Mon oeil s'est d'abord arrêté sur une couverture, rouge, vibrante, détonnante. Puis sur un nom d'auteur, Diane Ducret. Déjà entendu parler mais jamais lue. Une phrase de la quatrième de couverture : "Nous avions toujours pense que le monde serait en paix lorsque les femmes le concerneraient. Nous avions tort." Ok, c'est bon, ma curiosité est piquée. Pas besoin de parcourir le résumé.
J'ai mis un peu de temps à aborder cette lecture, avec la peut de ce que j'allais y trouver. Le premier chapitre ne m'aide pas. Prendre le point de vue d'une pierre, on ne me l'avait jamais faite. J'hésite, je me demande si c'est vraiment une lecture pour moi. Puis les chapitres s'enchaînent, et j'admire.
Cette lecture est dérangeante, plaisante, terrifiante. Au départ, Aurore Henri paraît être un personnage plein de convictions, de morale. Ses causes sont justes. Comment ne pas penser comme elle que tout part à vau-l'eau, que les dirigeants ne font pas autant d'efforts sur l'écologie qu'ils le devraient ? Comment ne pas penser que nous sommes sans doute trop égoïstes, trop individualistes, que certains souffrent sous nos yeux, que le sexisme nous tue ? Ses idées se distillent dans notre esprit. Il faut changer, tout changer. Il faut une révolution des pouvoirs. Il faut éliminer les castes. Il faut croire en l'Europe, en l'union. Et puis on tique. Ses méthodes nous rappellent d'autres horreurs. Ses convictions ne sont-elles pas teintées de vengeance, de besoin de pouvoir ? Ne s'eloigne-t-elle pas du but principal ? On frémit. Elle dévie. Elle s'aveugle. Elle se fait manipuler. Lentement, inexorablement. Alors on comprend que c'est comme ça que se font les dérives politiques...
Lien :
https://www.instagram.com/p/..