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Critiques de Christophe Carlier (186)
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L'assassin à la pomme verte

ien qu'il soit très court, j'ai eu toutes les peines du monde à finir ce roman. Je me suis sentie flouée, parce que je l'ai acheté avec un bandeau parlant d'un livre extrêmement drôle, et il ne m'a même pas arraché un sourire. J'ai tout de même voulu aller jusqu'au bout, pour voir si la fin sauvait le début, mais pas du tout.



Les personnages ne sont pas le moins du monde attachants. On se fiche un peu de ce qui leur arrive. Et finalement, le tout est à l'image de l'hôtel qui sert de décor au roman : impersonnel, froid et peu impliquant.



Au final, un roman dont on peu parfaitement se passer.
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Singuliers

Deux anciennes connaissances se revoient un jour dans le métro. Le lieu étant peu propice à la discussion, ils se retrouvent le lendemain dans un café, non loin d’un théâtre où une représentation de Corneille est imminente. Autour d’eux gravitent personnel du théâtre, comédiens ou simples clients du café. Chacun de ces personnages va peu à peu, à la manière d’un monologue intérieur, se confier ou confier ses impressions sur d’autres protagonistes.

« J’ai conscience que la plupart des gens disent n’importe quoi, alors que, si l’on se laisse porter par le flux de leur parole, on peut accéder à la pénombre de leur âme. » Cette phrase du roman résume très bien la teneur du propos du livre, tout en s’appliquant à la vie en général : en observant les gens, on en apprend beaucoup sur eux. Chaque personnage a la particularité d’être distrait par l’enquête plus ou moins approfondie qu’il mène sur autrui, ce qui lui permet de déchiffrer un tant soit peu qui se cache vraiment derrière la façade d’un individu.

La mise en page, aérée et claire ménage des pauses, tout en faisant se succéder les différents points de vue. Un court roman au propos tout à fait intéressant qui pousse à la réflexion, dans un monde où le silence fait parfois peur.

A noter que le titre choisi, singulier au pluriel est un bien bel oxymore !

Un grand merci aux Editions Phébus pour l’envoi de ce roman, et à Babelio pour cette bien belle opération de Masse Critique !

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Singuliers

Christophe Carlier, Singuliers – Phébus - littérature française



Christophe Carlier nous livre une comédie imbriquée dans une autre à plus grande échelle, dans la lignée de L'Euphorie des places de marché (conte urbain ironique). Ce récit gigogne illustre parfaitement la phrase Shakespearienne : « Le monde entier est un théâtre et tous les hommes n'y sont que des acteurs ».



Le lecteur assiste à un défilé de personnages qui se croisent, se reconnaissent, se recroisent au gré du hasard. On les suit comme avec une caméra embarquée.

On plonge dans leurs pensées, leurs voix s'alternent. Par le prisme des uns on apprend des bribes sur d'autres (lien de parenté). L'imbroglio des indices distillés peu à peu se démêle, lors de flashbacks. Et le puzzle de leur vie se tisse. En exergue, une citation de Virginia Woolf centrée sur « l'immédiate fatalité », fil rouge de ce roman.



Le récit s'ouvre justement sur la rencontre inopinée, dans le métro, de deux protagonistes qui n'ont même pas le temps d'échanger leurs numéros de portable.

Le portable, cette nuisance pour certains, est à la source d'une caricature des passants que Franck observe tous les jours. Ne redoute-t-il pas, pour le futur, de voir se multiplier des hordes semblables, esclaves de leur « petit boîtier » qui continueront à l'ignorer ? Quant à Pierre-François, ce sont les autres qui l'intéressent.



Le roman s'articule en trois temps : avant, pendant et après la représentation de la pièce de Corneille Le Menteur et même jusqu'au lendemain soir.



Le café, un huis clos, un décor cher à Hopper, étant lui-même un théâtre, le quartier général où passent la plupart des protagonistes, dans l'espoir de revoir la personne qui les a convoqués ou de s'en approcher au plus près. On a l'impression de voir des marionnettes manipulées par le destin. Ce microcosme brasse des individus de tous milieux, en couple ou seuls (venant de rompre), des « homeless » aux nantis. C'est avec un regard acéré que l'auteur dépeint ses contemporains, leurs comportements dans des files d'attente, loin de la discipline de nos voisins anglo-saxons.



Le zoom sur le public au théâtre est digne d'un dessin de Sempé, dont Christophe Carlier est un inconditionnel.(1) Nelly, l'ouvreuse, comme sortie du tableau de Hopper, accueille, dans son « palais de velours rouge », les spectateurs qui « n'ont pas l'air beaucoup plus heureux que ceux qui entrent à l'usine », pense Luc. Pour Nelly, le spectacle est dans l'assistance. Elle a reconnu Claire, note son « air tourmenté ». Qu'est devenu son amoureux, Antoine, qui a grandi avec son fils ?



Qu'auront-ils retenu de la pièce si chacun épie l'autre, se perd dans son maelström comme Claire ? Cette phrase de Rousseau : « L'on croit s'assembler au spectacle, et c'est là que chacun s'isole » reflète exactement l'état des lieux du moment : ennui, lassitude prévalent. Alice se laisse charmer par la voix de l'acteur, remarque son « coup d'œil caressant à Claire ». Pierre-François, lui aussi aimanté par Claire, suit le manège de l'acteur et s'interroge : « À quoi joue le hasard ? »

Aurélien, l'acteur, aurait-il bafouillé si la femme qui le troublait avait été hors de sa vue ? N'avait-il pas eu l'envie d'adresser des vers galants à « la belle inconnue » ?



Quant au virulent critique Denis, qui préfère « rugir » à applaudir, le « travail de sape » aux éloges, souhaitons que l'auteur ne soit pas lu par quelqu'un de sa trempe.



Font aussi partie de ce ballet de la « comédie humaine » : Cécile qui pense à ses élèves tout en savourant les vers cornéliens, pour qui « la littérature est un enchantement et l'art une bénédiction » ; Lilia, insomniaque, pense à ceux qui l'entourent, écoute la radio et ne serait pas surprise d'y entendre Nelly se confier.



Dans les coulisses, entrent et sortent de notre champ de vision ceux qui sentent « la colère qui gronde dans la société », « la folie du monde », ceux auprès desquels les passants évitent de s'attarder mais qui ne laissent pas indifférents (la folle du bus, la vagabonde échouée dans l'amphithéâtre, « l'errante du boulevard »). On est sensible à l'âme de poète de Luc, qui devient acteur de ses nuits en les étoilant par sa fantaisie.



Ce n'est pas le hasard si on retrouve quelques-uns des protagonistes au même café.



Si Claire n'avait pas égaré son calepin serait-elle revenue au café ?

L'auteur nous initie à l'happenstance, le don d'être au bon endroit au bon moment, avec la réapparition du carnet de Claire qu'elle croyait perdu. Sa bonne étoile veillait.

« Le hasard », disait Pasteur « ne favorise que les esprits préparés ».

Alice serait-elle retournée au café sans ce regret d'être restée insensible au « visage défait » de Claire ? Mais se sentant trahie par Claire, elle est plus encline à tisser des liens avec Pierre-François. N'est-il pas cette « main providentielle », confirmant le proverbe arabe : « Quand le ciel te jette une datte, ouvre la bouche. » Déception, par contre, pour les soupirants de Claire, tous deux « pris de court » par Franck.



Dans l'épilogue, le lecteur a le choix d'imaginer le futur tête à tête Claire/Franck. Claire cherche-t-elle à se rapprocher de Franck par attirance ou pour évoquer Antoine, afin de savoir ce qu'est devenu celui qu'elle n'a pas pu oublier ?



Dans Singuliers, Christophe Carlier réussit le tour de force de condenser une multitude de vies en cent vingt pages. Une vie, n'est-ce pas une accumulation de petits moments, de rencontres, de voies du destin, de routes prises ou non, de choses imperceptibles qui nous construisent. En campant ses personnages dans des huis clos, l'auteur leur offre des lieux où s'abandonner mentalement, se côtoyer. Ces voyages introspectifs qui nous plongent dans les profondeurs de l'âme humaine, nous renvoient à notre propre vie, nos souvenirs. Qu'avons-nous réussi ? Raté ? Quelle route n'avons-nous pas prise ? La plupart des événements majeurs de nos existences se produisent en corrélation avec d'autres, selon les mystérieuses conjonctions du hasard, de la fortuité. Quel rôle jouent les Parques, l'oeil du Cyclope, dans nos vies ?



On retrouve avec bonheur les comparaisons inattendues : « Le thé du matin apaise comme le baiser du soir », ou « Le théâtre est la confiserie de ma vieillesse », confie Lilia. On apprécie la plume méticuleuse, d'une « précision d'horloger » et l'humour de Christophe Carlier. Ce qui est sûr c'est que Singuliers interpelle si justement le lecteur adhérant à l'idée que « certaines rencontres nous ménagent un rendez-vous avec nous-mêmes ». Un roman qui fait écho à cette réflexion de Claudie Gallay : « Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent. Alors à vous de faire leur connaissance. »



(1) : Happé par Sempé, Serge Safran éditeur, 2013.

Nadine Doyen
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L'assassin à la pomme verte

Très bien écrit, un univers poétique dans lequel on se plonge avec plaisir!
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L'assassin à la pomme verte

Jour après jour, la voix des quatre narrateurs s'élève, donnant tour à tour sa version de l'histoire.

Qui a tué ce mari volage ?

C'est drôle, délicat et subtil.
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L'assassin à la pomme verte

Ce petit roman est très simple à lire,la construction est très bien pensée et on se prend au plaisir d'entrer dans la tête du meutrier mais le problème est que ce plaisir ne fait que 140 pages...J'aurais aimé que cette aventure dure plus longtemps...dommage.
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L'euphorie des places de marché

D'une très belle écriture un rien féroce, avec beaucoup de sarcasmes d'humour et d'ironie, une approche du monde de l'entreprise d'un oeil bien acéré et si proche de la réalité que le lecteur rit parfois très jaune.



Entre la secrétaire passée maîtresse dans l'art d'éviter de travailler, la stagiaire surchargée de travail qui subtilise fournitures sur fournitures et un directeur qui ne sait comment licencier l'une ou proposer un emploi à l'autre, l'auteur brosse quelques caricatures assez réalistes.



Un style prenant et littéraire, une montée en puissance tout au long des jours d'une semaine et d'un gros contrat avec l'étranger, ce roman est une vraie réussite.



Dommage que le titre ne soit pas forcément engageant car ce roman mérite le détour pour sa vision de la société actuelle, son observation et sa finesse d'analyse qui devrait faire réfléchir !



Encore une bonne pioche pour la maison d'édition Serge Safran qui recèle bien des pépites.
Lien : http://isabelle-passions.ove..
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Happé par Sempé

Petit livre acheté par impulsion sans connaitre l'auteur mais en connaissant bien l'écrivain dont il est question.....J'ai aimé cette façon de mettre en mots ce que je ressens sur Sempé et en suis gré à l'auteur....bravo ! Seul regret, ne pas avoir des illustrations de dessin de Sempé à chaque mise en perspective de l'auteur sur l'oeuvre de Sempé...Cela aurait été facile et tellement impactant!
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L'assassin à la pomme verte

Au Paradise, un palace parisien, les gens se croisent sans jamais vraiment se rencontrer. Sébastien, étudiant aux Beaux-Arts le jour et réceptionniste la nuit, se plaît à observer ces voyageurs anonymes et ne se prive pas de commenter ces apparitions qui alimentent son esprit créatif. Jusqu’au jour où, dans ce lieu de passage, une rencontre a lieu entre Elena, la belle italienne, et Craig, le professeur de littérature française aux Etats-Unis… S’ensuit le meurtre macabre d’un client, l’apparition d’un jumeau loquace, un rapprochement tant espéré, un coupable interpelé, un licenciement et tout ça en l’espace d’une semaine ! Alors, que s’est-il vraiment passé ? « L’Assassin à la pomme verte » est un roman polyphonique farfelu, dans lequel on entend et perçoit les évènements grâce aux voix de Sébastien, qui offre un regard de l’extérieur, d’Elena et de Craig, qui ont un regard de l’intérieur. Chacun apporte sa propre perception de l’autre, épiant, observant, interprétant une attitude, une parole, un regard. Le roman va à toute allure, précipitant ses personnages dans une certaine folie de l’instant, une urgence à vivre intensément. Ce microcosme offert par l’hôtel donne une impression de huit clos étourdissante et oppressante. Néanmoins, je dois bien reconnaître que je n’ai pas été transportée par l’atmosphère de ce roman. J’ai l’impression d’être complètement passée à côté du texte, trop décalé, trop inconséquent. Je me suis malheureusement ennuyée et je n’ai pas trouvé d’intérêt aux personnages, à l’histoire, qui pourtant m’avait paru prometteuse… Un roman difficile à critiquer, car sans défaut majeur, mais qui n’était tout simplement pas fait pour moi et que je risque d’oublier assez vite !
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Un prénom en trop

Rebecca est une jeune femme sans histoires. Sa vie est simple, facile, si ce n'est cette sensation, cette impression, d'être suivie, épiée...

Tout se précise le jour de son anniversaire lorsqu'elle reçois, ou plutôt trouve, une jolie carte au texte fort explicite. Dès lors, elle va voir sa vie basculer, quelqu'un la suit, quelqu'un la guette, quelqu'un lui voue une obsession dans l'ombre.

Mais qui ? Et pourquoi ?

Rebecca sombre peu à peu et voit sa raison vaciller.

Comment trouver le sommeil, comment trouver la joie de se lever le matin, comment rester sereine face à toutes ces attentions malveillantes ?!

Le thème du harcèlement fonctionne très bien et on se laisse prendre au jeu du chat et de la souris. Rebecca saura t'elle démasquer le vrai coupable avant qu'il ne soit trop tard ?

Tourner les pages de ce livre avec avidité à été compulsif, j'ai adoré cette lecture et les courts chapitres. Et j'avoue que j'ai été agréablement surprise par la fin et le dénouement qui se dévoile dans les toutes dernières pages.

Ma note : 9/10
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Un prénom en trop

Ce thriller psychologique très court, je l'ai lu d'une traite pratiquement, non pas parce que j'ai été happé par cette histoire, mais parce qu'il est très simpliste, autant dans sa construction que dans son écriture (minimaliste). Chapitres très, très courts, alternance des récits de deux des trois personnages principaux, j'ai trouvé cela assez rébarbatif et j'ai regretté que la victime ne s'exprime jamais ell-même. a propos des personnages justement, je les ai trouvés peu ou pas du tout sympathiques. Alors le pervers, on peut le comprendre, mais la victime et sa collègue qui la soutient, j'aurais aimé avoir plus d'empathie pour elles. Quant aux personnages secondaires, les gendarmes sont ridiculisés dans cette histoire, leur manque d'humanité est tout simplement incroyable, et les collègues de la victime sont caricaturisés à l'extr^me.

Heureusement que cette lecture m'a pris peu de temps, j'ai failli l'abandonner, mais comme ça se lisait très vite, je suis allé jusqu'au bout pour savoir comment ça se terminait ... J'oublierai bien vite cette histoire et son auteur (surtout après avoir lu un thriller psychologique aussi puissant que "La preuve des contraires" de Caitlin WAHRER, que je recommande vivement aux amateurs du genre).
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Un prénom en trop

Un avis est subjectif. Les préférences des uns et des autres font évidemment varier les opinions au sujet d'un livre. le mien a été façonné en fonction de mes goûts, non en fonction des défauts du livre ou de l'histoire (orthographe, invraisemblances, incohérences, etc.).



Ça a commencé avec l'écriture et la construction du roman. La première est simpliste, tant épurée que finalement, elle n'a à mon goût pas (assez) d'âme, pas de patte, pas de petit-quelque-chose-en-plus. Elle raconte de façon concise une histoire qui manque de panache, mais qui aurait été bien plus passionnante accompagnée d'une écriture qui la valorise, lui apportant de la densité, une plus-value, la rendant belle, l'entourant de douceur et de coton. Il n'en est rien. le vocabulaire est basique et peu varié ; les phrases trop courtes et sans audace ; leur construction classique et peu ambitieuse.



J'aurais pu considérer ce style et cette absence de prise risque stylistique comme étant un parti-pris (et c'est peut-être le cas), si la construction des chapitres n'avait pas été à l'image de l'écriture : fade et répétitive. Des chapitres courts, très courts pour certains, composés de quelques phrases uniquement parfois, de deux pages non remplies la plupart du temps, et qui ne permettent pas à son auteur et aux personnages de s'exprimer véritablement. Cette construction est d'autant plus lassante que d'un chapitre à l'autre, l'angle de vue change. D'un côté, l'on a l'histoire vécue par celui qui harcèle, de l'autre la vision d'une collègue du personnage harcelé. Tout est redondant et lassant, et c'est bien dommage, car le thème, important et actuel méritait, je pense, plus de densité.



L'intrigue ne rattrape pas les lacunes stylistiques, pourtant le sujet était ambitieux, même si la série You (dont le personnage féminin de la première saison et du premier livre s'appelle Beck – heureux hasard) a déjà pas mal gratté le thème. Un homme presque attendrissant au départ (à la Joe Goldberg (You)) jette son dévolu sur une femme, qu'il stalke, suit, épie, traque même, forçant le destin à une rencontre inéluctable. Une obsession. L'on en vient à anticiper une fin sanglante et meurtrière, et c'est sûrement la seule surprise de ce roman : sa fin que l'on avait peu envisagée. Pourtant, le dénouement ne clôt pas l'intrigue. Trop de questions sans réponses, trop de choix, de destins, d'événements qui n'ont trouvé aucune explication ; une fin qui tient en deux pages, trop rapide donc, une issue bâclée à l'image du roman qui ne gratte jamais en profondeur, ne fait qu'effleurer. Peut-être le thème n'avait-il pas besoin de plus.

La lectrice que je suis aurait eu besoin de plus de profondeur, plus de tripes, plus de suspense.



Je passerai rapidement sur le fait que :

- le roman détient le Prix de la Gendarmerie Nationale 2022 alors que les flics que l'on trouve à l'intérieur n'ont qu'un rôle anecdotique et surtout, moche : “Vous venez pour porter plainte parce qu'on vous harcèle ? Ah bah on s'en fiche, par contre, je veux bien vous inviter à dîner” : les gendarmes doivent être ravis d'être ainsi représentés - j'ai mal pour eux.

- L'accroche est totalement hors sujet. “On ne naît pas tueur, on le devient” : d'accord, très bien, mais ce n'est absolument pas le sujet du livre !

- le titre, même s'il trouve une explication tirée par les cheveux à la fin du livre, n'a rien à voir, ou si peu, avec l'histoire. “Un prénom en trop”, comment ça, en trop ? Autant appeler le livre Rebecca, en fait.

Passons donc rapidement et venons en au fait : gros flop pour moi.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
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Un prénom en trop

Rebecca ne s'exprime jamais dans ce roman noir qui ne parle que d'elle, seuls son harceleur et sa collègue s'expriment à son sujet et l'un comme l'autre vont jouer un rôle décisif dans le piège démoniaque qui risquerait de faire perdre irrémédiablement la raison à Rebecca.



Un livre qui sort de l'ordinaire et qui démontre l'enfer qu'une victime de harcèlement a à subir au quotidien, sans répit, alors qu'elle est censée continuer sa vie et qu'elle n'a rien demandé.



Les deux voix s'expriment l'une après l'autre pour construire un texte parfaitement maîtrisé par l'auteur.



Il est à noter que le livre a remporté le prix du roman de la gendarmerie nationale 2022 alors que le rôle de la défense du citoyen en prend pour son grade, de quoi faire sourire, en espérant que la lecture portera conseil et ouvrira les yeux à certains singes aveugles, sourds et muets.
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Un prénom en trop

J’ai acheté ce livre car il a obtenue le prix du roman de la gendarmerie nationale 2022. Je l’ai lu très rapidement. Une intrigue très prenante et une fin surprenante.

Je le conseil à toutes les personnes appréciant les roman policier.

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Un prénom en trop

Christophe Carlier nous propose un roman très fort et d’une efficacité rare. L’intrigue est simple, Rebecca, jeune femme attirante et épanouie passe un moment agréable en boîte de nuit, au Nausicaa dans le Sud de la France. Elle croise sans le savoir un inconnu qui s’avère être un dangereux psychopathe. Celui-ci n’aura de cesse de retrouver Rebecca et de se rapprocher d’elle, persuadé qu’elle veut être sa compagne. En trois partie relatant le rapprochement du harceleur vers sa proie, on suit les pensées, les envies et les attentes de cet homme qui n’a qu’une idée en tête, Rebecca, même si pour cela il devra tuer, écarter ou commettre des actes hautement répréhensibles. Rebecca est sa proie. Parallèlement, Violette, une collaboratrice de Rebecca nous présente sa vision de la situation et son attachement à sa collègue. Elle essaie de découvrir qui peut en vouloir à Rebecca au point de se mettre dans des situations inconfortables. Et Rebecca, quant à elle, subit les menaces, les messages et les actes sans avoir la moindre idée de la personne qui lui en veut et qui se rapproche inexorablement. Mais jusqu’où cet homme est-il prêt à aller ? Pour répondre à cette question, il va falloir se plonger dans ce thriller psychologique intense de Christophe Carlier. Une intrigue forte et une tension permanente attend le lecteur pendant 300 pages. La qualité de l’histoire est indéniable, mais la noirceur de l’être humain l’est tout autant. Une fin exceptionnelle pour ce roman qui en révèle le titre, jusqu’au bout énigmatique. Un grand coup de cœur pour la structure et l’intensité de ce roman.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Un prénom en trop



De passage chez mon libraire La Tasse d'Encre ce livre me faisait de l'œil. Un coup d œil sur la 4eme de couverture et banco ! Je ne connaissais pas l auteur mais j ai eu envie de découvrir ce livre ... je n ai pas hésité et j ai bien fait !



Je suis rentrée dans l'histoire dès les premiers chapitres.



L'auteur nous embarque dans une histoire dont les chapitres (courts voire très courts) sont très bien rythmés et très bien dosés.



Rebecca va devenir le " jouet" d un homme qui lui est inconnu. S en suivent des evenements qui vont la rendre paranoïaque (et on le serait à moins) et méfiante de tout son entourage



Quelle serait nos réactions face à ce qu'elle va subir certains jours clés de sa vie ? nous méfier de tous ? Même de nos proches ? Sommes nous manipulés ? Par qui ? Pourquoi ?



Des chapitres courts alternés entre cet homme et Violette une collègue de travail de Rebecca.



C'est bien écrit. C'est rythmé . C'est prenant du début à la fin !



Une superbe découverte et je vous invite à découvrir cet auteur plein de talent. Un auteur à suivre !!

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L'eau de rose

Sur le présentoir de la médiathèque la couverture du roman m'a attirée .

Sobre, sur fond blanc, elle présentait les contours d'une silhouette féminine, de dos, entièrement vêtue de rose, chapeautée, qui rappelait celle des élégantes des années 50. Le titre évoquant un parfum avait un petit air rétro. Bien sûr, il renvoyait à un genre littéraire populaire, inhabituel dans cette bibliothèque, mais la 4e de couverture me semblait rassurante, elle annonçait que son personnage principal Sigrid, était une écrivaine spécialiste des romans roses « un genre mineur, décrié mais indispensable à notre époque où le rêve est rare ».en vacances en Grèce . Il ne devait donc pas s'agir à proprement parler d'un roman à l'eau de rose …..



Je me suis donc embarquée dans sa lecture. L'écrivaine arrive à l'hôtel Manolis, sur une île de la Mer Egée « un de ces palaces endormis dans leur splendeur ancienne, qui perdent chaque année un peu de leur superbe ». C'est la fin de l'été, les clients sont moins nombreux . Elle pourra y écrire en toute tranquillité son prochain roman. Dès son arrivée, elle remarque une jeune fille nommée Gertrude étrangement vêtue dont le regard « semble lui adresser une invitation silencieuse »...........

La suite, comme on peut s'y attendre, va proposer la relation du séjour dans cet hôtel, les menus événements qui le ponctuent, l'avancée du travail de rédaction du roman, son processus créatif .



La caractéristique de L'EAU DE ROSE c'est que qu'il est construit par l'alternance de deux récits. Celui du séjour à l'hôtel est régulièrement entrecoupé par les scènes du roman sentimental que Sigrid est en train de rédiger et qui relate les épisodes d'une relation amoureuse entre deux héros : Priscilla et Robert, deux membres de la bonne société américaine de Boston .

Les deux genres littéraires vont peu à peu se contaminer. Sigrid, tout en observant le fonctionnement de « la cohorte étrange » de vacanciers dans cet hôtel « anachronique, lesté d'irréalité, de déraison », se comporte comme une héroïne de ses propres romans, elle en adopte les regards, les fantasmes. La fiction colorant le réel, le récit adopte lui aussi la prose maniérée, ampoulée et et les clichés des romans roses .



Le principe de construction de deux récits qui s 'enchâssent et se croisent donne à l'ouvrage un aspect décousu. J'y vois à la fois la mise en abyme d'un type littéraire :le roman sentimental et un pastiche de son style codifié , pleinement assumé avec un certain humour par Christophe Carlier



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L'assassin à la pomme verte

Un livre que j'ai adoré, ce livre se déroule quasiment à huit clos dans cet hôtel est captivant.

Vous aurez, je l'espère envie de connaitre ces personnages atypiques pour certains, la curiosité de découvrir leurs secrets et quelques bribes de leurs vies.

Bonne lecture!
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L'eau de rose

L’eau de rose, n’est-ce pas ce doux parfum dont se parent les amours d’été ?



Vous tenez entre vos mains un livre d’une présence délicate. Ce bel objet vous conduit en Grèce, le temps d’un été, au sein d’un hôtel au charme suranné. Au second plan une galerie de personnages, tel un chœur attachant : un directeur d’hôtel élégant, un couple d’anglaises un brin mutines, un archéologue providentiel… Et au centre de ce décor une rencontre pour la moins inattendue entre :



Sigrid, romancière parfois désenchantée dont on suit l’écriture de sa nouvelle intrigue sentimentale et Gertrude, une jeune femme à l’éclat d’albâtre, hypnotique. Quel mystère semble lier ces deux femmes ? Peu à peu, Sigrid ne peut s’empêcher de succomber à l’étrangeté de la jeune héroïne mais celle-ci éprouvera-t-elle pareille attirance ?



Cet élégant roman, sensuel, est écrit par Christophe Carlier et l’on ressent pour cet auteur, l’attrait de la dimension mythique de nos existences. Vous tenez entre vos mains peut-être, la flagrance la plus appropriée pour vous accompagner cet été.
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L'eau de rose

Une première expérience très intéressante avec Christophe Carlier pour son livre "Ressentiments distingués" dont vous trouverez la chronique sur mon blog.



Alors quand on me proposa de lire son nouveau roman, je n'hésitais pas, sautant sur cette occasion. Me délectant déjà de le lire en découvrant la 4e de couverture. La vie et les coulisses d'un grand hôtel vue par une romancière en mal d'inspiration ! Comment ne pas accrocher ? et en tant que lectrice insatiable, je voyais déjà une multitude d'histoires étonnantes, intrigantes à la sauce presqu' Agatha “Christienne” !



Je retrouve aussitôt un style simple mais poétique, cet amalgame donnant une écriture élégante. Mais si le style ne souffre pas de dissonances et reste agréable à lire, il n’en est pas de même pour l’histoire dont le contenu m’a laissé franchement dubitative …



Je ne suis pas sûre d’avoir compris les messages ou les tranches de vies qui sont épluchées rapidement devant nous. Il semble nous manquer dès le départ des informations importantes, certaines s’étofferont au fur et à mesure, mais malgré quelques rebondissements, j’ai lambiné trop longtemps à lire ces 232 pages.



La vie de Sigrid, notre romancière (sans grand talent à mon goût…) reste dans un flou artistique, elle commence l’écriture d’un roman et l’auteur intercale des morceaux de l’avancement de son livre et de sa vie réelle à l’hôtel. L'idée est plutôt sympathique et même originale, mais l'exploitation n'a pas de fil rouge, pas de direction, on ne sait pas très bien où veut nous mener l’auteur, ni l’intérêt des petites histoires de chacun qui sont assez insipides et remplissent les couloirs de l'hôtel sans finalité. Où est l'intrigue ?



On perçoit de temps à autre une imbrication, une interaction entre les personnages du réel et ceux de son récit en écriture…. mais c’est très éphémère et on a pas le temps d’être plongé dans cet univers presque parallèle malgré un gros potentiel. C’est vraiment dommage de s’engluer dans le vie de Sigrid et de Gertrude qui ne sont pas attachantes, et qui se débattent dans des histoires de filiation bizarres … et de je t'aime moi non plus... Bien sûr, on aura des réponses en fin de livre, mais pour y arriver la tension n'aura pas été assez soutenue et la galerie de personnages pas assez captivante.



Bref, soyons claire, je suis passée à côté de ce roman, je n’ai peut-être pas compris la vision ni l'intrigue que l’auteur voulait exploiter à travers les méandres de l’amour, des coïncidences de certaines situations, et de ce jeu de l'amour et du hasard qui retombe comme un soufflet. L'écriture d'un roman s'entremêlant avec le quotidien de son auteure n'a pas non plus transcendé l'histoire, alors que le sujet en valait vraiment la chandelle ! Je vous laisse découvrir ce roman à l'eau de rose !
Lien : https://fanfanlatulipe85.blo..
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