« Andréas, le retour » est la suite de « No pasaran,le jeu » mais curieusement la disparition d'Andréas et le fait qu'il est peut-être coincé dans le jeu ultime n'est qu'un fait secondaire dans l'intrigue. Certes, ses deux amis se demandent si Andréas a été happé dans le jeu puis coincé en juillet 1942 en pleine rafle du Vel d'Hiv. Et auquel cas comment faire pour le délivrer. Mais Christian Lehmann évoque d'autres thèmes comme la naissance du fanatisme à travers les personnages de Khaled et Samir, le racisme, l'intolérance, la violence sous toutes ses formes.
De plus, la fin est identique au premier tome : on se retrouve à nouveau sur un « cliffhanger » et des situations qui sont loin d'être achevées. Que va devenir Khaled ? On le sent de plus en plus tenté par le discours de son cousin Samir. Que va-t-il se passer pour Gilles et Clay en Irak ? Et Thierry ? Bref, ce tome vous laisse plein de frustrations. Il existe un troisième tome, en espérant que j'aurais les réponses à tout…
Et si le Jeu était plus qu'un jeu ? Si c'était un moyen de vraiment rentrer dans une période historique ? Dans ce cas, comment en sortir ? Ce sont les questions auxquels vont devoir répondre Thierry et Eric pour essayer d'extraire leur ancien ami Andreas, absorbé lors de la rafle du Vel' d'Hiv'.
Où il est encore et toujours question de racisme et de tolérance. Mais aussi de cruauté et de volonté de faire le mal. Mais surtout de volonté de rendre compte, pendant l'intervention américaine en Irak, de comment le racisme, la peur et l'engrenage de la vengeance se construit. La volonté de vouloir faire bouger les lignes, loin là-bas en Irak mais aussi là, à Paris, de passer outre les préjugés, de montrer que la couleur de pays ou la religion ne sont pas des caractères empêchant les gens de se parler, de s'aimer.
J'ai de la chance, j'ai lu le premier tome récemment, ce dernier ayant été écrit en 1996, et le deuxième tome en 2014, je n'ai pas eu trop à attendre pour connaitre la suite. En effet, Andréas avait été happé par le jeu ultime et il me tardait de connaître la suite.
Nous sommes toujours dans le fond des jeux virtuels, mais avec une approche d'autres problématiques de notre temps, l'évolution de près de dix ans entre l'écriture des deux livres. Il aborde des thèmes variés comme le nazisme, l'antisémitisme, la fascination pour la violence, les problèmes liés à la fréquentation d'amis d'origines différentes. La pratique intensive et sans réflexion de jeux vidéos violents, très violents où l'homme n'est plus qu'une cible qu'il faut absolument abattre. On y parle aussi, de la guerre en Irak, de l'utilisation des armes à distance, de l'utilisation d'otages pour la propagande.
C'est une fiction, un roman à suspens qui fait parfois froid dans le dos, car il nous fait nous poser un tas de questions annexes aux jeux.
Dommage que la mise en page du livre, ne fasse pas apparaître de chapitres ou même de séparations entre les différentes histoires des protagonistes, cela rend parfois touffu l'intrigue. Mais, bon c'est juste un petit bémol car j'ai beaucoup apprécié cette lecture et je la recommanderais volontiers aux jeunes comme au moins jeunes surtout pour les discussions qu'elle peut engendrer sur les différents thèmes abordés.
D'ordinaire c'est le 1er opus d'une série qui fait mouche, et le second n'est pas souvent à la hauteur de son prédecesseur. Force est de constaté que j'ai dû réviser mon jugement à la lecture de ce roman. Si le premier No pasaran m'avait plu celui-ci m'a emballé! On retrouve avec plaisir les personnages d'Eric et de Thierry 3 ans après leur expérience éprouvante du jeu ultime. Andréas n'est toujours pas réapparu. Ils ont grandi, ont mûri et continue encore d'ailleurs, se pose des questions sur leur avenir, leurs sentiments,etc. Au delà d'un simple livre sur un jeu vidéos, l'auteur nous invite avec ces deux ados, à aborder les thèmes de la tolérance, la guerre, la violence, l'acceptation de soi et des autres, le désir de changement, et j'en passe. A ce titre, je trouve ce second volume beaucoup plus développé que le 1er car il va au delà du simple roman pour ado. Bluffant!
"Andreas, le retour" est la suite de "No Pasaràn, le jeu". On y retrouve les mêmes personnages et on se replonge dans le même univers semi-réel, semi-virtuel du premier épisode.
L'intrigue est néanmoins beaucoup plus complexe, parfois trop. La lecture est également un peu difficile, d'autant plus que les paragraphes ne sont pas clairement définies et que le lecteur a un peu tendance à s'y perdre.
Assurément moins bien que le premier volet...
Qui est amoureux d'Elena?