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Critiques de Elise Fontenaille (748)
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Blue book

Terrible, glaçant, émouvant, ce livre m'a bouleversé... j'en avais les larmes aux yeux par moments, la nausée à d'autres... une lecture difficile mais nécessaire, pour ne pas oublier, pour faire connaître ces crimes impunis, ce massacre calculé, ces camps de concentration (et d’extermination vu les si peu nombreux survivants...) qui était les prémices de ce que l'Europe a connu quelques années plus tard.



Cette lecture restera longtemps gravée dans ma mémoire.
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La cérémonie d'hiver

Une fois de plus Elise Fontenaille s’adresse aux jeunes en leur parlant comme à des adultes et c’est réussi. Comme dans « Le garçon qui volait des avions » elle s’inspire d’une histoire vraie et de faits réels pour nous offrir un roman plus vrai que nature.



Ce récit brut, violent, résonne comme un coup de poing. L’auteure, comme son héroïne, ne s’embarrasse pas de fioritures. Sa plume sèche et directe entre dans le vif du sujet dès les premières lignes et on sait que ce récit ne nous laissera pas indemne. C’est un texte qui cogne ! Ses phrases courtes, tranchantes, coupent comme des couperets.



Eden n’a qu’une envie : venger la mort de sa grand-mère. Parce qu’elle est injuste, parce qu’on n’avait pas le droit de l’emprisonner pour avoir manifesté, parce qu’elle s’en veut de ne pas avoir été là pour la défendre. Le poids de la culpabilité est lourd à porter. Tout comme le poids de son histoire familiale, de son passé d’indienne, de l’Histoire de sa tribu... Cela fait beaucoup pour une jeune femme de vingt-trois ans.



Outre l’histoire d’Eden et de sa grand-mère, on plonge dans le Canada des rivalités entre autochtones et colonisateurs, dans les conflits qui les opposent depuis des décennies. Les Blancs trouvent que l’on en fait trop pour eux, qu’ils ont trop d’avantages (pas d’impôts sur les 500 dollars qu’ils touchent du gouvernement) Les Autochtones ne se sentent pas reconnus : on les a parqués, rééduqués, exterminés et aujourd’hui encore on leur vole ce qui leur reste de terres pour tracer une autoroute qui ne sera utile que pour les JO ! C’en est trop !



Efficace, concis et percutant, ce récit laisse pourtant une impression de malaise. On comprend Eden, sa rage, sa colère... mais sa violence peut-elle devenir légitime ? Pourra-t-elle échapper à la justice ? Et on oscille entre l’envie qu’elle s’en sorte et celle de voir la justice faire son œuvre. Cela créera de beaux débats en classe...



Un hymne à la liberté, à la mémoire des Indiens d’Amérique, un texte écrit avec rage qui touche au cœur !

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Banksy et moi

Des fenêtres de son appartement, Darwin et sa mère ont pour seul horizon un immense mur de parpaings gris. Ce mur est le dernier vestige d'un immeuble qui a été démoli, comme tant d'autres dans cette ville de banlieue où ils vivent. Mais un matin en tirant les rideaux, Banksy découvre une magnifique fresque peinte sur le mur. Qui donc est l'auteur de ce tag ?



Dès les premières lignes, j'ai été séduite par l'écriture d’Élise Fontenaille ; une écriture pleine de musicalité et de finesse. Pas de mots superflus mais des mots justes et empreint de sensibilité.

Pour être honnête, je ne connaissais pas l'artiste Banksy avant de lire ce roman. J'avais déjà vu certaines œuvres sans savoir qu'il en était l'auteur. Cette lecture m'a donc permis de découvrir plus en détails le travail de ce mystérieux artiste. L'engagement social et politique qui caractérise ses œuvres transparaît dans ce roman, mais sans jamais appesantir l'histoire. Le mélange entre drame et humour est savamment dosé.

Les personnages secondaires sont tout aussi riches que les principaux. Chacun donne une saveur particulière à l'histoire.



Un court roman que je vous invite à découvrir sans attendre !
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Chasseur d'orages

Herb, 15 ans, vient de perdre son grand-père : John. Il décide de quitter Vancouver et le « cocon familial » froid et aux antipodes de la vie qu'il menait en pleine nature avec John. Sa fugue va le mener sur les traces de son père spirituel jusqu'aux Lightning Fields, le lieu sacré des chasseurs d'orage pour lui rendre un dernier hommage et répandre ses cendres. Dans sa fugue, son road trip, il entraîne avec lui d'autres adolescents en quête d'identité.
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La reine des chats

Cette collection de petits livres pour enfants est vraiment terriblement séduisante. J'adore le principe du livre très illustré (pas une double page sans illustrations), en noir et blanc, avec des dessins très élégants. De plus, ici, les dessins ne sont pas toujours réalistes, mais entrent au contraire totalement dans l'esprit de Nina et dans ses divagations de petite fille qui se sent abandonnée. En tout cas ce livre montre bien combien l'étape de l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur peut être difficile à vivre, et combien les adultes ne se rendent pas toujours compte de l'importance qu'un enfant peut attacher à ses compagnons de jeu, qu'ils soient humains ou félins... ;-)
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Jesse Owens : Le coureur qui défia les nazis

Petit-fils d'esclave, Jesse Owens est le dernier enfant d'une famille nombreuse, habitant dans un Etat ségrégationniste. Depuis tout petit, il court pour aller à l'école, pour aller travailler, pour fuir… Quand la famille déménage en Ohio, il est remarqué par un ancien coureur, Larry Snyder, qui le prend sous son aile afin qu'il puisse participer aux jeux olympiques de Berlin en 1936.

Un petit roman qui se lit d'une traite, qui retrace très succinctement l'histoire de l'un des meilleurs athlètes et qui plus est pendant une des pires périodes du vingtième siècle. Le petit esclave faisant un pied de nez au nazisme est jubilatoire !
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Les disparues de Vancouver

Pourquoi la vie de certaines personnes vaut moins que d'autres ?

Voilà ce que dénonce l'auteure dans ce court récit inspiré de faits réels, la disparition de pas moins de 69 prostituées (en majorité indienne) à Vancouver sans que personne ne mesure la gravité des actes et laisse courir un tueur en série. La ténacité de quelques personnes permettra tout de même l'arrestation du responsable.



Un récit plein d'émotion sur des femmes "invisibles" aux yeux de la société.

Encore une fois et depuis des siècles, le peule indien subit des pertes humaines dans l'indifférence.



Livre découvert suite à l'écoute d'un podcast.
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Les disparues de Vancouver

Remuant. Poignant. Dérangeant.



Dans ce roman tiré d’un horrible fait divers, l’auteure revient sur l’Affaire des Disparues de Vancouver. Je ne connaissais pas cette tragédie avant ma lecture, mais à présent je ne pourrai plus l’oublier.



Dans les bas-quartiers de Vancouver, au cœur d’un trafic de drogue et de prostitution, des prostituées disparaissent, semaine après semaine, mois après mois, année après année. Le profil de ces prostituées ? Des pauvres ou des indiennes, droguées, junkies. Mais qui se soucie de leur sort ? Personne ne bouge. Jusqu’à ce que Sarah disparaisse. Qu’a-t-elle de particulier ? A priori, rien, elle est « mi-indienne, mi-négresse ». Mais Wayne Leng, un « micheton », en est tombé amoureux. Fou d’inquiétude de par la disparition de sa bien-aimée, il va remuer ciel et terre, c’est le cas de le dire, pour qu’enfin on prenne l’affaire au sérieux. Sa quête durera des années. Jusqu’à ce que… le sordide, l’innommable, l’inconcevable soit découvert…Et malheureusement ce n’est pas une fiction… 69 prostituées ont subi ce sort. Avant cette affaire, des prostituées disparaissaient déjà. Et depuis, ça continue…



Outre le désintérêt que ces filles inspirent, l’auteure pointe du doigt une triste réalité dans l’histoire du peuple indien, le racisme et la xénophobie dont les indiens sont victimes depuis deux siècles au Canada. Une allusion à l’affaire des « residential schools » est faite : pendant plus d’un siècle, ces pensionnats canadiens avaient pour mission officielle de scolariser les enfants autochtones indiens, qu'ils séparaient volontairement de leur famille… officieusement, le mot d’ordre en était : « kill the indian in the child »… Un lavage de cerveau en force. Mais combien d’enfants ont péri, obstinés qu’ils étaient à vouloir garder leur culture et leur langue ! Elise Fontenaille en a d’ailleurs fait un roman du même nom : « Kill the Indian in the child ». Je ne sors pas indemne des « Disparues de Vancouver », alors je ne suis pas sûre de lire celui-là.



Un sentiment de colère et de révolte s’empare de moi au moment où je referme ce livre : pourquoi faut-il qu’une race se considère supérieure à une autre ? Quelles abominations ont été commises au nom du racisme ! Comment voulez-vous que la paix s’instaure avec un tel état d’esprit de domination ? Une impression d’Histoire qui se répète encore et toujours…



Il y a des passages crus dans le roman, ils sont le reflet de la réalité. Et puis, il y a cette phrase, sur laquelle je terminerai, elle laisse de quoi méditer :

« Entendu un soir dans un bar : « Un quart des Canadiens ont du sang indien dans les veines, les trois quarts restants ont du sang indien sur les mains » »…

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EBEN ou les yeux de la nuit

Eben habite la Namibie d'aujourd'hui. Il est noir avec des yeux très bleus. Il tient cette particularité d'un ancêtre allemand. Lorsque le jeune homme apprend que celui-ci n'est autre que le tortionnaire du peuple herero, Von Trotha, tyran durant la colonisation dont Hitler s'est inspiré, il veut s'arracher ces magnifiques yeux tant ils lui sont devenus insupportables. Mais, avec l'aide d'Isaac, son oncle qui l'a recueilli au décès de ses parents, Eben apprend peu à peu à vivre avec ce passé douloureux. Un très joli petit roman sur une terrible période de l'histoire bien méconnue. Le génie de l'auteure est de nous donner une leçon d'histoire en peu de pages mais tellement bien écrites
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Les trois soeurs et le dictateur

Mina a 16 ans et vit en Californie. Mais son père est originaire de l'île de St Domingue. Après la visite d'un de ses cousins venu de cette île, les parents de Mina acceptent qu’elle aille seule y passer quelques jours de vacances. Outre la découverte du pays, Mina va plonger dans les racines d'une histoire familiale marquée par la résistance au terrible dictateur Trujillo.

Avec ce livre c'est la belle découverte d'une auteure que je ne connaissais pas. Une plume à la fois simple, légère et en même temps très juste et profonde. Un très beau roman historique qui me donne envie de relire cette auteure

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Les trois soeurs et le dictateur

C'est l'histoire d'une jeune fille nomme Mina. Elle vivait en Californie avec son père.

J'ai beaucoup aimé le livre car les trois sœurs sans pouvoir ont défendu leurs liberté face a un dictateur sans cœur et très égoïste. Elles étaient très solidaire jusqu’à leur mort .

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La cité des filles-choisies

Une fois de plus je me suis laissée subjuguer par le talent de conteuse d’Elise Fontenaille. Elle commence par nous raconter la découverte de deux archéologues : une jeune fille momifiée par la glace, priant depuis des siècles au cœur d’un volcan éteint. Et puis prenant la voix de la jeune fille, elle nous entraine dans ce qu’à pu être son quotidien dans la magnifique capitale de l’Empire Inca, avec ses traditions et ses interdictions.



Elle met en scène le destin de cette jeune inca retrouvée presque endormie dans la glace. Le texte est court mais suffit pour créer une myriade d’émotions et découvrir les horreurs de la colonisation. C’est comme si on y était.
Lien : http://boumabib.fr/2015/01/0..
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Les trois soeurs et le dictateur

Histoire bouleversante de quatre sœurs, victimes de la dictature en République Dominicaine. Mina pour comprendre d'où elle vient décide de quitter la Californie pour retrouver ses racines sue l'île d'Haïti. Elle va retrouver une grande tante Abela, la sœur de sa grand-mère et connaître le sort tragique de cette famille qui a voulu crier trop fort son besoin de liberté. A travers cette fiction, Élise Fontenaille soulève un voile noir et lourd sur la dictature et le destin tragique d'une famille dont trois sœurs, les sœurs Mirabal sont le symbole de la lutte. Toujours avec son écriture concise, et pleine de pudeur, elle rend compte de faits poignants et injustes avec toujours un sursaut de révolte et d'espoir. Une lecture pour savoir et se souvenir à recommander.
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Le garçon qui volait des avions

le garçon qui volait des avions est une fiction inspirée d'une histoire vraie, celle de Colton Harris-Moore. Si vous suivez largement l'actualité, vous voyez certainement de qui je parle. Si vous êtes, comme moi, passé à côté du fait divers, voici quelques explications : Colton Harris-Moore / Colt / Barefoot bandit est devenu l'ennemi public numéro 1 de l'île de San Juan, au large de Seattle, pour - attention, c'est du lourd ! - vols de pizza, vols de glace (de la Häagen-Dazs © nom d'une pipe !), vols de voitures de luxe, vols de bateaux, et, le meilleur pour la fin, vols d'avions. Il vole son premier avion à seize ans et il n'a, bien-sûr, jamais appris à piloter. Ce petit-là il en a dans le pantalon, c'est moi qui vous l'dit !



Ce petit-là vous laissera collé au fauteuil (ou n'importe quel endroit ou vous lisez), c'est un livre comme un bon film sauf que vaut mieux pas manger du pop-corn pour pas en mettre partout (livre dans une main + pop-corn dans l'autre = équation presque impossible). D'ailleurs, l'ancienne journaliste Élise Fontenaille a avoué écrire un livre comme tel, "pour prendre la main du lecteur et ne pas la lâcher" avec "un temps de lecture égal à un temps passé au cinéma"1. C'est un livre cinématographique, voilà, le mot est lancé. du temps très court de lecture jusqu'à la mise en situation des personnages et du décor à chaque début de chapitre, comme un bon scénario. Les différentes séquences découpées par personnages (Colt, sa mère Mo, Helen la femme-flic, les voisins enragés) laissent deviner, malgré leur petitesse, nombre de scènes palpitantes et merveilleuses, de par leurs couleurs, leurs paysages et les sentiments du garçon au pieds-nus.



J'étais incapable de lâcher ce petit, et si j'en étais obligée j'y pensais sans arrêt. Colt est vraiment un gars attachant comme pas beaucoup, qui a décidé de "faire la guerre aux flics" depuis un fâcheux et ridicule évènement et il a tenu parole. Peut-être la certitude de savoir que ce personnage de papier est bien vivant, en chair et en os, le rend encore plus attendrissant. Peut-être l'envions-nous un peu aussi ? Comment résister à un garçon qui, non seulement, tient parole mais sait aussi survivre seul dans les bois et rêve de s'envoler ? Comment résister, de toutes façons, à un roman dédié à tous les enfants perdus ?



Un livre à mettre entre toutes les mains adolescentes (et pour tous les enfants perdus bien-sûr), car au-delà de l'histoire de Colt, un garçon bien trempé, il permet de se poser une minute pour penser : quel est mon rêve ? Qu'ai-je envie de faire ? Et si j'étais assez fort pour le réaliser ?


Lien : https://horspistes.wordpress..
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L'homme qui haïssait les femmes

Dans un style dépouillé d'affect, journalistique, rappelant Est-ce ainsi que les femmes meurent ? de Didier Decoin, Elise Fontenaille s'intéresse au massacre de 14 étudiantes à Montréal en 1989.

Elle va chercher à connaître le tueur, son passé, ses proches, ses amis. Elle ne cherche pas à excuser mais à comprendre. A les comprendre, lui et ses revendications. Car ce massacre ouvre une guerre des sexes violente au Canada : masculinistes contre féministes. Et des premiers il y en a plus que l'on ne le croit. Le pays est en effet passé en une génération de la main mise de l'Eglise sur la société, avec ce que cela implique pour les femmes a un féminisme triomphant. Sans doute castrateur, en tout cas vécu comme tel par beaucoup d'hommes, qui se sont sentis dépassés par l'irruption massive et rapide des femmes dans la vie publique. Au point que l'un d'eux ai ouvert le feu sur des étudiantes ingénieurs ; et qu'il ai encore de nombreux "fans".

Le seul reproche que l'on peut faire, c'est la brièveté de l'ouvrage. Encore qu'il s'agisse d'un compte rendu, ni d'un roman ni d'une analyse. C'est intéressant et offre une vision moins manichéenne du personnage, encore une fois sans l'excuser.
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Chasseur d'orages

Herb vivait avec John, son grand-père lorsque celui-ci meurt brutalement. Obligé de retourner vivre chez son père avec qui il n'a aucun atome crochu, Herb décide de prendre la route avec l'urne contenant les cendres de John pour aller les répandre dans un endroit qui lui tenait à coeur, les Lightening Fields, dans le Sud des Etats-Unis. Très vite, il tombe sur une bande de jeunes qui veut bien l'accompagner dans cette fugue. Tous sont comme lui des ados seuls, sans attaches. Ils s'embarquent alors pour un long road-movie...



Un petit roman très bien construit et touchant, bien qu'assez peu vraisemblable (personne, parmi les gens rencontrés en route, ne se pose de questions sur ces grands ados qui voyagent seuls). Les différents personnages sont très attachants et leurs quêtes empreintes de sincérité et de recherche de vérité. Malgré le manque de réalisme et le manque d'épaisseur (au sens propre!) du livre, j'ai été touchée par cette histoire, à la fois road-movie et buddy-movie. Nul doute que les ados accrocheront, eux aussi...
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Pour un carré de chocolat

Jean Reno monte une bande pour proposer de travailler après l’école aux gens du quartier. Le but est de récolter assez d’argent pour leurs besoins comme s’acheter des bottes pour se protéger des serpents vénéneux. Mais il souhaite aussi se rapprocher d’Innocente, voir lui offrir un carré de chocolat. Car s’ils ramassent et font sécher les fèves des cacaoyers, ils n’ont jamais la possibilité de connaître le goût du chocolat !



Cette fiction racontele quotidien des enfants de Côte d’Ivoire de nos jours. S’ils ont compris l’importance de l’école, l’essentiel de leur vie est tournée vers les champs. Les enfants sont très autonomes et plein d’imagination. La famille semble assez absente du récit. Entre récit de vie et d’aventure, ce livre est comme une petite lucarne qui nous invite à partager des moments avec les enfants d'Afrique.


Lien : http://0z.fr/OPSs3
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Ma vie précaire

Lorsque j’étais enfant, je voulais être pauvre et écrivain ». Comme quoi, les rêves d’enfance se réalisent parfois. Elise, double littéraire de l’auteur, ne peut plus payer son loyer. Elle décide donc se débarrasser de tout ce qui se trouve dans son logement avant de le quitter et elle commence par les livres. Ne souhaitant pas les vendre, elle les descend en bas de chez elle et les offre aux passants : « Donner mes livres, c’était comme offrir un mari qu’on ne regarde plus à une femme qui le désire… ». Après les livres, ce sera au tour de la vaisselle, des vêtements et des meubles. Au final, il ne restera plus rien. « A ma grande surprise, moi qui ne suis pas d’un naturel généreux, loin de là – plutôt d’un égoïsme total et décomplexé : après moi le déluge -, je me découvrais heureuse de donner, de tout donner. » En rendant les clés de son appartement, Élise sait qu’elle entame une période de précarité et de nomadisme. Des amis lui prêtent une maison à St Nazaire. Un atelier d’écriture l’emmène pour quelques temps en Guyane. Le retour à Paris est difficile, la marchande de sommeil qui lui loue une chambre de bonne insalubre est un odieux personnage. Après quelques détours en Corse et dans le Tarn elle trouve enfin un vrai studio dans ses modestes moyens en face de l’hôpital Saint-Louis. L’écrivain nomade se sédentarise et semble retrouver un certain équilibre…



Ma vie précaire tient presque du journal intime. Difficile de démêler le vrai du faux mais il semble bien que la plupart des événements relatés se sont vraiment déroulés. Les premiers chapitres sont excellents, de l’installation de sa « bibliothèque sauvage » en bas de chez elle à son voyage en Guyane, les anecdotes sont savoureuses et traitées sans pathos. Le problème, c’est que par la suite, l’empilement des saynètes et des portraits plutôt fades a sérieusement entamé mon intérêt pour le texte. Le pire, (pour moi) ce sont tous ces chapitres où elle s’attarde sur ses nombreuses conquêtes, le plus souvent des jeunes gens d’origines exotiques qui ne font que défiler dans sa vie (et dans son lit) les uns après les autres. Du récit léger et émouvant on passe à cette autofiction pure et dure que je ne supporte pas. Franchement, les nombreux succès de la narratrice sur les sites de rencontres m’ont laissés totalement de marbre.



Au final, ce roman autofictionnel m’est apparu bancal. Des débuts franchement réussis et une fin laborieuse, limite pénible. Heureusement qu’il n’y avait pas 50 pages de plus, je crois que j’aurais abandonné en route. Une relative déception donc, qui ne m’empêchera cependant pas de m’intéresser aux futures publications de cette auteure attachante.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les poings sur les îles

Un grand père qui n'a pas eu d'enfance car il a fuit son pays en guerre à 11 ans apprend à son petit fils la vie, la nature, les oiseaux, la musique. Parfois on apprend plus en vivant qu'à l'école.



Le texte et les illustrations sont pleins de tendresse et de poésie.
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Blue book

Quand on pense aux colonies en Afrique, on sait que les territoires n’ont pas été conquis dans la douceur, et on sait que les Africains ont été spoliés et maltraités. Mais jamais je n’aurais imaginé ce qui s’est passé en Namibie. Le titre de ce roman, Blue Book, est tiré du rapport d’enquête de Thomas O’Reilly, un anglais chargé de faire la lumière, après la guerre 14-18 sur les activités allemandes dans leur colonie du sud-ouest africain. L’auteure a repris ce titre car c’est bien également ce qu’elle fait, un rapport sur ce qui s’est passé, sur la manière dont ont été traités les peuples autochtones, essentiellement Herero et Namas. L’horreur dont ont été capables les Allemands en Europe vis-à-vis des Juifs avait commencé bien avant, en Afrique. Leur idée de la suprématie de la race aryenne et leur volonté de le prouver scientifiquement et d’assurer la pureté de la race a fait bien des ravages au sein de ces peuples. J’en ai appris énormément en lisant ce livre, et j’aborde mon prochain voyage en Namibie avec un regard plus éclairé.
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