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Critiques de Diane Ducret (590)
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Comment s'aimer quand on n'a jamais été aimé ou qu'on n'a jamais eu un père ou une mère pour nous le dire ou nous le montrer ?

En apprenant à le faire soi-même...nous dit l'auteur !

C'est le terrible sujet de ce roman autobiographique qui se dévore d'une traite.



Enaid est journaliste...

Elle est en Pologne, dans le taxi qui la conduit à une conférence sur les Droits des femmes et c'est ce moment-là précisément, que son ami qu'elle fréquente depuis plusieurs mois, choisit pour rompre, par téléphone !

La conférence se passe non sans difficultés pour elle...la réalité la rattrape : encore une fois la loi de Murphy a frappé.

Vous savez c'est cette loi qui fait que lorsqu'on tombe la tartine de confiture, c'est toujours du côté de la confiture qu'elle atterrit ! C'est la malchance donc que l'on appelle aussi dans le langage populaire "la loi de l'emmerdement maximum".

Lorsqu'Enaid rentre à l'hôtel, le téléphone sonne...cette fois c'est sa mère qui lui annonce qu'elle est en soins palliatifs. Elle ne l'a pas vu depuis près de 30 ans et elle la réclame à son chevet.

Les souvenirs remontent à la surface...



Avec beaucoup de justesse et de réalisme, sans mots superflus, l'auteur nous conte alors son histoire (Enaid est l'anagramme de Diane).

Vous lecteurs, êtes pris au piège et vous n'aurez qu'une seule hâte, celui de poursuivre votre lecture, pour savoir pourquoi le sort s'acharne ainsi sur Enaid...

C'est pourtant une jeune trentenaire charmante et qui a tout pour être heureuse : elle est intelligente, jolie, drôle. Elle est très connue dans les médias ainsi qu'auprès des femmes qui boivent ses paroles et suivent ses conférences. Elle n'a pas peur de l'autocritique et sait faire preuve d'empathie. En plus elle nous amuse par ses réflexions emplies d'humour mais finement observées, à propos des hommes en général, et de son incapacité à les garder.

L'histoire devient plus grave quand elle nous décrit son enfance d'enfant abandonnée par ses deux parents. Jean est un père aventurier et volage, qui voyagera beaucoup et disparaîtra de la circulation assez vite. Léna est une mère considérée comme incapable de s'occuper de sa petite fille. Elle sera déchue de ses droits parentaux, car travaillant la nuit comme hôtesse et se prostituant à l'occasion...

Recueillie par des grands-parents distants (elle apprendra plus tard qu'eux-même n'ont pas connu leurs propres parents), Enaid vit complètement "cloîtrée", sans amis, tant ils sont inquiets de ce qui pourrait lui arriver. Ils ont surtout peur qu'elle suive l'exemple de sa mère.

Dans leur quête incessante pour la protéger, ses grands-parents décident de lui faire faire de l'équitation et la toute jeune fille va vivre-là ses meilleures années, entourée par des gens aimants et différents, car gays, dont la présence bienveillante rassure la grand-mère...

Mais Enaid subit un grave accident lors d'une compétition. Sa vie bascule alors, car sa simple fracture de la cheville devient pour elle un véritable parcours du combattant quand des années après, les spécialistes découvriront qu'une infection interne s'est propagée et a détérioré l'articulation, infection passée inaperçue car la douleur occasionnée était bien moindre que celle liée à la vie quotidienne de la jeune fille...

Sera-t-elle condamnée à se tenir à jamais sur un pied comme un flamant rose ?

(...)

Comment est-ce possible que la loi de Murphy s'acharne ainsi contre elle ?



Voilà un récit romancé raconté tout en pudeur et de façon totalement linéaire (sauf le début qui plante le décor de l'histoire et situe la jeune femme dans sa vie adulte d'aujourd'hui).

"Les événements du livre sont vrais, mais mon regard est romanesque" confie l'auteur lors d'un interview accordé au Journal Grazia.

L'histoire est émouvante, révoltante, drôle selon les moments. On sent que l'auteur parle avec sincérité et ne cache rien de ses faiblesses, de ses manques, de ses ressentis...

On se demande tout de même comment autant de malchance, peut se concentrer sur une seule et même personne.

Enaid n'a pas peur des épreuves qu'elle traverse même si certaines sont traumatisantes et si au cours du roman on la sent souvent fragilisée, voire dépressive. Elle lutte, elle se bat, elle ne baisse pas les bras...c'est sa force !

L'auteur sait employer les mots justes pour nous faire passer du rire aux larmes. La fin est tout à fait poignante et les mots qui se libèrent enfin, laissent espérer pour elle, un parcours de vie plus apaisé et empli d'optimisme, car cette jeune femme malgré sa fragilité apparente a tout d'une guerrière.

Le parallèle avec le flamant rose si fragile sur ses jambes et qui pourtant malgré tout se déplace avec beaucoup de grâce et une certaine dextérité, est tout à fait remarquable.

Ce roman à la couverture si douce et poétique, n'a rien d'un roman feel-good comme certains pourraient le croire. S'il est empli d'humour, il est aussi très profond et constitue une réflexion remarquable sur les relations humaines modernes, comme par exemple la difficulté à s'engager de certains jeunes couples. Il donne envie de lutter, de changer le cours du destin, de ne jamais baisser les bras.

De ces propos emplis d'humanité se dégagent une grande force et une sincérité qui ne pourra que vous toucher. Les accidents de la vie sont inévitables, mais ils peuvent devenir notre force et nous permettre d'avancer si on les accepte et qu'on décide de continuer malgré tout à vivre. Tout est en fait question de regard...



Merci à Babelio de m'avoir proposé cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique exceptionnelle...



Chronique complète sur mon blog


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Les Indésirables

Un bon moyen de découvrir une page de l'Histoire de France que je ne connaissais pas : l'enfermement dans des camps de prisonniers des femmes "indésirables", c'est-à-dire allemandes, autrichiennes, françaises mariées à un allemand.... Parmi elles des juives allemandes qui avaient fui la barbarie nazie (dont Hannah Arendt).

Bon roman, intéressant, à l'histoire prenante. Touchant.
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Les Indésirables

Paris, mai 1940, quelques mois avant la signature de l'armistice, l'Etat français organise une épuration : toute personne d'origine allemande doit se faire connaitre et se rendre dans le lieu inscrit dans l'avis à la population.

Deux ans avant la triste rafle du Vel' d'hiv', des femmes d'origines allemande, juive mais aussi française en cas de mariage avec un ressortissant allemand, seront parquées dans ce lieu pendant plusieurs jours avant d'être conduites dans des camps d'internement. C'est dans ces circonstances que se rencontrent Eva, une aryenne, et Lise, une juive allemande, et qu'une incroyable amitié va se nouer.



Nous allons suivre Eva et Lise depuis Paris jusqu'au camps de Gurs, où se trouvent déjà des hommes des brigades internationales. Elles vont connaitre des conditions de vie déplorables : sous alimentation, vermines, maladies pourtant elles vont aussi découvrir l'amour, nouer des amitiés profondes et indéfectibles. La rencontre avec d'autres compagnes d'infortunes comme Suzanne va leur permettre de trouver la force de se battre, de continuer à vivre leur féminité à travers la propreté corporelle, la coiffure, le maquillage, de garder espoir et de rassembler grâce à la création du Cabaret bleu. C'est dans ce lieu qu'elles chanteront leurs conditions de vie, leurs antipathie envers l'occupant et l'amour. Malheureusement, la guerre et la haine d'Hitler pour les juifs vont les rattraper.



Au fil du roman, nous découvrons toute une galerie de personnages représentatifs de la société de cette époque troublée. La noblesse est ainsi représentée par les actes du commandant Davergne qui décide, au moment de l'armistice de faire échapper des hommes du camp et met le feu aux bâtiments administratifs afin de faire disparaître toute trace ou l'infirmière Elsbeth, surnommée l'Ange, qui tente par tous les moyens d'améliorer l'alimentation des internés et n'hésite pas à mentir pour protéger un enfant. C'est aussi la découverte de la duplicité de certaines qui pour échapper aux conditions de vie du camps affirment être aryenne alors qu'elles avaient fui l'Allemagne d'Hitler ou de la violence des hommes capable de profiter de l'état de faiblesse de ces femmes pour assouvir leurs désirs.



Des chansons sont présentes souvent en fin de chapitre et en harmonie avec le moment vécu, elles ne sont jamais larmoyantes mais décrivent parfaitement la manière dont elles vivent l'internement, leurs conditions de vie et l'armistice.





Pour conclure, je dirai que ce roman a le mérite de nous faire découvrir, de manière romancée, un pan caché de notre histoire où l'horreur de la situation ne peut être imputée qu'à l'Etat français. On découvre que malgré des conditions de vie extrêmement difficile ces femmes refusaient de se laisser abattre et que l'amitié, l'amour est présent dans n'importe quelles circonstances.
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Les Indésirables

J'ai déjà lu pas mal de livres sur cette terrible guerre de 39/40 sur les camps, les allemands, les juifs, les français... mais jamais de récits comme celui proposé par Diane Ducret. Ce qui m'a le plus marqué dans ce livre c'est l'amitié et la solidarité qui ont pu se tisser autour de ces prisonnières. Ce livre est romancé avec des personnages inventés par l'auteur et d'autres personnages véridiques. Bel hommage rendu à l'infirmière du Camp de Gurs Elsbeth Kasser et au commandant Davergne, chef du camp de Gurs. J'ai hâte de rencontrer l'auteur. Merci de m'avoir sélectionnée et m'avoir permis de lire ce beau livre.
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Lady Scarface

Lady Scarface nous emmène en Amérique, au cœur des années folles et de la prohibition, auprès de ces gangsters que l’on connait de nom : Al Capone, Clyde, Barrow… Dans ce roman, Diane Ducret se centralise sur les femmes : femmes, compagnes de ces hommes comme Mae (la femme d’Al Capone) ou encore des femmes appartenant à ce dur milieu comme Ada et Minna Everleigh (sœurs à la tête du Club Everleigh, la plus importante maison close de Chicago).



La plus grande partie du récit est centré autour du personnage d’Al Capone, et donc de Mae, sa femme.







En ouvrant ce roman, je suis entrée en train inconnue… Quoi que pas si inconnue que ça puisque je connaissais déjà la plume de l’auteure, mais sous un autre genre d’écrit, avec « L’homme idéal existe, il est québécois ». Mais, je ne connaissais pas vraiment l’histoire de ces gangsters, à part certains noms, comme « Capone ».



Lire ce roman a été très intéressant, il s’agit là d’un réel travail d’investigation et de recherche mais aussi un travail didactique avec le souci du réel et des détails (des éléments biographiques viennent s’ajouter aux propos) ! En effet, toutes les informations sont issues de journaux de l’époque, d’entretiens, de documents (archives d’Alcatraz)…



Fidèle à sa plume, Diane Ducret introduit tout de même de l’humour dans ses paroles, et ceci se voit par exemple par des titres/ parties: « Nous sommes deux sœurs jumelles nées sous le signe du bordel » ou encore « Derrière les Barrow »…







Tout au long du roman, on remarque que ces femmes sont dévouées à leurs maris et qu’elles apprennent à vivre avec la peur qui les ronge constamment. Elles savent que leur mari peut se faire abattre d’une minute à l’autre par le clan ennemi… Et les « femmes gangsters», quant à elles sont dévouée à une chose : elle-même (et leur commerce). C’est le début de la chute de ces conventions sociales qui catégorisées les femmes dans un « moule » dans une société victorienne et puritaine.



Ces « fiancées de la poudre », ces « miss flinguette » comme l’écrit Diane Ducret dans son roman, sont des femmes qui ne correspondent pas à la norme de l’époque : elles veulent être libre tout simplement : libre d’aimer et libre par les actes/ choix/ ambitions quel qu’en soit le prix à payer !



Il ne faut donc pas croire que ce milieu était dénoué d’amour, au contraire !







Ce roman forme un tout : c’est le mélange d’autobiographies, de récits historiques, d’histoires romancées, de faits journalistiques…



Une très belle découverte, un très beau roman que je conseille !


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L'homme idéal existe, il est Québécois

Hahaha une petite lecture plein d'humour et fort sympathique. J'ai vraiment bien rigoler.

Nous démarrons l'histoire au Québec en plein centre commerciale où notre héroïne fait les courses avec son beau québécois et son fils. Jusqu'ici rien d'étonnant jusqu'au moment où nous apprenons qu'elle le connaît depuis seulement quelques semaines et son fils depuis le jour même.

Nous découvrons les expressions québécoises qui nous paraissent plutôt vulgaire mais ne le sont pas. J'ai trop rigolé car on a vraiment pas la même façon de parler alors que nous parlons tous français.

Notre héroïne nous dépeind les relations homme femmes actuelles. La difficulté de trouver chaussure à son pied et les différents types de connard. Désolée du mot mais c'est celui utilisé. Franchement je trouve que l'auteur tape souvent dans le mille quand même!

Bref un très bon moment, beaucoup de fou rires malgré son un livre court.
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Dans « L’homme idéal existe. Il est québécois. », nous suivons les péripéties amoureuses d’une parisienne trentenaire. Déçue par ses multiples choix en amour, elle jette son dévolu sur un québécois, alors qu’elle se retrouve un peu par hasard à contempler ses oeuvres.

Peintre, charmant, drôle, il lui propose de partir avec elle au Canada pour une semaine.

Ni une ni deux, elle prend l’avion pour le rejoindre.

Loin de l’image de rêve, notre héroïne va découvrir que son ‘prince charmant’ a des expressions bien particulières, une ex, mais aussi un enfant !



Autant vous dire qu’à la lecture du résumé, je me suis dit immédiatement que ce livre était fait pour moi.

Après avoir enchaîné des lectures sérieuses et plutôt longues, je n’avais qu’une envie : lire une histoire fraîche, sans prise de tête.

Pari réussi avec « L’homme idéal existe. Il est québécois. » !



Ce n’était pourtant pas gagné.

En effet, dès les premières pages, nous nous retrouvons au Canada avec notre héroïne. Et nous sommes autant perdus qu’elle ! Les expressions québécoises s’enchaînent et nous font littéralement perdre la tête.

J’avoue, j’ai eu peur.

Heureusement, dès le chapitre suivant, Diane DUCRET rembobine la cassette et nous ramène dans le passé, là où tout à commencer. Dès lors, nous suivons la fameuse rencontre entre notre parisienne et le fameux québécois, nous suivons leurs aventures et l’évolution de leur relation.



Le rythme du récit est plutôt rapide.

Nous ne sommes pas vraiment avec une histoire suivant un rythme parfaitement linéaire.

A l’instar d’un journal intime, les chapitres séparent des évènements marquants que notre héroïne va vivre aux côtés de son homme. « Être prête à s’envoyer en l’air », « Conquérir son trône », Consommer local », les titres des chapitres sont tout simplement à l’image de ce livre : poilants !

Préparez-vous à rigoler de chaque situation dans laquelle va se retrouver notre héroïne. Le plus amusant dans tout cela est que l’on se retrouve dans pas mal de situations dans lesquelles notre héroïne se trouve.



Le style de l’auteur est vraiment sympa.

Son écriture est fluide et chaque mot est parfaitement choisi. Elle maîtrise parfaitement l’humour et l’autodérision. Nous ne pouvons qu’être conquis.



Notre héroïne ( suis-je la seule à ne pas avoir trouvé son nom dans le roman ? ) est drôle à souhait. D’apparence coquette et polie, elle révèle au monde entier le vrai visage des femmes : nous ne sommes pas nés dans des draps de soie rose à paillettes ! J’ai adoré lire ses aventures et rigoler de chacune de ses mésaventures.

Notre québécois est charmant et amusant également. Il n’est absolument pas prise de tête et se révèle au fur et à mesure des pages.





La fin m’a un peu surprise. Je ne m’attendais pas à cela.. Je suis d’ailleurs un peu déçue de terminer sur cette note-là.







En conclusion, « L’homme idéal existe. Il est québécois. » est le journal intime bourré d’humour et d’autodérision d’une trentenaire parisienne. Diane DUCRET réussi son pari de nous faire rire et passer un bon moment avec son histoire, qui est peut-être réellement la sienne.

« L’homme idéal existe. Il est québécois. » est clairement « Le Journal intime de Georgia Nicolson » pour adultes !









Un livre à lire pour ceux qui veulent passer un bon moment de détente tout en lisant une romance.
Lien : http://lectrice-lambda.blogs..
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Le maître de l'océan

Un livre qui a priori pourrait séduire ceux que l’océan fascine et ceux qui sont avides de spiritualité, de quête de soi ou du sens de la vie. Après tout, l’océan ne détiendrait‐il pas la clé du mystère ? ”Celui qui contemple l’océan s’immerge dans l’image terrestre de l’absolu”.

Un océan qu’un orphelin parcourt de la Chine au Mont Saint-Michel, alliant pensée taoïste et chrétienne, à la découverte de soi et de réponses aux questions existentielles.

Une fois initié par le Maître de l’Océan, la vie peut reprendre son  cours, ” je savais à présent que l’océan ne parle qu’à ceux qui savent se taire et qu’il n’est pas besoin d’aller au bout de la Terre pour écouter la sagesse du monde. Le sentiment océanique est la cathédrale de notre cœur. Et une seule goutte d’amour peut guérir un océan de solitude.”

De belles pensées mais des pistes de réflexion qui auraient pu être davantage creusées, rendent ce livre à la fois intéressant et un peu décevant
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Les Indésirables

Voilà un livre que j'avais envie de lire d'une part pour découvrir cet auteur historienne encensée pour son livre "Femmes de dictateur", d'autre part parce que "Les Indésirables" parle d'un camp d'internement français situé tout près de chez moi vers Oloron Ste Marie à Gurs. Deux ans avant la "rafle du Vel d'Hiv" le gouvernement français procéda le 15 mai 1940 au regroupement de celles qu'on appelait les Indésirables, 3000 allemandes réfugiées politiques fuyant le nazisme (parmi elles Hannah Arendt), juives, réfugiées économiques, appelées aussi dans la presse" les femmes de mai". De là elles furent convoyées dans des conditions indignes(quasiment comme les convois de déportés )jusque dans les Basses-Pyrénées à Gurs où avait été construit en 42 jours un camp sur une zone argileuse impropre même à la culture du maïs pour y interner plus de 25000 espagnols ayant fui le franquisme. Les conditions de vie étaient épouvantables, dignes de vrais camps de concentration, le travail obligatoire en moins. Sur une base très documentée, Diane Ducret @dianeducret a imaginé une histoire d'amitié entre deux femmes. Pour lui rendre hommage, elle donne le vrai nom du commandant militaire du camp, le Commandant Davergne qui fit tout son possible pour humaniser les conditions de vie des détenus et en rejoignant la résistance fin 1940 fit s'en évader une grande partie. L'auteur a inventé des chansons dont on pourrait penser qu'elles sont d'époque et qui donnent une respiration à l'histoire. Malgré le contexte terrible l'espoir, l'humour, l'amitié, l'amour, la solidarité sont présents à chaque page. Un livre extrêmement émouvant sur un pan oublié de notre histoire. Depuis 40 ans que j'habite dans la région je n'ai appris l'existence de ce camp de Gurs que récemment. Merci à vous madame Ducret d'avoir si bien rendu hommage à ces hommes et ces femmes dont le seul tort était d'être nées au mauvais endroit à la mauvaise époque, ou d'avoir voulu se battre pour la démocratie. Lisez ce bouquin passionnant, en dépit du contexte, l'histoire est magnifique !
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Les Indésirables

C’est un roman qui nous fait découvrir une période de la seconde guerre mondiale, très sombre et pas très glorieuse, pour la France.

Ce sont ces nombreux dits « camps d’internement français », que le gouvernement de cette IIIe république, fit construire surtout dans le Sud de l’hexagone.

Et notamment, à mon grand étonnement et ignorance, des camps, comme celui de Gurs, destinés pour « accueillir », ou interner des femmes, jugées « indésirables » par le gouvernement français de l’époque.



On y trouvait effectivement des femmes classées « politiquement suspectes », des femmes de toutes nationalités, allemandes, polonaises, des femmes de confession juive et même des prostituées.

C’est un livre très bien documenté pour sa partie historique reconstituée, est pour moi d’un très grand intérêt et d’une grande qualité. J’en suis vraiment admiratif !

Un vrai régal !



C’est pour cette raison que je mesure pleinement l’énorme travail que l’auteure a, une fois de plus, effectué avec la passion et toute la rigueur que je lui connais.

Alors un énorme bravo !



Reste le roman en lui-même.

Il est indéniable et je n’ai jamais tari d’éloges à l’égard de Diane pour tous ses autres ouvrages, que son récit fictif est très bien écrit et agréable à lire.

Elle impose votre joli style personnel en y glissant délicatement des poèmes, des chansons et des lettres d’amour, que j’ai personnellement beaucoup apprécié.



Diane a fait le choix de construire un roman allégé par l’optimisme, par l’Espoir et par ce message constant d’amitié et d’amour et de ses fruits, comme pour faire un « contrepoids » aux faits historiques, réels, âpres, chaotiques, lourds de souvenirs et de honte pour notre passé.



Mais malheureusement, pour le passionné d’Histoire que je suis et peut être trop « coincé », je n’ai pas su prendre de la hauteur, j’en fus désolé.

Et je n’ai pas été emporté par le corps du roman.

J’ai perdu trop vite le fil de l’histoire, je me suis un peu noyé dans ces personnages fictifs et d’autres qui ont réellement existé. Perdu entre les faits réels et le récit qui m’a paru parfois en trop grand décalage.



Peut-être que je m’attendais à un roman plus sombre, plus dans une sorte de « continuité » de ce lieu d’horreur. Avec plus détails, plus de profondeur pour les deux héroïnes et moins d’évènements anecdotiques, moins de lyrisme.

Mais ce n’est que mon ressenti.

Dommage pour moi surtout, car le roman historique de Diane Ducret dans son intégralité, est de très bonne facture, très bien écrit et surtout très éducatif pour les faits historiques, qui sont admirablement bien relatés.



Je conseille de lire ce roman, peut-être que pour certaines et certains, vous n’aurez sûrement pas la même perception que moi.

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La Dictatrice

Une déception pour moi, mais peut-être parce que j'en attendais trop.

La montée au pouvoir d'Aurore Henri après la chute de l'Europe m'a semblé assez irréaliste.

Les bases de sa propagandes sont claires mais les sentiments des masses de gens qui la suivent nettement moins et pas assez développés pour moi.

La comparaison avec le nazisme est très juste mais on ne parle pas du même nombres de personnes sous emprise et les moyens technologiques ne sont plus les mêmes.

Une première partie plus réussie mais vous l'aurez compris je n'ai pas accroché à ce programme littéraire, mais ce n'est que mon avis dissident.
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Je me suis bien amusée en lisant ce livre bien que la narratrice soit plutôt de la génération de mes enfants. Aller au Canada retrouver un homme rencontré fortuitement à Paris me parait risqué mais c'est le sujet de toute cette histoire rocambolesque pleine de malentendus liés au décalage linguistique qui donne lieu à des situations cocasses. On n'apprend pas grand chose, on est dubitatif, l'histoire est sans danger, on s'endort le cœur léger sans bouder son plaisir.
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La Dictatrice

Une vision du féminisme portée au paroxysme… La Féminité symbole du Tout.



Aurore Henri, un produit façonné par une élite européenne gagne la sympathie du peuple en voulant libérer l’Europe de l’emprise des hommes, reconquérir la terre mère, « plus d’aristocratie, plus de privileges, l’équilibre parfait entre les citoyens, dotés des mêmes droits, éduqués dès leur plus jeune âge par la poésie et la philosophie, tournés vers le bien commun. » La Nouvelle Europe se construit pour connaître la paix, l’harmonie, l’équité et le juste équilibre, l’eunomie régit les populations et les territoires… Ce roman surprenant, dérangeant évoque une femme de pouvoir ambitieuse, Hitler au féminin, une politique- fiction un peu trop proche de notre réalité historique.
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La Dictatrice

Déroutant, déstabilisant et inquiétant ! Et si ce roman, qui n'a pas la qualité de celui d'Orwell.. anticipait le futur.. proche, très proche d'ailleurs puisque 3 ans seulement nous séparent de cette année charnière où les gouvernements européens vont décider de mettre la clé sous la porte et clore ce chapitre d’union européenne !

Inquiétant car les cent premières pages m'ont semblé si réalistes, si proches de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux ébahis ou approbateurs que la crainte de voir la suite se réaliser est présente jusqu'au moment où trop c'est trop !

Faire le bien à tout prix, vouloir le bonheur de ses administrés, contre leur gré, utiliser graduellement la force et la violence pour que tout le monde soit heureux, il y a une faille !

Faille dans le caractère d'Aurore Henri bien sur, cette sauveuse de l'Europe, novatrice dans sa façon de gérer les problèmes, grande empathique devant l’Éternel qui d'ailleurs a disparu, interdit comme tant d'autres symboles et idées qui nous mènent.



Évidemment c'est un roman, pas une étude, ou un essai, roman bâti de courts chapitres qui s’enchaînent, ne cède pas à la facilité et pose de très nombreuses interrogations sur des sujets sociétaux ou politiques.

Le féminisme, la démocratie, le rapport aux autres, l'écologie, le militantisme, la douleur physique et morale, la politique, la liberté ... tout est abordé, jaugé et restitué dans le style incisif de l'auteure.

Et pourtant parfois, elle se laisse aller à une certaine logorrhée qui déborde du sujet et nous entraîne à.. sauter quelques paragraphes, vers une fin catastrophe attendue et souhaitée pour mettre, un terme à cette catastrophe annoncée !



Ce roman a le mérite de nous faire entrevoir un futur peu réjouissant, de nous faire réfléchir personnellement à certaines conséquences de nos actes et de nos pensées.
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La Dictatrice

Je pense que tout se résume à cette citation en quatrième de couverture: "Nous avions toujours pensé que le monde serait en paix lorsque les femmes le gouverneraient. Nous avions tort". Car la paix ne peut dépendre d'un genre, la paix ne peut dépendre que d'idées et d'actions.

J'ai adoré le rythme effréné de ce roman qui commence en 2023 et s'achève en 2045 grâce à des chapitres très courts et très incisifs, mais également la distance instillée entre le lecteur et le personnage principal. Aurore reste inaccessible et froide, mais le récit se déroule sans longueur, faisant fi d'un personnage principal empathique, prouesse magnifique de ces 500 pages. Le régime de dictature n'est jamais mentionné mais s'installe petit à petit. Et comme un vrai objet de propagande, ce livre ne s'attache qu'à décrire les bienfaits de cette chancelière sur une Europe ressuscitée. La chute est un peu trop rapide à mon goût mais reste en parfait accord avec le rythme du roman. À la fin de ma lecture, il me reste cette question: Aurore, qui voulait affranchir les femmes des codes sociétaux du genre pour les voir devenir égales des hommes, est-elle parvenue à ses desseins ou n'a-t-elle fait, au final, que répéter d'une autre manière des schémas archaïques où la femme n'est bonne qu'à enfanter et cuisiner ? Je reste perplexe sur ce point.
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La Dictatrice

Dans un avenir très proche, l'Union européenne s'apprête à vivre ses dernières heures. D'un commun accord, les représentants des pays membres ont décidé de mettre un terme à une alliance économique et sociale qui n'a pas su tenir ses promesses. La déception du peuple n'a d'égal que sa colère et parmi la foule venue afficher son mécontentement se tient une jeune femme, une anonyme qui brandit une pierre et la jette à la tête d'un chef d'Etat. Aurore Henri vient de signer un acte qui lui vaudra plusieurs années de prison. Et par cet acte Aurore Henri est devenue sans le savoir le symbole d'un renouveau tant espéré.



Cette journée du 8 novembre 2023 marque le début de l'ascension d'une jeune femme qui deviendra en une décennie la femme la plus puissante de la planète en prenant la tête de la Nouvelle Europe. Nous suivons pas à pas l'évolution de ses idées jusqu'à devenir une idéologie empruntée au modèle de la ville de Sparte, l'eunomisme. Sur le papier, cette bonne législation qui prône la justice et l'équité ne peut que séduire des citoyens désœuvrés. Mais les bonnes intentions peuvent vite se transformer en armes redoutables quand, de préconisations, elles deviennent injonctions. Vouloir le bonheur d'autrui en le contraignant n'a jamais été source d'épanouissement et dans ce rôle, une femme à l'instinct de mère nourricière peut s'avérer bien plus dangereuse qu'un homme.



Même si j'ai perçu le message global de ce roman, je n'ai pas été en capacité d'en apprécier chaque détail car le traitement littéraire m'a gênée. J'ai trouvé l'approche trop factuelle avec une mise à distance du sujet, à l'image d'un documentaire qui s'attache plus aux faits qu'aux personnes. Le traitement est froid, monocorde et sans émotions. Ce texte, bien que découpé en paragraphes courts, est très dense, traité d'un bloc. Ca manque de dialogues et d'interactions entre les personnages, de vie aurais-je envie de dire. On perçoit l'idéologie d'Aurore Henri par ses discours et par les faits alors que j'aurais préféré être à la racine du mal, dans son intimité, dans son esprit et jusque dans sa folie. J'aurais aussi tant aimé voir les dégâts de sa politique sur ses concitoyens, avoir des scènes décrites au sein des foyers. Car finalement ça n'est pas tant la personne d'Aurore Henri qui m'intéressait que son pouvoir de nuisance sur le peuple.



Le traitement chronologique de cette ascension fulgurante ne favorise pas non plus l'expression de sentiments forts puisqu'au lieu d'être sonné par le drame qui se joue sous nos yeux, on s'y habitue au fil des pages. On y a été préparé petit à petit depuis le début et finalement tout cela ne paraît pas si effroyable que ça. Ce qui est effroyable en revanche c'est d'imaginer que c'est précisément ainsi que cela se passe dans la réalité : on accepte des choses anodines pour son bien, on fait de petits sacrifices pour le bien de la communauté, on comprend les efforts demandés dans l'attente d'un jour meilleur… On s'habitue à voir nos libertés rognées petit bout par petit bout et en définitive, le temps que l'on comprenne ce qui nous arrive, il est déjà trop tard.



Je referme donc cette dystopie avec un sentiment mitigé, me sentant enrichie de certaines réflexions salvatrices mais aussi déçue de ne pas avoir éprouvé de plaisir particulier à la lire.


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La Dictatrice

Un roman passionnant qui nous emporte dans une Europe en pleine évolution et révolution grâce à une héroïne véritable passionaria écorchée vive. Aurore va s'élever vers les plus hautes sphères du pouvoir pour permettre que se lève une nouvelle aube pour la société toute entière. Les chapitres courts et foisonnants, remplis de symboles et de dates faisant sens, nous entraînent dans les principales capitales européennes avec un style vif et énergique, tout comme cette femme qui est tout sauf une non violente puisqu'elle impose une dictature.
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Les marraines du crime

J'ai mis un peu de temps à entrer dans ce livre mais en persistant un peu la lecture devient plus intéressante et fluide.



Années 30 entre prohibition et grande dépression, le Chicago de Capone, l'histoire tourne autour de toutes ses femmes de l'ombre (ou pas) qui vivent à côté de tous ces gangsters.



Le récit donne de nombreux détails avec un ton parfois comique.



Un bémol toutefois de nombreux personnages ce qui est un peu confus sur certains chapitres mais l'ensemble reste fort plaisant.

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

j'ai énormément aimé ce livre. Au départ, vu le titre, la couverture (pas la 4ème de couverture, que je lis rarement, en ayant trop croisé qui spoilaient), je pensais avoir dans les mains un roman léger, et le début rigolo m'a plutôt confortée dans ce sens. Sauf que rapidement, la légèreté et l'humour, tout comme les anecdotes amusantes, servent de paravent à des blessures plus profondes, des failles terribles, des mésaventures tragiques. J'ai trouvé des accents de vérité que je connais bien dans cet humour-là, celui qui permet de tenir le coup face aux coups du sort, d'une sincérité brute (et en effet, il semble bien qu'il y ait de vrais morceaux d'autobiographie dans ce roman...). On passe, avec une plume rapide et un sens aigu de la formule, par un peu toutes les couleurs des émotions ; le récit est à la fois drôle, poignant, tragique, presque documentaire parfois, un soupçon de naïveté candide, de la créativité, de vraies tendresse et gentillesse sincères, un régal ! Beaucoup moins léger qu'il n'en a l'air, et du coup plus intéressant.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Ce livre m'a interpellé.

Je ne sais quoi en dire.

La vie de notre héroIne est bien compliquée.¨

Il y a des hauts et des bas c'est très dur de trouver la sérénité pourtant la couverture du livre présageait la sagesse mais bon que de violence morale par moment.

Les postures sur une jambe (décontraction ) oblige n'aboutissent pas comme on le souhaite.
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