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Citations de Delphine de Vigan (4408)


Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux.
Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
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Nous prenons l'escalier pour descendre parce qu'elle a mal au cœur dans l'ascenseur. D'ailleurs elle a mal au cœur tout court, ça se voit, elle a le cœur blessé.
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Ça me fait de la peine mais je me souviens qu'un jour mon père m'a dit que c'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable (parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer).
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On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
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Laure s’enfonce des bouillottes dans le ventre, le soir surtout, pour endormir la douleur. Le ventre gonfle et gargouille. La sensation de son corps l’empêche de dormir. Il peine, il broie, il rumine. Elle l’entend qui couine, qui se plaint.
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Plus tard elle comprendra qu’elle cherchait ça entre autres choses, détruire son corps pour ne plus rien percevoir du dehors, ne plus rien ressentir d’autre dans sa chair et dans son ventre que la faim.
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Elle ne veut pas guérir parce qu’elle ne sait pas comment exister autrement qu’à travers cette maladie qui l’a choisie, cette maladie dont on parle dans les journaux et les colloques, une quête aveugle et obscure qu’elle partage avec d’autres, complices anonymes et titubantes d’un crime silencieux perpétré contre soi.
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Anorexique. Ça commence comme anorak, mais ça finit en hic. Dix pour cent en meurent à ce qu’il paraît. Par inadvertance peut-être. Sans s’en rendre compte. De solitude, sûrement. Elle y pense parfois.
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Elle grelotte. Malgré le collant de laine et le col roulé. Le froid est à l’intérieur, ce froid qui l’empêche de rester immobile. Une emprise qui ressemble à la mort, elle le sait, la mort en elle comme un bloc de glace.
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C’était quelque chose en dehors d’elle qu’elle ne savait pas nommer. Une énergie silencieuse qui l’aveuglait et régissait ses journées. Une forme de défonce aussi, de destruction.
P.11
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Elle est assise dans son fauteuil, le regard dans le vague...elle se tourne vers moi et me sourit.
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Sans le langage, que reste-t-il ?
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Je regarde mes vieux, ils ont soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans, ils me racontent des souvenirs lointains, ils me parlent d'époques anciennes, ancestrales, préhistoriques, leurs parents sont morts depuis quinze, vingt, trente ans, mais la douleur de l'enfant qu'ils ont été est toujours là. Intacte. Elle se lit sur leur visage et s'entend dans leur voix, à l'œil nu je la vois battre dans leur corps, dans leurs veines. En circuit fermé.
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Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L'expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.
À qui ?
Au professeur qui vous a guidé vers les livres ?
Au jeune homme qui est intervenu le jour où vous avez été agressé dans la rue ?
Au médecin qui vous a sauvé la vie ?
À la vie elle-même ?
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Dans la vie, il y a ceux dont on se souvient et puis ceux qu’on oublie. Ceux qui laissent une empreinte, où qu’ils aillent, et ceux qui passent inaperçus, qui ne laissent aucune trace. Ils n’impriment pas la pellicule. Ça s’efface derrière eux.
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On peut ralentir les choses, mais on ne peut pas les arrêter.
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Pourquoi dites-vous "les personnes âgées" ? Vous devriez dire "les vieux". C'est bien "les vieux". Ça a le mérite d'être fier. Vous dites bien "les jeunes", non ? Vous ne dites pas "les personnes jeunes" ?
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C'est une veille dame aux allures de jeune fille. Ou une jeune fille devenue vieille par inadvertance, victime d'un vilan sort.
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Avant, ça allait. Après, ça n'allait plus.
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