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Critiques de Christian Lehmann (151)
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No pasaran : Le Jeu

« No pasarán », « Ils ne passeront pas », c’est la phrase, cri de révolte et de haine, prononcée par un camp espagnol lors de la guerre civile, mais c’est finalement celle qui reflète toutes les guerres !

Voilà enfin un roman qui, sous prétexte d’incursion surnaturelle dans un jeu vidéo, informe les adolescents sur la guerre. Mais quelle guerre ? Toutes les guerres ! Que ce soit celle de 14-18 avec les batailles autour de Verdun, ou la guerre civile espagnole avec Guernica, ou encore la guerre en Bosnie, ou enfin la guerre 40-45, avec la Rafle du Vel d’Hiv’…

Voilà donc le thème principal de ce roman qui flirte allègrement avec la violence.



Certains pourront dire que la violence les insupporte, c’est vrai, mais c’est pour mieux la bannir que l’auteur l’a mise en scène ! Un trop-plein de sang, de massacres provoque inévitablement la nausée. Les 3 adolescents héros de cette histoire vont boire cette coupe écoeurante jusqu’à la lie.



Certains diront aussi que le style de l’auteur n’est pas particulièrement « spécial », que la fin est trop classique…Oui, c’est vrai. Mais il faut dire que la complexité due au mélange des guerres et à l’interpénétration du réel et du fantastique est suffisante pour ne pas en « rajouter » avec un style difficile à comprendre. Et la fin « convenue » est une fin percutante pour nos ados qui n’y connaissent rien, il faut l’avouer, à la guerre 40-45.



Et enfin, il faut reconnaître que les personnages sont un peu trop caricaturés, soit bons, soit méchants. OK…mais je le redis, c’est pour ne pas détourner l’attention des ados du thème principal.



Vous l’aurez compris, je plaide à toute force pour ce roman. Pour les ados. Pour la vie. Pas celle des jeux vidéo, pas celle des combats, celle de la tolérance et de la compréhension.

La violence « no pasará » !

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L'évangile selon Caïn

L’Evangile selon Caïn fait bien sûr référence aux deux frères de la Genèse, mais dans une version roman noir en même temps que réflexion philosophique sur la vanité de la violence et de la haine.



Donc, Sebastian part à la recherche de son frère Nathan, victime présumée d’un accident d’avion en Colombie où il devait exercer son métier de photographe professionnel. Précisons qu’il est parti avec la femme que son frère aimait. Voilà de quoi rajouter du piment à la rivalité entre les deux frères.



Le roman prend donc très vite la forme d’un drame avec des aventures violentes dans la jungle où sévit la révolte. L’auteur est donc amené à se préoccuper des désordres du monde, dépassant ainsi le cadre du pur roman d’aventures.



C’est donc à la fois un roman noir bien rédigé avec un suspense qui va crescendo au milieu de la violence pour un dénouement qui donne toute sa puissance au drame humain.



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No pasaran : Le Jeu

Je n'avais plus ouvert un livre-jeunesse depuis bien longtemps et celui-ci, reçu au pique-nique Babelio, prenait la poussière au fond d'un tiroir lorsque, confinement oblige, j'ai décidé de traquer les laissés-pour-compte.

La couverture n'étant pas très engageante et le titre plutôt bizarre, j'ai consulté sa fiche sur le site.

Le thème abordé, à savoir l'addiction aux jeux vidéo, me semblait commun et trop de fois traité.

C'est finalement la critique enthousiaste de Latina qui m'a incitée à me lancer à la découverte de cette lecture improbable.

Une lecture qui s'est révélée bouleversante, dérangeante.



Quoi de plus banal, au départ, que ces trois ados qui, en voyage scolaire à Londres, quittent le groupe pour s'acheter des jeux vidéo dans une petite boutique spécialisée ?

Ils en sortent pourtant troublés par l'attitude étrange du vieux vendeur qui leur laisse une disquette mystérieuse tout en les engageant fortement à la visionner.

Aubaine pour ces jeunes gens, cette disquette contient un jeu de qualité technologique incomparable qui les entraîne dans des reconstitutions historiques de grandes batailles telles que Guernica ou la première guerre mondiale, où ils sont actifs et stratèges.

Un jeu de dimension fantastique qui semble s'adapter à chaque joueur et finit par les happer physiquement.

Face à cette terrible expérience, chacun va réagir à sa façon.

Andreas, le plus âgé et le meneur, déjà fasciné par la violence et élevé dans des idéologies fascistes, bascule dans la folie meurtrière.

Thierry, le suiveur, d'abord sûr de son fait, se met à paniquer lorsqu'il s'aperçoit de l'impact physique que le jeu a sur lui.

Eric, quant à lui, est le seul à garder la tête froide et à porter un regard clair sur la dérive du jeu en cherchant à y mettre un terme.

Une prise de conscience terrifiante pour ces jeunes qui vivent rétrospectivement dans leur chair la spirale infernale de la guerre et de son injustice.



Plusieurs thèmes se croisent dans ce récit oppressant.

L'addiction aux jeux vidéo, bien sûr, qui coupent de la réalité et empêchent une saine construction de la personnalité.

Les idéaux de supériorité qui génèrent la haine, manipulent les êtres humains et utilisent la force pour s'imposer.

Les séquelles psychologiques de ceux qui se sont battus et ont été témoins d'atrocités dont ils ne voulaient pourtant pas se faire complices.



Un roman indispensable à toute époque dont la plume, simple mais incisive, assène un puissant choc à l'esprit en le confrontant à la réalité crue et obscène de la guerre.

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Tant pis pour le sud

On dirait le Sud...Le soleil, les cigales, la chaleur, un petit village aux murs de pierre, la mer, là-bas tout au loin. C’est bien le Sud.

C’est donc le paradis ? Pas vraiment. Céline déteste se rendre en vacances là-bas, chez son oncle et sa tante. Heureusement qu’il y a son cousin Julien.

Mais son cousin s’est suicidé. Céline veut, contre toute attente, y retourner pour résoudre l’énigme de la mort de cet adolescent plein de vitalité et de bonne humeur. Elle y trouvera un repère de néo-nazis, un club de jeu de rôles au chef atteint de mucoviscidose, une jeune fille borderline flirtant avec le Prozac, des citoyens aux idées bornées ... et un oncle déconcertant.

Céline s’initiera au jeu de rôle pour mieux s’immiscer dans la vie de Julien, fan de cette activité. Elle assistera aussi à une conférence sur le sida, qui fait des ravages à cette époque. Elle nouera une « amitié » et tombera même amoureuse. Le tout en 3 semaines.



A vrai dire, je ne me suis pas du tout sentie concernée par cette mademoiselle je-sais-tout-et-j’ose-tout. Céline a 16 ans, elle fait preuve d’un aplomb formidable et déconcertant pour cet âge.

De plus, la psychologie pas du tout fouillée fait la part belle à une analyse sociologique brinquebalante, composée de clichés tous plus nauséeux les uns que les autres. L’action s’enchaine tant bien que mal, interrompue de temps à autre par des explications (pour que le lectorat adolescent comprenne bien ?) trop livresques des jeux de rôle. Et les thèmes trop nombreux dont certains sont à peine esquissés ne sont pas sauvés par un final par trop rocambolesque.



Bref, l’image du Sud est fortement écornée par Christian Lehmann, que j’ai cent fois préféré dans « No pasarán, le jeu ».

Tant pis pour lui.

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La Citadelle des cauchemars

Cauchemar ou phobie ?

C'est ce que le psy va tenter de découvrir en écoutant Vincent se raconter.



Raconter ce "cauchemar" qui le poursuit nuit après nuit depuis la mort de son grand-père.



Une gargouille avec de grandes ailes et des pattes griffues va lui faire traverser le Marais de l'Ennui pour atteindre la Citadelle.



L'Ennui a tout englouti, la joie de vivre et ses habitants ainsi que les paysages verdoyants.



Où, la légendaire Radegonde nous livre sa véritable histoire.



Murmure des Conteurs sur la Colline aux Livres qui s'entassent les uns sur les autres.



Le cauchemar ne sera plus qu'un lointain souvenir après moultes aventures que vivra Vincent ; il découvrira un don dont il ne se doutait pas.



"Don de raconter des Histoires de créer l'Incréé, de sauvegarder l'Imaginaire".



Petit livre sympa avec de nombreux clins d'oeil à la littérature jeunesse notamment mais aussi citations d'auteurs inoubliables.



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No pasaran : Le Jeu

L’histoire est très originale. Un vieux monsieur offre un jeu vidéo à des adolescents. Ces derniers vont découvrir un jeu de guerre particulièrement violent et réaliste. Tellement réaliste qu’ils ne sauront plus s’ils sont dans un monde réel ou un monde virtuel. Et le lecteur également. On ne sait plus, comme les héros, si les scènes de batailles sont réelles ou non.

De plus, renforçant cet impression, le réel et le virtuel se croisent : un des garçon ayant choisit le rôle du SS reconnaît, parmi les déportés juifs, le vendeur de la boutique âgée d’environ 15 ans.

L'atmosphère du récit est oppressante, la violence est très présente, mais de façon à ce que le lecteur finisse par s’interroger sur la banalisation de la violence, du racisme et des conséquences que cela à eu ou pourra avoir.

La fin est un peu décevante car trop classique.



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No pasaran : Le Jeu

Je ne joue pas aux jeux sur ordinateur et n’y jouerai jamais mais si j’ai lu cette histoire c’est parce qu’elle permet de basculer dans un univers fantastique tout en étant une réflexion sur la guerre en générale.

Trois copains liés par l’amour des jeux vidéo bien sanglants sur ordinateur profitent d’un séjour scolaire à Londres pour faire une incursion dans un magasin tenu par un étrange vieillard. C’est une caverne d’Ali Baba où on trouve tous les jeux que l’on désire. Mais au moment de partir, le vieillard remarque sur le blouson d’Andréas un insigne nazi et il les oblige alors à accepter un jeu qui va les faire basculer dans une réalité virtuelle troublante.

C’est Thierry qui s’en rend compte en premier puisqu’il se retrouve catapulté en 1917 en France sur le front de l’Aisne. Cette expérience ultime le terrifie tout comme Eric qui, lui, se retrouve dans le village de Guernica en 1938. Mais pas Andréas qui, au contraire, est fasciné par la possibilité de pouvoir tuer, et encore tuer. Qu’importe s’il s’agit d’innocents, qu’importe s’il devient un bourreau sanguinaire, Andréas sombre dans une folie meurtrière virtuelle certes mais ô combien révélatrice de sa personnalité. Les deux amis vont devoir trouver un moyen pour stopper Andréas.

Le roman est court mais intense, de plus il se termine par un « cliffhanger » comme on dit qui vous laisse sur votre faim. Vite la suite.

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Andreas, le retour

« Andréas, le retour » est la suite de « No pasaran,le jeu » mais curieusement la disparition d’Andréas et le fait qu’il est peut-être coincé dans le jeu ultime n’est qu’un fait secondaire dans l’intrigue. Certes, ses deux amis se demandent si Andréas a été happé dans le jeu puis coincé en juillet 1942 en pleine rafle du Vel d’Hiv. Et auquel cas comment faire pour le délivrer. Mais Christian Lehmann évoque d’autres thèmes comme la naissance du fanatisme à travers les personnages de Khaled et Samir, le racisme, l’intolérance, la violence sous toutes ses formes.

De plus, la fin est identique au premier tome : on se retrouve à nouveau sur un « cliffhanger » et des situations qui sont loin d’être achevées. Que va devenir Khaled ? On le sent de plus en plus tenté par le discours de son cousin Samir. Que va-t-il se passer pour Gilles et Clay en Irak ? Et Thierry ? Bref, ce tome vous laisse plein de frustrations. Il existe un troisième tome, en espérant que j’aurais les réponses à tout…

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No pasaran, endgame

"Ceci n'a jamais été un jeu".

C'est bien la conclusion à laquelle sont parvenus Eric et Thierry, après avoir été immergé et tué dans la réalité virtuelle qu'offrait "No Pasaran". Après le Chemin des Dames et la guerre d'Espagne, c'est en 1942 que se retrouve leur ancien ami Andreas, néonazi en devenir. Mais aucun des 2 autres ne peut revenir dans le Jeu...

Plutôt que d'aborder la dangerosité des jeux vidéos, le pari de Serge Lehman est beaucoup plus ambitieux : faire prendre conscience de l'absurdité et du danger des idéologies racistes. Que ce soit par les épreuves traversées dans le Jeu, dans les vérités qu'il révèle, c'est toujours leur violence qui cause le plus de dégâts. Réussir ou perdre sa partie ne change pas la réalité historique, mais change le joueur. De ce point de vue, c'est aussi un roman initiatique, chacun des protagonistes se voyant grandir et changer. C'est aussi la prise de conscience que le changement ne peut venir que de soi et que c'est une question de choix et d'expérience.
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Andreas, le retour

Et si le Jeu était plus qu'un jeu ? Si c'était un moyen de vraiment rentrer dans une période historique ? Dans ce cas, comment en sortir ? Ce sont les questions auxquels vont devoir répondre Thierry et Eric pour essayer d'extraire leur ancien ami Andreas, absorbé lors de la rafle du Vel' d'Hiv'.

Où il est encore et toujours question de racisme et de tolérance. Mais aussi de cruauté et de volonté de faire le mal. Mais surtout de volonté de rendre compte, pendant l'intervention américaine en Irak, de comment le racisme, la peur et l'engrenage de la vengeance se construit. La volonté de vouloir faire bouger les lignes, loin là-bas en Irak mais aussi là, à Paris, de passer outre les préjugés, de montrer que la couleur de pays ou la religion ne sont pas des caractères empêchant les gens de se parler, de s'aimer.

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No pasaran : Le Jeu

Passionnés de jeux vidéo, Eric, Thierry et Andreas sèchent la visite de Westminster pour se rendre dans un magasin spécialisé. Le meilleur. Celui qui a toutes les nouveautés avant même que les journalistes en entendent parler. Mais aussi des jeux sur disquette. Mais oui. Un jeu Ultime, immersif. Plus vrai que la réalité.

Un bon moyen de parler, non pas de jeux vidéo (encore que) mais surtout de fascisme, d'antisémitisme et d'accueil des réfugiés de guerre (mais oui). Un petit roman qui permet d'aborder la notion de tolérance, d'acceptation des différences et de méfiance à avoir à l'égard de l'extrême-droite, de montée de la violence chez certains adolescents parfois embrigadés par leurs propres parents. Qui évoque aussi l'adolescence tout court : l'amour, les sentiments amoureux, les parents...

Un livre qui technologiquement a un peu vieilli (nos jeunes gens sauront-ils ce qu'est une disquette ? ^^) mais qui traitent de sujets cruellement d'actualité.
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No pasaran : Le Jeu

Un roman incontournable et nécessaire sur l'ascendant des jeux video, celui des mondes virtuels, sur certains adolescents, prétexte à mettre en évidence et dénoncer la guerre, le fascisme, la banalisation de la violence déversée au quotidien par les médias, celle historique, lointaine, sans réalité concrète, ni dimension humaine.



Par cette longue phrase d'introduction, je vous laisse imaginer la densité des thèmes et des références, l'intelligence et l'efficacité de ce roman qui s'inscrit dans le genre fantastique dans la mesure où ce jeu ( No Pasaran en référence à Guernica, à la guerre civile espagnole ) présente des qualités technologiques extraordinaires et semble s'adapter à chacun des joueurs, à leur personnalité, en toute autonomie alors même qu'il n'existe pas, n'affichant aucun octet sur le disque dur de l'ordinateur et réalisant des connexions en réseau sans branchement de modem.



La force du récit tient à son paradoxe : hyper réalisme à travers le virtuel. Le jeu confié par un vieil homme dans une boutique de Londres entraînent les trois héros dans des reconstitutions historiques de batailles dans lesquelles ils sont actifs, se confrontant à l'horreur des conflits en totale immersion - l'expérience ultime, troisième et dernier niveau du jeu - parmi les Poilus sacrifiés, les Brigades Internationales dans l'Espagne de 1937...partout où les peuples se sont déchirés. Peur, dégoût, haine et cruauté, la prise de conscience sera terrifiante et douloureuse, d'autant que l'un des adolescents, Andreas, déjà fasciné par la violence et la mort, adepte forcené du jeu Doom, bascule dans l'idéologie fasciste - en cela déjà préparé par un père raciste et activiste - dans sa logique de destruction, dans l'idéal mortifère de supériorité et puissance par les armes et la terreur qu'il suscite. Prises de conscience au pluriel serait plus juste : des vies humaines face aux stratèges, des combattants sans idéologie s'abandonnant aux pires instincts, du rôle essentiel du passé, de le connaître, de le comprendre, pour l'avenir.



L'atmosphère du récit est oppressante, emplie de questions, de doutes, d'inquiètude; l'univers des jeux video rendu avec un réalisme technique évident - noms des jeux, marques, matériels - donnent justement tout un ton de véracité et de possible à l'histoire. Le malaise est diffus, les thèmes s'entrecroisent à travers les personnages principaux, leurs expériences; thèmes contemporains à travers les personnages secondaires, un frère soldat français en Bosnie, une camarade de classe serbe réfugiée en France.



Aussi magistral que " Be Safe " de Xavier-Laurent Petit, si ce n'est l'épilogue qui m'a paru hâtif et convenu, jouant du moral retournement de situation : Andreas, ayant choisi le rôle d'un SS au cours de la Rafle du Vel d'Hiv lors d'une reprise du jeu, se voit arrêté et déporté avec les familles juives - personnes parmi lesquelles il reconnaît le vieil homme à l'avant-bras tatoué de chiffres de la boutique alors jeune homme d'à peine quinze ans -, confondu pour usurpation d'identité, et donc soupçonné d'avoir une raison de se cacher, puisque seule la police française était active ce matin là.










Lien : http://lisezjeunesse.canalbl..
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No pasaran : Le Jeu

Ce roman est une ode à la paix. La paix dans la vie réelle, mais aussi dans les jeux vidéos. C'est vrai, ils en passent du temps les ados sur ces jeux, à tuer des méchants, manipuler des armes, faire exploser des bâtiments.

Alors ce roman pose la question de la dangerosité de ces jeux de guerres, la façon dont le virtuel peut modifier le réel, jusqu'à affecter les comportements des joueurs dans la vraie vie.

Eh oui, les jeux vidéos peuvent être une drogue, aliénant et faisant bouger de manière malsaine les frontières entre le bien et le mal. Je conçois qu'il faille faire particulièrement attention aux jeunes, qui peuvent assouvir là des fantasmes et pulsions de pouvoir, au lieu de se concentrer sur la construction de leur futur.

Mais jamais, au grand jamais, le roman ne se pose en donneur de leçon. La lecture embarque vraiment. Il est dur, sans pitié, comme on l'est avant 20 ans (après c'est pas forcément mieux, mais moins frontal).



Alors faut-il le lire ? Oui. A lire et faire lire.
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No pasaran : Le Jeu

Dans les années 90, un trio voyage en Angleterre pour le cadre scolaire : Andreas, le plus âgé, imposant et violent, Thierry l'intello et le plus raisonné et Eric, le plus courageux, amoureux d'Elena, une réfugiée d'Ex-Yougoslavie. Ils entrent dans une boutique de jeu vidéo pour acheter des jeux-vidéo.

Mais voilà que le vendeur, un vieil homme, interpelle brutalement Andreas pour son insigne... et recommande ensuite aux adolescents, un jeu mystérieux et inconnu...

Rentrés chez eux, ils essayent. L’Expérience Ultime. Un jeu innovant et fascinant avec une immersion inédite dans les guerres, plus addictif mais plus réaliste aussi. Mais très vite, les frontières du réel et du virtuel se brouille... et au fur et à mesure qu'ils jouent, l'horreur des conflits et de la déshumanisation leur frappe, d'autans plus qu'Andreas commence à devenir plus en plus menaçant...

Je me rappelle avoir faillit jeter le livre pour sa couverture assez moche et son résumé guère attirant. Je remercie ma petite voix d'avoir insister !

Car ce livre est splendide.

Il nous montre une époque proche de nous, où il y a peine vingt ans, les jeux vidéo sur ordinateur commençaient à naître où une guerre sanglante ravageait les Balkans sous l’œil impuissant et/ou indifférent des gens...

En plus, il aborde intelligemment deux thèmes : celui de l'ampleur désastreuse de certains jeux violent... et l'absurdité des guerres, sans parler aussi des penchants extrémiste, Andreas étant digne d'un nazi !

Surtout qu'on réalise avec effroi la signification de son insigne (même si Andreas est un peu caricaturaux, il est vrai)...

J'ai bien aimé ce trio qui éclate suite à un jeu qui leur dévoile les parcelles noires de l’âme d'un des leurs et leur fait prendre conscience qu'il ne faut pas se laisser gagner par la cruauté des conflits et de certaines personnes racistes et intolérante...

En parlant de violence, ce livre est une grenade pouvant exploser aux personnes trop fragiles et sensibles tant elle est révélatrice de guerres, d'horreur et de souffrance. J'ai surtout été marqué par

Ceux qui ne comprennent pas le titre le sauront dans le livre...

De plus, la fin est effroyable et si elle résout certaines questions, elle en appelle à d'autre et nous suggère une suite encore plus éprouvante...

Franchement, n’hésitez pas à lire ce livre.
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No pasaran : Le Jeu

Attention, pour amateurs de jeux vidéos, uniquement !



J'ai hésité entre 4 et 5 étoiles et finalement ce sera quand même un petit 5 étoiles pour l'originalité et le thème.



No pasaran le jeu est une oeuvre écrite par Christian Lehmann et éditée par L'école des loisirs en 2013.

Ce livre parle des violences durant la guerre d'Espagne, de la vie d'un adolescentet de son addiction pour les jeux vidéos.

Eric, un adolescent du XX° siècle vient d'acheter un jeux vidéo, étrange, passionnant, auquel il joue beaucoup. Son ami Andréas a lui aussi obtenu ce jeux, il défie Eric et remporte la partie. Mais à la fin de la séance de jeu, il sort du monde de la guerre et a mal aux mêmes endroits que pendant le combat. Eric va-t-il remporter la guerre d'Espagne, ou laisser cette terre à la légion Condor d'Andréas qui fera régner la chaos ?

Ce livre m'a particulièrement interressé, car j'ai aimé le contexte (guerre d'Espagne, monde de l'adolescence) mais aussi car il explique des fait réels.

Je l'ai apprécié, et j'ai été fasciné par l’immersion d'Eric dans le jeu vidéo.

L'épisode suivant m'interresserait, car dans celui-ci il n'y a pas de fin véritable.

J'ai aimé l'extrait suivant :

" Andréas choisit 1939-1945. A son grand soulagement, un nouveau menu apparut, déroulant des noms de lieux, de batailles, de faits de guerres, qui lui arrachèrent un grognement de profonde satisfaction. Pearl Harbor, Stalingrad, Varsovie, Dachau... A cette énumération, Andréas bouillait d'impatience. Il cliqua fébrilement pour choisir son unité, voyant défiler à l'écran des dizaines d'uniformes : SA, SS, Wehrmacht, légion Condor, Gestapo..."









Un jeu doué d'une intelligence, y croyez-vous?



"No pasaran le jeu " de Christian Lehman est un livre de fiction écrit en 1996 où trois adolescents qui lors d'un voyage scolaire décident de s'éclipser pour aller se balader dans les rues de Londres.

Ils entrent dans un magasin de jeu vidéo et en sortent avec une simple disquette sans indication, mais quel est donc ce jeu?

Eric, Andréas et Thierry jouent chacun a leur tour à ce jeu et nous révèlent leur vraie personnalité. Mais ce jeu "L'expérience Ultime" est bien plus dangereux qu'ils ne le croiyaient.

Ce roman traitant de la guerre de 14-18 à la guerre de l'Espagne , nous plongent dans le monde de la guerre et de la violence qu'elles avaient apporté a ceux qui ont eu le malheur de la vivre .

Des éxecutions aux batailles sanglantes , nos jeunes joueurs vont vivre l'expérience la plus intense de leur vie. Mais une expérience dangereuse a aussi pour effet de faire perdre connaissance (p.95) ...

Ce roman est très intéressant de par son thème et des personnages assez proches de nous, pas seulement par rapport a leur âge mais aussi par leur attitude et leur vocabulaire .

Nous avons eu un grand plaisir à lire ce roman et j'ai vraiment aimé la façon dont l'auteur a caractérisé chaque personnage pour que chaque passage les comportant soit comique comme par exemple ce passage :

"Ah ! les bombes incendiaires ! J'adore le bruit que fait la soute des bombardiers en s'ouvrant , cette espèce de glissement hydraulique ... Whooosssshh... (...) Je suis heureux que tu y aies trouvé du plaisir . Surtout ne te gêne pas pour continuer sans moi."



Je conseille donc ce livre aux adolescents qui vont surement avoir un grand plaisir à le lire .

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La Citadelle des cauchemars

C'est un roman qui se lit très vite...Le sujet de ce livre, une entité qui vient, pendant les cauchemars d'un enfant de 12 ans, demander de l'aide et le guider vers une Citadelle qui se désagrège petit à petit. L'enfant qui se prénomme Vincent va rapidement comprendre que son aide est précieuse car un écrivain et éditeur (dans le réel) vole les idées d'anciens auteurs comme Lovecraft, Conan Doyle pour éditer des romans dans le style "frissons" ou "sueurs froides". Le grand-père de Vincent, décédé depuis 6 mois, n'a pas beaucoup d'intervention dans le roman, à part au début pour montrer à son petit-fils la citadelle des cauchemars qui disparait petit à petit et qu'il faut sauver, car dans cette citadelle résident les anciens auteurs de nombreuses histoires écrites par de les bons écrivains....c'est à dire les vrais et ceux qu'ont oubli trop facilement....ceux qui se font plagier...
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No pasaran, le jeu : L'intégrale (BD)

On plonge dans l'univers du jeu vidéo violent parmi des adolescents. Le scénario entretient sa part de mystère. Ce n'est pas très crédible mais on peut se laisser prendre au jeu. Il est vrai que c'est devenu une véritable addiction pour les jeunes. C'est tiré d'un vieux roman de jeunesse datant de 1996. Que le temps passe !



Le graphisme ne m'a absolument pas séduit. J'ai noté beaucoup de carences. On ne peut pas dire que cela sera le point fort de cette œuvre adaptée. Maintenant, la thématique semble intéressante. L'insigne nazie que porte un jeune est le démarrage de cette histoire qui va côtoyer le fantastique. Cela se laisse lire mais cela sera sans plus.
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No pasaran : Le Jeu

Trois lycéens profitent d’un voyage scolaire à Londres pour se rendre dans une boutique de jeux vidéo dont la publicité les avait fort intrigués. Le vendeur, un octogénaire avec un numéro tatoué sur le poignet, scandalisé par le badge à l’effigie du condor arboré par l’un d’eux, leur confie la disquette d’un jeu un peu particulier : « L’ Ultime expérience ».

(...)

C’est sans aucun doute bouleversant, certainement efficace et malheureusement nécessaire.



Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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No pasaran : Le Jeu

Un roman que je déconseille aux plus jeunes et aux âmes sensibles: les premiers car ils manquent sans doute du recul nécessaire pour appréhender l'œuvre, et les seconds car certains passages sont un peu "hard".



Sinon un livre qui se dévore très rapidement, aux implications sombre et inquiétantes. Bonne occasion de réfléchir sur de nombreux phénomène de société, des ravages des jeux vidéos et réalité virtuelles à ceux du nazisme, avec un petit quelque chose sur la "fascination morbide".



Bref une très bonne lecture que je n'hésite pas à recommander à tout les gens n'appartenant pas aux deux catégories susmentionnées, et plus particulièrement aux amateurs de science-fiction.
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No pasaran, tome 1 : Le jeu (BD)

No pasaran, le jeu est un roman pour la jeunesse, très connu, de Christian Lehmann, il est même étudié dans certaines classes de collège. Le roman est en un seul tome, contrairement à l’adaptation qui devrait se dérouler sur 3 volumes.



Au cours d’un voyage scolaire à Londres, trois amis, Andreas, Eric et Thierry, découvre une incroyable boutique de jeux vidéo. Après avoir remarqué, épinglé au blouson d’Andreas, un badge en forme de croix gammée, le vendeur du magasin leur donne un nouveau jeu, leur ordonnant d’y jouer, tous les trois. Ce jeu va s’avérer bien plus surprenant et plus dangereux que tout ce que les garçons connaissent.



Je n’ai pas lu le roman original, mais dans la mesure où la bande dessinée a été conçu en collaboration avec l’auteur, je ne doute pas qu’elle soit proche du roman. J’ai été happé par l’histoire dès les premières pages et une fois le volume refermé, j’ai tout de suite eu envie de connaître la suite. Malheureusement pour les pressés, le tome 2 n’est pas encore sorti, par contre vous pouvez toujours vous tourner vers le roman, si vous ne pouvez pas attendre !



Petit plus pour l’illustration et les couleurs que sont vraiment très réussies.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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