J'avoue : j'ai été déçue. Je pense que j'attendais trop de ce livre. J'aime beaucoup l'esprit des contes japonais notamment dans les dessins animés et là, la magie n'a pas opéré. Ou je ne l'ai pas lu au bon moment, parfois cela arrive. Je vais quand même essayer de regarder le film.
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Connaissez-vous les dorayaki ? En gros, ce sont deux pancakes entourant une pâte de haricots rouges. Personnellement, je n'ai jamais goûté à ces pâtisseries japonaises vendues dans sa petite échoppe par Sentarô. Un job accompli sans réelle conviction, pour rembourser une dette. Jusqu'à l'arrivée d'une vieille femme, qui va bouleverser à la fois son rapport à la pâtisserie et sa vie...
"Les délices de Tokyo" est un formidable petit récit, émouvant, poétique, plein d'humanité et de gourmandise. Une histoire tout en délicatesse, sensibilité et émotion, qui va progressivement prendre une tournure à laquelle je ne m'attendais pas forcément. C'est aussi une superbe immersion dans la société et la culture japonaise. Une belle manière en tout cas de clore mon année 2018 en termes de lecture. Je vais pouvoir désormais visionner l'adaptation cinématographique de cette histoire...
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Ce livre est un vrai coup de cœur, à lire absolument.
quelle relation merveilleuse entre Tokue, la vieille dame au doigts déformés et Sentarô.
il faut que le secret reste entier je n'en dirais pas plus
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Le rêve de Ryosuke... Ou le livre où tu te demande si la traductrice à pas pris des libertés détestables... parce que quand même....
Alors Autant j'avais adoré celui d'avant, Les délices de Tokyo, mais là.... là je suis sortie de cette lecture avec un énorme bof, oui mais encore....
Avec même un sentiment étrange que cette traduction ne reflète, n'est pas le texte....
Je m'explique, à certain moment il y a forcement des mots japonais Mikoshi, shoshu.. et des tas d'autre. Et c'est bien normal, encore heureux. Mais dans le texte il y a l'explication du mot... genre Mikoshi palanquin des processions, et je doute qu'un auteur japonais explique ce qu'est un Mikoshi dans son texte à ses compatriotes lecteurs. C'est comme si j'écrivais Clocher et que je donne l'explication, ou qu'un Italien explique Pieta.... j'ai des gros gros doutes....
Ouais vraiment une impression que y a eu des libertés de prises niveau trad...
Parce que en plus j'avais pas souvenir d'un style si pauvre pour Les délices.
Bon ça c'est pour la forme, passons à l'histoire...
On a un jeune désœuvré, déprimé, ouais le côté dépression au dessus du jardin.. suicidaire qui se retrouve sur une île (elle donne pas envie cette île d'ailleurs, elle est glauque, et puis ces habitants aussi.. ils sont glauques)..
Donc une île, remplie de gens.. désolée de le dire cons et de chèvres....
Bon notre jeune suicidaire va reprendre à son compte le rêve de son paternel, soit faire du fromage... si tu veux... de là il va rencontrer un gars, ancien pote à son paternel, lui aussi dans le fromage depuis des lustres, mais qui face aux cons a du abandonner le projet.... ok si tu veux encore, perso j'aime bien le fromage... Et puis aussi les gens avec des rêves et des idées saugrenues.
Mais le hic c'est que franchement, même moi qui suis pas du tout dans la partie.. heu non je suis clairement pas ni fromagère, ni fermière, ni quoi que soit dans ce goût là.... et bin j'en sais plus qu'eux sur le comment de la chose... sur le comment on fait du Roquefort par exemple... Et que notre jeune sache pas, ok.... mais que le mentor que ça fait plus de vingt ans qu'il se penche sur la chose, et que non.. bin j'ai bien envie de lui dire c'est normal que tu sois planté gars, en fait t'y connais rien....
Donc là, niveau crédibilité du personnage c'est pas Byzance... enfin je trouve, et vue que c'est finalement une des questions fil rouge du livre, "Vont-ils réussir à faire du frometon de chèvre?"... pour moi ça coince sévère...
Après bien sûr y a d'autre choses (encore heureux), mais c'est des trucs tellement bateaux, le rapport de l'homme à la nature, à l'autre, à la famille, à soi.. oui ok là-aussi si tu veux... c'est pas nouveau et sur ces sujets là j'en ai lu des mieux....
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, nous partons au Japon avec Les délices de Tokyo, de Durian Sukegawa.
-Bon, alors déjà, ça commence par une contradiction gigantesque.
-Ah bon ? Laquelle ?
-« Délices » et « durian » dans la même phrase. Pardon, mais c’est impossible. Le durian, c’est un fruit à l’odeur insoutenable ! J’ai humé ça une fois dans un gâteau au restau, et ben, plus jamais, j’te l’dis tout de go !
-Moui, bon, mais là, c’est le nom de l’auteur, on n’y peut rien !
-Moi je dis que ça sent mauvais.
-*Soupir* Or donc, Sentarô dirige une boutique de dorayaki, de petits gâteaux faits de deux disques de pâte à pancake et fourrés de pâte industrielle de haricots rouges. L’affaire vivote. Un jour, une vieille dame aux doigts abîmés se présente pour confectionner la pâte de haricots.
-Et ?
-Et je n’en dis pas plus.
-Boah, de toute façon, toulmonde l’a lu, toulmonde sait ce qu’il se passe…
-Hé bien, pas moi, là !
La première chose que j’ai remarquée dans ce roman, c’est la façon dont le narrateur enveloppe de mystère les deux personnages principaux…
-Pas vrai. La première chose que tu t’es dite, c’est qu’il n’y a pas de style.
-Quoi ?
-Il n’y a pas de style. Amateurs et amatrices de phrases élégamment ciselées, passez votre chemin.
-Mais pas du tout ! Le texte est rédigé avec sobriété, voilà tout.
-« Sobriété », c’est la traduction gentille de « il n’y a pas de travail sur les tournures et la forme des phrases ».
-Je ne suis pas d’accord. Oui, le texte est constitué de phrases simples et apparemment sans fioritures. Non, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de travail : au contraire, pour atteindre ce résultat épuré, il faut consciencieusement tailler et retrancher tout ce qui alourdirait la prose.
Cela paraît simple. Cela ne l’est pas.
Et cette technique d’écriture possède un atout incontestable : les rares figures rhétoriques, quand elles sont repérées, décuplent leurs effets.
-Moi, je trouve que cette technique possède un inconvénient incontestable : rien ne m’accroche durablement.
-Bref, j’ai bien aimé la symétrie entre les deux personnages, Sentarô et Tokue. Tous les deux possèdent un Terrible Secret, tous les deux sont isolés, bien que pour des raisons différentes, et la toile de fond m’a rappelé l’un des passages les plus poignants de Princesse Mononoké, ainsi que l’exclusion que subissaient les victimes des bombes atomiques.
Ensuite, j’ai adoré les détails de la confection de la pâte. L’amour du geste parfait, pour obtenir le meilleur résultat possible, le temps que l’on prend, le soin, la méticulosité… en un mot, la passion pour la gourmandise m’a fait rêver.
-Et saliver.
-Oui, auchi *chomp chomp*
-Mais tu manges, là ?! Tu le sors d’où, ce dorayaki ?
-D’une pâticherie japonaije. Ch’est bon, bien que (avale) déconcertant au début pour mon palais occidental.
L’autre réussite de ce livre tient dans l’ambiance. Nous sommes à Tokyo d’après le titre, mais un Tokyo dont nous ne voyons pas les tours ni les carrefours bondés. Le cerisier marque le rythme des saisons, sa beauté est maintes fois évoquée. Il en résulte une atmosphère douce et paisible, qui contraste avec le désarroi de Sentarô. Les émotions des personnages ont beau n’être pas toutes positives, elles sont toujours tempérées par la douceur tranquille du texte.
Je crois que c’est cela que je retiendrai des Délices de Tokyo : la douceur, la compassion… l’amour du travail bien fait, aussi.
Je regrette cependant une conclusion trop… abrupte, dirons-nous.
-Et pourquoi c’est déconcertant, le dorayaki ?
-Parce que… comment dire ? Le sucré japonais ne ressemble à rien de ce que je connais. En goût, je le trouve beaucoup moins puissant : ni gras comme une crème, ni acidulé comme un fruit, ni amer comme le chocolat. Si tu n’aimes pas, l’adjectif qui lui conviendrait serait « douceâtre ».
-C’est pas bon, alors ?
-Chi. *chomp chomp* Ch’adore (avale) Mais ce n’est pas un goût évident, on n’en a pas l’habitude. »
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Le sel de la vie ! Ce livre est d'une beauté ! Simple, puissant, élégant, doux, généreux. Il ne laisse aucune saveur de la vie en chemin. Qu'elle soit amère, acide, sucrée, salée, il faut l'équilibre, le dosage, il faut l'écoute, l'attention, la patience, l'acceptation, la recherche, le refus, la confiance, l'hardiesse, le courage, les erreurs, les doutes, la passion, le partage, l'amitié, l'amour, il faut le temps. Le temps de faire, refaire, apprendre, guérir. Savoir vivre c'est comme savoir faire, c'est une expérience singulière. La vie n'est pas une question de réussite, mais une réponse qu'elle adresse à l'humain.
Astrid Shriqui Garain
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Une lecture facile, douce et mélancolique : le récit n'est pas long, mais il prend le temps de nous faire découvrir les personnages et leur histoire passée. On découvre un monde... et des saveurs éloignés des nôtres.
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Dans la lumière éclatante qui s'est substituée à la pluie, j'ai pris le ferry avec Riôsuke.
Ballottée par la houle, j'ai ressenti les premiers symptômes du mal de mer avant d'atteindre l'île d'Aburi.
Bringuebalée sur les routes chaotiques de l'île, j'ai découvert des sentiers abrupts, une forêt de banians, ces arbres si particuliers aux racines aériennes.
Le taiseux Riôsuke m'a confié son dégoût de lui-même et du monde. Mais une petite étincelle de vie demeure, bien tapie au fond de son être, et c'est sûrement sa lueur bien pâlotte qui l'a emmené sur cette île.
J'ai goûté au sashimi, aux tempuras et me suis enivrée de nombreux verres de shôchû !
Mais surtout, j'ai tenté de confectionner des fromages au lait de chèvre, en m'initiant aux secrets des moisissures et de l'affinage. Et ce ne fut pas si simple sur cette terre au climat tropical et aux habitants plutôt hostiles à ce style de projet.
L'écriture est très simple, surtout au niveau des dialogues. Alors que Riôsuke et deux autres jeunes qui travaillent avec lui ont tout de même une bonne vingtaine d'années, il m'a semblé entendre des adolescents. Toutefois certains passages riches en réflexion, surtout dans la seconde partie du roman, rattrapent ce petit bémol.
Ce roman met délicatement en exergue la profondeur du traumatisme laissé par le suicide d'un parent. Riôsuke dont le père a mis fin à ses jours, cherche l'espoir et la force de vivre à travers une satisfaction personnelle qu'il désire totale et sans tache.
Sur cette terre isolée aux coutumes ancestrales très discutables, j'ai aimé partager les efforts de ce jeune japonais qui cherche sa voie. Il faut se laisser séduire par le doux chevrotement des biquettes et respirer à pleins poumons cette nature sauvage et le charme opère, tout doucement...
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Au pays des sakuras et des dorayakis :il est des histoires qui ressemblent à des contes !
C'est celle de Tokue, une vieille femme qui a été enfermée pendant plus de 50 ans à cause de la lèpre, et qui décide de se faire embaucher par Sentarô qui est vendeur de ces friandises dans une petite échoppe...
Elle va l'aider à réaliser la pâte Anko qui est utilisée pour fourrer les 2 crépes épaisses qui enserrent cette pâte pour le plaisir des japonais friands de cette spécialité !
Elle " écoute" les haricots rouges Azuki cuire, devenir une préparation lisse, onctueuse, délicieuse...mais si c'est une excellente pâtissière passionnée :elle " écoute" aussi les oiseaux, les insectes, le vent et surtout les êtres humains qui ont été ses moyens d'évasion de l'isolement qu'elle a subi à cause de sa maladie.
Ce roman de Durian Sukegawa est un vrai bijou, serti de poésie, d'optimisme, d'amour, de générosité, d'émotion et, Tokue est une être de lumière , courageuse et attachante qui va continuer de "vivre " dans les belles fleurs roses du cerisier qui croît sous sa petite tombe !
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J'ai trouvé ce livre long à lire, l'histoire met du temps à démarrer.
Mais une fois terminer j'ai envie d'en savoir plus, savoir si il réussit son rêve .
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Un livre étonnant. Objectivement, en prenant un peu de recul, il ne se passe pas grand-chose dans ce livre et pourtant, étonnamment je ne me suis pas ennuyée à la lecture. On est comme porté, emporté dans un monde à part, à la découverte du Japon, de ses cerisiers en fleurs, de sa cuisine, de ses traditions, et d'une part de son histoire récente. C'est doux comme un dorayaki ? (je ne peux pas le dire, je n'ai pas eu l'honneur d'y goûter)
Merci
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Le bouquin du jour : Les délices de Tokyo, de Durian Sukegawa.
Dans ce récit, non pas doux-amer mais plutôt sucré-salé, il est question de cuisine, de rencontres, de transmission, d'amour, de tolérance, de la beauté de la vie et du temps qui passe...
Tout ça, sous la forme d'un conte plein de tendresse, qui laisse une douce sensation de mélancolie.
Très agréable à lire.
#LesDelicesDeTokyo #DuranSukegawa #japon #Tokyo #cuisine #poesie #LeLivreDePoche
Le quatrième de couverture :
« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal.
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Un moment de lecture inoubliable douceur poesie....
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C'est l'histoire d'une rencontre entre deux êtres égarés: une vieille dame, Tokue, prisonnière d'un terrible secret et qui écoute la voix des haricots qu'elle utilise pour confectionner des dorayakis, célèbres pâtisseries japonaises, et de Santarô, son employeur, d'abord récalcitrant mais qui apprendra auprès d'elle le sens de la vie.
Ce livre est un petit régal de douceur, de poésie et de finesse: c'est un bonbon! Plongez dans la zénitude, laissez-vous porter par vos sens et vous finirez vous aussi par écouter la voix des haricots...
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« Ecoute la voix des haricots », propos du secret de Tokue Yosii, vieille dame, aux doigts déformés. Sentarô qui sort de prison confectionne à longueur de journée des dorayaki à l’aide du an –la pâte de haricots rouges-. Le destin les fait se rencontrer.
Une rencontre unique entre ces deux êtres torturés et écrasés par la société japonaise, voici ce que nous propose Durian Sukegawa. Une écoute des silences qui s’entremêlent de l’un puis de l’autre. Un respect mutuel de ces deux êtres; pour aboutir à des liens d’amitiés et la révélation de secrets…
A noter, que le petit magasin se situe rue Sakuadôri – rue des cerisiers- .J’en déduis que l’auteur, nous amène à découvrir la philosophie de ce conte. A savoir la beauté des choses éphémères, et que la vie est courte et qu’il faut en profiter.
A savourer sans modération.
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