareil au hanneton enfermé par mégarde, dans une chambre. Il voit le jour, il devine la liberté, mais rencontre sans cesse un obstacle dont il ignore la nature, sur le chemin de son évasion.
Quelqu’un qui est nourri convenablement n’a de haine au cœur pour personne et ne songe pas à nuire à son prochain.
Devant la loi, père, il n’y a que des coupables ou des innocents… Enfin, ne sentez-vous pas l’atmosphère qu’on respire dans Beltonville ? On a l’impression que chacun est au courant d’on ne sait quoi, mais qu’il n’en parlera à personne. Peut-être une sorte de faute commise et que l’on voudrait oublier, en espérant que le silence en atténuera l’horreur…
Marie avait gardé la fraîcheur de ses dix-huit ans, sa naïveté de brave gosse sans cesse disposée à croire ce qu’on lui racontait. L’âge n’avait pas eu de prise sur son esprit romanesque. Les laideurs de la vie n’avaient pu l’atteindre, la meurtrir, la souiller. Dès lors, il ne me paraît pas impossible qu’en dépit de son âge, Marie ait gardé ses illusions et qu’elle ait pu ajouter foi aux discours qui auraient su découvrir le facile chemin de son cœur.
- Je vous aime!
- Mais pourquoi donc?
- Parce que vous êtes nouille!
Respirant à grands traits, elle [Imogène] se précipita vers Callander et ceux qui, d'aventure, la croisèrent, ne soupçonnèrent pas qu'ils venaient de voir la Némésis s'apprêtant à un grand nettoyage.
Nous autres. Italiens, nous sommes pauvres. Nous avons l’habitude de la pauvreté. Alors, ce que l’argent que nous ne possédons pas ne peut nous donner, nous le cherchons ailleurs, dans l’amour, dans l’amitié, dans le plaisir de se dire qu’on est un brave homme ou une brave femme… Joies puériles à vos yeux, mais qui pour nous valent tout le luxe, toutes les servitudes que vous procurent vos dollars…
Le gendarme Maix était un homme heureux et parce qu'il était heureux, il aurait souhaité que tout le monde le fût. Dans l'impossibilité où il se trouvait d'obliger les autres à lui ressembler, et parce qu'il ne lui était guère permis d'interroger ses contemporains pour s'inquiéter ou non de leur état d'âme, le gendarme aimait son prochain sans se poser de question et éprouvait, à l'égard des animaux et des plantes, les tendres élans de saint François d'Assise. Albert Maix était d'une complexion qui lui faisait juger sympathiques les hommes qu'il rencontrait, charmantes les femmes qu'il croisait. Il s'apitoyait sur le sort des chiens errants ou attachés, admirait la majesté des arbres, goûtait le silence des champs et, finalement, louait l'infinie bonté du créateur à travers ses créatures.
Les choses achevèrent de se gâter le soir où, rentrant du café, Touraizelles trouva sa brave Olympe débordant d'une chaise de la cuisine et en pleurs.
— Ben, qu'est-ce que tu as ? T'es malade ?
— Non... je t'attendais pour aller me coucher.
— A sept heures ! non, mais ça ne va pas ?
— On m'a manquée !
— Bon Dieu ! qui ça?
— L'instituteur — Tu sais pas ce qu'il a osé me répondre ce malhonnête, parce que je m'étonnais des mauvaises notes de notre garçon ? « Ma pauvre femme, qu'est-ce qu'on peut espérer d'un gamin dont la mère est un gros sac qui pense qu'à dormir et le père un ivrogne... » Je peux pas supporter un pareil affront et je vas me coucher.
— Mais, et le dîner ?
— Je m'occupe plus de rien, je me couche...
-Jusqu'à quand ?
— J'sais pas... c'est un si gros affront que je peux pas deviner si je serai encore capable de me lever un jour…