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Critiques de Clifford D. Simak (384)
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Demain les chiens

Demain les chiens est un recueil commenté de plusieurs contes : ceux qui annoncent la disparition de l'espèce humaine, remplacée par l'espèce canine. Les experts canins s'interrogent : l'homme est-il un mythe ou a-t-il réellement existé ? Les contes montrent la lente chute de l'espèce humaine : l'amélioration des moyens de transport cause l'effondrement de la vie en cité, de nouvelles colonies spatiales, une nouvelle philosophie qui réorganise la manière de communiquer entre les humains, ...



L'auteur ouvre beaucoup de questions sur la place de l'Homme dans le monde : son avenir, ses atouts, ses défauts, ses capacités d'adaptation. Il fait parfois pâle figure à côté des fourmis, des chiens et des robots, mais il est de temps en temps le seul à pouvoir résoudre facilement des problèmes dont personne n'a la solution.



La lecture m'a donné des sentiments contradictoires : il y a plusieurs choses qui m'ont déplu sur le coup, mais qui ont reçu une explication plus tard. Le fait que des chiens parlent et écrivent sur l'Homme m'a paru très artificiel dans un premier temps, ce n'est seulement qu'à la moitié du livre que les explications complètes sont données et que l'histoire parait crédible. De la même manière, j'ai trouvé l'auteur parfois trop misanthrope, mais il donne plus tard une nouvelle manière de voir les choses beaucoup plus satisfaisantes. Une relecture est sans doute nécessaire pour profiter pleinement de l'ouvrage.
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Demain les chiens

L’homme n’existe pas. Huit contes qui circulent parmi les chiens depuis des siècles évoquent pourtant son existence. S’agit-il d’une oeuvre de l’imagination ou d’un témoignage d’une civilisation disparue ?

(...)

Clifford D. Simak parvient, avec une grande économie de moyens, à raconter un incroyable changement de civilisation, précurseur de celui de La Planète des singes, tout en imposant fort astucieusement un décalage dans l’interprétation de son récit et l’adoption d’une perspective canine. Au-delà de ce simple intérêt romanesque, nous retiendrons sa critique des méfaits du progrès et surtout de l’incroyable capacité à entretenir le déni des capacités et compétences des civilisations antérieures, jusqu’au révisionnisme, et de l’indécrottable assurance des dominants, jusqu’au négationnisme de certains héritages.



Article complet sur le blog :
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Le créateur

J’ai commencé à feuilleter le Bifrost consacré à Clifford D. Simak qui est malheureusement épuisé. J’ai eu la chance de le trouver d’occasion.



Le Créateur, est une nouvelle publiée en 1935 dans la revue Marvel Tales (« marvel » a prendre ici dans son sens littéral bien entendu). Elle ne figure pas au sommaire mais est citée dans le premier article du dossier. J’avais la chance de l’avoir sous le coude et donc, j’ai commencé par celle-là.



Peter Stand raconte son histoire au crépuscule de la vie de notre planète à des millions d’années dans le futur. Comment avec son ami physicien Scott Marston, ils ont mis au point (au 20e siècle) une machine capable de vous transporter vers les « lieux étranges et rencontrer les événements bizarres dont on rêve. » Le truc qui ne me tente pas du tout !



Pete rêve d’un mystérieux laboratoire et finira par s’y rendre avec Scott. Délicat d’aller plus loin sans divulgâcher… mais si vous voulez tout savoir



J’ai trouvé cette nouvelle excellente que ce soit au niveau de l’écriture ou de l’histoire. Je n’ai pas fini de lire du Simak.









Challenge XXe siècle 2022

Challenge mauvais genres 2022

Challenge duo d’auteurs SFFF 2022

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Dans le torrent des siècles

C'est mon premier Clifford D. Simak et j'ai passé un très bon moment de lecture.



80e siècle, Asher Sutton revient sur Terre après 20 ans d'absence. Il avait été envoyé sur la planète 61 du Cygne pour déterminer si les autochtones pouvaient représenter une menace pour « l'empire galactique ». L'impénétrabilité de cette planète inquiète. C'est bien connu, tout ce qui est inconnu est dangereux.



L'Homme a conquis les étoiles, a créé les robots et aussi les androïdes (des humains créés chimiquement par opposition aux « autres » créés biologiquement) pour l'aider à maintenir le système en place.



L'arrivée de Sutton est annoncée par un homme venu du futur : il devient l'homme à abattre avant même d'avoir atterri. Simak tient le suspense sur tout le long du livre et je n'ai compris qu'à la fin... j'aime beaucoup cette sensation ne rien voir venir quand je lis un roman.



L'intrigue tourne autour d'un livre qu'aurait écrit Asher... mais il doit encore l'écrire. de ce livre on ne connaîtra que les premières lignes :



« Nous ne sommes pas seuls.

Nul n'est jamais seul.

Jamais depuis le premier frémissement du premier soupçon de vie sur la planète de la galaxie qui connut l'éveil de la vie, il n'y a eu une créature qui marche ou rampe ou glisse sur la route de la vie, seule. »



Nouvelle religion ? Ou pire... une nouvelle idée ?



«L'homme se battra pour une idée alors qu'il ne lèverait pas un doigt pour la terre, la vie ou l'honneur. Mais pour une idée... c'est différent. »



J'ai bien aimé le passage de la lettre de son ancêtre (à Sutton) qui n'avait pas été ouverte depuis sa rédaction... 6000 ans plus tôt. Cela m'a fait un peu penser à une des histoires de L'Effet Churten d'Ursula le Guin mais je ne dirai pas laquelle ^^



Cela m'a aussi fait penser à un nouvelle de Philip K. Dick... mais je ne dirai pas laquelle non plus. Ce serait trop facile sinon !



« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », et les autres alors ?



Bref, bien sympa cette SF des années 50.

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Mirage

J’ai un peu exploré la bibliographie de Simak pour trouver des textes publiés entre 1934 et 1963 pour le thème âge d’or du challenge. Je tombée sur cette nouvelle un peu par hasard, elle a été publiée pour la première fois en 1950. Je ne m’attendais pas du tout à trouver du Simak dans cette collection (Mille et une nuits).



Sur Mars des Terriens rencontrent six Vénérables, la forme de vie intelligente de la planète. Ils ont été chassés pour leur fourrure vendue 50,000 dollars sur Terre. Les Vénérables recherchent une septième créature. Pour se reproduire ils doivent être sept (de sept sexe différents). Ils promettent aux guides d’un archéologue de leur montrer leur mythique cité en échange de ‘Sept’. Smith et Nelson n’ont aucun scrupule à abandonner Webb dans le désert martien le condamnant à une mort certaine.



C’est Webb que nous allons suivre dans cette histoire. Je n’en dirai pas plus. La fin laisse beaucoup de place à l’interprétation.









Challenge mauvais genres 2022

Challenge duo d’auteurs SFFF 2022
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Au carrefour des étoiles

L'histoire commence avec un mystère : qui est ce jeune homme de plus de 120 ans qui semble avoir une vie de solitaire ? Je pensais au début que le roman serait une enquête sur ce personnage, mais ce n'est pas du tout ça. Le mystère est vite résolu et on rentre dans l'intimité d'Enoch Wallace.



En fait le roman tourne autour de la vie extraterrestre et de la maturité du monde des humains. L'histoire se passe dans un coin perdu du Wisconsin au moment de l'apogée de la guerre froide en 1963. On voit passer le temps, avec lenteur, dans la campagne américaine, entre visions bucoliques et rencontre avec de sages extraterrestres. Enoch Wallace ne lance aucun jugement, il accompli la tache qu'on lui a demandé et observe avec détachement les évènements comme une sorte de Candide. Il y aura un peu d'action vers la fin, mais ce n'est pas ce qui est important.



Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est qu'il n'est pas écrit comme un roman de SF, les évènements paraissent naturels. La Guerre Froide n'est pas vraiment évoquée, juste suggérée. On se laisse emporter par sa poésie et notre pensée se ballade au fil des chapitres au travers de grands thèmes, la guerre, la paix, la sagesse, notre place dans l'univers... On se surprend même parfois à observer la nature.
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Ingénieurs du cosmos

Ingénieurs du cosmos (1950) est le troisième roman que je lis de l'auteur. Il a d'abord été publié en série en 1939. Pour la première fois, je termine ma lecture sur un avis mitigé.



Nous sommes en 6498. À bord du Space Pup, Herb et Gary font route pour Pluton pour faire un reportage – ils sont journalistes – sur un certain Tommy Evans qui a l'intention de faire une petite virée sur Alpha Centauri sans autorisation.



En route, ils croisent une épave. À son bord, une femme en animation suspendue depuis 1000 ans. Caroline a passé tout ce temps Il est un peu étonnant que quelqu'un qui a passé 10 siècles seul avec lui-même puisse se remettre sur pied comme après une petite sieste.



Caroline les accompagne sur Pluton où elle sera la seule à pouvoir communiquer avec les mystérieux Ingénieurs du Cosmos. Une terrible menace pèse sur l'Univers, leur aide est sollicitée de toute urgence.



Ils bricolent un bidule-truc et hop les voilà partis pour l'aventure ! Ils sont accompagnés d'Evans et de Kingsley rencontrés sur Pluton.



Ensuite, l'auteur m'a complètement perdue dans ses élucubrations pseudo-scientifiques sur les hypersphères, l'espace-temps, l'inter-espace et les 5 dimensions… Mais pas que.



Pour sauver l'Univers, Caroline et Gary vont devoir



Dans l'ensemble, j'ai trouvé que l'intrigue et les personnages n'étaient pas crédibles.



Cela étant dit, et pour terminer sur une note positive, je dois reconnaître que plusieurs passages m'ont captivée comme ceux qui décrivent le contexte historique de l'histoire.



En conclusion, un des premiers romans de l'auteur, soyons indulgents. J'ai prévu d'autres lectures comme Demain les chiens et Les visiteurs.



http://www.isfdb.org/wiki/images/4/41/CSMCENG1967.jpg

(L’accroche m’a fait rire.)











Challenge SFFF 2022

Challenge XXe siècle 2022

Challenge multi-défis 2022 (24)

Challenge mauvais genres 2022

Challenge duo d'auteurs SFFF 2022
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Demain les chiens

La légende, qui constitue le fil conducteur et qui comprend dans le recueil huit contes, se transmet depuis des siècles innombrables et se raconte parmi les chiens quand le feu brûle dans l'âtre et que la famille fait cercle autour du feu. La civilisation des hommes n'est plus qu'un lointain souvenir que les chiens entretiennent.

Ce livre, écrit par un des plus célèbres écrivains américains, est plus qu'un divertissement, l'auteur y insère pourtant un avertissement au lecteur : "mais ne prenez pas ces récits trop à cœur car le désarroi sinon la folie, guette ici le chercheur trop anxieux de savoir".

Il s'agit là de textes courts inventifs et brillants, écrits dans un style efficace et reliés entre eux de façon astucieuse.
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Demain les chiens

Ce livre a une place toute particulière pour moi. En effet il s'agit d'un des rares livres dont je souviens dont la lecture m'avait été imposée par ma prof de Français au collège. J'ai lu des milliers de livres et je me souviens de très peu d'entre eux.



Demain les chiens... je me souviens de la surprise que j'avais eu en le lisant car ce n'était pas un de ces classiques barbants mais un livre avec des rebondissements.



40 ans après je l'ai relu avec un grand plaisir.



Faire aimer lire cela devrait être l'objectif des cours de Français, la suite viendra après...
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Demain les chiens

Un livre très étonnant, surtout par sa forme. Il est constitué d’un assemblage de huit contes ou nouvelles précédés chacun d’une note de présentation rédigée par un chien, le tout étant chapeauté par la « note de l’éditeur » qui nous met tout de suite dans le bain puisque l’éditeur est lui-même un chien. En 1973 l’auteur a rajouté en épilogue un neuvième conte, mais je n’ai pas lu cette version. Les chiens se racontent ces histoires au coin du feu, sans être sûrs que l’homme est vraiment existé, et sans savoir qu’elle peut être la part de réel dans ces histoires mythiques. En effet il y a de grands vides historiques entre ces contes qui couvrent une période de près de 10 000 ans. Ce qui fait lien, c’est la permanence d’un robot, Jenkins, présent du début à la fin de l’histoire. Ecrit entre 1944 et 1952 cette œuvre romanesque sent fortement les années 50 et l’après seconde guerre mondiale, dans le ton, dans le style, dans cette idée d’une société sans violence, ce qui aboutit d’abord à une sorte de société vegan, puis à une société sans humain. Quelle vision pessimiste de l’humain ! (et quelle vision angélique des autres animaux, à l’exception des fourmis! ) A côté de cela les questions existentielles fondamentales sont posées par les chiens dans les notes : qui sommes-nous, d’où venons-nous, que restera-t-il de nous ensuite, quelle autre espèce nous succédera ? Le rôle de la communication est fortement soulignée avec la place majeure donnée à la télépathie. La forme atypique de ce roman est parfaitement adapté à son sujet, il y a des trous, des blancs, dans toute cette histoire, et c’est au lecteur de déduire, décrypter, imaginer, entre les contes. Par contre j’ai été un peu gênée par le style (problème de traduction?), j’ai eu pour chaque conte un peu de mal à vraiment rentrer dedans. En particulier j’ai eu du mal avec les sauts d’une ligne à l’intérieur d’un conte qui indiquent qu’on passe à autre chose, de la même époque, mais sans lien immédiat avec ce qu’on vient de lire. Malgré ces points faibles, l’originalité formelle et l’abondance des thèmes abordés justifient à elles seules la place de ce livre dans les œuvres majeures de SF.
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Dans le torrent des siècles

J'ai adoré l'ambiance de mystère, d'étrangeté, de paradoxe qui règne dans ce roman. Un homme, venu du futur vient demander au responsable de la sécurité extraterrestre du supprimer Asher Sutton qui est sensé revenir de mission sur la septième planète de l’étoile 61 du Cygne, une planète apparemment inaccessible, ceci après 20 ans et après avoir été considéré comme définitivement disparu (ou pas ?)... Tout au long de ce roman, les questions s'additionnent au fil des pages, se bousculent dans notre tête, qui est Asher Sutton, qui lui en veut, pourquoi, est-il seulement lui-même, vivant, humain... et puis l'intrique se reconstruit comme un puzzle, la pièce que l'on avait lu 20 chapitre avant trouve enfin sa place. Cette histoire me rappelle un peu les film de Terry Gillian (L'armé des 12 singes, Brazil), où il ne faut jamais se fier aux apparences, où des morceaux sont dévoilés au fur et à mesure et finissent par se recoller et constituer un ensemble totalement cohérent, et je dois avouer que c'est un aspect qui me fait totalement jubiler. Maintenant, je mettrais un léger bémol sur l'aspect un peu mystique, j'aurais aimé que Clifford D.Simak aille encore plus loin, qu'il y ait un peu plus d'explications sur la fameuse étoile 61 du Cygne. Mais ça ne m'a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir à cette lecture, on est pas passé loin du chef d’œuvre.
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Les fleurs pourpres

On trouve dans ce roman, le thème de la ville isolée sous un globe par une force inconnue, comme dans le célèbre “Dôme” de Stephen King, sans doute que “Les fleurs pourpres” ont servi de modèle, ça semble même évident. Les habitants de Milville sont victimes d’une invasion venue d’un univers parallèle et les envahisseurs sont des fleurs. Le ton est original, Clifford D. Simak traite avec soin les comportements, les dialogues, en peu de pages, il développe finement ses personnages, les caractères de chacun et les idées qu’il nous propose sont originales et ingénieuses. Et ce que j’aime beaucoup chez lui, c’est ça façon de proposer de petites histoires au ton léger, mais grave, avec toujours au fond, un questionnement sur l’humanité en général, sa raison d’être, son destin. Seul reproche qu’on pourrait faire, c’est cette fin un peu abrupte, qui laisse tout de même ouverte les interprétations, mais sans doute un peu trop. Ça se lit très vite, ça se dévore, c’est plutôt de l’ordre de la novella que du roman, et j’y ai pris beaucoup de plaisir.

L’édition de 1967 chez Galaxie bis est agrémentée de 2 nouvelles courtes : “Mercenaire” de Charles Van De Viet et “La Maison à mi-chemin” de Robert Silverberg, les deux valent le détour.

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Au carrefour des étoiles

C'est l'histoire d'Enoch Wallace, fermier du fin fond du Wisconsin qui, à son retour de la guerre de Session, se voit contacté par un extraterrestre qui lui propose de faire de sa ferme un relais spatial de téléportation entre planètes. En échange il semble ne plus guère vieillir, ce qui attire l'attention du FBI. Ce livre est un joli plaidoyer pour la tolérance, car Enoch s'est culturellement et intellectuellement enrichi au contact des divers extraterrestres. A moment donné le roman paraît très optimiste, mais il s'avère qu'en géopolitique il peut y avoir des similitudes entre travers humains et extraterrestres. Et Enoch va se retrouver devant un dilemme moral.

Ce roman a un côté un petit peu suranné qui devait déjà être présent en 1963 : il y a très peu d'action, l'atmosphère est bucolique, cela se passe dans un endroit complètement paumé, et le héros est un homme du 19ème siècle… Sans compter qu'il a été écrit juste après la crise des missiles à Cuba, au plus fort de la guerre froide. Ce roman reste cependant d'actualité dans le sens où les humains n'ont guère évolué ces dernières décennies. L'histoire est intelligemment construite et elle est facile à lire, d'une écriture simple et très agréable, parfois presque poétique. Un livre qui peut plaire même à ceux qui pensent ne pas aimer la science-fiction. Pour moi c'est une sorte de classique indispensable à connaître.
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Le pêcheur

"Auparavant le phénomène était connu sous le nom de perception extra-sensorielle. Puis on l'avait appelé faculté "psi". Mais tout au début, c'était de la magie."



Encore une fois, le titre français ne me plaît pas. "Time is the simplest thing" et là oui, c'est vraiment le roman. le pêcheur... j'ai toujours pas compris. Comme la pêche à la ligne ? Pour le côté religieux ?... je ne sais pas.



De quoi parle-t-il ? "Un jour, pensait-il, le monde regarderait en arrière et s'étonnerait de la folie de cette époque - de son aveuglement, de son intolérance." de tolérance. Sous couvert de science-fiction, Simak regarde le monde et constate comme son héros, que : "La modération n'était pas une vertu en honneur dans l'humanité, pensait Blaine. Qui n'est pas avec moi est contre moi. Telle était la devise la plus répandue, qui laissait dort peu de place au juste milieu." Ecrit en 1961, je le trouve toujours d'actualité. Déprimant.



Blaine est un PK. Ce n'est pas une chance pour beaucoup de PK : "PK, initiales de parakinésie, qui était trop long à prononcer. Et ceux qui étaient pourvus de ce don, on les appelait également des PK et on les mettait sous les verrous, lorsqu'on ne leur faisait pas subir des sévices encore plus graves." Mais Blaine a eu la chance d'intégrer l'Hameçon (oui.. la pêche). Une grande entreprise qui utilise certains PK pour leurs capacités à s'évader de la terre par l'esprit pour visiter la galaxie, et rapporter des informations, des remèdes ou des secrets. Sauf que Blaine, après une de ses missions, ne revient pas seul, mais avec une entité qui partage son cerveau dorénavant. Blaine sait que c'est dangereux pour lui, L'Hameçon pouvant le mettre à l'isolement pour un avenir très incertain. Il décide alors de s'enfuir avec son compagnon de voyage caché dans la plafond (certains ont une araignée, d'autres un bubble gum rose fluo). Il doit absorber la multitude de connaissance de cette entité qui ne raisonne pas avec les repères terrestres."Il chercha de nouveau l'entité étrangère, et ne la trouva pas ; elle ne se révélait pas, mais il était certain de sa présence. Elle était toujours là, avec son tohu-bohu de souvenirs incohérents, avec ses facultés inattendues, avec sa logique insensée et ses valeurs paradoxales." Dans sa fuite, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul. Une journaliste l'aide et il découvre que des PK sont en dangers. La lutte commence pour les sauver et tenter de rétablir un équilibre entre les communautés.



"S'il avait engagé la lutte, c'était (...) peut-être aussi pour une raison indéfinissable, à cause d'un instinct obscur dont il n'avait même pas conscience - une sorte d'idéalisme absurde, un sens profond de la justice, une aversion fondamentale pour les persécuteurs, les bigots et les réformateurs fanatiques."



J'ai beaucoup apprécié ce roman. C'est une histoire prenante, et le personnage principal est intriguant. Je n'avais qu'une envie connaître la fin. C'est bien écrit, ça fait réfléchir et j'ai bien aimé les petits moments "nature" de Simak, les rivières, les saules pleureurs... Ça cadrait bien.
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Le pêcheur

Clifford Simak est un auteur régulier dans les atmosphères rendues de ses romans. Et outre la science-fiction, lire un livre de Simak équivaut à une excursion en pleine campagne, en rase-motte dans les champs verts et ça sent bon la nature, les fleurs, les arbres, la terre… Une sérénité bucolique nous assaillit aux lectures et on s’y sent bien.



J’ai lu quelques livres de Simak et à part demain les chiens, les différents ouvrages se confondent un peu dans mon esprit. Une certaine odeur, chaines de l’avenir, au carrefour des étoiles … j’ai un peu oublié les thématiques.

Ici j’avoue que le pêcheur est un roman différent des autres. Un très bon roman d’aventures. On suit la fuite d’un agent travaillant pour l’Hameçon, multinationale qui envoie des hommes dans l’espace jusqu’à des planètes situées à des milliers d’années lumière, non pas à bord d’une fusée mais juste leur esprit (forcément, les distances spatiales sont si immenses, les fusées sont si lente, et il y a tant de radiations aussi). Seuls ceux qui présentent des facultés télékinésiques peuvent faire le voyage.

Et un jour, Shepherd Blaine échange malencontreusement son esprit pour celui d’un extra-terrestre. Retour sur Terre, fuite pour sa vie, sa survie…



La télékinésie dans le récit est très bien rendue, lire dans les pensées des uns, envoyer des images dans l’esprit des autres, un coup de maître.



Le livre sent bon la terre, la bonne terre. Comme les livres de Marcel Aymé, la France d’avant, rurale. Paradoxal pour un livre de science-fiction ? Et oui, ou oh non pas du tout. C’est la magie de Simak, nous narrer des histoires d’ailleurs, d’un autre temps, avec une technologie future mais sans jamais renoncer à ses amours, celui de la terre, celui de la tolérance.

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Demain les chiens

Moins connu que Bradbury et ses fameuses Chroniques martiennes, Demain les chiens est pourtant sensiblement aussi réussi, et reste parfois surprenant par sa qualité de prospective. Car la disparition de l'homme pourrait venir non pas de sa violence ou de sa gestion catastrophique des ressources terrestres, mais plutôt de sa tendance à un égocentrisme galopant, assommant peu à peu le renouvellement générationnel. Un chef d'oeuvre du genre, à la fois poétique, humain, pessimiste et tout simplement beau.
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Le dernier cimetière

Le dernier cimetière est le dernier roman que j'ai déniché de Clifford D. Simak en occasion. Il n'a pas été réédité depuis sa sortie en 1975 chez Denoël, c'est bien dommage. J'ai à nouveau passé un excellent moment de lecture.



10,000 après la Guerre Finale, les hommes et femmes éparpillés sur d'autres planètes y reviennent pour s'y faire inhumer. Une société s'est appropriée le monopole de ce marché très lucratif.



Fletcher Carson est originaire de la planète Alden et il se rend sur Terre accompagné de deux compagnons étonnants : Elmer, un robot de 2m50 et Bronco, un robot compositeur. Son but est de faire une composition de la planète Terre (de musique mais pas que).



« Il tisse une pastorale forestière, avec les formes sombres des arbres, le son du vent nocturne dans les branches, le gazouillis du ruisseau, le scintillement des étoiles, et trois silhouettes obscures autour d'un feu de camp. Une toile, un nocturne, un poème, peut-être une délicate sculpture… il compose tout cela. »



Évidemment, Fletcher aimerait avoir carte blanche pour aller où il veut mais il pourrait découvrir le vilain secret des dirigeants du cimetière. Le trio est rejoint par Cynthia Lansing qui est à la recherche d'un mystérieux trésor et d'un être immortel...



De l'aventure, de l'humour, des fantômes, des loups-robots et même… J'ai beaucoup aimé le concept des « machines de guerre », cela m'a fait un peu penser aux Jaeger de Pacific Rim.



Petit bémol pour les remarques sexistes de l'auteur (par rapport au personnage de Cynthia) mais dans l'ensemble c'est une très bonne histoire.











Challenge XXe siècle 2023

Challenge musical 2023-2024

Challenge mauvais genres 2023
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Demain les chiens

Roman-culte du temps où la "science-fiction" avait du chien, "Demain les chiens" nous parle d'un au-delà dont les hommes ont disparu, ne laissant pour trace qu'un souvenir que les chiens se racontent comme des fables anciennes.

Vingt ans après l'avoir lu, j'entends encore sa litanie troublante au ton singulier, poétique et prophétique, comme ululée au fond d'un bois.
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Demain les chiens

Une lecture très originale que ce classique des années 50 .

Au début c'est difficile d'accrocher parce que ça parait assez absurde (une civilisation de chiens ?) ,je voyais pas trop l'intérêt . Et puis à travers les "contes" que racontent les chiens sur l'homme (dont ils se demandent si ce sont des légendes ou non ) on comprend au fur et à mesure comment le chien a pu supplanter l'homme et enfin tout s'éclaire . Et du coup ,après les deux premiers contes ,j'étais complètement dedans ,je trouvais ça fascinant ! Il est beaucoup questions de la place de l'homme dans une société où il n'a plus besoin de travailler ni de vivre avec les autres . Les questionnements philosophiques sont nombreux mais ne prennent pas non plus toute la place . Une idée revient régulièrement : l'homme ne peut s'empêcher de dominer et tuer.Vu le contexte de l'époque ,on comprend le point de vue .

Un roman vraiment intéressant à lire
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Demain les chiens

Cet ouvrage est en fait un roman découpé en 8 chapitres.

On suit l'évolution de la famille Webster et de ses chiens sur 10000 ans. Les personnages évoluent bien-sur, mais le seul qui reste là tout au long de cette histoire, c'est le robot Jenkins. C'est d'abord le serviteur de la famille Webster puis des chiens. C'est lui le vrai personnage principal de ce roman.

Ce livre a un petit gout suranné de la SF des années 50/60 et c'est tant mieux car c'est celle que je préfère. Mais on ne peut pas dire que ce ne soit que de la SF, je dirais que c'est également une réflexion sur l'évolution en général mais surtout sur l'espèce humaine. Et on ne peut pas dire que ce soit très optimiste.

J'ai été un peu surprise car je ne m'attendais pas à ça mais j'ai passé un bon moment de lecture, même s'il n'était pas très gai.

Je ne mets que 3 étoiles car ce livre m'a quand même mis le bourdon.



Pioche d'avril 2020 choisie par Sflagg
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