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Critiques de Edward Carey (246)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Quand je suis tombée sur la couverture de ce roman, j’ai du me le procurer ! C’était une obligation, un univers qui semblent être tiré de l’imaginaire de Tim Burton. C’est pour vous dire, combien j’en attendais de cette lecture. Heureusement pour moi, je suis largement satisfaite !



Je ne vous dévoilerai que très peu de ce récit tant la surprise et l’étonnement doit rester total. Comme moi, il vous faut laisser une dose de mystère pour savourer ce roman. Dans ce livre tout est douceur et poésie, mais tout est violence et férocité également. J’ai été happée par cette histoire et c’est avec peu de mots que je vous en parle. Car au final, je n’arrive pas à retranscrire mon ressenti face à un tel bijou.



Régulièrement je suis attristée par le manque de nouveauté dans les récits en SF/fantaisie/fantastique. C’est dommage, car il me semble, que ces univers sont justement faits pour développer des mondes et des situations inexplorées. Autant vous dire que si comme moi cette frustration vous touche, ici vous serez satisfaits.



Dans cet univers exceptionnel, c’est donc avec une certaine douceur que l’on pénètre dans un monde à part. Dans un monde où les détritus sont partout, une famille a réussi à sortir son épingle du jeu et à en faire leur fond de commerce. Aujourd’hui considéré comme une des plus riches familles de leur région, on nous plonge au cœur de cette famille atypique. De races pures, ils ne restent qu’entre eux et sont contraint de vivre avec un étrange objet qu’on leur remet à la naissance. Chacun le sien et personne ne les échanges. A partir de cela tout va s’enchaîner et sans vous en rendre compte vous allez vous perdre dans ce château. Vous allez suivre le mystérieux Clod et découvrir la jeune Lucy … Mais chut, j’en ai déjà trop dit !



Ce premier tome de la saga nous entraîne dans un univers où tout semble noir, froid et puant. Cela commence comme « Oliver Twist » et enchaine sur « l’étrange noël de monsieur Jack », mais où donc s’arrêtera-t-il ? Et dans cette mer de déchets, on aperçoit un point à l’horizon, comme un phare qui nous appelle et qui nous entraîne page après page. Mais si l’on ferme ce roman que se passera-t-il ? On a peur que la lumière disparaisse et qu’on retombe dans la banalité de nos vies. L’histoire nous présente un monde hors du commun. On commence à comprendre ce qu’il se passe et c’est effrayant. Comme envoûté, on tourne les pages en cherchant toujours plus loin la vérité. Que se passe-t-il ? Qui est qui ? Cette saga s’annonce déjà très prometteuse, brillante, époustouflante. C’est définitivement le bol d’air frais que j’attendais !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

J’ai beaucoup aimé. L’ambiance et les personnages. J’ai vu beaucoup de personnes rassembler l’univers de Carey à celui de Burton et je ne suis pas d’accord: ils ont en commun le sombre et l’étrange mais Carey a vraiment son ambiance propre et unique! J’aime beaucoup le fait que l’auteur soit aussi l’illustrateur parce que personne ne peut mieux cerner le style graphique de l’oeuvre que son créateur lui-même!



On sent une vraie connaissance et même une passion pour l’Histoire du vieux Londres, remaniée avec brio vers un AU où la ville serait devenue un dépotoir et les habitants ne vivraient que pour la décharge.

L’histoire est intéressante, pendant la première moitié du livre beaucoup de choses étrange pour nous mais apparemment tout à fait normales pour les protagonistes sont inexpliquées, on apprécie l’histoire mais sans vraiment savoir où l’on va ni comment certaines choses sont possible (les freaking objets qui parlent par exemple!); mais au milieu du livre, on apprend le pourquoi du comment et ça devient fascinant!...
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Bienvenue dans la famille Ferrayor! Etes-vous prêt à vous plonger dans l'univers décalé et déjanté que nous propose Edward Carey? Pour ma part, je l'étais et j'ai beaucoup de mal à en sortir! Il est en effet très dur de passer à autre chose après vous être plongé dans ce livre! Et ça fait beaucoup de bien! J'ai tout aimé dans cet ouvrage: l'écriture, les chapitres consacrés à chaque personnage, et ces personnages très attachants! Je ne vais pas trop vous parler de l'histoire car j'ai peur de trop en dévoiler mais elle est vraiment très originale et fait réfléchir! Donc n'hésitez pas et entrez des deux pieds dans le château!
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Londres est une ville étrange : tout y est saleté et détritus. Elle est partagée entre les faubourgs et la demeure de la famille Ferrayor, entourée d'une mer de déchets, un environnement étrange et dangereux.



Dans la famille Ferrayor, Clod est un peu à part : il entend parler les objets. Ils lui confient leur nom et du matin au soir, leur chuchotement ne s'arrête pas et devient assourdissant. En effet, chez les Ferrayor, chaque personne reçoit un objet de naissance, qui le suivra sa vie durant. Il y a parfois quelques surprises!



Lorsque la Tante Rosamud perd sa poignée de porte, on fait appel à Clod mais les recherches ne donnent rien et sans sa poignée, la vieille dame est au plus mal.



Oscillant entre le fantastique et le réalisme, Edward Carey met en place un univers très particulier, un peu fou. Il va même jusqu'à l'illustrer et à nous en livrer des bribes au fur et à mesure des chapitres : le résultat est très beau. Il plonge donc le lecteur dans une ambiance noire, démente mais le fait avec beaucoup de poésie.





Autour d'une multitude de personnages, essentiellement les Ferrayor et leurs serviteurs, Clod et une jeune servante du nom de Lucy Pennant, livrent tour à tour leur version de l'histoire. Le château est la première partie d'une trilogie, elle met ici l'accent sur l'univers de Clod. Un récit dans un monde décalé et sombre, une aventure pourtant pleine de charme et addictive.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Long, trop long à démarrer. Passé les 200 pages, il reste le sentiment qu'on est toujours sur le départ de l'histoire. De plus, le style et le rythme m'évoquent un peu les pièces de théâtre, des phrases courtes qui s'enchaînent, des descriptions assez visuelles, il ne manquait plus que ça soit scénarisé comme tel ! soit on aime, soit on aime pas et dans mon cas, je n'accroche guère... Je mets des étoiles pour l'univers singulier qui prend vie sous la plume de son auteur. C'est regrettable que je doive passer à coté de ça, ce sera pour une autre fois, les secondes chances existent ;-)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ce livre est vraiment excellent car il m'a fait découvrir un univers d'une grande richesse. Je ne suis pas habituée à lire de tels romans mais je suis très contente de l'avoir fait. Il en vaut la peine.



Tout d'abord, les personnages sont tous plus mystérieux et étranges les uns que les autres. Je dois dire que même en ayant fini ce premier tome, je suis encore loin d'avoir cerné chacun d'entre eux. Ils sont tous si particuliers et vivent dans une ambiance si singulière. C'est vraiment original. J'ai bien aimé les deux héros principaux de cette première partie. C'était agréable de découvrir leurs aventures. Lucy est une petite fille qui n'a pas beaucoup de chance dans la vie et c'est triste. Par contre, Clod a été bien jusque maintenant mais je me pose encore pas mal de questions sur son devenir.



Ensuite, l'histoire est vraiment originale et intéressante car on ne sait pas du tout vers quoi on va. A un moment, j'ai commencé à comprendre certaines choses concernant ce qui se passe dans cet étrange château mais il reste toujours une part de mystère. Je lisais et me demandais ce qui allait bien pouvoir se passer à la page suivante. J'aime cette petite intrigue que l'auteur a mis dans son récit.



De plus, le travail d'illustration fait par l'auteur est tout simplement merveilleux. Cela correspond à la perfection au livre. Chapeau !



Enfin, l'écriture est géniale parce que pour écrire un livre de cette qualité, il faut une grande imagination et une bonne plume. C'est le cas ici et je remercie l'auteur de m'avoir fait sortir de mes styles de lecture habituels. Je lirai la suite avec grand plaisir.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce roman même si ce n'est pas un coup de coeur (il me manque juste cette petite chose que je ne saurais définir afin qu'il arrive à ce stade). Si vous aimez, les univers riches et bien imaginés mais aussi les superbes illustrations, alors foncez !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Clod Ferrayor et Lucy Pennant se rencontrent au sein du lugubre château de la famille Ferrayor. Lui est affublé d'une singulière différence, elle est domestique et tente de ne pas oublier qui elle est. Pour leur baptême la matriarche leur donne leur Objet, celui dont ils ne doivent jamais se séparer mais pourquoi ?

Un conte gothique, à la croisée de Poe pour l'écriture, Caro et Jeunet visuellement et de Burton pour le tout !

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ça va être difficile de parler de ce livre, tant je l'ai trouvé particulier. Il y a une certaine absurdité assumée dans l'intrigue, les personnages, l'atmosphère et même le style ! La plume est pleine d'énumérations à n'en plus finir, longues et lourdes, de descriptions à tomber par terre. Généralement glauques, parce que tout est glauque dans ce roman. Cela permet de mettre en place une ambiance très réussie mais cela rend aussi le livre difficile à lire. On a du mal à rester concentré sur la durée, on perd le fil, on a l'impression que les choses deviennent brouillonnes, on décroche et on finit par s'ennuyer.



Donc de très belles idées, mais le style de l'auteur gâche un peu tout à la longue, j'ai failli abandonner deux fois, ce qui explique que je sois complètement hors-délai pour la LC. Donc un sentiment très mitigé pour moi, dont il ressort surtout une impression de longueur...

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

N'ayant jamais lu ce genre de livres j'étais très curieuse de savoir si j'allais accrocher ou pas. Et ce fut une belle surprise pour moi!

Un univers très particulier pour cette histoire qui se passe essentiellement dans un château qui appartient à la famille Ferrayor. Cette famille est dirigée par une main de fer par le grand-père, qui s'occupe du train lequel part le matin et rentre le soir et toute la maisonnée vit au rythme du train.

Ce château a été construit de plusieurs maisons qui sont entassées un peu n'importe comment, ce qui a pour conséquence que les pièces sont un peu disposées au petit bonheur la chance. Un plan de la demeure est donnée au début du livre pour " la demeure d'en haut" destiné à la famille Ferrayor et un autre à la fin du roman pour "la demeure d'en bas" consacré aux domestiques. Au début de chaque chapitre l'auteur, qui a réalisé lui-même tous les dessins, a effectué un dessin qui représente les protagonistes de cette histoire. Ce qui fait qu'on s'immerge très facilement dans cet univers.

Dans cet univers, chaque personnage se voit attribuer à la naissance un objet auquel il va s'attacher au point de ne pouvoir vivre sans.

Les personnages principaux sont Clod, jeune garçon, un peu particulier car il entend les objets proclamer des noms. Il est persécuté par son cousin ( il y a beaucoup de cousins, de tantes et d'oncles) Moorcus. Il y aussi Tummis ( ami de Clod) un original qui s'attache aux animaux et tout particulièrement aux insectes. Les deux amis passent leur à essayer d'éviter Moorcus et ses accolytes. Et il y a Lucy Pennant qui vient de l'orphelinat destinée à être servante mais qui a bien du mal à garder sa place!

L'univers de Edward Carey est très détaillé avec mille détails que l'on savoure pour mieux apprécier l'ensemble. Je ne suis pas une habituée de Tim Burton mais ça y ressemble dans le genre décalé et surprenant tout en étant très poétique.

On va apprendre comment les Ferrayor sont devenus ce qu'ils sont, et la place qu'ils doivent garder dans la société. Clod est gentil, naïf, Lucy pose trop de questions et fait tout ce qu'elle peut pour ne pas se laisser avaler par le système Ferrayor.

Je me suis attachée aux personnages ainsi qu'à l'univers très sombre de ce roman, et j'attends avec impatience la suite.

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Voilà un livre original et intriguant comme on les aime ! Servi par un format magnifique, Le Château instaure le début d'une saga prometteuse !



En rentrant dans cet univers incroyable je n'ai pu m'empêcher de penser au monde de Tim Burton : un livre qui mériterait indéniablement une adaptation cinématographique ne serait-ce que pour cette ambiance étrange à l'image de La Famille Adams. Ce livre parfaitement illustré est pour moi à la fois un roman passionnant mais aussi un conte fantastique (dans les deux sens du terme). Je ne saurai encore dire (en l'ayant fini) s'il s'agit d'un livre jeunesse ou d'un roman pour adultes.



Je dirai que cette saga est similaire aux romans d'apprentissage comme Le Petit Prince : un mix harmonieux entre leçons de vie, critiques de la société et une histoire assez particulière, étrange et macabre pour permettre au lecteur de suivre ce récit selon le niveau de lecture qui lui plait. Edward Carey livre ainsi une peinture de la société propre à la lutte des classes mais il délivre aussi un message propre à la nature humaine.



J'ai vraiment adoré ce roman du fait de cette originalité, de cette philosophie mais aussi par sa qualité intrinsèque. Il y a vraiment un aspect très travaillé dans cette lecture : le fait de découvrir ce monde à part avec les mots et les images propres à l'auteur nous entraine dans un grand moment de littérature. Je pense que ce genre de lecture est véritablement rare de nos jours et qu'il faut savoir saluer cette qualité d'artiste complet.



En définitive, une excellente lecture qui saura ravir les petits et les grands entre conte et roman, réalisme et fantastique : une belle découverte des éditions Grasset !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Une excellente découverte ! J'ai adoré l'univers un peu décalé et l'ambiance qui s'en dégage. Les belles illustrations d'Edward Carey rajoutent encore plus aux côté sombre et crasseux de cette famille pas banale. L'auteur a réussi à créer un monde à part, très bien construit et très bien décrit. L'écriture rajoute du charme à l'univers des Ferrayor, ça se lit vite et on est complètement immergé avec les différents personnages. La fin est étonnante et j'ai hâte de découvrir la suite !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre? Edward Carey crée un univers gothique et animé où il est question de bonde universelle et de pantalon de flanelle. Les Ferrayor vivent dans une grande demeure au milieu des détritues pleine de richesses et de domestiques triste. On y rencontrera Clod, l'un des rejetons de cette famille austère qui entend les objets parler et de Lucy Pennant jeune domestique rousse et rebelle. A deux, ils vont percer le mystère des objets de naissance et de la disparition de "Alice Higgs", objet de Rosamund.

Les illustrations de l'auteur rythment ce récit déjanté d'aventures pour adultes... Par contre, lorsque l'on dépasse la surprise de ce monde particulier, le fil est finalement assez classique. Il existe un deuxième tome, prévu par l'auteur mais qui en refermant cet ouvrage ne me parait pas nécessaire, on verra si je serai tentée lors de la sortie en poche ou pour agrémenter (à nouveau) mes vacances...
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Après Tristan et Iseult, après Roméo et Juliette, voici Lucy et Clod, Lucy aux cheveux rouge comme les flammes et Clod, un jeune homme maladif aux pouvoirs bien particuliers.

A peine se rencontrent-ils une nuit, devant une cheminée éteinte que la vie les sépare déjà…mais ils feront tout pour se retrouver, malgré des obstacles dignes d'un conte de fées.

Il faut dire que l'auteur nous transporte dans un univers étrange et envoutant, avec cette trilogie dense (3 romans de 500 pages chacun) pour le moins originale qui se déroule en 1875 dans un Londres sombre, crasseux, suintant, malodorant, une ville écrasée sous les détritus.

Car il faut dire que dans cette histoire qui ressemble fort à un conte gothique, ce sont les ordures qui ont le premier rôle.

Oui, vous avez bien lu, ce sont les objets abandonnés et cassés, les résidus gras, les détritus puants, les déchets, les épluchures, les rebuts, la pourriture, la saleté, les cochonneries et la moisissure qui sont au cœur de cette histoire.

Car ici, ce qui se joue, c'est une sorte d'Histoire de la Décharge, avec sa création, ses membres, sa légitimité, son pouvoir, son règne et sa chute.

Et tous ceux qui se trouvent sur son chemin risquent d'être effroyablement écrasés, compressés, écrabouillés, réduits en poussière et pulvérisés en fluide visqueux car la décharge est une Reine, et elle ne tolère ni remise en question, ni coup d’état.

Alors si vous n'avez pas peur de salir vos beaux vêtements, de mettre les mains dans la fange, de respirer des miasmes de mort, venez faire la connaissance de Lucy la servante aux cheveux rouges et de Clod, issu de la puissante lignée des Ferrayor.

Venez affronter des montagnes de détritus, venez plonger au cœur de la plus immonde décharge que nous n'ayez jamais vue et peut-être que vous aussi, vous serez happés par la magie qui émane de ces pages et que vous succomberez de plaisir, vautrés dans la suie et le purin, baignés par des odeurs pestilentielles, dans une ambiance glauque digne d'un Tim Burton qui serait tombé amoureux et aurait envie de montrer au monde entier que tout ce qui est rejeté, cassé, détruit et hors service peut encore avoir une vie et des sentiments.

Et pour encore plus de plaisir, l'auteur a dessiné lui-même les protagonistes de cette histoire, vous pouvez découvrir ses illustrations dans les trois volumes.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Un véritable ovni littéraire. Quand j'ai vu la couverture et les illustrations intérieures j'ai immédiatement pensé à l'univers de Tim Burton. C'est d'ailleurs pour cela que je voulais lire ce livre. Même si je l'ai fini en quelques heures à peine, je n'ai pas été transportée par le scénario. Ce premier tome est riche en rebondissements et pose les bases d'un univers excentrique et déjanté mais je ne vois pas vraiment où peuvent nous conduire les tomes suivants.

Le décor est crasseux, Londres est une ville nauséabonde, où les déchets s'entassent et où les gens vivent dans une puanteur et une saleté constantes. Le château des Ferrayors, la plus riche famille londonienne, trône au milieu d'une montagne de détritus. Mais les Ferrayors ont l'habitude de ce mode de vie et règnent en maîtres sur la décharge. Ils emploient de nombreux serviteurs et malgré l'absurdité de leur univers, vivent selon des règles très strictes. Au travers de Clod, nous apprenons bien des choses sur le manoir. En guise de baptême, chaque Ferrayor reçoit un objet de naissance, qu'il devra toujours garder près de lui. La particularité de Clod est qu'il entend tous les objets parler. Aussi, quand sa vieille tante perd son cadeau de naissance, Clod est sollicité pour le retrouver. C'est un livre loufoque mais qui bien vite, devient la quête iniatique de Clod, son rituel de passage vers l'âge adulte. Ce roman questionne également sur l'acceptation des différences dans la société. Il peut être lu et compris à divers degrès. Pour ma part c'est une petite déception, je ne suis jamais vraiment rentrée dans l'histoire et je ne suis pas certaine de lire la suite. Ce qui est dommage, car j'ai quand même apprécié l'inventivité de l'auteur et je salue l'originalité de cette lecture.

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Premier tome d’une trilogie, « Le Château » signe la première incursion d’Edward Carey dans le registre de la littérature jeunesse. Avec ce livre, l’auteur inaugure ainsi une saga se plaçant d’emblée sous le signe de l’originalité et du mélange des genres, nous faisant plonger avec délice dans un bain de noirceur aux saveurs délicieusement hypnotiques. Un roman envoûtant et intelligent qui séduira assurément aussi bien les « jeunes » lecteurs que les adultes !



Avec « Le Château », l’écrivain aux multiples casquettes (il est aussi dramaturge et dessinateur) s’illustre sans conteste comme un remarquable conteur d’histoires et un fin créateur d’ambiance. Grâce à une écriture cinématographique et immersive au possible, Edward Carey fait surgir des images à chacune de ses phrases et nimbe son intrigue d’une atmosphère aussi inquiétante qu’envoûtante. Prenant pour cadre une Angleterre victorienne alternative où le réel côtoie en permanence le fantastique, le livre d’Edward Carey s’inscrit ainsi clairement dans la lignée des romans de Dickens (pour ce qui est du fond du propos), tout en s’appuyant sur une esthétique rappelant les oeuvres de Tim Burton et avec une pointe de Lemony Snicket dans le style.



Parmi les nombreux sujets de réflexion évoqués par l’auteur, certaines thématiques témoignent d’ailleurs de cette puissante influence victorienne, telles que la lutte des classes, l’aliénation du travail et le processus de déshumanisation qui l’accompagne, le patriarcat ambiant, le poids des traditions, le respect des convenances au détriment des sentiments… Mais l’écrivain aborde également des questions plus universelles, s’interrogeant par exemple sur ce qui constitue notre humanité ou définit notre identité, tout en pointant du doigt la tendance matérialiste de notre société de consommation.



Au-delà de la simple quête d’originalité et d’esthétique, le roman d’Edward Carey offre ainsi une double lecture particulièrement intéressante, laissant au lecteur la liberté de lire entre les lignes et de tirer de ce conte macabre les enseignements qui conviennent. A mi-chemin entre le récit d’apprentissage et le conte gothique, l’auteur nous livre ainsi un récit intelligent, qui recèle de bijoux de réflexion et dont le propos dépasse largement les frontières de l’époque victorienne.



L’intention scénaristique amorcée serait pleinement atteinte si cette compilation de thématiques ne se faisait pas par moments au détriment d’une véritable cohésion d’ensemble. Les intentions narratives de l’auteur demeurent en effet parfois nébuleuses pour le lecteur qui peine à dégager les véritables enjeux de l’intrigue et à parfaitement comprendre la mécanique de ce monde étrange.



A défaut de lui donner toutes les clés de compréhension, cet univers prolifique et inventif à souhait ne tarde pas à susciter les spéculations les plus folles chez le lecteur quant aux tenants et aboutissants de l’histoire. A l’image des deux jeunes narrateurs, on tente de percer les mystères du domaine des Ferrayor et de trouver un sens aux évènements. Pour pleinement apprécier l’originalité de ce roman atypique, il faut ainsi parfois accepter de ne pas avoir de réponses à toutes nos questions, et de se laisser simplement porter par le cours des évènements et l’atmosphère ensorcelante du récit. Si l’auteur livre bien quelques éléments de réponse quant aux fondements de l’univers farfelu dans lequel gravitent ses personnages, en appréhender complètement le fonctionnement et les enjeux ultimes demeure un exercice difficile pour le lecteur à l’issu de ce premier opus. Car si l’auteur ne manque ni de talent ni d’imagination, ses idées manquent pour leur part d’un fil directeur pertinent faisant efficacement le lien les unes entre les autres. Edward Carey déroule en effet une intrigue tortueuse et imprévisible qui multiplie les pirouettes scénaristiques et les rebondissements à foison, au risque de parfois perdre le lecteur dans les méandres de cette intrigue quelque peu décousue. Déstabilisé par cet univers atypique et peu familier, il est ainsi parfois ardu de relier les informations dispersées au hasard par l’auteur, et si ce dernier tente bien de lancer quelques pistes, force est de constater que ce premier tome suscite en définitive davantage de questions qu’il n’apporte réellement de réponses.



Malgré ces réserves (grandement anecdotiques au vu de la qualité générale de l’ouvrage), « Le château » n’en reste pas moins une franche réussite! Inventif à souhait et fruit d’un remarquable travail (aussi bien sur le fond que sur la forme), ce roman captivant et atypique se distingue clairement de toute la production jeunesse actuelle. Porté par une narration à deux voix, le texte est par ailleurs agrémenté de magnifiques et nombreuses illustrations de la main de l’auteur ainsi que divers documents venant sporadiquement entrecouper le récit (tels que listes en tous genres, pastiches de testaments, extraits de compte-rendus médicaux… ). Ce premier tome se conclue en outre par un coup de théâtre remarquablement orchestré ouvrant des perspectives particulièrement intéressantes pour le prochain opus. Autant dire que l’attente du second tome s’annonce déjà insoutenable! En somme, un remarquable bijou d’originalité et d’intelligence à découvrir sans hésiter !



* * *

Roman à l’esthétique Burtonienne et aux allures de conte macabre et onirique, le livre de Edward Carey est assurément un récit atypique, autant sur la forme que sur le fond. Avec « Le Château », l’auteur signe en effet un roman éblouissant et incroyablement inventif, qui inaugure avec brio une trilogie s’annonçant d’ores et déjà comme particulièrement prometteuse.



Avec ce conte macabre oscillant entre réalisme abrupt et atmosphère onirique, l’auteur joue avec les genres et les registres, mêlant habilement épouvante et pudibonderie, divertissement et réflexion. Le double niveau de lecture et l’univers original à souhait font assurément toute la plus-value de cet ouvrage atypique à bien des égards. A mi-chemin entre le roman d’apprentissage et le conte gothique, Edward Carey nous livre un récit intelligent dont le propos dépasse largement les frontières de l’ère victorienne. Un bijou d’intelligence et d’originalité!
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

L’an dernier j’ai lu le tome 1 de cette trilogie des Ferrailleurs par Edward Carey un peu par hasard et j’avais tout simplement adoré cet univers vraiment original. Je me suis empressée d’acquérir le tome 2 lorsqu’il est sorti en poche et quand le tome 3 sortira, en mars prochain au Livre de Poche, je vais courir l’acheter également. On découvrait une Angleterre du XIXème siècle en pleine industrialisation dans le premier tome. Avec Londres d’un côté, le faubourg au centre et, à côté, l’immense décharge où se trouvent des tas d’objets et de déchets avec en son centre le château de la famille des Ferrayor en charge de cette décharge. Cette famille possède un lien particulier avec la crasse et les objets, et chaque membre possède un objet de famille qu’il ne doit jamais quitter. On suivait le personnage de Clod Ferrayor et sa bonde de baignoire qui rencontrait l’orpheline Lucy Pennant venue travailler dans le château. Tout ne se passait pas bien et les objets commençaient à devenir de plus en plus envahissants. Nos deux personnages se perdaient et on retrouve Clod dans ce deuxième tome qui s’est transformé en demi-souverain et qui est baladé de main en main dans le Faubourg, un endroit immonde où les gens sont pauvres. Lucy, elle, est piégée sous la décharge et fait la connaissance d’un être étrange nommé Benordur. Pourchassés par la famille de Clod, ils sont devoir se retrouver pour déjouer les plans de Grand-Père Umbitt qui semble avoir beaucoup de choses à cacher aux sujets des objets...
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

La famille Ferrayor veille sur les déchets de Londres. Mais pour asseoir sa suprématie, elle a recours à des procédés assez malfaisants...

Dans ce tome 2, les aventures de Clod et Lucy se poursuivent. Ca commence mal : Clod est transformé en pièce de monnaie et Lucy est ensevelie dans la décharge…



Au contraire des avis que j’ai pu lire, j’ai préféré ce tome-ci. Il est moins dérangeant et le rythme est moins inégal. Peut-être que le fait de savoir à quoi m’attendre m’a aussi aidée à mieux m’immerger !

J’ai aimé voir Clod utiliser son don et Lucy devenir une passionaria ! J’ai l’impression que l’auteur aime jouer avec les codes du genre et cela m’a plu.

Je suis curieuse de voir ce que les Ferrayors vont bien pouvoir inventer comme machinations maintenant que tout a changé pour eux…

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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

Si dans le tome 1 l'histoire se met en place, tout va ici plus vite et surprend, tant les rebondissements et les découvertes se bousculent.

Nous sommes là en face d'un monde sur le point de craquer, un monde régi par les inégalités et la violence, un monde cloisonné où la liberté est réduite à peau de chagrin. Trois zones, des classes ceintes par deux murs : le château des Ferrayors et sa dangereuse décharge, famille dont Clod, sorte d'élu, est issu. Le faubourg, Fetidborough, où le cercle des diverses habitations convergent vers l'usine qui crache une fumée noire du centre , Bayleaf ; et Londres (le récit se passe à la fin 19ème).

Dans un style fait de reprises, où l'auteur fait la part belle aux dialogues, est dépeint un monde crépusculaire où les hommes, ont un rapport fanatique et magique aux objets. Le matérialisme guette, les gens se transforment en objets - situation répandue - ou reprennent forme humaine.

Dans ma chambre, ce livre est posé sur un ouvrage de Sylvie Germain : "[...] Tous ceux qui disparaissent sans crier gare de nos sociétés, sans qu'une protestation s'élève. Il y a donc sans doute urgence à faire "acte de présence.""
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

La famille est sortie du Château. Les objets se rebellent de plus en plus et leur secret est de plus en plus difficile à cacher.

D'autant qu'un des leurs est tombée amoureux d'une étrangère à la famille, qu'il entend et parle aux objets et arrive à s'en faire obéir.

Et qu'il n'aime pas du tout ce que fait sa famille. Mais alors pas du tout du tout.

Alors il se rebelle lui aussi. Tente de réparer.

Mais la décharge est plus forte. La ville de Londres aussi.

Bref, il doit fuir.
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

A la fin du premier opus de la trilogie des Ferrailleurs, nous avons laissé la dynastie des ordures fortement ébranlée par la révolte des objets, le Château commençant à se fissurer sous les assauts d’une tempête de détritus. Lucy Penant, pourchassée car introduite par erreur dans l’univers très fermé des Ferrayor, a finalement été capturée puis transformée en bouton d’argile. Son ami Clod, que ses dons pour contrôler les objets destinaient à un avenir glorieux parmi les siens, mais qui a eu la mauvaise idée de s’acoquiner avec la rouquine rebelle, a été changé en demi-souverain.



Tous deux ont été confiés aux soins de leurs anciens objets ayant réintégré leur forme humaine. James Henry Hayward, l'ex-bonde de Clod, jeune garçon candide, est placé sous la garde de celle qui fût la boîte d’allumettes de Lucy, devenue la gouvernante Ada Cruickshanks, dont la voilette dissimule les étranges fissures qui parcourent son visage… Ils sont emmenés à Bayleaf House, l’usine que détiennent les Ferrayor de l’autre côté du dépotoir, sise dans le faubourg pauvre de Filching, paradis des rats et des miasmes, territoire de dangers et de corruption désormais dénommé Fetidborough par ses habitants. Obsédé par l’idée de retrouver sa famille, James Henry Hayward parvient à échapper à la garde d’Ada, et s'y retrouve livré à lui-même.



J’ai trouvé ce deuxième opus un peu lent au démarrage, car se contentant dans un premier temps d’exploiter les inventives trouvailles déployées dans le précédent tome. Et puis l’auteur explore plus précisément le nouvel environnement dans lequel il a transplanté ses héros, nous plongeant dans ce faubourg coincé entre la ville de Londres et son dépotoir, dont les venelles misérables sont flanquées de logis aux vitres brisées, aux toits éventrés, et baignées d’une atmosphère glauque, qui semble s’assombrir encore davantage depuis l’arrivée de Clod et Lucy. Une fumée noire envahit progressivement le ciel, comme si la nuit et l’hiver régnaient en permanence, les murs se font suintants, la boue et les ordures envahissent les quartiers… Les manifestations d’un Mal dont les origines restent méconnues planent sur les habitants de ce cloaque, touchés par une épidémie de "chosification" qui se fait galopante ; certains croient entendre des cris d’enfants s’échapper de Bayleaf House…



De nouveaux personnages remarquables font par ailleurs leur apparition, parmi lesquels Benordur, être constitué d’un amalgame de détritus, ou Le Tailleur, tueur en série semant la terreur dans les ruelles du Faubourg.



A l’instar du lecteur qui découvre l’ampleur de la cruauté tyrannique des Ferrayor envers les citadins du faubourg, Clod prend la mesure des exactions commises par sa famille, dont il se détache. Héros à la fois fragile et courageux, parvenu à un moment décisif de sa vie où il doit choisir entre sa loyauté envers son clan et le sens de la justice et de la révolte auquel il s’est ouvert grâce à son amour pour Lucy, il montre une facette de sa personnalité plus complexe et touchante.



Un deuxième tome par conséquent réussi, malgré un début un peu poussif que les rebondissements de la suite de l’intrigue font vite oublier.


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