Cette histoire racontée dans un contexte japonais, nous montre les contours de cette société déterminée par des codes que l'on ne peut pas contourner si facilement.
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Bien que différent Des délices de Tokyo par son histoire, j'ai retrouvé dans ce roman des thèmes qui semblent chers à Durian Sukegawa: L'amour de la cuisine,bien sur,mais aussi le poid des non dits,les secrets d'un passé qui parasitent le présent,les blessures familiales, l'amitié.J'ai également retrouvé le rapport à la nature dans ce qu'il a s'apaisant et de ressourcant.La singularité Du rêve de Ryosuke me semble être celle de se rapprocher du conte initiatique et philosophique.Ce rêve est bien plus profond que le simple désir de faire du fromage de "pinzas" et c'est une quête existentielle que nous livre Durian Sukegawa.J'ai beaucoup aimé ce petit livre qui aborde avec pudeur et sensibilité des thèmes universels dont la question de la tolerance.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, hymne à la vie autant qu'à la cuisine, qui est avant tout un partage d'amour. Tokue réconcilie Sentarô avec sa vie et nous apprend à jeter un autre regard sur la nôtre.
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J'avais vu le film adapté du roman l'année dernière, mes souvenirs étaient donc encore assez frais mais ma lecture n'en fut pas entachée.
Le récit est court, mais il est aussi poignant et émouvant.
Les Délices de Tokyo est une petite douceur qui se lit d'une traite.
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Ce livre m'a fait voyager au Japon, m'a donné envie de partir sillonner ce petit pays, découvrir sa culture... et de goûter plein de dorayaki. Plein d'humilité, il nous fait découvrir Tokue Yoshii, vieille dame aux doigts déformé et Sentarô, gérant d'un petit magasin de dorayaki, à qui elle apprendra bien plus que la confection du An, la pâte de haricots rouges qui sert à la préparation des dorayaki, petits gâteaux japonais...
Un livre plein de philosophie, qui nous fait relativiser sur la vie et ses petits bonheurs.
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Roman plein de poésie... Peut-on réaliser son rêve à n’impo quel prix ? Aussi bien que son premier roman bien que j’ai une petite préférence pour son premier roman.
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Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, ce livre fut un vrai régal !! Une lecture qui frôle vraiment le coup de coeur !! L'histoire pourtant simple, comme l'écriture, mais de lire cet homme qui se reconstruit au contant d'une vieille de 75 ans, moi, ça m'a totalement émue. C'est qu'il en a bavé le personnage de Santaro : relations tendues avec ses parents, une mère qu'il perd trop tôt, deal de drogues, emprisonnement, dettes, obligé de travailler dans un domaine qui le passionne pas pour éponger son du, alcoolisme, et j'en passe... Mais un jour, sous un cerisier en fleur, près de l'échoppe où il travaille, apparaît la vieille Tokue aux doigts crochus, séquelle de la lèpre... Ils s'apprivoiseront, et elle lui fera reprendre goût au simples choses le vie. Un beau roman sur la reconstruction, sur l'amitié, sur les modèles que nous choisissons de prendre, ou ceux qui s'imposent dans notre vie. Un roman aussi sur la crainte de l'autre, de son passé, de son passif. Vraiment, un roman à lire, pour se sentir bien...
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Je termine ce roman .
"Écouter la voix des haricots " tel est le secret de Tokue , une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, pâte de haricots rouges dont sont fourrés les dorayaki , pâtisserie japonaise.Sentaro qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe voit sa clientèle doubler du jour au lendemain.Mais la vieille dame cache un secret inavouable et va disparaitre comme elle était apparue.....Ce livre est une vraie gourmandise que l'on met dans la bouche et que l'on savoure tranquillement .comme un moelleux au chocolat. C'est une lecture douce et colorée comme ces cerisiers japonais qui nous accompagnent tout le long de ce livre .Il est aussi épicé et piquant car ce n'est pas que de l'art de la cuisine sur l'on parle mais aussi de la transmission du savoir , de la maladie de la vieillesse de l'amitié de l'amour . Tout ceci raconté avec une note de poésie.Un vrai régal
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Tokue, vieille femme discrète mais têtue s’impose dans l’échoppe de pâtisserie de Sentarô. Au fil des semaines et des saisons, outre l’apprentissage d’un monde de saveurs dont Sentarô ignorait les possibles, sa rencontre avec Tokue, lui révèle bien plus qu’il n’y parait.
Dans Les délices de Tokyo, l’importance n’est pas réellement dans l’interaction assez prévisible entre les personnages. Non, elle déploie son intérêt dans les phrases qui, tout à coup, prennent une solennité teintée de poésie, puis dans la simplicité des choses et des êtres, des actes qui tracent le passé et mène au présent de Tokue et Sentarô.
Je ne me suis pas arrêtée, non plus sur le plaisir de la chère, le goût de mets sucrés mais sur l’écoute de chaque détail offert comme un partage. Et puis ce récit à travers le passé de Tokue, raconte la condition de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont vécu des décennies en marge de la société, comme des parias. Durian Sukegawa rend hommage à tous ces oubliés, vivants derrière les haies de houes. Un regard lucide et franc, sans excès de sentimentalisme.
Ça pulse d’une sagesse orientale qu’il fait bon lire.
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Un livre charmant, doux et empli d'humanité.
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Dans sa petite boutique, rue des Cerisiers, Sentarô passait ses journées derrière une plaque chauffante en train de confectionner des dorayaki. Un jour, il remarqua une vieille dame toute ridée qui, presque immobile, l'observait. S'approchant, c'est alors qu'elle tendit un doigt tout tordu vers l'affichette collée à la vitrine proposant un emploi. Trop vieille aux yeux de Sentarô, il repoussait son offre. Mais Tokue Yoshii insista encore et encore. Malgré ses doigts tordus, Sentarô finit par céder, séduit par le maigre salaire réclamé mais surtout par sa pâte de haricots rouges qu'elle lui fit goûter. Une pâte qui n'avait rien à voir avec celle qu'il confectionnait. Certain d'accroître son chiffre d'affaires grâce à cette aide précieuse, Sentarô pourra ainsi augmenter son remboursement mensuel...
Les délices de Tokyo se dégustent doucement, tel un bonbon qu'on laisse fondre sous la langue. Près de ces cerisiers, si magnifiques au temps de la floraison, Durian Sukegawa fait se rencontrer deux personnages que rien ne semble lier. Sentarô, un homme qui prépare et vend ses dorayaki pour rembourser une dette; Tokue Yoshii, une vieille dame de 76 ans, aux doigts tout déformés, qui maîtrise la confection de la pâte de haricots rouges, le An, à merveille. Peu à peu des liens vont se nouer entre eux et chacun va, au contact de l'autre, se livrer et se délivrer de ses lourds secrets. L'auteur aborde avec délicatesse et douceur des sujets tels que la maladie, l'exclusion, la solitude, l'amitié, l'entraide, la vieillesse, la passion... Il se dégage de ce roman poétique aux saveurs douces-amères un parfum de nostalgie et de suavité.
À noter que ce roman a été adapté au cinéma par Naomi Kawase.
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Pour Ki : ceux qui doutent et qui n'ont plus le goût.
Pour Koi : pour retrouver la confiance et la saveur.
Pour Kan : A toute heure, délicieux.
Il y a quelque chose de magique dans ce court roman.
La préparation appliquée et soignée des dorayaki (pâtisseries japonaises) et l'histoire finement ciselée de Sentarô et Tokue est une formidable parabole pour nous aider à gouter un instant divin, pour nous faire entendre ce que les choses inertes ont à nous dire et enfin pour voir ce que nous ne voyons plus dans notre monde. Afin d'avoir accès (enfin) à nos rêves.
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Le Japon est un pays d'une richesse énorme en matière culinaire, à cent lieues de nos repères culturels en la matière, mais quelle(s) aventure(s) lorsqu'on a la chance de se lancer dans l'aventure de ces découvertes visuelles, odorantes et gustatives. Je ne pourrai, à titre apéritif, que vous conseiller de lire les BD-Mangas de Jirô Tanigushi (dont "Le gourmet solitaire"), et surtout de Yarô Abe (les trois tomes de "La cantine de minuit").
Et bien sûr, ce roman de Durian Sukegawa qui est bien dans la même veine : explorer l'univers de la société japonaise par petites touches culinaires délicatement mitonnées. Un petit roman qui se lit très vite, des personnages attachants dont le portrait est délicatement brossé en touches légères et suggestives, une intrigue nous menant vers une fin en touche levée, le pinceau de l'écrivain quittant le papier pour simplement nous esquisser le prolongement de cette belle histoire à la fois triste et lumineuse. Un petit bémol toutefois sur certains passages philosophico-moralisateurs un tout petit peu trop longs et convenus à mon goût.
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Les mots me manquent pour exprimer mon émerveillement... Tout est absolument fabuleux et donne envie de se lancer pêle-mêle dans de la pâtisserie japonaise, écouter chanter les haricots azukis avec Tokue, boire de l'alcool avec Sentarô "patron !", et bien d'autres choses encore.
Le quotidien devient magique, et j'ai dû freiner ma lecture (sur un livre écrit en gros caractères, ce n'est pas chose aisée) ralentir ma boulimie d'histoire pour ne pas brusquer leur développement.
Il y a quelque chose de profondément tendre dans tous ces personnages. Quelque chose qui se situe au-delà de l'entendement humain... Comme une mélopée insondable, ils font partie d'un tout et leur seul manque provoque un sentiment de dysharmonie mélancolique.
Je me sens seule en ayant terminé ce livre. Comme si j'avais dû faire le deuil de la famille qui m'accompagnait depuis 3 semaines (déjà ?). En leur rendant leur liberté, j'ai la sensation de ne plus être la même. La vie qui se déroule sous nos yeux est tellement précieuse.
Un immense coup de coeur à partager avec vous.
Bonne lecture :)
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Je n'ai pas vu le film éponyme, qui a rencontré un grand succès en France, et j'ai lu le roman sans aucun préjugé. Je viens de le finir et j'ai un avis assez mitigé.
L'histoire me parait à la fois mince et ambitieuse. Sentarô, un jeune homme dont on apprend qu'il est passé par la case prison, travaille pour le compte de la propriétaire d'une boutique; il y fabrique des "dorayaki" (des pâtisseries japonaises) sans grande compétence, et encore moins de conviction... Un jour, une vieille femme aux doigts déformés, Tokue, lui propose son aide presque bénévole. Non seulement elle démontre tout son savoir-faire, mais elle le fait avec passion (elle « écoute » la voix des haricots). La clientèle afflue... Mais des rumeurs courent sur la maladie terrible qui aurait frappé Tokue autrefois, et la vieille femme doit se retirer, bouleversant le quotidien de Sentarô. La vérité est finalement décryptée. Tokue a été lépreuse et, à ce titre, longtemps confinée dans une sorte de prison sanitaire. Il y a là une réflexion sur la violation des droits de ce genre de malades.
J'ai trouvé assez laborieux le début du roman. Par la suite, quand le mystère est décrypté de manière (trop ?) explicite, de vraies relations s'établissent entre les personnages principaux, ce qui est satisfaisant. J'ai trouvé qu'il y avait quelques très jolis passages, comme ce rêve de Sentarô: il voit Tokue jeune fille vêtue avec le corsage blanc qu'elle portait, le jour où elle a quitté sa famille. Dans son ultime lettre, Tokue écrit à l'intention de Sentarô: « Voilà pourquoi je faisais de la pâtisserie. Je confectionnais des mets dont je nourrissais ceux qui avaient accumulé les larmes. C'est ainsi que, moi aussi, j'ai réussi à vivre ». C'est beau. Cependant, pour moi, l'auteure est ici à la limite du sentimentalisme: ça m'a un peu gêné.
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Le rêve de Roysuke est une véritable balade dans une île pleine de charme mais aux habitants pas tout aussi sympathique. En saisissant l'opportunité d'une offre d'emploi sur l'île pour des travaux de canalisation, Roysuke décide de rester sur l'île et de poursuivre le rêve de son père, à savoir fabriquer des fromages de chèvres. Mais les conditions climatiques de l'île beaucoup trop chaude et humide et la mentalité des habitants seront de vrais obstacles à son projet. La détermination du personnage principale, son apprentissage dans les techniques de préparation du fromage et son amour naissant pour les chèvres de l'île, nous pousse à dévorer ce roman très poétique jusqu'à la dernière ligne.
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Une rue de Tokyo sous la pluie
La boutique de dorayaki
Un cerisier en fleurs, très beau
Un pâtissier nommé Sentarô
La vieille Tokue, aux doigts crochus
Un jeune homme se cherchant lui-même, perdu
Le parfum délicat des haricots azuki
La douce fragrance de la pâtisserie
Un mystère,
Une chute en enfer
Un enfermement à vie
Un chemisier tout blanc
Une jeune fille à la dérive
Un oiseau aux ailes brisées
Mais, encore et toujours exister
Communiquer et transmettre sa foi
Se sentir libre et fort au coeur de soi
Le bruissement de la forêt, la voix du vent
Un arbre pour chacun et écouter son chant
Une lune flottante toute ronde
La poésie pour la misère du monde
Et ..... pas de raton-laveur !
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Ecouter la voix des haricots ....
Mais sur moi, leur magie n'a pas opéré !
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