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Critiques de Edward Carey (246)
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L'observatoire

L’histoire se déroule au sein du manoir du domaine de Tearsham. Si le manoir a connu des heures somptueuses durant lesquelles la famille Ormes y avait une « armée » de serviteurs, on le découvre dans des temps sombres.



Son passé nous est pas raconté d’emblée, on va découvrir son évolution au fur et à mesure, comment il en est venu à une telle transformation, mais aussi pourquoi on le nomme l’observatoire. De la même façon, on ne va pas connaître l’existence de son étendue dès le départ ; on va également découvrir l’ensemble de ses recoins au fur et à mesure … .



Mais puisqu’il s’agit avant tout d’un roman à personnages, on va faire connaissance au fil des pages des personnes qui y résident mais aussi découvrir l’histoire de ceux qui y ont résidé.



Mais avant de vous parler de ces personnages, sachez que ce qui fait le brio de cette œuvre est son originalité, sa folie … . En cherchant quelques avis sur ce livre, j’en ai lu plusieurs le comparant à l’univers de Tim Burton et effectivement, je confirme complètement : le personnage principal m’a énormément fait penser au personnage d’Edward aux mains d’argent pour son rapport aux mains mais aussi sa maladresse envers les autres ainsi que pour son monde clos autour de son domaine qui lui semble être le centre du monde.



Si les personnages nous semblent vraiment bizarres au départ, on finit par s’y attacher ainsi qu’à cette demeure remplie de souvenirs dont – l’auteur nous faisant confident – on va finir un peu par les partager aussi.



Il y a Francis qui cache ses mains sous des gants et qui excelle à l’exercice de l’immobilité ; Claire Higg qui passe son temps rivée devant son écran au point qu’elle prend les personnages de fiction pour des personnes réelles ; la femme-chien ; Peter Bugg, l’homme aux cent odeurs … .



Tous ces personnages qui vont cohabiter dans un même lieu ; tantôt se détester tantôt éprouver une grande affection les uns pour les autres.



Si c’est drôle par moments, le ton est souvent mélancolique.



C’est également très bien écrit ! Puis on sent parfois que pour l’auteur la matière de son livre a été autant les mots que l’intrigue.



L’auteur s’est aussi amusé à inclure de nombreuses énumérations ; ce qui ne fait pas tache cependant dans cet univers où le personnage principal (Francis Ormes) collectionne les objets ayant déjà appartenu – une autre de ses manies -. Les objets vont alors à leur tour avoir une histoire et être rattachés à des souvenirs.



La façon dont on suit l’histoire est également étonnante : on a tantôt l’impression de la voir sous nos yeux, tantôt de l’observer du dessus ou encore qu’elle nous est contée.







En plus d’écrire ses histoires, Edward Carey les illustre lui-même ! Il est donc l’auteur du dessin figurant sur la couverture mais on en retrouve également d’autres à l’intérieur du livre.
Lien : http://ancrerenard.fr/2018/0..
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L'observatoire

Comment décrire un tel roman ?

Après la trilogie des ferrailleurs, j'ai découvert un univers encore plus loufoque, encore plus décalé me semble-t-il... pour mon plus grand bonheur de lectrice. Ca a été une plongée en eaux profondes, dans le petit monde du Manoir de l'Observatoire de Francis, dans les souvenirs de ses parents, dans son rapport aux objets, aux autres et à lui-même. Une belle écriture et un beau scénario, que demander de plus ?
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L'observatoire

Attention les amis, pénétrer dans L’observatoire n’est pas une mince affaire. Vous ne serez pas bien accueilli parce que ses habitants ne sont pas des gens sociables. Ils ont d’autres préoccupations. Dévoués corps et âmes à leurs souffrances ils n’ont pas de place pour une vraie vie alors pour un nouvel habitant encore moins.

Chez Edward CAREY on ne fait pas dans les relations sociales cordiales et polies. On fait dans la vérité crue jusqu’à l’os. Celle qui dérange et qui démange. Une vérité urticante !

Ses personnages sont pétris de souffrances, en dehors du monde, en dehors du temps et pourtant ils ont quelque chose de tellement représentatifs des dérives de notre monde.



L’observatoire c’est un huis clos. Le personnage central est Francis ORME. Un drôle de bonhomme égocentrique qui porte tout le temps des gants blancs qui a la lèvre inférieure enflée et qui collectionne. Quoi ? L’amour. Des objets aimés. Il entasse dans uns quête effrénée d’amour tout en repoussant continuellement les autres au nom de la sacro sainte solitude. Il l’aime cette solitude. Du moins il en est persuadé. Elle a quelque chose de rassurant. Tout comme il aime son travail qui consiste à se transformer en statut inanimée.

Francis vit avec ses parents eux aussi sont des objets vivants. Ils respirent, c’est comme ça qu’on sait que ce ne sont pas des objet. Mais pour le reste, le doute est permis.



Mais Francis n’est pas le seul pensionnaire de L’observatoire il y a Peter BUGG qui n’est que tristesse, amertume, remords et regrets ; Le Portier qui chuinte à longueur de journées, La femme chien alias numéro 20, qui n’est plus vraiment elle même et Claire HIGG qui vit sa vie par procuration devant son poste de télévision (merci JJG je n’aurai pas pu trouver plus parlant). Tout ce petit monde habite L’observatoire et attend que le temps passe en évitant soigneusement de vivre jusqu’à ce qu’une petite nouvelle fasse son apparition : Anna TAP. De la nouveauté ! Quelle horreur et en plus elle essaie de communiquer et de sociabiliser ! Le diable en personne.



Francis aura beau essayer par tous les moyens de la faire fuir, c’est trop tard le ver est dans le fruit et Anna a ouvert la boîte de Pandore ou plutôt devrais-je dire la malle aux souvenirs. Le lecteur découvre alors le passé des personnages et leur présent prend une autre dimension. Tout le monde s’y met mais les souvenirs sont dangereux ils vous rappellent que vous avez une vie et que la vivre est possible. L’immobilisme est tellement plus confortable. Faire comme la tortue : rentrer dans sa carapace et attendre patiemment que la vie passe. Attendre en dehors du monde. En dehors du temps. Peu à peu les secrets se dévoilent et les vies se croisent. De lourds secrets, des actes manqués, des doutes, des vies suspendues, et beaucoup de souffrances.



Mais L’observatoire ce n’est pas que des personnages c’est surtout une ambiance. On la sent, elle vibre sous les mots. C’est une ambiance gothique, comme un vieux conte trouvé dans un grimoire. Il y a quelque chose de mélancolique. C’est une tristesse douce amère qui se répand au fil des pages. Un univers à la Tim BURTON, à la Lewis CAROLL. Il y a une cruauté enfantine dans ces lignes mais aussi un désenchantement que seul l’age adulte apporte. C’est farfelu, décalé sans être absurde. Edward CAREY en parfait funambule des mots propose un dosage parfait qui rend ses livres si uniques.



En lisant L’observatoire je me suis rendu compte que tout était déjà là : le rapport particulier aux objets que l’on retrouve dans la trilogie des Ferrailleurs, l’immobilité, la cire, et la connaissance du corps humain que l’on retrouve dans Petite… Il y a une cohérence et un univers que l’on retrouve dans chacun de ses livres. Sans oublier l’écriture émouvante et sobre qui là encore a gardé quelque chose de l’enfance. Une trace d’innocence et de vérité.



Une lecture suspendue, hors du temps, qui fait du bien.
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L'observatoire

Ce roman fait sans aucun doute partie de ceux que je n'aurais jamais découvert sans les lecteurs de Babelio, un roman étrange et déroutant.

« L'observatoire » est une histoire de rencontres, d'amitiés, d'amour et de perte.



*

Le monde de Tearsham semble figé dans le passé, tel un îlot cubique perdu au milieu d'un parc arboré autrefois vaste, mais qui s'est réduit au fil du temps, comme peau de chagrin.

Ce domaine était la propriété ancestrale de la famille Orme, mais l'accumulation de nombreuses dettes a contraint le père à transformer la demeure naguère magnifique, en petits appartements devenus vétustes avec le temps, où vivent quelques pensionnaires marginaux et bizarres.



L'un d'entre eux, Francis Orme, le narrateur, est un artiste performeur dans un musée de cire. Il se plaît à se transformer en statue vivante au milieu des statues de cire. Il vit avec ses parents et s'occupe d'eux.



Les autres locataires sont tout aussi étranges et excentriques : apathiques, les deux parents semblent vivre dans deux mondes parallèles qui se frôlent sans jamais se rencontrer ; Peter Bugg, un précepteur à la retraite, se plaint continuellement ; Claire Higg vit par procuration devant son poste de télévision ; le portier est un homme amoureux plutôt revêche et peu loquace. Mais le personnage le plus marquant et le plus insolite est sans contexte « numéro 20 », une femme qui pense être un chien suite à un traumatisme crânien.

Leur quotidien est prévisible, monotone, routinier, ennuyeux sans qu'ils s'en rendent compte.



« Nous nourrissions l'espoir que le nouveau résident serait vieux ou moribond, ou qu'il mourrait dès la première nuit. Nous nourrissions l'espoir que le nouveau résident jetterait un coup d'oeil à l'immeuble et s'enfuirait à toutes jambes. Si cela venait à se produire, nous aurions certes été vexés quelques instants, mais soulagés pour le restant de nos jours. »



Alors, lorsque Anna Tap, une nouvelle locataire, emménage dans la résidence, son arrivée est perçue d'emblée comme une menace et Francis sollicite ses voisins pour chasser l'intruse.

Et ils ont raison, cette étrangère va secouer leur petit monde si ancré dans la routine, perturbant leur quotidien, bousculant leur vie si calme, faisant remonter également à la surface des souvenirs enfouis depuis longtemps au fond d'eux, des vérités oubliées qui se font à nouveau entendre.



*

Edward Carey n'a pas son pareil pour nous introduire avec tendresse et bienveillance dans les histoires de chacun.



« Ils forment un groupe singulier de personnages étranges qui semblent droit sortis d'un conte de fées bizarre et macabre… »



Ils paraissent tous enfermés dans leur propre monde de solitude, de silence, de tristesse, de regrets, d'obsessions, de phobies, de tocs qui les singularise.

En entrant dans leur intimité, on ressent de l'empathie pour eux, malgré leur attitude repliée et peu communicante.



Le personnage principal, Francis Orme, apparaît comme un homme obsessionnel aux manies vraiment bizarres : il ne supporte pas la vue de ses propres mains et les cache par des gants d'une blancheur immaculée. Il est également incapable de refreiner son besoin de voler les biens précieux des autres pour les ajouter à son musée privé.



« N'allez pas croire que je passais mon temps à ramasser tous les objets abandonnés. Ils devaient répondre à certaines exigences. Les morsures sur le cockpit, la roue manquante avaient donné à l'objet une histoire bien à lui. Il avait été aimé. Il devenait signifiant. »



Au fur et à mesure qu'on le découvre, les émotions du lecteur change, alternant tristesse, sympathie, indulgence, et irritation face à son attitude.

Les autres pensionnaires ont également d'autres manies que vous découvrirez en lisant le roman.



*

L'écriture d'Edward Carey se met au diapason de l'état psychologique de Francis. C'est donc un récit assez froid, dénué d'émotions, morose mais sincère, convenant parfaitement à cette atmosphère sombre et triste.

« L'observatoire » est un roman d'ambiance, l'intrigue est très simple, il n'y a que peu d'actions. Son intérêt est ailleurs, dans un mélange subtil et délicat de plusieurs ingrédients : un cadre qui oscille entre le gothique et le baroque, une atmosphère sombre mais fascinante, des personnages minutieusement décrits.



Je suis entrée dans cet univers un peu comme Alice au pays des merveilles qui, en décidant de suivre le lapin blanc, découvre un monde fantastique incroyable. Mais contrairement à Lewis Carroll, le monde vu par Edward Carey est teinté de gris, à la Tim Burton.



J'ai aimé cette atmosphère terne et déroutante, cet univers gothique qui m'a rappelé celui de "Gormenghast" de Mervyn Peake.

J'ai aimé le décor fait de ruine, à la fois obscur, crasseux, laid, intrigant, mais étrangement séduisant.

J'ai aimé ces personnages si singuliers, si mornes, si maussades, et au final si touchants.

J'ai aimé l'écriture où transparaissent la nostalgie et la mélancolie.



*

Pour conclure, « L'observatoire » ne ressemble à aucune autre histoire. Je suis tombée sous le charme de ce roman incroyable, animé par une étrange folie.

Une lecture dépaysante.



Un grand merci à Onee et Paul. Cette lecture m'a beaucoup plu et je ne l'aurais jamais lu sans vous.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Bienvenue dans la famille Ferrayor! Etes-vous prêt à vous plonger dans l'univers décalé et déjanté que nous propose Edward Carey? Pour ma part, je l'étais et j'ai beaucoup de mal à en sortir! Il est en effet très dur de passer à autre chose après vous être plongé dans ce livre! Et ça fait beaucoup de bien! J'ai tout aimé dans cet ouvrage: l'écriture, les chapitres consacrés à chaque personnage, et ces personnages très attachants! Je ne vais pas trop vous parler de l'histoire car j'ai peur de trop en dévoiler mais elle est vraiment très originale et fait réfléchir! Donc n'hésitez pas et entrez des deux pieds dans le château!
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château





Une belle découverte !!



Séduite par la couverture à première vue et par les illustrations en feuilletant le livre, je me suis laissée tentée par ce roman si particulier.

J'ai tout simplement adoré. L'histoire est originale: Des objets qui ont une vie propre, croyez moi vous ne verrais plus votre brosse à dent ou votre passoire de la même manière après cette lecture. Les personnages sont attachants et hors du commun: Mention spéciale pour l’héroïne que je trouve particulièrement touchante. La relation entre les deux gamins est parfaitement menée, aucun prend plus de place que l'autre, le dosage est parfait.

Ce roman est déroutant : on ne sait pas trop ou se situer, il y a bien évidemment beaucoup de référence au gothique, on a la sensation d'être dans un scénario écrit par Tim Burton.

Beaucoup d'humour aussi dans le roman, notamment la scène de la révélation du baiser entre Clod et Lucy, ou les dialogues sont hilarants.

Le texte est en lui-même est très bien écrit, pas de longueurs, utilisation de beaucoup de superlatifs, de liste de synonymes, de métaphores, qui donne à l'écriture un style poétique voire une musicalité plutôt incroyable.

Les moins patients des lecteurs pourront trouver que l'action se met en place tardivement, cependant pour ma part, cette douceur était nécessaire car une telle histoire, un telle contexte, exige de longues descriptions fournies.

La fin du roman est comme on l'attendait, elle nous oblige a acheté le Tome II, elle se termine par une interrogation auquel on est doit avoir une réponse.

Enfin, il faut aussi saluer le travail d'illustrateur d'Edward Grey, les chapitres dessiné apporte une fraîcheur au roman, on est pressés d'arriver au prochain chapitre pour découvrir autant la suite des aventures des héros que les fameux portraits imagés.



En conclusion, un très bon livre, bien écrit, avec une histoire originale, qui tranche radicalement avec ce que l'on peut lire actuellement , un peu d'imagination ça fait du bien, je vous conseille fortement cet OVNI littéraire.





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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Les Ferrayor habitent un château qui culmine au milieu d'un océan d'immondices. Les membres de cette famille ont fait fortune grâce aux ruines des Londoniens, aux rebuts d'une société qui jette et consomme à tout-va. Ils sont pour la plupart laids, crasseux, pâles, difformes, sinistres, impassibles, et surtout fiers de leur race pure de Ferrayor.



Dans les étages supérieurs trône cette aristocratie des poubelles. Dans les sous-sols et dans la décharge, triment les serviteurs, les orphelins, les misérables, tous de rang inférieur. Ceux-là n'ont pas de noms, ils sont juste Ferrayor. Déshumanisés, sans souvenirs, comme des objets ternes, des travailleurs de l'ombre, invisibles, ils déambulent dans les couloirs, le dépotoir, les dortoirs.



Clod a quinze ans et est un Ferrayor de pure race. Mais il ne ressemble pas aux membres de sa famille. Il a un don particulier, celui d'entendre parler les objets.

Une intruse se glisse dans ce château des Ferrayor aux règles nauséabondes bien huilées. La révolution s'annonce alors, les secrets secouent leurs couches de poussière et murmurent les larmes de cendres. Et tremblent les Ferrayor sur leurs fondations de ruines.



Dans ce roman fantastique couleur gothique, l'océan de rebuts emporte le lecteur dans une tempête judicieusement orchestrée. Ça crisse, ça craque, ça grommelle, ça rouille. On suffoque, on se noie, on déraille. Mais surtout on voyage dans un univers qui nous aimante, nous rassemble sur une vague d'idées improbables mais pas si déconnectées de la réalité qu'on pourrait le croire.

J'aurais aimé poursuivre avec les tomes suivants. Il me faudra attendre…



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

C'est une belle découverte que j'ai faite là.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec les récits entremêlés parce que certains m'intéressaient moins, émanant de personnages secondaires. Mais ils se sont fait plus rares, et cela a fait leur charme.



Nous restons donc principalement avec Clod et Lucy, personnages principaux qui ne manquent pas de piquant. Tous deux ont un petit quelque chose de ce "dépotoir" qui rôde à l'extérieur, ce dépotoir ennemi auquel ils ressemblent finalement.

L'un (Clod) vit dans un château, certes, mais se promène toujours avec sa bonde, James Henry Hayward. Vous avez bien lu, cette bonde a un nom : Clod entend les objets parler si bien qu'il fait figure d'énergumène (comme si les autres étaient "normaux", de toute façon !).

L'autre (Lucy) vient d'un orphelinat et croit avoir trouvé un lieu d'accueil - accueil puant certes, mais accueil chaleureux, du moins au début : lorsqu'on se rend compte qu'elle n'est pas celle que l'on croyait, on ne veut plus d'elle au Château.



Personnages atypiques dans un univers atypique, il fallait déjà le faire ; et ne parlons pas de Tummis, l'ami de Clod, auquel je me suis attachée, fervent adorateur des animaux dans un monde où les punaises prolifèrent.



Bien sûr, je ne vais pas dévoiler l'intrigue : sachez cependant que je viens tout juste de terminer le premier tome et que j'ai hâte de lire la suite !



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce livre très particulier. C’est un univers étrange que l’auteur dresse devant nous. Au fur et à mesure, je me suis laissée engloutir par le livre et j’attends avec impatience de commencer le deuxième volume. On découvre beaucoup de personnages, tous plus captivants les uns que les autres. L’intrigue est recherchée et l’univers gothique fantastique nous plonge dans quelque chose de très nouveau et intéressant !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Premier tome d'une trilogie, ce livre illustré d'Edward Carrey se démarque par son originalité. Cet auteur fait partie des écrivains qui ont réinventé du tout au tout le monde dans lequel ses personnages évoluent.



Nous voici propulsés chez la très ancienne famille anglaise des Ferrayor, qui règne sur Londres depuis des siècles du haut de leur luxueux château composé de tous les détritus et les immondices accumulés au fil des ans dans la capitale.



Deux univers distincts: les Ferrayor de pure sang et les autres londoniens, qui n'ont aucun droit mis à part celui d'être employé dans le château des Ferrayor en tant que domestique plus au moins qualifié.



C'est une étrange famille que nous découvrons. Selon la tradition, chaque membre de la famille se voit attribuer à sa naissance un objet dont il devra prendre soin jusqu'à sa mort. Pour Clod, le personnage central, c'est une bonde...oui, une bonde !



Cependant, au cours de l'histoire, nous apprendrons que tous ces objets de naissance ne sont pas seulement ce qu'ils paraissent.



Alors qu'une tempête de débris se prépare à l'éxtérieur, le château va être sans dessus-dessous et tous les privilèges acquis pendant des siècles pourraient bien sombrer. Le château va se retrouver sans dessus dessous et Edward Carrey nous entraine avec lui dans une épopée gothique et fantasmagorique où les apparences sont des plus trompeuses. Avec cette atmosphère digne de Tim Burton, vivement la lecture du second tome !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Vous allez découvrir un univers à la Dickens avec une pointe de Tim Burton tout en ayant sa personnalité propre. Respirez un grand coup, car vous allez rentrer dans le monde puant de la Famille Ferrayor. Étrange, surprenante, imbu d'elle-même, au sang pur, elle cache bien des mystères dans le dédale architectural du Château gigantesque, réel paradoxe à côté de cet océan de détritus et régnant en maître sur le Londres sale, noir et pauvre.



Edward Carey vous portera avec une plume simple mais néanmoins belle aux origines de cette famille atypique. À travers un récit polyphonique, celui de Clod membre des Ferrayors et celui de Lucy Pennant orpheline devenue servante pour cette dite famille, vous découvrirez cette tradition invraisemblable de posséder un objet commun du quotidien depuis sa naissance et d'en prendre soin jusqu'à sa mort. - Bizarre n'est-ce pas? - Ainsi grâce à ce choix narratif nous aurons deux points de vues de ce monde divisé en deux communautés.



La personnalité des personnages est très forte et intéressante. Clod vous paraîtra tout chétif, lui du haut de ses quinze ans dois "devenir" un homme et porter le pantalon - oui, oui, c'est drôle -. Lui qui a un don - gênant pour cette famille? -, lui qui entends murmurer les objets. À la suite d'événements inattendus qui bousculera tout ce petit monde, vous le verrez évoluer en adolescent courageux, lui qui n'hésitera pas à connaître la vérité même s'il faut braver les règles. Vous l'adorerez pour son honnêteté et son humanité, l'exact contraire des membres de sa famille. Lucy ne vous laissera pas indifférent(e) non plus, orpheline devenue servante, peut-être, mais rebelle dans l'âme jusqu'à la pointe de ses cheveux roux. Elle aura la LUCY-dité - d'accord, c'est nul haha - donc, la lucidité de voir que quelque chose cloche dans cette famille si noble.



Cet auteur n'est pas à court d'imagination pour créer un univers tout à la fois inhabituel et décalé, mais aussi montrant le reflet de la société anglaise d'antan avec ces codes, ces coutumes et les rebuts qui ne suivent pas les règles. Une vérité cachée sous forme de récit fantastique. Et pour parfaire à la création de son roman, nous avons même les illustrations en noir et blanc nées de sa main, qui donnent le ton à l'histoire. Des portraits de certains membres des Ferrayors ou des domestiques aux traits blafards et maladifs. Mais aussi un superbe plan du Château (la demeure d'en haut et la demeure d'en bas) pour vous y retrouver, car comme je l'ai dit plus haut, c'est un labyrinthe de pièces et de couloirs.

Alors? Toujours pas tenté de découvrir ce bouquin? Pour ma part, je l'ai lu il y a un an et je ne possède pas encore les tomes suivant, mais en vous écrivant ma chronique, je me suis rappelé le régal que j'ai eu avec cette lecture. Il me tarde donc de retrouver Clod et Lucy.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Quand je suis tombée sur la couverture de ce roman, j’ai du me le procurer ! C’était une obligation, un univers qui semblent être tiré de l’imaginaire de Tim Burton. C’est pour vous dire, combien j’en attendais de cette lecture. Heureusement pour moi, je suis largement satisfaite !



Je ne vous dévoilerai que très peu de ce récit tant la surprise et l’étonnement doit rester total. Comme moi, il vous faut laisser une dose de mystère pour savourer ce roman. Dans ce livre tout est douceur et poésie, mais tout est violence et férocité également. J’ai été happée par cette histoire et c’est avec peu de mots que je vous en parle. Car au final, je n’arrive pas à retranscrire mon ressenti face à un tel bijou.



Régulièrement je suis attristée par le manque de nouveauté dans les récits en SF/fantaisie/fantastique. C’est dommage, car il me semble, que ces univers sont justement faits pour développer des mondes et des situations inexplorées. Autant vous dire que si comme moi cette frustration vous touche, ici vous serez satisfaits.



Dans cet univers exceptionnel, c’est donc avec une certaine douceur que l’on pénètre dans un monde à part. Dans un monde où les détritus sont partout, une famille a réussi à sortir son épingle du jeu et à en faire leur fond de commerce. Aujourd’hui considéré comme une des plus riches familles de leur région, on nous plonge au cœur de cette famille atypique. De races pures, ils ne restent qu’entre eux et sont contraint de vivre avec un étrange objet qu’on leur remet à la naissance. Chacun le sien et personne ne les échanges. A partir de cela tout va s’enchaîner et sans vous en rendre compte vous allez vous perdre dans ce château. Vous allez suivre le mystérieux Clod et découvrir la jeune Lucy … Mais chut, j’en ai déjà trop dit !



Ce premier tome de la saga nous entraîne dans un univers où tout semble noir, froid et puant. Cela commence comme « Oliver Twist » et enchaine sur « l’étrange noël de monsieur Jack », mais où donc s’arrêtera-t-il ? Et dans cette mer de déchets, on aperçoit un point à l’horizon, comme un phare qui nous appelle et qui nous entraîne page après page. Mais si l’on ferme ce roman que se passera-t-il ? On a peur que la lumière disparaisse et qu’on retombe dans la banalité de nos vies. L’histoire nous présente un monde hors du commun. On commence à comprendre ce qu’il se passe et c’est effrayant. Comme envoûté, on tourne les pages en cherchant toujours plus loin la vérité. Que se passe-t-il ? Qui est qui ? Cette saga s’annonce déjà très prometteuse, brillante, époustouflante. C’est définitivement le bol d’air frais que j’attendais !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

J’ai beaucoup aimé. L’ambiance et les personnages. J’ai vu beaucoup de personnes rassembler l’univers de Carey à celui de Burton et je ne suis pas d’accord: ils ont en commun le sombre et l’étrange mais Carey a vraiment son ambiance propre et unique! J’aime beaucoup le fait que l’auteur soit aussi l’illustrateur parce que personne ne peut mieux cerner le style graphique de l’oeuvre que son créateur lui-même!



On sent une vraie connaissance et même une passion pour l’Histoire du vieux Londres, remaniée avec brio vers un AU où la ville serait devenue un dépotoir et les habitants ne vivraient que pour la décharge.

L’histoire est intéressante, pendant la première moitié du livre beaucoup de choses étrange pour nous mais apparemment tout à fait normales pour les protagonistes sont inexpliquées, on apprécie l’histoire mais sans vraiment savoir où l’on va ni comment certaines choses sont possible (les freaking objets qui parlent par exemple!); mais au milieu du livre, on apprend le pourquoi du comment et ça devient fascinant!...
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Londres est une ville étrange : tout y est saleté et détritus. Elle est partagée entre les faubourgs et la demeure de la famille Ferrayor, entourée d'une mer de déchets, un environnement étrange et dangereux.



Dans la famille Ferrayor, Clod est un peu à part : il entend parler les objets. Ils lui confient leur nom et du matin au soir, leur chuchotement ne s'arrête pas et devient assourdissant. En effet, chez les Ferrayor, chaque personne reçoit un objet de naissance, qui le suivra sa vie durant. Il y a parfois quelques surprises!



Lorsque la Tante Rosamud perd sa poignée de porte, on fait appel à Clod mais les recherches ne donnent rien et sans sa poignée, la vieille dame est au plus mal.



Oscillant entre le fantastique et le réalisme, Edward Carey met en place un univers très particulier, un peu fou. Il va même jusqu'à l'illustrer et à nous en livrer des bribes au fur et à mesure des chapitres : le résultat est très beau. Il plonge donc le lecteur dans une ambiance noire, démente mais le fait avec beaucoup de poésie.





Autour d'une multitude de personnages, essentiellement les Ferrayor et leurs serviteurs, Clod et une jeune servante du nom de Lucy Pennant, livrent tour à tour leur version de l'histoire. Le château est la première partie d'une trilogie, elle met ici l'accent sur l'univers de Clod. Un récit dans un monde décalé et sombre, une aventure pourtant pleine de charme et addictive.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Long, trop long à démarrer. Passé les 200 pages, il reste le sentiment qu'on est toujours sur le départ de l'histoire. De plus, le style et le rythme m'évoquent un peu les pièces de théâtre, des phrases courtes qui s'enchaînent, des descriptions assez visuelles, il ne manquait plus que ça soit scénarisé comme tel ! soit on aime, soit on aime pas et dans mon cas, je n'accroche guère... Je mets des étoiles pour l'univers singulier qui prend vie sous la plume de son auteur. C'est regrettable que je doive passer à coté de ça, ce sera pour une autre fois, les secondes chances existent ;-)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ce livre est vraiment excellent car il m'a fait découvrir un univers d'une grande richesse. Je ne suis pas habituée à lire de tels romans mais je suis très contente de l'avoir fait. Il en vaut la peine.



Tout d'abord, les personnages sont tous plus mystérieux et étranges les uns que les autres. Je dois dire que même en ayant fini ce premier tome, je suis encore loin d'avoir cerné chacun d'entre eux. Ils sont tous si particuliers et vivent dans une ambiance si singulière. C'est vraiment original. J'ai bien aimé les deux héros principaux de cette première partie. C'était agréable de découvrir leurs aventures. Lucy est une petite fille qui n'a pas beaucoup de chance dans la vie et c'est triste. Par contre, Clod a été bien jusque maintenant mais je me pose encore pas mal de questions sur son devenir.



Ensuite, l'histoire est vraiment originale et intéressante car on ne sait pas du tout vers quoi on va. A un moment, j'ai commencé à comprendre certaines choses concernant ce qui se passe dans cet étrange château mais il reste toujours une part de mystère. Je lisais et me demandais ce qui allait bien pouvoir se passer à la page suivante. J'aime cette petite intrigue que l'auteur a mis dans son récit.



De plus, le travail d'illustration fait par l'auteur est tout simplement merveilleux. Cela correspond à la perfection au livre. Chapeau !



Enfin, l'écriture est géniale parce que pour écrire un livre de cette qualité, il faut une grande imagination et une bonne plume. C'est le cas ici et je remercie l'auteur de m'avoir fait sortir de mes styles de lecture habituels. Je lirai la suite avec grand plaisir.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce roman même si ce n'est pas un coup de coeur (il me manque juste cette petite chose que je ne saurais définir afin qu'il arrive à ce stade). Si vous aimez, les univers riches et bien imaginés mais aussi les superbes illustrations, alors foncez !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Clod Ferrayor et Lucy Pennant se rencontrent au sein du lugubre château de la famille Ferrayor. Lui est affublé d'une singulière différence, elle est domestique et tente de ne pas oublier qui elle est. Pour leur baptême la matriarche leur donne leur Objet, celui dont ils ne doivent jamais se séparer mais pourquoi ?

Un conte gothique, à la croisée de Poe pour l'écriture, Caro et Jeunet visuellement et de Burton pour le tout !

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ça va être difficile de parler de ce livre, tant je l'ai trouvé particulier. Il y a une certaine absurdité assumée dans l'intrigue, les personnages, l'atmosphère et même le style ! La plume est pleine d'énumérations à n'en plus finir, longues et lourdes, de descriptions à tomber par terre. Généralement glauques, parce que tout est glauque dans ce roman. Cela permet de mettre en place une ambiance très réussie mais cela rend aussi le livre difficile à lire. On a du mal à rester concentré sur la durée, on perd le fil, on a l'impression que les choses deviennent brouillonnes, on décroche et on finit par s'ennuyer.



Donc de très belles idées, mais le style de l'auteur gâche un peu tout à la longue, j'ai failli abandonner deux fois, ce qui explique que je sois complètement hors-délai pour la LC. Donc un sentiment très mitigé pour moi, dont il ressort surtout une impression de longueur...

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

N'ayant jamais lu ce genre de livres j'étais très curieuse de savoir si j'allais accrocher ou pas. Et ce fut une belle surprise pour moi!

Un univers très particulier pour cette histoire qui se passe essentiellement dans un château qui appartient à la famille Ferrayor. Cette famille est dirigée par une main de fer par le grand-père, qui s'occupe du train lequel part le matin et rentre le soir et toute la maisonnée vit au rythme du train.

Ce château a été construit de plusieurs maisons qui sont entassées un peu n'importe comment, ce qui a pour conséquence que les pièces sont un peu disposées au petit bonheur la chance. Un plan de la demeure est donnée au début du livre pour " la demeure d'en haut" destiné à la famille Ferrayor et un autre à la fin du roman pour "la demeure d'en bas" consacré aux domestiques. Au début de chaque chapitre l'auteur, qui a réalisé lui-même tous les dessins, a effectué un dessin qui représente les protagonistes de cette histoire. Ce qui fait qu'on s'immerge très facilement dans cet univers.

Dans cet univers, chaque personnage se voit attribuer à la naissance un objet auquel il va s'attacher au point de ne pouvoir vivre sans.

Les personnages principaux sont Clod, jeune garçon, un peu particulier car il entend les objets proclamer des noms. Il est persécuté par son cousin ( il y a beaucoup de cousins, de tantes et d'oncles) Moorcus. Il y aussi Tummis ( ami de Clod) un original qui s'attache aux animaux et tout particulièrement aux insectes. Les deux amis passent leur à essayer d'éviter Moorcus et ses accolytes. Et il y a Lucy Pennant qui vient de l'orphelinat destinée à être servante mais qui a bien du mal à garder sa place!

L'univers de Edward Carey est très détaillé avec mille détails que l'on savoure pour mieux apprécier l'ensemble. Je ne suis pas une habituée de Tim Burton mais ça y ressemble dans le genre décalé et surprenant tout en étant très poétique.

On va apprendre comment les Ferrayor sont devenus ce qu'ils sont, et la place qu'ils doivent garder dans la société. Clod est gentil, naïf, Lucy pose trop de questions et fait tout ce qu'elle peut pour ne pas se laisser avaler par le système Ferrayor.

Je me suis attachée aux personnages ainsi qu'à l'univers très sombre de ce roman, et j'attends avec impatience la suite.

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Voilà un livre original et intriguant comme on les aime ! Servi par un format magnifique, Le Château instaure le début d'une saga prometteuse !



En rentrant dans cet univers incroyable je n'ai pu m'empêcher de penser au monde de Tim Burton : un livre qui mériterait indéniablement une adaptation cinématographique ne serait-ce que pour cette ambiance étrange à l'image de La Famille Adams. Ce livre parfaitement illustré est pour moi à la fois un roman passionnant mais aussi un conte fantastique (dans les deux sens du terme). Je ne saurai encore dire (en l'ayant fini) s'il s'agit d'un livre jeunesse ou d'un roman pour adultes.



Je dirai que cette saga est similaire aux romans d'apprentissage comme Le Petit Prince : un mix harmonieux entre leçons de vie, critiques de la société et une histoire assez particulière, étrange et macabre pour permettre au lecteur de suivre ce récit selon le niveau de lecture qui lui plait. Edward Carey livre ainsi une peinture de la société propre à la lutte des classes mais il délivre aussi un message propre à la nature humaine.



J'ai vraiment adoré ce roman du fait de cette originalité, de cette philosophie mais aussi par sa qualité intrinsèque. Il y a vraiment un aspect très travaillé dans cette lecture : le fait de découvrir ce monde à part avec les mots et les images propres à l'auteur nous entraine dans un grand moment de littérature. Je pense que ce genre de lecture est véritablement rare de nos jours et qu'il faut savoir saluer cette qualité d'artiste complet.



En définitive, une excellente lecture qui saura ravir les petits et les grands entre conte et roman, réalisme et fantastique : une belle découverte des éditions Grasset !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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