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Critiques de Clémence Godefroy (104)
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9

J'ai énormément apprécié le fait que ça soit découpé en plusieurs histoires, vous l'aurez compris, tout tourne autour du chiffre 9 : il y a 9 auteurs donc 9 histoires qui elles, se concentrent également sur le 9 ! C'était vraiment bien trouvé et j'ai trouvé toutes les histoires très intéressantes et très travaillés.

Je vais pas vous parler de chaques histoires car cela serait trop long mais ce livre est parfait à lire dans une soirée au coin du feu pour un effet flippant garanti ! Pour ma part, dès la première histoire j'étais "OMG dans quoi je m'embarque" tellement elle m'a serré mon petit cœur !
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

J’avais découvert le tome 1 de cette saga lors du Plib 2020 et je l’avais tout simplement adoré. Le tome 3 vient d’être annoncé pour ce premier semestre 2021, et j’ai donc sorti le tome 2 de ma pile à lire pour pouvoir enchainer à sa sortie ! Ce tome 2 est plutôt court, et en commençant le roman et en voyant toutes les trames narratives développées, j’étais vraiment étonnée que tout puisse tenir dans ce tome 2, mais Clémence l’a fait ! La couverture signée Anato Finnstark est une nouvelle fois splendide, donnant envie de plonger au cœur de ces terres ancestrales et magiques.



Numié veut faire parvenir sa réponse à la demande en mariage de Kaito, mais comment faire alors que son père, seigneur d’Higashi,vient de mourir et qu’il a maintenant dû prendre sa place sur le trône? Il est devenu inaccessible et fiancé par devoir à la très puissante bakemono Yin. Avec ses amis et l’aide de Yokais, Numié va élaborer un plan. Sur ces réjouissances plane cependant une grande ombre, celle d’une guerre imminente et inévitable. Nos protagonistes vont devoir s’y préparer, qu’ils le veuillent ou non. A cette histoire se trouve mêlée Midori, une jeune noble à la santé fragile mais aux grandes connaissances, fiancée à Ren et invitée au palais. Elle va devenir la confidente de Yin, mais est-ce vraiment une place enviable ?



J’étais un peu triste que le duo Ayané/Numié soit séparé au début du tome, pour partir chacune vers une mission bien particulière : Numié pour rejoindre son peuple et le rallier à la cause, Ayané pour accompagner Tadashi chez les tanukis et tenter également de les convaincre de rejoindre leur camp. Si on ne sait rien du périple de Numié dans ce tome, j’ai adoré voyager dans les campagnes, sur l’eau, avec Ayané et ses compagnons. On s’enfonce de plus en plus dans l’arrière-pays et on se rend compte que des choses qu’on croyait disparue ont survécu ici, à l’abri des regards. Un monde nouveau avec ses traditions, ses coutumes et sa magie.



J’ai aussi adoré suivre Midori. Alors qu’on avait découvert l’arrière du décor du palais avec Yoriko, on marche avec Midori dans les jardins, sous les feux des projecteurs, et on assimile les règles de la noblesse. Un monde de faux-semblants et d’hypocrisie, dans lequel les apparences font tout. Midori, par sa discrétion et son talent d’observatrice, va sans le vouloir prendre une place d’honneur aux côtés de la fiancée du seigneur.



On suit un troisième groupe, duquel je me souvenais un peu moins : une troupe de bakemonos qui pistent l’Oni vert. Ils vont faire diverses rencontres, certaines qui vont les aider, et d’autres plus néfastes… On les laisse à la fin de ce tome dans une situation des plus critiques : ils ont découvert un sombre secret, mais ont payé le prix fort…



Je regrettais dans le tome 1 qu’il n’y ait pas un lexique pour les gens (comme moi) un peu moins à l’aise avec les termes et éléments culturels japonais. Ce qui a été préparé pour ce tome 2, merci ! On a donc à la fin du roman un mémorandum avec les différentes lignées de bakemono, un petit lexique avec les descriptions de diverses créatures du folklore japonais, et un rappel du sens des suffixes de politesse. j’ai grandement apprécié !



Un second tome tout aussi réussi que le premier : un plongeon dans le Japon ancestral, peuplé d’esprits de la nature et de créatures magiques, trois narrations qui nous emmènent au cœur de mystérieux complots et au bord d’une guerre imminente. La fin du voyage risque d’être mouvementée, et j’ai vraiment hâte de lire la conclusion de cette trilogie envoutante !
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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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Les héritiers d'Higashi, tome 2 : Bakemono-san

La sublime couverture du tome 1 des Héritiers d'Higashi m'avait bien vite convaincue (celle-ci n'est pas en reste), puis, je m'étais laissée prendre par l'univers et les personnages de Clément Godefroy, cette incursion dans une fantasy teintée de mythologie japonaise avait été une réussite puisque j'avais eu un coup de cœur pour Okami-Hime. Je me suis donc précipitée (ou presque) sur Bakemono-San, armée du résumé fait par Summaries Books et du petit lexique de fin de livre (répertoriant les principaux termes mythologiques) qui m'a été bien utile, et que j'avais regretté dans le premier tome. Pourtant, contre toute attente, et malgré l'année écoulée, je me rappelais étrangement bien des événements du premier opus (quelques noms mis à part).

Je ressors un petit peu frustrée de ma lecture, l'auteure nous laissant sur les révélations pour le moins intrigantes et sur un suspense angoissant (le fameux message finira-t-il par être transmis ?). Je me demande comment tout va se démêler en un seul petit tome ^^ car il s'agit, il me semble, d'une trilogie.

Clémence Godefroy ne dévie pas dans son intrigue, nous sommes immergés dans une mythologie japonaise chatoyante, enchanteresse et facile d'accès. De quoi permettre aux amateurs (comme moi), de découvrir sa richesse sans être submergé ni perdu. Les personnages sont toujours très nombreux (quelques nouveaux faisant leur apparition en plus de la galerie déjà rencontrée), et prennent des chemins différents; nous nous retrouvons donc à suivre plusieurs bouts d'histoire, passant d'un groupe à l'autre. Ceux-ci n'ont aucun moyen (ou presque) de communiquer entre eux et ne savent donc pas comment et dans quel sens la mission des autres évolue… De plus, il est un groupe en particulier dont nous n'avons aucune nouvelle, et certains personnages prépondérants dans Okami-Hime sont plus effacés ici (notamment Kaito et Ren). Nous découvrons d'autres peuples, d'autres conséquences de la guerre sur leur mode de vie et leur volonté de rester caché.

Parmi les nouveaux personnages, j'ai beaucoup aimé Midori, cette jeune érudite à la santé fragile, quelque peu naïve et en manque de reconnaissance, qui se retrouve, avant de pouvoir s'en rendre compte, dans une bien fâcheuse position. Elle fait ressortir le côté manipulateur d'un personnage toxique, à la beauté trompeuse. J'ai également apprécié découvrir l'histoire de Tadashi, et celle de sa sœur. Peu importe leurs origines, tout comme dans notre monde, certains sont fondamentalement bons et veulent faire changer les choses, d'autres ambitieux et sans scrupules, d'autres encore désespérés et prêts à tout.

Si le résumé en dévoile peut être un peu trop (on a l'impression d'à peine être entré dans l'histoire qu'elle se termine déjà), il est le reflet de la complexité de l'intrigue, de la pelote emmêlée au sein de laquelle nous évoluons, tirant sur l'extrémité pour découvrir d'autres secrets. En mettant bout à bout les différents découvertes/révélations, nous ne pouvons qu'envisager le pire pour la suite. En effet, aux jeux de pouvoirs découverts précédemment, vient d'ajouter une menace venant d'ailleurs. Car l'intrigue de Bakemono-San s'étend au delà d'Higashi et les manipulations semblent aller bien plus loin que ce que l'on peu imaginer. Nos "héros" devront être sur tous les fronts.

La plume de Clémence Godefroy est tout aussi agréable et entraînante que dans Okami-Hime mais j'ai un petit peu moins aimé ce tome. Peut-être parce que certains personnages m'ont manqué ou alors parce qu'on est coupé au moment où tout devient extrêmement prenant. J'ai en tout cas hâte de découvrir la fin, tout en l'appréhendant un peu.
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Ce premier tome se déguste, se lit "lentement" pour bien apprécier les subtilités de l'univers. J'ai pu aussi approfondir mes connaissances sur les yokaïs. Les personnages sont attachants à leur manière. J'ai très envie de connaître la suite !
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

J’étais impatiente de découvrir la collection Neko des Éditions sur Chat noir. La couverture est magnifique et l’intérieur soigné.

Mais au final je n’ai pas été transporté. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l’univers. Pensant tout d’abord à une ambiance Japon 13-14 è siècle, voilà que ça parle d’un train, ambiance plus Meiji ? Donc au final j’ai eu du mal à me représenter les lieux et les ambiances.

Ensuite, l’histoire se tient, mais j’ai trouvé beaucoup d’éléments prévisibles, pas assez subtils. Certains éléments se voient venir gros comme des maisons. L’intrigue est aussi un peu longue à se mettre en place et le livre commence à devenir plus prenant vers le 3e quart. Vu qu’il s’agit du premier tome d’une trilogie, ceci peut expliquer cela. Ce que j’ai le plus apprécié ce sont les personnages, beaucoup de personnages féminins, des caractères divers et variés. Même si parfois prévisibles. Disons qu’il n’y a pas d’innovation, mais c’est bien fait.

J’aurai aimé aussi un petit lexique. Car si une personne « non-japonisante » lit ce livre, elle va vite se perdre dans les termes japonais : les yokais, les bakémonon, tanuki, orochi … bred. Même moi je m’y suis perdu un peu.

Un livre sympa, mais sans plus.








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Bal masqué

J’avoue, j’ai craqué pour ce livre, uniquement pour sa couverture au départ. Surtout que les nouvelles ne sont pas mon genre préféré habituellement…Mais, de temps en temps, pourquoi pas et le thème me plaisait, donc je me suis laissée tenter !

Et je ne regrette pas mon achat ! Même si les nouvelles de la fin ont davantage retenu mon attention que celles du début. Parmi mes préférées, je citerai : « Les douze invitées » de Pauline Sidre, « Le yeux du Corbeau » de Céline Chevet ou encore « Le Grand Froid » de Clémence Godefroy.

Pour chaque nouvelle, je vous propose un court résumé (plus une mise en bouche pour ne pas vous spoiler) ainsi que mon ressenti. C’est parti !! 😊

La première nouvelle est « Bal de Brume » d’Estelle Faye. Une auteure dont je possède plusieurs ouvrages dans ma bibliothèque mais que je n’ai jamais lue…Un bon moyen de la découvrir donc. Si sa nouvelle est bien, je m’attendais à plus percutant encore. « Bal de Brume » nous entraîne, à la suite de Gaël Ferrier, un étudiant en cinéma, au cœur de San Francisco. Gaël débarque de France dans l’espoir de trouver enfin un endroit où son art pourra s’épanouir. Il est également prêt à découvrir toutes les nouveautés et les surprises que peut receler une ville comme San Francisco …Il va être servi ! Cette histoire manquait un peu de piment pour moi dans le sens où j’escomptais un peu la fin. Cependant, j’ai totalement adhéré à la plume de l’auteure. Ses descriptions dans la forêt, notamment, étaient très convaincantes : j’avais l’impression d’y être.

Maude Elyther nous plonge ensuite au cœur des rêves et de l’inconscient avec « L’Orchidée rouge ». J’avoue avoir peu de souvenirs de cette nouvelle. Si ce n’est des bribes, un peu comme dans un rêve justement. L’écriture est très onirique et, malheureusement, je l’ai lue une semaine où j’étais fort fatiguée. J’ai eu du mal à m’accrocher à l’histoire et à bien comprendre le sens des phrases. Pourtant le style est très joli mais trop onirique et poétique pour moi à ce moment-là. J’avais plutôt tendance à glisser dans les bras de Morphée et à rejoindre notre héros dans l’inconscient plutôt que de suivre le récit.

« Le sang te va si bien » de Marianne Stern prend place dans un village des temps anciens (indéterminés) où rodent le Malin et ses sbires. C’est sans doute la nouvelle la plus « gore » du recueil. La nuit de Walpurgis approche et le père Irwin sait que cette célébration est l’occasion pour les démons de sortir de l’ombre et de se mêler aux vivants. Il est sur le qui-vive, tout comme la poignée de fidèles qui ont promis de l’aider à surveiller l’événement. Cette garde sera-t-elle efficace ? Satan s’avouera-t-il vaincu ou parviendra-t-il à étendre son emprise sur les hommes ? Une histoire que j’ai appréciée, bien que ce ne soit pas le genre que je lis habituellement !

Le héros de « Les larmes de Lucrèce » d’Elie Darco a un pouvoir étrange, très utile pour résoudre des mystères. Je vous laisse le plaisir de le découvrir. Un drame s’est produit lors d’un bal...masqué (évidemment) emportant une bonne partie des invités dans les flammes. Notre héros est chargé de découvrir ce qu’il est advenu du « Masque de Lucrèce », porté par Faustina Graziosa, charmante jeune femme en l’honneur de qui cette fête avait été organisée. J’ai bien aimé et le style et l’intrigue de cette histoire.

« En trois exemplaire » d’Emanuelle Nuncq est une histoire de voyage dans le temps. Il y est d’ailleurs question d’une Université Libre de Temporalité où les étudiants sont formés aux expéditions temporelles. Un événement d’une grande incidence pour tous les membres de cette université va venir perturber le bal annuel. Retourner dans le passé sera-t-il suffisant pour faire rentrer les choses dans l’ordre ? J’ai apprécié le style et les idées de l’auteure. Toutefois, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi, ce qui entache un peu ma lecture.

Je suis incapable de vous résumer « Lacrimosa » de Dee L. Aniballe. J’avoue que je n’ai pas trop compris cette nouvelle. De nouveau, le style est plus onirique et poétique et la fatigue a dû jouer sur ma non compréhension de l’histoire. Malheureusement, je pense n’avoir pas su l’apprécier à sa juste valeur.

Je n’ai pas cité « Têtes de tigre » de Cécile Duquenne dans mes nouvelles favorites mais elle aurait pu y figurer. C’est la première qui m’ait vraiment touchée dans ce recueil. Diane, l’héroïne, vit dans un monde où tout le monde porte un masque. Ces masques permettent d’atteindre une sorte d’immortalité. Cependant, plus le temps passe et plus Diane étouffe; elle rêve d’une autre vie, sans masque, même si cela implique que sa longévité soit écourtée. Dans ce monde plein de contraintes, osera-telle prendre son envol ? L’univers est très bien décrit et les personnages attachants. L’auteure dépeint parfaitement les émotions de ceux-ci ainsi que ce qui les entoure.

J’ai beaucoup aimé le contexte de la nouvelle « Le masque de la Mort noire » de Claire Stassin. Le récit se déroule dans une Venise moyenâgeuse. La peste y est présentée comme une créature vivante qui étend son ombre mortelle sur la ville. Nous suivons également des humains dans cette histoire, une prostituée tout d’abord, Vanozza, et, ensuite, une servante de bordel, Leora,. Comment ces deux jeunes femmes accueilleront-elles l’arrivée de la peste ? J’ai bien aimé ce récit bien qu’il soit fort descriptif, parfois un peu trop peut-être. Cependant, cela permet au lecteur de plonger corps et âme au cœur de Venise et du bal qui s’y déroule.

J’ai un avis mitigé concernant « Le maître des Masques » de Lucile G. Matteoldi. Je ne comprenais rien à cette nouvelle au début. Je pense que cet effet est totalement voulu par l’auteure. Malheureusement, je n’y ai pas complétement adhéré. J’étais trop perdue au départ pour réellement apprécier l’histoire par la suite. Malgré tout, l’idée est originale et bien menée et le style poétique colle bien au récit.

« Le grand Froid » de Clémence Godefroy est, comme dit précédemment, une de mes nouvelles préférées. Dans un environnement qui rappelle les régions nordiques (Russie, Norvège), de par les noms et l’atmosphère qui s’en dégage, nous retrouvons « Anna » ou « Leini », servante d’une jeune fille riche et bien née en passe de se marier. Anna vient d’une région où règne le « Grand Froid », censé tenir les barbares à l’écart. Elle a une mission à accomplir pour enfin pouvoir rentrer chez elle, mais parviendra-t-elle à la mener à bien ? J’ai beaucoup aimé le personnage de Leini, l’ambiance qui se dégage de cette nouvelle et l’intrigue, surtout le couperet final ! A découvrir !!

« Les yeux du Corbeau » de Céline Chevet est une autre de mes nouvelles préférées. Dans un monde où tout est uniformisé et où la devise est « Egalité, Unité, Dignité », les masques sont de rigueur. Pour éviter les discriminations de quelques sortes qu’elles soient, tout le monde est prié d’entrer dans le moule préconisé par le Conseil. Ceux qui ne le respecte pas en subissent les conséquences au bal mensuel organisé par ce même Conseil : le moindre écart de conduite, la moindre tentative pour se démarquer des autres est sévèrement réprimée. Pourtant, les rêves et les désirs d’Ambre la mène petit à petit sur des pentes interdites. Quelles seront les conséquences ? Y survivra-t-elle ? Une très jolie histoire, bien ficelée, aux multiples rebondissements, accompagnée de personnages attachants et soutenue par un style fluide !

« Belle rose porporine » de Vincent Tassy aurait également pu figurer dans mon top 5. L’héroïne de cette histoire reçoit une mystérieuse demande d’amis sur Facebook, émanant d’une certaine Violette S., accompagnée d’une invitation à un événement. Curieusement, sa meilleure amie, Jeanne, et d’autres de ses amis ont également reçu ces messages. Cependant, personne ne semble réellement connaître cette fameuse Violette. Décidées à participer à cette fête et à découvrir qui se cache sous ce nom, les deux amies vont se rendre au bal organisé par Violette et vivre des expériences étranges et traumatisantes. J’ai bien aimé la manière dont l’auteur a mené son intrigue ; la fin notamment m’a beaucoup plu. À la suite des personnages, je me posais de nombreuses questions. Une sorte de malaise s’installe rapidement dans cette nouvelle. Le style de l’auteur est direct et dynamique ce qui donne du peps au récit.

« Là où danse le jour » de Pascaline Nolot nous plonge au cœur d’un univers post-apocalyptique dans lequel a lieu un bal (hé oui 😊). Les humains qui s’y côtoient, survivants de l’Atomisation vont recevoir la visite d’un invité surprise. Je ne vous dit rien de plus et vous laisse le plaisir de la découverte. Tout ce que je peux vous dire, c’est que l’ambiance un peu glauque, étrange, presque malsaine qui se dégage de cette nouvelle m’a beaucoup plu. L’idée est originale et bien trouvée. L’invité surprise est particulièrement bien décrit et bien mis en scène. Une très chouette nouvelle !

« Sans que rien manque au monde » de Fabien Clavel est une sorte de nouvelle policière. En effet, plusieurs médecins ont reçu une lettre anonyme dont l’auteur les attend au « bal des folles », bal organisé pour les pensionnaires d’un hospice. L’inspecteur Ragon, dont la femme, malade risque un jour de se retrouver dans ce même hospice, est chargé de cette affaire. À lui de découvrir, lors de cette étrange bal, qui a envoyé la lettre et surtout, pourquoi ! J’ai bien aimé suivre cette petite enquête où le fantastique se mêle au réel. C’est une nouvelle très addictive dont l’intrigue est bien tournée et la fin bien orchestrée. L’inspecteur Ragon est un personnage particulier mais attachant.

« Les douze invitées » de Pauline Sidre est, sans conteste, ma nouvelle préférée. Elle met en scène douze sœurs, enfermées par leur père dans leur chambre et est divisée en douze parties. Chacune de ces parties est consacrée à une sœur dont le lecteur suit le point de vue. L’histoire débute avec la plus jeune et se poursuit, de sœur en sœur, pour (presque) se terminer avec la sœur ainée. Deux intrigues s’entremêlent : d’une part, celle de l’invitation mystérieuse et du bal, d’autre part, celle de la raison de leur claustration. J’ai adoré les changements de point de vue. Chaque sœur nous en apprend un peu plus et fait avancer l’histoire à sa manière. Cette nouvelle est merveilleusement bien construite, addictive, bien écrite…en un mot parfaite !

« Minuit démasquée » de Mélanie Fazi est l’histoire d’une maison dans laquelle s’est déroulé un événement tragique. C’est aussi l’histoire du groupe d’amis qui évoluaient autour de cette maison et dont la vie a basculé. Rokia va essayer de rétablir un équilibre entre les choses. Sa mission est délicate. Parviendra-t-elle à la remplir ? Si j’ai moins aimé le sujet de cette histoire (et donc moins accroché à l’intrigue), j’ai apprécié le style de l’auteure et l’idée originale qu’elle a eue !

En bref, un recueil de nouvelles qui a su me plaire, bien que les nouvelles plus oniriques du début ne m’aient pas spécialement convaincue. Je le conseille à tous ceux qui apprécient les nouvelles fantastiques, les bals et les masques. La couverture reflète parfaitement ce que renferme cet ouvrage !




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Bal masqué

Avec cette sublime couverture, je ne pouvais que craquer pour la dernière anthologie des éditions du Chat noir qui fait toujours la part belle au fantastique. Comme son nom l’indique, cette anthologie regroupe des nouvelles dont le thème central est le bal masqué. Qu’il soit vénitien, horrifique, vampirique, le masque est le fil conducteur du recueil. Masque pour mieux cacher ou à l’inverse pour mieux découvrir?…



Comme dans toute anthologie, j’ai mes préférences. J’ai trouvé certains textes bien trop ampoulés. A trop vouloir en faire, certains auteurs perdent leur lecteur même si le côté formel du texte reste travaillé et très beau. Une nouvelle comme L’orchidée rouge de Maude Elyther m’a laissée de marbre. Je n’ai pas été sensible à la plume de l’auteur. En revanche, d’autre nouvelles m’ont ravie comme celle de Fabien Clavel, Sans que rien manque au monde, qui reste ma préférée. J’ai adoré son personnage, son style, son histoire et je verrais bien son univers développé dans un roman! Il nous plonge au début du 20ème siècle. L’inspecteur Ragon, bibliophile averti, va devoir enquêter au sujet de lettres mystérieuses. J’ai adoré l’ambiance délicieusement surannée.



J’ai également énormément apprécié la nouvelle de Pauline Sidre Les douze invitées, qui réinvente le conte de fée. Douze sœurs sont enfermées dans leur chambre, punies par leur père jusqu’au jour où une étrange invitation leur parvient. Il y a un peu de Barbe bleue dans cette histoire originale où chacune des sœurs prend la parole à tour de rôle.



J’ai aussi été sensible à la plume d’Elie Darco. La façon dont son enquête est menée dans Les Larmes de Lucrèce m’a surprise et j’ai aimé le personnage qu’elle développe. Sa plume est toujours délicieuse et son univers intéressant.



Je passe rapidement sur les nouvelles de Cécile Duquenne avec Têtes de tigre, de Céline Chevet avec Les yeux du corbeau ou encore de Claire Stassin avec Le masque de la mort noire qui m’ont toutes embarquée dans leur univers riche et développé!!



Bal masqué est une anthologie qui rassemble des textes travaillés et intéressants. Une belle manière de découvrir de nouvelles plumes!
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Bal masqué

J'ai enfin terminé ce livre ! Depuis le temps que je l'ai commencé :) Mais l'avantage avec les recueils de nouvelles, c'est qu'on peut piocher, lire des bouts, juste une nouvelle ou deux de temps en temps, et découvrir la plume d'autres auteurs sans y passer des heures. Ces nouvelles ne m'ont pas toutes plu, le style, surtout, m'a beaucoup rebutée pour certaines. Quelques pages, du plat, du lourd, du cliché ; et j'abandonnais.

En revanche, trois ont particulièrement retenu mon attention. En premier, "Minuit démasquée", de Mélanie Fazi. Cette fille a vraiment un don. Réussir à me faire pleurer, à faire naître tant d'émotions en une vingtaine de pages, c'est fort.

Ensuite, "Le sang te va si bien" de Marianne Stern. Je sais pas, c'est peut-être que le personnage d'Emily m'a rappelé l'ado que j'étais, et cette vengeance gore était pour le moins jouissive.

Et enfin, « Bal de Brume » d'Estelle Faye. Si le style ne m'a pas entièrement convaincue, l'histoire, ce bal de maison hantée et de vampires revisité de manière plutôt originale et moderne, était agréable et marrante à lire.

(Et puis y a la mienne, de nouvelle, mais je suis incapable de savoir ce que vaut mon travail^^)
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Eros Automaton

Roman agréable de lecture rapide, à l’écriture fluide et au style très porté sur les dialogues. Ce parti pris permet de sauter d’une scène à l’autre avec légèreté et donne une grande rapidité d’action. On suit une belle palette de personnages bien campés dans un univers steampunk, mais sans outrance.

Ce roman développe plusieurs intrigues sentimentales, sans pour autant être toujours présentes, car on y suit aussi une enquête policière sur fond politique et d’espionnage industriel. Ce roman aborde plusieurs sujets sociétaux qui peuvent être rattachés à notre époque, via le steampunk : montée de l’extrémisme politique, intolérance face à la différence, liberté de la femme vis-à-vis de la tradition sociétale.

Par contre, j’ai regretté que l’univers steampunk, en lui-même, ne soit pas très développé de même que l’intrigue policière plus fouillée. Les idées mises en place l’auraient vraiment méritées.
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Montres enchantées

Un recueil vraiment intéressant.



J’aime bien les nouvelles et les anthologies. Ici le thème est original et je suis contente de découvrir de nouvelles plumes et de voir comment elles ont traité le thème des montres enchantées. Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce recueil même si j’ai été marqué par certaines nouvelles alors que je pense être passé un peu à côté d’autres. Voici mon avis rapide sur chacune des 17 nouvelles de l’anthologie.



Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand

C’est une nouvelle bien menée entre passé et présent. Le thème est bien visible et le traitement original. Les thèmes principaux, vengeance, honneur, sont traités avec justesse le tout dans un Londres Steampunk où l’auteur n’en fait pas trop ni trop peu. Une nouvelle pas mal du tout.



Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat

L’univers steampunk développé par Sophie Dabat est vraiment intéressant entre 19è et 21è siècle. Cette nouvelle est touchante et sensible, sur une jeune fille qui ne se voit aucun avenir, qui n’a pas reçu l’affection de ses parents qui ont fait le deuil de leurs autres enfants d’une façon assez singulière. La lecture m’a plongé dans une mélancolie et le style de l’auteur s’est accordé à cette impression.



Le Toquant de Clémence Godefroy

On découvre ce qu’est le Toquant, les doutes et les peines de Lucien. Cette nouvelle est très bien écrite dans un univers bien posé. Cependant, je n’ai pas été transcendé par l’histoire. J’espère que j’apprécierai plus le roman de Clémence Godefroy qui fait suite, qui m’attend dans ma PAL.



Allergène de Hélène Duc

Je n’ai pas vraiment apprécié cette nouvelle qui pour moi fait intervenir trop de références littéraires sans vraiment de lien les unes avec les autres.



Tourbillon au Trois Ponts d’Or de Fabien Clavel

Une pointe de fantastique, une autre de steampunk et une grosse touche d’enquête policière, héritière des Sherlock/Poirot/Carnacki. C’était pas mal du tout, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle et j’ai bien accroché au duo et à leur façon de déduire ce qu’il s’est passé dans cette chambre. Dommage que ça soit si court d’ailleurs ^^



The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot

Lottie est une jeune fille un peu écervelée alors que Vivian est beaucoup plus mature et présent plus de sang froid. Le lecture découvre la création du Pink Tal Time Club et des différents modes côtoyant le notre. Le récit est frais mais assez court. J’aurai l’occasion de lire le roman de Cécile qui suit cette nouvelle.



Je reviendrai de Laurent Pendarias

Malheureusement, je n’ai pas trop accroché à cette nouvelle. Pourtant, il y a des éléments intéressants, de bonnes idées et la chute est bien trouvée. Mais j’ai manqué de développement pour vraiment tout saisir.



Le club des érudits hallucinés de Marie Lucie Bougon

Une nouvelle à laquelle j’ai bien accroché, le lecteur découvre un peu de chaque membre du club dont fait par exemple partie un certain Gustave qui a créé qui a créé une tout d’expérimentation en plein Paris. L’écriture et le style m’ont beaucoup plu, ça sonne juste.



When Time drives you insane de Lucie G. Matteoldi

Cette nouvelle se démarque vraiment du reste des nouvelles dans sa construction, sa structure déroutante. Le style utilisé est exigeant. Son étrangeté marquera les esprits. Elle est très originale, déroutante, travaillée. Une variation sur le mythe d’Orphée et Eurydice.



Derrière les engrenages de Marie Angel

J’ai beaucoup aimé le développement de cette nouvelle, où l’on comprend doucement où l’autrice veut en venir, où on découvre la ville, son fonctionnement. J’ai surtout apprécié la chute.



Pacte mécanique de Esther Brassac

Une nouvelle courte qui m’a beaucoup plu, j’ai aimé l’écriture d’Esther Brassac et l’histoire si triste de Claytorn et de Glasgow. L’ambiance de cette nouvelle est une bonne surprise.



La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet de Adeline Tosello

Cette nouvelle est assez riche en détails, très imagées. On arrive facilement à détester M. Helpiquet, qui se semble accorder d’importance qu’à lui-même. L’univers est intéressant avec les lubricompiosteurs, une petite dénonciation de la sur-consommation et de la difficulté de traiter les déchets. On a une galerie hétéroclite de personnages dans la cabine. Il y a beaucoup d’imagination dans cette nouvelle.



L’agonie des aiguilles de Marine Sivan

J’ai bien aimé cette nouvelle, une sorte d’enquête. C’est un mélange des genres comme la nouvelle de Fabien Clavel, Steampunk, historique, polar, intrigue politique. Très complète et très sympa à découvrir.



Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern

C’est toujours un plaisir de lire une nouvelle de Marianne Stern. C’est bien écrit, fluide. J’ai apprécié le côté historique de la nouvelle, comme souvent dans les écris de cette autrice. Ici, le lecteur retrouve la Russie, Anastasia, la triste fin des Tsars. J’ai apprécié l’usage du thème de la montre dans cette nouvelle.



Au fil du temps de Claire Stassin

Une histoire d’immortalité, de temps. La montre créé le temps jusqu’à ce que tout s’effondre. C’est très bien écrit, poétique. Mais j’avoue ne pas avoir vraiment bien compris la chute…



Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot

J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle construite en plusieurs phases, la naïveté du jeune homme, la détermination d’Isobel. Il est intéressant de découvrir ce qu’il se passe à Édimbourg.



Malvina Moonlore de Vincent Tassy

L’écriture de Vincent Tassy est très prenante. L’histoire est originale autant que le personnage d’Edgar. L’ambiance est étrange et beaucoup de questions se posent sur l’intérêt d’Edgar pour cette poupée horloge. La fin est particulièrement bien trouvée.



Ce recueil présente donc, pour moi, beaucoup de nouvelles qui m’ont vraiment marqué, même s’il est vrai qu’il en a quelques unes sur 17 que ne n’ai pas vraiment comprise ou dont le traitement du thème m’a moins emballée. En tout cas, il y a beaucoup de steampunk, d’univers inventifs et de personnages singuliers. Il est amusant de voir comment le thème des montres enchantées a été traité, comment la montre est indissociable du temps mais aussi des automates.
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Eros Automaton

J’ai craqué pour ce livre à sa sortie. Sa couverture – réalisée par Cécile Guillot – est magnifique : elle ressemble à une photo des temps anciens, très raffinée et avec des petits détails steampunk/victorien. L’auteure Clémence Godefroy avait déjà été publiée aux éditions du Chat Noir dans le recueil Montres enchantées, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire. (Il arrive dans ma boite aux lettres la semaine prochaine si tout va bien😀 ). Je ne me suis pas lancée directement dans ma lecture car j’avais déjà lu pas mal de steampunk sur une courte période et j’avais peur d’en faire une overdose, ce genre étant très typé. C’est donc au moment de me rendre aux Imaginales pour rencontrer l’auteure que j’ai commencé ma lecture !



L’histoire se déroule dans la ville de Parisore – Paris uchronique – à l’époque victorienne. La ville accueille le fleuron de l’automatie lors d’une exposition et surtout d’un grand concours. Adélaïde y présente son automate, dont Agathe – couturière talentueuse – a confectionné la tenue. Un attentat a lieu durant le défilé, visant non pas un candidat ou un membre du jury, mais bien l’automate présentateur. Le milieu de l’automatie rencontre au fil de l’histoire de plus en plus de problèmes à cause d’un groupe de rebelles qui considère l’utilisation d’automates contre nature et qui veut les éradiquer de la société.



On suit deux points de vue différents dans ce récit : celui d’Agathe et celui de Balthazar. Agathe est la meilleure amie d’Adélaïde et couturière dans un petit atelier de Parisore. Sa vie change radicalement lorsqu’elle est engagée par Edgar Weyland en personne – grand ponte de l’automatie – pour réaliser le voile du costume de scène de Chalyce, sa prochaine automate chanteuse d’opéra. Agathe n’est pas insensible au charme de son patron, mais ce dernier semble inaccessible, plus intéressé par les avancées qu’il fait sur Chalyce que par les contacts humains. Balthazar quant à lui est le frère d’Adélaïde et travaille comme inspecteur de police sur l’affaire de l’attaque de l’automate lors du concours. On suit l’avancement de l’enquête grâce à lui.



L’histoire devient de plus en plus prenante au fil des pages. La plume de l’auteure est fluide et immersive, si bien que je n’ai pas pu lâcher le livre pendant les 150 dernières pages ! Il y a beaucoup de dialogues, ce qui permet au lecteur de bien connaître les différents protagonistes et de s’y attacher. Le mélange entre la romance et l’action est bien dosé, le tout se mêle à une ambiance steampunk qui ne va pas dans les clichés du genre mais qui reste légère et plaisante. Les tenues et les conventions sociales rappellent la fin du XIXe siècle, avec toutefois quelques comportements et attitudes qui montrent une volonté d’émancipation par rapport à ces règles de société.



Des thématiques très intéressantes sont abordées pendant le récit : la place de la femme dans la société, l’importance des conventions sociales, le pour et le contre des avancées technologiques et surtout la place de la machine et son degré de conscience. Est-ce qu’un automate pourra un jour remplacer un humain? Arrivera-t-il un moment où les créations technologiques seront tellement avancées qu’elles pourront aussi ressentir de véritables émotions, des sentiments envers les autres?



La seule chose qui m’a un peu déçue est la fin : elle contient deux grandes révélations. La première sur l’affaire policière m’a surprise quant au coupable final, mais m’a aussi parue un peu trop éloignée de la réalité du roman. La grande révélation finale (dont je ne dirai rien de plus :p ) ne m’a pas surprise car je trouve qu’ un peu trop d’indices ont été disséminés pendant la lecture. C’est dommage car ça aurait pu être un climax intense !



Je recommande ce livre qui mêle avec brio romance et action dans une ambiance steampunk agréable. Cette lecture apporte des questionnements plus profonds sur la nature humaine et automate, sans pour autant se prendre la tête dans de grands raisonnements philosophiques. Une lecture extra ! :)
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Eros Automaton

Lorsque j’ai lu le recueil Montres enchantées (aux éditions du Chat Noir également), la nouvelle Le Toquant m’avait sauté aux yeux. Lorsque l’éditeur a annoncé qu’il publierait un roman de Clémence Godefroy dans le même univers, j’étais très enthousiaste ! C’est ainsi qu’Eros Automaton a atterri dans ma bibliothèque dès sa sortie et je n’ai pas tardé à l’en extirper, pressée de retrouver les automates et leur « humanité » dans un XIXe siècle revisité.

Encore une fois, le voyage fût excellent, la réflexion en toile de fond et l’émotion carrément au rendez-vous ! J’ai posé la question à Clémence Godefroy : oui, elle a d’autres idées d’histoires dans cet univers… il me tarde de les découvrir !



Fin du XIXe siècle. Nous ne sommes pas à Paris mais à Parisore. La Grande Exposition a lieu comme on peut l’imaginer, si ce n’est qu’au milieu des êtres humains se promènent des automates, généralement domestiques des grandes familles bourgeoises de la ville.

Au milieu des inventions témoignant de l’industrialisation du monde, Adélaïde trépigne, elle attend de pouvoir défiler avec l’automate qu’elle a créé. Malgré les restrictions liées à sa condition de femme du XIXe siècle, la demoiselle est assez libre de ses mouvements et peut passer ses journées à assouvir sa passion pour l’ingénierie et le modélisme.

Malheureusement, ce n’est pas le cas de sa meilleur amie Agathe, de condition plus modeste et surtout surveillée par des parents très traditionalistes. Réservée et plutôt respectueuse des codes que lui impose la société, la petite couturière pose tout de même des yeux curieux sur le monde dans lequel évolue son amie Adélaïde. A la fois dégoûtée et fascinée par les automates, Agathe garde ses distances… mais jusqu’à quand ?

Alors que le défilé d’automates bat son plein, un homme tire sur l’un d’eux et l’abat d’une balle dans son toquant (son « cœur »). C’est la panique. Balthazar Bouquet, frère aîné d’Adélaïde, prend l’enquête en main, inspecteur de son état. Il part bien vite sur les traces d’une organisation (d’un parti ?) anti-automates, pro-vivants qui multiplie les attentats en ville… Adélaïde et Agathe ne sont plus en sécurité, il va devoir veiller sur elles (encore plus qu’avant !).



Clémence Godefroy met en place un Paris parallèle qui ressemble en tout point à notre capitale de la fin du XIXe siècle, automates mis à part. Même si elle baptise sa vie Parisore, j’ai aimé que le lien avec notre ville réelle soit fort, parce qu’il nous permet de mettre des images assez précises sur les scènes que l’on découvre dans ces pages. En pensant au Paris de la toute fin du XIXe siècle, j’ai tout un tas de choses qui me viennent en tête : les vêtements (féminins notamment), le style « Belle époque », les fiacres remplacés petit à petit par des voitures pétaradant, l’intérieur des demeures, les gares décorées avec beaucoup de fer… bref, tout un visuel qui m’a permis d’entrer dans l’histoire avec énormément de facilité.



Dans cette histoire assez brève (un peu moins de 300 pages), la jeune auteure amène également quelques réflexions sur « l’humanité » des automates. Ont-ils des sentiments ? Y a-t-il une trace d’humanité en eux ? Et si oui, le meurtre de l’un d’entre eux doit-il être jugé de la même façon que celui d’un être humain ? Peut-on s’attacher à eux ? Les aimer ? Est-ce contre nature ?

Bien sûr, avec si peu de pages, difficile d’entrer vraiment au cœur de la réflexion mais il y a déjà quelques pistes qui peuvent donner matière à penser à ceux qui le souhaitent. Je n’ai pas les réponses à ces questions (et à d’autres), mais j’ai aimé me les poser pendant ma lecture parce que ça met en perspective une situation qui pourra peut-être nous arriver à nous aussi dans quelques (dizaines) d’années. Les machines et robots sont de plus en plus sophistiquées et développent une intelligence particulière (l’intelligence artificielle)… et s’ils prenaient bientôt vie, et s’ils commençaient à s’humaniser un peu plus, comment on réagirait nous ? Plutôt pro ou anti ? Comment est-ce que l’on adapterait nos lois ? C’est un sujet très vaste qui pourrait occuper de nombreuses heures de réflexion et qui peut servir de base à de nombreuses histoires…



Dans Eros Automaton, Clémence Godefroy choisit de se pencher sur les trois personnages que je vous ai cités plus haut, avec une focalisation un peu plus importante sur la figure d’Agathe qui est sans doute celle qui évolue le plus dans cette aventure.

Car sur le devant de la scène, plus présente que la réflexion sur les automates, il y a l’intrigue policière (Balthazar poursuit les commanditaires des attentats) et surtout une (enfin plusieurs) romance(s). Moi qui ne suis pas toujours très intéressée par les relations amoureuses des héros, j’ai apprécié ce que j’ai lu ici et j’y ai cru. C’est aussi l’occasion pour l’auteure de revenir sur les codes de la société de cette époque où les femmes n’existaient que par leur père/frère et ensuite leur mari donc leur préoccupation majeure était de trouver un bon parti ; pas de place pour la passion, tout était histoire d’intérêt et de profit. La pauvre Agathe doit se plier aux ordres de ses parents… en tout cas au début car elle va ensuite vivre des événements qui vont faire évoluer ses convictions les plus profondes ! Mention spéciale pour les derniers chapitres qui renferment un retournement de situation que je n’avais absolument pas vu venir et qui fonctionne vraiment très bien !



Énormément de positif dans cette lecture qui aurait mérité d’être plus longue et plus développée à mon goût. J’aurais aimé encore plus de pages, encore plus de descriptions car vraiment, j’avais envie de rester plus longtemps dans ce Parisore qui me plaît beaucoup. C’est un univers très riche qui pose les bases de belles réflexions et qui donc, appelle beaucoup d’autres intrigues… qui verront le jour un jour, je l’espère !
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Eros Automaton

La couverture est raffinée et donne dans la douceur et un côté espiègle. =P Roooh j’adore ! Ça vous donne le ton du roman.

Oui, j’ai parlé en premier de la couverture mais elle est tellement chouette, comprenez. =P Alors je ne m’attendais pas à ça. Dès le chapitre 1 on a des surprises ! =D Il y a des histoires d’automates et une intrigue policière.

Agathe et sa meilleure amie sont dans un salon d’automate puis BADABOOM !



Je ne vous dis pas plus sur l’intrigue car quand j’ai lu le résumé pour moi c’était il y a un moment et quand j’ai essayé de le relire, le point A au point B n’était pas en marche. Essayer car en fait, je n’ai pas vraiment lu, sauf quand j’ai fini de lire le chapitre 1 que j’ai un peu relu ce début de quatrième de couverture. J’arrête le blabla et je commence les choses sérieuses. MOUHAHAHA !



L’histoire est douce mais en même temps explosive, c’est le cas de le dire. Hé hé hé ! Comment dire, nous suivons deux personnages totalement différents. En premier il y a Agathe, elle a des principes et n’est pas comme sa meilleure amie (elles sont différentes). Elle évolue doucement mais surement. Je n’arrive pas à trouver les termes exacts mais elle est innocente en étant aventureuse mais également peureuse et polie. =P

Balthazar est différent d’Agathe et son point de vue va éclairer beaucoup notre lanterne. J’avais autant envie de continuer des deux côtés. C’est un homme qui aime beaucoup sa famille mais que son métier a altéré sa façon de communiquer avec sa famille. Enfin, je veux dire qu’il les aime mais il a certains problèmes pour en parler. Et il est intègre. Je n’en dévoile pas plus.

Y a bien d’autres personnages autour qui vont les aider mais le choix de mettre ces deux-là qu’on suit est vraiment agréable et génial. C’est un contraste en tout en fait. Chacun évolue de leur côté mais j’ai bien aimé une distinction entre les deux, c’est comme ça que je l’ai perçu.



Certaines réactions m’ont fait mourir de rire, il y a de quoi d’ailleurs mais d’autres j’étais vraiment inquiète. L’auteur ne traîne pas même si on s’étonne au début, on se prend dans le jeu et à la fin, c’est un avantage pour le roman. Ça ne traîne pas et pourtant on a nos réponses. =)

Nous sommes dans un monde alternatif au notre, il lui ressemble et pourtant, on est dans un autre. J’adore le steampunk et être au côté des automates m’a vraiment plu. Il y en a souvent dans les autres romans mais on est moins dans ce monde-là. Ici, les automates côtoient énormément nos héros. Mais en plus de l’intrigue qui se déroule et qu’on aperçoit à la fin du chapitre 1, c’est plus profond. Au-delà, il y a les sentiments de nos personnages qui rentrent en jeu. Apprendre de leur entourage, se poser des questions sur la vie et j’arrive à voir un écho bizarre sur notre société. =)

Je suis restée bête sur une révélation et j’imaginais la tête d’Agathe. OH BON SANG, c’est génial ! Ha ha ha ha !

Pour l’histoire, je vais revenir un peu là-dessus, est intrigante et entraînante.



A la page 33, il y a deux romances cités mais est-ce que les noms sont inventés ou pas ? Car une des deux me parle donc, je suis curieuse. =P

Eros Automaton, j'ai bien aimé cette intrigue entraînante où le monde des automates nous ouvre les portes. On rajoute une petite enquête, une romance et le tour est joué.



Le choix des personnages qu’on suit est un sacré bonus pour le roman. L’intrigue est entraînante tout comme les petites histoires d’à côté. Les personnages évoluent, apprennent tout en restant butés. Bon, le sourire au coin est souvent voire tout le temps. =P
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Montres enchantées

Même si je ne possède pas énormément de titres des éditions du Chat noir, je suis leur actualité avec attention. L’an dernier, leur anthologie steampunk Montres enchantées avait fortement retenu mon attention, au point de le demander à Dawn quand j’ai gagné un lot chez elle, qui me l’a acheté aux Imaginales cette année-là.



17 nouvelles composent ce recueil de presque 400 pages, la plupart d’auteurs peu connus ou même dont c’est la première publication, quelques-uns plus visibles car déjà publiés par le Chat noir ou ailleurs. Toutes steampunk, donc que des histoires mêlant fantastique, technologie et/ou histoire.



J’ai énormément apprécié ce livre. Parmi ses plus grands atouts, il y a la grande variété qui le compose. 17 histoires avec des montres enchantées… Ne va-t-on pas s’ennuyer au bout d’un moment ? Pas du tout, les nouvelles ne sont absolument pas répétitives. De longueur, contenu et inspiration très variables, elles nous amènent de surprise en surprise tout en respectant le thème. Les auteurs rivalisent de créativité, inventant des univers ou reprenant à leur compte des éléments réels pour les détourner et alternant les genres et les styles avec brio. L’ambiance XIXème plusieurs fois choisies permet aussi d’introduire de nombreuses références et clins d’œil aux événements et romans de ce siècle. Il est rare que dans ce type d’ouvrage j’apprécie toutes les nouvelles, mais là la grande majorité m’a beaucoup plu. Petit tour d’horizon (j’ai mis des cœurs sur mes nouvelles préférées).



Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand

C’était une bonne entrée en matière. La nouvelle étant assez longue, on a le temps de s’immerger dans l’univers et dans l’histoire. C’est aussi un bon mélange de différents genres et les références m’ont plu. La plume était également soignée, bref, un plaisir !



Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat

Je connaissais déjà l’auteure pour d’autres textes et j’ai été contente de la retrouver ici. C’est une triste histoire mais qui m’a bien plu. Le personnage de Doris m’a beaucoup touchée et m’a semblé très « vrai ».



Le Toquant de Clémence Godefroy

Ce texte aborde un sujet qui me plaît toujours (cf. Chobits de Clamp) : qu’est-ce que l’âme et une machine peut-elle avoir des sentiments. Là aussi, j’ai eu de la peine pour Lucien. L’écriture là aussi m’a beaucoup plu. Auteure très prometteuse !



Allergène d’Hélène Duc

L’une des rares nouvelles que je n’ai vraiment pas aimées. C’est à mon sens un coup manqué, car l’auteure a voulu trop en faire. Il y a une prolifération de références, ça part dans tous les sens. Je me suis vite lassée. Quant à la fin, elle ne m’a absolument pas convaincue. Trop facile, et on la voit venir de loin.



♥ Tourbillon aux Trois Ponts d’Or de Fabien Clavel

Je connais cet écrivain de nom, c’était ma première découverte de ses textes et je suis plus que convaincue ! C’est une excellente nouvelle policière et fantastique, j’ai été captivée. Tout est maîtrisé à la perfection dans ce texte (j’exagère à peine). À présent, j’ai très envie de le découvrir avec quelque chose de plus long. Si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse !



Une bibliothèque, c’est une âme de cuir et de papier. Il n’y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d’une psyché que de jeter un œil aux ouvrages qui la composent.

The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot

J’ai déjà lu plusieurs œuvres de Cécile Guillot. J’avais vu des chroniques assez négatives sur sa série The Pink Tea Time Club, et j’avoue que j’avais peur de ne pas aimer, mais en fait j’ai passé un très bon moment. J’ai donc été agréablement surprise de si bien accrocher. C’est amusant, légèrement déjanté, je n’ai pas trouvé l’héroïne plus tête-à-claques que bien d’autres et l’intrigue était assez prenante. J’ai bien envie de découvrir la suite, mais je trouve les épisodes chers rapport au nombre de pages =/



Je reviendrai de Laurent Pendarias

Et un peu de philo ! Je vous le dis, vive la diversité de ce recueil. J’ai été très impressionnée par ce texte parce que je suis une quiche en philo (j’avais de bonnes notes au lycée mais me suis plantée au bac et avec la prépa j’ai bien compris que ce n’était pas fait pour moi XD). En plus, je n’avais pas vu venir la chute, le contexte et les personnages étaient très différents de ce qu’on peut lire dans les autres nouvelles.



Le Club des Érudits Hallucinés de Marie-Lucie Bougon

J’ai bien aimé aussi celle-là. Je suis curieuse de découvrir Auguste de Villiers de L’Isle-Adam maintenant ! Il y avait pas mal de références bien distillées dans ce texte, et un suspense sympathique. La fin m’a plu.



♥ When Time Drives You Insane de Lucie G. Matteoldi

Cette nouvelle reprend un mythe de l’Antiquité. Ce qui m’a le plus séduite, c’est clairement le style (en particulier les passages oniriques), très travaillé, et qui donne une ambiance absolument unique à ce texte. Tout à fait convaincue je suis. Encore une très bonne nouvelle qui ajoute à l’originalité du recueil.



Derrière les engrenages de Marie Angel

Nouvelle sympathique mais qui manque peut-être d’un peu de clarté, et la fin ne m’a pas convaincue. Sinon elle est bien écrite et les personnages de Sylvine et Théo sont attachants.



Pacte mécanique d’Esther Brassac

Une nouvelle très sombre, au style soigné mais assez peu naturel. L’univers semble en tout cas intéressant. Le texte donne envie de découvrir le roman qu’il précède, La Nuit des Cœurs Froids.



La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet d’Adeline Tosello

L’une de celles qui m’ont le moins plu. Je n’y ai pas trouvé beaucoup d’intérêt et le personnage principal est franchement désagréable.



L’agonie des aiguilles de Marine Sivan

Je n’étais pas convaincue au début, et finalement j’ai été complètement prise dedans. C’est une nouvelle bien dosée, il y a du mystère, de l’action… J’en voudrais bien une suite, même si elle se suffit à elle-même.



Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern

Vous vous êtes toujours demandé ce qu’il est arrivé exactement à l’archiduchesse Anastasia Romanov ? Marianne Stern a une réponse à vous offrir ! J’ai bien aimé cette nouvelle, car j’ai été surprise du sujet choisi, auquel je ne m’attendais pas du tout. Là encore, on a un traitement du thème qui diffère du reste de l’anthologie.



Au fil du temps de Claire Stassin

Bonne nouvelle, univers intéressant, mélange végétal/métallique que j’ai trouvé très sympa et très visuel. En plus, il y a une vraie chute.



Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot

L’action se passe à Édimbourg, donc ça me plaît ! Le mélange de l’horlogerie se fait ici avec la magie. Pas mal du tout.



Malvina Moonlore de Vincent Tassy

L’une des plus étranges nouvelles du recueil, mais très réussie, en particulier la fin. Brrrr !



C’est sans aucun doute que je vous conseille cette excellente anthologie steampunk, qui en plus permet de découvrir plein d’auteurs francophones peu connus !
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Montres enchantées



Ce recueil steampunk de 17 nouvelles sur le thème du temps est captivant. Les nouvelles sont très travaillées, la plume des auteurs est généralement excellente et le lecteur se retrouve entraîné dans des histoires toujours plus fantastiques.



La disparition, la perte, la fuite, le manque, la patience, l'éphémère, le passé, le présent, le futur, la fin, l'oubli, la vérité, autant de thèmes et de sujets abordés à travers ces histoires. Parfois sombre, parfois mystérieuses, ces nouvelles nous plongent au cœur de contrées à la fois si lointaines et si proches de notre monde.

Le temps permet aux auteurs de jouer avec, de le faire avancer, reculer, accélérer, ralentir, tourner... Ainsi, des personnages d'époques différentes pourront se rencontrer et des choses enfouies être réveillées. Le futur pourra, lui, être imaginé et servir de sonnette d'alarme sur certains sujets.



En conclusion, c'est un excellent recueil, de qualité, au thème du temps très bien inspiré et aux nouvelles captivantes. À découvrir.


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Montres enchantées

J’ai parcouru et dégusté avec beaucoup de plaisir cette anthologie steampunk parue au Chat noir. Comme d’habitude avec cet éditeur, les textes sont soignés, sélectionnés avec soin et très bien écrits.



Dans cette anthologie, ce n’est pas moins de 17 auteurs qui se proposent d’écrire une nouvelle appartenant au genre du steampunk dont le thème tourne autour de la montre et du temps. Et quelle bonne idée! En effet, rien de mieux que la montre pour symboliser le temps qui lie les hommes à la marche du monde et au progrès. Le temps s’avère, dans chacune de ces nouvelles, un allié précieux ou au contraire un dangereux ennemi. Je ne chroniquerai pas toutes les nouvelles, ce serait bien trop long! Je vais revenir seulement sur celles qui m’ont le plus marquée mais dans l’ensemble, tous les textes de cette anthologie sont bons voire excellents!



J’ai beaucoup apprécié la nouvelle d’Hélène Duc, intitulée Allergène car je trouve qu’elle entre en résonance avec les problèmes de société actuels. En effet, dans ce récit, Hélène Duc met en scène un homme qui en vient à détester les machines et plus particulièrement les automates. Ces derniers ont pris une place considérable dans la société au point de supplanter les hommes dans leur travail et leurs tâches quotidiennes. Le héros se voit ainsi préférer un automate pour effectuer sa tâche de clerc de notaire: moins de frais, plus de rentabilité et bien moins de plainte, c’est l’employé idéal! Le héros est licencié et décide alors de mener sa vengeance et de tuer autant qu’il le peut les automates créateurs de vide et de souffrance. Un certain Sherlock va même être réquisitionné pour mener l’enquête aux côtés du bien connu inspecteur Lestrade. J’ai trouvé l’intrigue habile et bien menée ainsi que la façon qu’a l’auteur d’employer l’intertextualité pour enrichir sa nouvelle.



Dans Tourbillon aux Trois Ponts d’Or, Fabien Clavel revisite avec brio l’énigme d’un meurtre commis dans une chambre close. Un jeune inspecteur, flanqué d’un commissaire ventru et finaud, va devoir résoudre ce mystère. Fabien Clavel fait écho aux Gaston Leroux et autres Conan Doyle en mettant à la sauce steampunk cette énigme de genre. C’est intelligent, réussi, bien construit et très efficace.



J’ai adoré enfin Le Club des érudits hallucinés de Marie-Lucie Bougon. Le titre seul m’a déjà séduite! L’auteur met en scène une bande d’érudits tous un peu loufoques qui se livrent à des expériences sur le temps. En quelques lignes, elle parvient à dresser toute une galerie de portraits tous plus drôles les uns que les autres. J’ai surtout apprécié la manière dont l’auteur exploite le thème du club d’érudits pour jouer avec ses codes et mieux le détourner. C’est très drôle et fin en même temps. La chute de la nouvelle m’a beaucoup surprise également et n’a en rien entaché mon plaisir.



J’ai vraiment apprécié cette anthologie que j’ai dégusté à petites goulées. Chaque auteur a su s’approprier les codes du steampunk et a su me plonger à chaque fois dans un monde bien construit. J’ai vraiment aimé cette balade au cœur des Londres ou des Paris du 19ème siècle, tout droit sortis de l’imagination fertile de nos auteurs. Chaque nouvelle est une vraie réflexion sur le temps et sur l’évolution de l’homme. La machine est souvent au cœur du récit. Elle est bien souvent destructrice et effrayante et permet à chaque fois de mesurer la folie de l’homme qui lui lie trop souvent son destin. Un vrai coup de cœur pour moi.
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Montres enchantées

L’anthologie « Montres enchantées » regroupe dix-sept nouvelles sur les univers steampunk et les mécanismes d’horlogerie sous tous les engrenages (si je puis dire).



Enquête policière, voyage dans le temps, quête de l’amour, vengeance, androïdes monstrueux ou pas… les sujets sont d’une grande variété et empreints d'originalité. On sent la passion des auteurs au travers de leurs écrits et le plaisir de la lecture est au rendez-vous.



Si l’on retrouve des écrivains déjà connus, tels Fabien Clavel ou encore Sophie Dabat, d’autres publient ici leurs premiers textes, tous avec beaucoup de brio il faut le souligner.



En refermant ce recueil, j’ai le sentiment d’avoir voyagé très loin dans le temps, l’espace et le monde des rêves. Ce fut une lecture agréable dont je vais garder le souvenir pendant longtemps, je pense.



Si j’ai apprécié chacun de ces textes, j’avoue que l’un d’entre eux m’a particulièrement enthousiasmée. Il s’agit de « When time drives you insane », de Lucie G. Matteoldi, qui raconte une histoire revisitée d’Orphée et Eurydice. Une nouvelle merveilleusement écrite, pleine de poésie et de charme. Bravo !



Donc, comme vous l’aurez certainement compris, j’ai beaucoup aimé cette anthologie alors que je suis habituellement peu férue de ce genre trop court à mon goût. Je ne peux que la recommander aux amateurs de steampunk.
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Eros Automaton

Quand Parisore accueille le salon Galien de l'Automatie (en gros un salon de l'automate), le peuple est en effervescence. Mais un attentat se produit et voilà qu'une enquête va être mené par Balthazard alors que dans le même temps, Agathe est engagé par un petit génie de l'automate pour confectionner un voile destié à une représentation théatrale.



Sans trop de description, Clemence Godefroy parvient ici à créer un monde et une histoire qui ne sont pas sans rappeler Blade Runner, dans une version cependant un peu plus "parisienne". Un peu plus "haute société". Et un peu plus lumineuse. Ce qui n'empêche pas de naviguer dans une histoire elle même assez sombre mais qui n'est pas là pour vous faire "bader". Non, le résultat se suit avec un certain plaisir, même si ça manque de surprise. Et les personnages, à défaut d'être originaux, ont du caractéres. tous les éléments matchent bien et au final, on tient un bon livre !
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Les héritiers d'Higashi, tome 1 : Okami-Hime

Okami-hime, premier tome des Héritiers d’Higashi, de Clémence Godefroy.

Dans un univers japonisant existent des lignées de bakemonos, entre humains et esprits de la forêt. Il y a une centaine d’années, les nogitsune (les renards) ont mené une grande guerre contre les autres bakemonos et les ont pratiquement exterminés. Les clans de leurs descendants (pratiquement humains vu que le sang est dilué) sont désormais les nobles les plus puissants du royaume.

On suit Ayané d’une part, jeune orpheline disciple de la Main Pure, envoyée en mission pour protéger / garder une princesse d’un clan ennemi ; et Yoriko d’autre part, une nekomata (chat) cherchant à échapper à ses créditeurs.

Niveau scénario, on sent qu’on est sur un premier tome, les enjeux sont un peu longs à se mettre en place, et j’ai eu un peu peur sur le début d’être sur quelque chose de trop jeunesse, mais finalement je me suis laissé prendre dans cette mise en place, et la fin du livre m’a laissé sur une envie de lire la suite ; un peu comme un long prologue tranquille.

Le style est agréable, sans longueurs malgré cet aspect « prologue » ; on découvre tranquillement l’univers.

Léger bémol peut-être sur l’un des personnages féminins, qui donne l’impression de devoir être assez puissante, mais qui au final ne fait pas grand chose… ça n’est pas forcément illogique dans le contexte mais c’est parfois un peu frustrant ^^’

On a aussi une amourette à tendance fleur bleue, mais d’une part elle pourrait bien avoir une importance scénaristique par la suite, et d’autre part les autres personnages n’en ont pas - et on a une belle amitié / sororité entre deux des filles, qui est une relation plus intéressante à mon sens.

Bref, plutôt pas mal et plutôt bonne surprise au final même si j’ai d’abord eu un peu peur !
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