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Critiques de Elise Fontenaille (748)
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Diane l'ensauvagée

Ce roman m'attendant sur mes étagères depuis quelques temps ... J'ai lu un roman court et elliptique qui m'a plu en dépit de la tristesse du sujet : Kill the indian in the child... aussi écrit par Elise Fontenaille...

La poésie de l'écriture m'a aussi plu, ce qui m'a incité à lire ce livre... d'une traite, lors d'un voyage en train.



Diane et son frère Basile vivent dans une maison au fonds des bois depuis la disparition accidentelle de leurs parents.



Basile offre un présent incomparable à sa soeur Diane pour son anniversaire: un affût particulier pour observer des bêtes sauvages ... et en particulier un grand cerf qui habite ces bois. Basile est menuisier et il a de l'or dans les doigts...



Tous deux vivent tout près de la forêt dont il ont hérité de leurs parents.

Cependant, un homme violent habite aussi tout près; il se croit tout permis: chasser, braconner, couper du bois... Même les arbres du bois appartenant à Diane et à Basile... et tuer des animaux sauvages de toute beauté. Sans respect pour la vie sauvage...



Ce roman aussi est court et elliptique ... Il se lit rapidement. La forme donne d'autant plus de force à ce qui est décrit.



Toutefois, les situations s'enchaînent avec de plus en plus de violence ... il était triste de voir la forêt dévastée, la vie sauvage attaquée aussi de part et d'autres... sans parler des attaques contre les humains qui défendent la nature sauvage et son habitat.



J'ai trouvé qu'il y en avait beaucoup en un roman aussi court... C'est aussi une réalité - comme le souligne l'auteure à la fin du roman. Elise Fontenaille témoigne ainsi de situations qui existent ...

Il existe malheureusement des êtres violents qui détruisent tout sur leur passage.

Elle dénonce leur existence...



Mais j'ai aimé le cadre, merveilleux: situé dans la forêt. J'ai apprécié justement la peinture de la vie sauvage... être plongée dans les bois le temps d'une lecture : cela m'a permis de vivre dans l'atmosphère particulière du fonds des bois.

Je me sens proche des personnages qui aiment la nature, la forêt et les animaux qui y vivent.



J'ai aussi aimé l'amour qui rapprochent plusieurs personnages qui se sentent attirés les uns par les autres en allant au-delà de leurs différences - ce qui est un enrichissement certain -... n'en déplaisent à certains .

Le témoignage concerne aussi la diversité: les êtres qui s'aiment en dépit de leurs différences - même si cela ne plaît pas à tout le monde - ...



Le même Garou, violent envers la vie sauvage, l'est tout autant envers les personnes humaines.



A la lecture de ce roman, verra-t-on la fin de la violence de toutes ses situations engendrées par ce Garou qui parvient à tout détruire autour de lui?





Un beau roman même s'il est court.

Les personnages sont campés de façon parfois un peu brève - c'est forcément le cas d'un roman d'une forme aussi courte - mais j'ai bien aimé la lecture de ce roman.

la violence m'a parfois dérangée - c'est sans doute ce que recherche l'auteure -

Mais J'ai beaucoup aimé vivre au coeur de la forêt avec Diane, Basile, et tous les personnages qui aiment et protègent la nature.

Le temps de la lecture dans le train, j'ai vraiment apprécié le spectacle de la vie sauvage.
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Les trois soeurs et le dictateur

L'histoire de ces trois soeurs martyres, bien qu'émouvante, est beaucoup trop simple et trop courte à mon goût.
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EBEN ou les yeux de la nuit

Eben est un adolescent namibien d’aujourd’hui, de la tribu des Hereros. Un orphelin à la peau sombre et aux yeux bleus, des yeux qu’il a voulu s’arracher le jour où il a compris d’où leur venait cette couleur si particulière. Mais son double héritage, aussi douloureux soit-il, va lui permettre d’appréhender la destinée tragique de son pays…



Sous couvert de fiction, Elise Fontenaille-N'Diaye propose un texte quasi documentaire. Comme elle l’avait déjà fait, entre autres, avec Le garçon qui volait des avions, Les disparues de Vancouver ou Les trois sœurs et le dictateur. Comme elle sait si bien le faire, finalement. Ici, au-delà de l’histoire d’un pays frappé par le plus abominable des colonialismes, elle utilise la figure d’Eben pour faire œuvre de mémoire. A travers le regard bleu du garçon défilent les pires moments de la conquête allemande et les traces encore vivaces de la présence des colons blancs malgré l’indépendance de 1990 : « c’est toujours eux qui tiennent le pays, ils font la pluie et le beau temps ».



En 1904, le général von Trotha et son armée perpétuent l’un des premiers génocides de l’histoire contre les Hereros. Il récidivera en 1905 avec les Namas, l’autre ethnie majoritaire de Namibie. Plus de 80 000 morts en tout, une population décimée, des survivants parqués dans des camps de concentration et étudiés par les scientifiques comme des animaux. Eben raconte l’horreur, il dit son malaise et s’insurge, mais fait également preuve de pédagogie. Le texte est parfois dur, les faits rapportés, d’une violence terrible. Mais le récit reste accessible aux adolescents, il permet de mettre en lumière un événement historique peu connu, terrifiant et en même temps symptomatique de la façon dont les européens considéraient l’Afrique et ses habitants au début du 20ème siècle.



Une lecture riche de sens, qui secoue autant qu’elle éclaire.


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Les trois soeurs et le dictateur

Mina, une jeune californienne vient rejoindre son cousin en République dominicaine. Son père ne lui a jamais raconté sa vie sur l’île, elle va la découvrir en rencontrant Dédé, sa grand-tante.

Cette rencontre se fait dans la maison familiale, et son jardin somptueux , très bien dépeint.

Mina découvre l’histoire tragique de sa grand-mère Minerva et de ses sœurs ce qui m’a permis de découvrir l’histoire du pays sous la tyrannie du dictateur Trujillo.

C’est un très court roman, dense, inspiré de personnages réels et magnifiques, une très belle découverte. Et comme nous le mentionne l’auteur dans la postface je vais me procurer « la fête au bouc » de Mario Vargas Llosa pour en savoir plus sur cette période historique.

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Les disparues de Vancouver

Le Downtown Eastside est le pire quartier de Vancouver. « Un quartier à haut risque en plein centre ville, un trou noir entre Chinatown et le quartier des affaires, un maelström urbain. » Les filles y vendent leurs corps pour payer leurs doses de crack et d’héroïne. Les premières disparitions datent des années 80. Des filles qui semblent se volatiliser et dont on ne retrouve jamais aucune trace. Les bad dates, les clients violents, elles en ont toutes rencontrées. Certaines sont parfois battues à mort mais au moins on retrouve les cadavres. Les disparitions, c’est autres chose. Le problème c’est que la police ne s’intéresse pas à ces filles. La plupart sont des indiennes qui ont fugué de leur réserve, des anonymes dont personne n’a cure.



En 2002 pourtant, un concours de circonstances va permettre d’élucider l’affaire. Le pire serial killer d’Amérique du Nord est arrêté le jour où l’on retrouve six têtes de femmes dans son congélateur. 69 prostituées en tout sont tombées entre ses griffes. Lorsque l’affaire est révélée, l’onde de choc est monumentale. Pour l’opinion publique, la sentence est indiscutable et résonne comme un slogan : « honte au Canada ». L’inaction des élus et des forces de l’ordre est pointée du doigt. « Un quart des canadiens ont du sang indien dans les veines, les trois quarts restants ont du sang indien sur les mains. »



Le procès s’est tenu de mai à décembre 2007. Le coupable a été condamné à 25 ans de prison. « Depuis l’affaire, Vancouver se sent souillée, honteuse, meurtrie ». Même la tenue des jeux Olympiques d’hiver en 2010 n’a pas permis d'apaiser les tensions.



Elise Fontenaille a choisi de rester au niveau de la simple chronique. Il y aurait pourtant eu matière à concocter une enquête beaucoup plus dense et fouillée en disséquant notamment la personnalité du tueur et la réalité sociologique du Downtown Eastside. Elle a préféré retracer les événements de ce terrible fait divers par le petit bout de la lorgnette en se focalisant sur l’histoire de Sarah, l’une des victimes. Un choix discutable qui me convient parfaitement et qui lui permet de rendre à ces filles l’hommage et la dignité qu’elles méritent. Son récit est aussi un cri de rage poussé contre le traitement réservé aux femmes indiennes. Les premières pages sont superbes, comme scandées entres deux sanglots. On pourra toujours reprocher à l’auteur de survoler la réalité des faits mais son témoignage m’est apparu émouvant et terrible, douloureux et nécessaire. Le lecteur en sort fortement secoué, révolté et ému. C’est simple, ce petit texte m’a bouleversé.
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Célina / Félina

Célina doit passer l’été à la maison car elle vient d’avoir un petit frère, Alexandre, qui occupe entièrement ses parents. Heureusement, sa marraine, une sorcière tout de noir vêtue, lui offre un chaton noir, Félina puis à son anniversaire, un collier magique en pierre de lune, qu’elle doit porter seulement la nuit et qui lui permet de se transformer en chatte et de vivre de multiples aventures avec Félina.



Félina passe ses nuits auprès de la brodeuse qui a aussi des pouvoirs magiques et lui offre un collier en lapis-lazuli qui lui permet de se transformer le jour en petite fille, Nina qui peut aller à l'école avec Célina.





Élise Fontenaille née en 1960 à Nancy est une auteure française de romans de littérature générale et de jeunesse. Elle a obtenu plusieurs prix dont le prix Erckmann-Chatrian en 2010 pour Les Disparues de Vancouver. Elle a suivi des études de sociologie et d'ethnologie à Bordeaux et à Toulouse puis elle est devenue journaliste à Paris. Elle a vécu deux années à Vancouver au Canada comme attachée de presse au consulat de France. De retour à Paris, elle a travaillé pour plusieurs journaux dont Actuel. Elle a profité d'une période de chômage pour écrire son premier roman La Gommeuse chez Grasset en 1997. En 2012-2013, elle participe à L'école des écrivains avec l'Éducation nationale. En 2015, elle publie pour la première fois sous le nom de Élise Fontenaille-N'Diaye deux ouvrages sur la Namibie, un roman pour la jeunesse, Eben ou Les yeux de la nuit et un ouvrage documentaire, Blue book, une enquête autour du massacre des Héréros et des Namas au tout début du XXème siècle - source : Wikipédia.



La collection Boomerang aux éditions du Rouergue a dix ans et elle comprend aujourd’hui vingt titres.





Un roman court mettant en scène une jeune fille ayant le sentiment d’être délaissée par ses parents à la naissance de son petit frère. Grâce à un subterfuge fantastique, elle peut se transformer la nuit en chatte et accompagner dans ses aventures la chatte que sa marraine vient de lui offrir et parallèlement, la petite chatte devient humaine le jour pour accompagner l’héroïne à l’école. Cette histoire peut être aussi lue comme le fantasme de l’amie imaginaire d’une petite fille solitaire. L’histoire recto de Célina reste néanmoins plus convaincante que l’histoire verso de Félina.



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Jesse Owens : Le coureur qui défia les nazis

Le nom de Jesse Owens est aujourd’hui bien connu, et ce bien au-delà du cercle des amateurs de sport. Célèbre pour avoir remporté quatre médailles d’or aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, le jeune homme est au coeur du dernier roman d’Elise Fontenaille. Son enfance difficile en Alabama, sa jeunesse à Cleveland, ses entraîneurs, ses records, son entourage… : l’autrice nous livre ici une biographie condensée de cet athlète d’exception qui mit à mal la propagande nazie sur la pureté de la race aryenne. Le roman brosse aussi succinctement mais efficacement le contexte historique dans lequel Jesse a grandi et vécu, de l’Amérique ségrégationniste du début du XXe siècle en passant par la montée du fascisme en Europe et la guerre qui s’en suivit.



Les exploits du jeune homme et sa vie difficile le rendent évidemment éminemment sympathique aux yeux du lecteur, d’autant que l’autrice force parfois un peu le trait en ne tarissant pas d’éloge sur sa persévérance, son abnégation... Elle n’oublie cependant pas de narrer, aussi, les choix ou les prises de position discutables de l’athlète, comme cette hypothétique poignée de main à Hitler ou son refus de soutenir le mouvement des sportifs noirs américains lors des JO de Mexico de 1968. A aucun moment de sa carrière Owens ne prend offense des discriminations ou des injustices dont il est victime, et c’est sans doute là que réside la limite de ce héros idéalisé par la postérité. Difficile en effet de croire que l’athlète vedette de 1936 n’est même pas reçu par le président américain à son retour (à la différence des autres sportifs), ni qu’on le radia du comité olympique et qu’il dut se résoudre à reprendre des petits boulots précaires et mal payés, comme avant.



Outre Jesse Owens, l’autrice se penche également, l’espace de quelques lignes seulement, sur plusieurs autres personnalités, qu’il s’agisse de proches de l’athlète ou de figures emblématiques de l’époque. C’est le cas notamment de Larry Snyder, entraîneur américain qui prit en charge la carrière d’Owens, ou de Luz Long, athlète allemand rencontré lors des JO de Berlin et avec lequel il tissera une solide relation d’amitié. On voit également défiler quelques personnalités gravitant autour d’Hitler ou du parti nazi, à l’image de Goebbels, mais aussi de la cinéaste Léni Riefenstahl ou encore d’Adi Dassler, fondateur de la marque Adidas (et donc partisan du parti nazi, de même que son frère, fondateur quand à lui de la marque Puma).



En dépit de sa brièveté (82 pages) le roman brasse un grand nombre de thèmes et de personnages et dresse un portrait flatteur mais nuancé de ce grand athlète qui livra une performance extraordinaire aux JO de 1936 et souffrit toute sa vie du racisme et de la ségrégation instaurée dans son pays. Un ouvrage idéal pour des élèves de 4e ou 3e effrayés par les romans trop volumineux.
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Blue book

Autrefois, Namas et Hereros peuplaient le sud-ouest africain appelé aujourd’hui Namibie. Ils ignoraient alors, que leur avenir serait tranché lors de la conférence de Berlin de 1884 qui fixera les règles de la colonisation.



Le sud-ouest africain sera colonisé par l’Allemagne qui va imposer protection et amitié aux Namas et Hereros, ce dont ils ne veulent pas.



La résistance des indigènes va amplifier la violence des troupes allemandes pour conduire à un génocide.



Récit documentaire renversant qui révèle le paroxysme de la cruauté et de la violence.

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Alcatraz Indian Land

En 1969, aux Etats-Unis, un groupe d'indiens décident d'occuper l'île d'Alcatraz, afin de développer un lieu de vie et d'éducation pour leur peuple.



Le lecteur suit cette épopée à travers la figure de "little bird", une enfant des réserves. Elle va participer aux tags dont "FREE INDIAN LAND" qui a rendu visible leur mouvement.



On y découvre une vie communautaire portée par un idéal commun mais aussi un homme charismatique, Richard qui organise et soude les membres disparates de ce projet, jusqu'au drame...



Un roman plus documentaire que les autres livres de Elise Fontenaille, et qui vient prolonger le magnifique "Kill the indian in the child" sorti un peu plus tôt.



Nous retrouvons des gens qui se battent pour un idéal et pour retrouver leurs droits ainsi que leur fierté.



En parallèle, l'auteur signale l'existence des hippies ainsi que le combat mené peu de temps avant par les gens de couleur.



Pour les indiens, Alcatraz est tour à tour l'emblème d'une réussite et d'une défaite.



C'est le signe d'un engagement et la démonstration de l'existence toujours forte d'un peuple et de sa culture en dépit de l'échec d'une implantation durable sur l'île.



A découvrir...
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La révolte d'Éva

Ce roman raconte un fait-divers terrible qui s'est passé il y a près de 25 ans.

Une histoire dont je n'avais rien oublié tant elle était marquante.La révolte d'Eva c'est celle d'une gamine battue, celle qui en reçoit le plus dans cette famille de 5 filles. le père qui rêvait d'un garçon ne supportait pas de n'avoir que des filles, " rien que de la vermine "

" Toutes ces femelles....Je suis maudit ! Il gémissait avant d'ajouter : j'aurais dû vous noyer dans le puits, comme des chiots, ou vous lancer dans la rivière"

Un homme brutal, raciste, admirateur d'Hitler qui ne connait que le langage des coups et l'humiliation, surtout pour Eva. La mère est devenue transparente, elle ne dit rien, elle laisse faire. Elle ne prend plus les coups maintenant... Les voisins plaignent les filles mais ne disent rien non plus.

45 pages pour raconter l'innommable. Roman bien sûr mais tout ce qui concerne le père est vrai. On ne peut imaginer une telle horreur.

45 pages qui serrent le coeur, qui frappent et qui font briller les yeux...

Un roman pour les ados, noir très noir, faits de phrases courtes. Des faits et le ressenti d'Eva.

"Au moins un garçon, un seul...

Et on était sauvées.

Mais non : cinq filles...Une malédiction"



Kerry James a mis cette histoire en musique... Une vidéo violente comme cette tragédie. " Pleurer en silence "

https://www.youtube.com/watch?v=Nf2nS5WFsuk

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Blue book

Blue book Elise Fontenaille-N'Diaye



La colonisation de ce qui deviendra la Namibie par les allemands à la fin du 19ème siècle et au début du 20è siècle. En fait l'extermination en bonne et due forme des peuples Hereros et Namas



Pas facile de commenter ce livre tant il a remué d'émotions, la colère, la révolte, la tristesse..



Comment des êtres humains peuvent ils faire cela à d'autres êtres humains ?

Où est l'humanité dans tout cela ?

Est ce que tout les peuples colonisateurs ce sont comportés ainsi ?



Peut être pas parce que les exactions des allemands envers les peuples noirs (Hereros et Namas) ont fait réagir les anglais autre grand peuple colonisateur, même si leur réaction n'a pas été plus loin qu'un rapport bien vite soustrait aux regards du public.

Quand on lit se livre on est stupéfait, les noms allemands qui apparaissent ce sont les mêmes que ceux qui apparaitront dans les années 1930 et 1940 et qui sur une plus grande échelle reproduiront les mêmes horreurs.



J'aimerai bien que l'on me donne la définition d’Être Humain : monstre qui n'a qu'un but dans la vie détruire un maximum de ces semblables dans les pires souffrances ou alors chaînon manquant entre le singe supposé sauvage et quelque chose ou quelqu'un pour qui le mot Humanité aura un sens



Il faut espérer que jamais les peuples qui furent colonisés ou leur descendants ne viennent à crier vengeance contre les européens. Mais peut être sont ils au dessus de cela eux.



Comme je le disais au début pas facile de commenter ce livre, mais le mieux est de le lire et de le faire connaître autour de soi pour que tous ces Êtres Humains ne soient pas mort en vain et que leur mémoire puisse survivre grâce aux lecteurs de Bleu book.

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Unica

L'histoire se passe dans un futur proche à Vancouver. Herb Charity est un cyberflic, il traque les pédophiles au sein d'une brigade spécialisée. Sa jeune sœur a été la première victime canadienne d’un e-kidnapping. Au cours d'une enquête il tombe amoureux d'une jeune femme qui a arrêté de grandir, la troublante Unica Bathory. Fausse enfant aux cheveux blancs, Unica est la chef d'un gang de nanoterroristes qui punit les voyeurs, les clients de réseaux pédophiles, en leur injectant une puce empathique au niveau du cortex : ils ressentent les souffrances des enfants dont ils sont sensés jouir, dans une douleur insoutenable, jusqu'à en perdre la vue. Entre Herb, jeune adulte qui n'a pas fini de grandir, et Unica, enfermée dans un corps de fillette, se noue une étrange histoire d'amour, entre monde réel et monde virtuel, mensonge et vérité.

Moi qui ne suit pas particulièrement fan de science-fiction, je me suis facilement laissée embarquer dans ce monde futuriste. L'écriture de l'auteure y est sans doute pour beaucoup, les chapitres sont courts, les phrases enlevées, pas de fioritures ni de longueurs. Je ne me suis pas ennuyée une seconde dans ce polar futuriste, je suis même prête à renouveler l'expérience.
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Jesse Owens : Le coureur qui défia les nazis

De Jesse Owens, je ne connaissais que l'image historique du Noir remportant le 100 m lors des JO de 1936, sous le nez d'Hitler et Goebbels.

Loulou étant passionné d'athlétisme, c'était l'occasion d'en apprendre un peu plus.

Élise Fontenaille propose une biographie courte, accessible, qui permet de mieux cerner l'homme derrière le symbole.

J'ai appris à cette occasion que ce n'était pas une mais quatre médailles d'or qu'il avait remporté lors de ces Jeux !

Petit fils d'esclave, Jesse Owens s'est employé à être le meilleur tout en restant le plus discret possible.

Ainsi, il ne fit pas d'esclandre quand Franklin Roosevelt "oublia" de l'inviter aux côtés des autres médaillés pour le féliciter. Ni lorsqu'il fut obligé de passer par la porte de service et d'emprunter le monte-charge lors d'une réception à la gloire des vainqueurs. Nous en sommes restés sidérés.

Mais ce qui nous a le plus enthousiasmés, c'est son amitié avec Luz Long, malgré leurs différences et les risques que ce lien fit courir à l'athlète allemand. Très beau message humaniste qui aurait mérité d'être un peu plus approfondi.
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Kill the Indian in the child

Fidèle à ses habitudes, Elise Fontenaille nous offre un roman court, basé sur des faits historiques. Dans « La cérémonie d’hiver » elle abordait la spoliation des territoires autochtones pour la construction du village olympique, à Vancouver en 2010 et la manifestation d’opposants à l’expansion de l’autoroute Sea-to-Sky. Ici, elle nous parle des terribles internats où l’on envoyait les enfants afin de leur apprendre la langue, la religion et le mode de vie des blancs.



Alors qu’il n’a connu que la vie au grand air, la chasse, la pêche, les jeux d’enfants… Mukwa est envoyé par l’agent des Indiens à Sainte-Cecilia, une institution religieuse, censée lui apprendre à lire et à écrire. A peine arrivé, il est lavé, tondu, débaptisé et appelé « numéro quinze ». Il est interdit aux enfants d’employer une autre langue que l’anglais, de se parler, de se regarder, de jouer… et ce n’est pas le pire. Mukwa décide, dès le premier jour, de se sauver pour retourner chez lui.



L’intérêt que je porte à l’Histoire du Canada et mes nombreuses lectures m’ont amenée à découvrir cette cruelle réalité des pensionnats autochtones, il y a plusieurs années déjà. Mais en entendre parler à travers le témoignage d’un jeune garçon de onze ans glace les sangs. Ces endroits, véritable outil de génocide culturel, ont été de vrais lieux de torture et d’humiliation pour des milliers d’enfants. Près de 32 000 enfants y sont morts, de diverses maladies, de sous-alimentation et de manque de soin. Derrière un semblant d’éducation, se cachait le vrai but de ces institutions, religieuses ou non : assimiler les Premières nations et éradiquer leur culture. "Tuer l'indien dans l'enfant" !



A la lecture de ce court roman, on ne peut ressentir qu’indignation, dégoût, révolte devant un tel calvaire. Les derniers orphelinats ont été fermés en 1996 ! J’enseignais déjà depuis dix ans et je ne peux imaginer avoir été contemporaine de tels agissements.

L’histoire que nous conte Elise Fontenaille est extrêmement dure, autant le savoir. Les confidences de Mukwa vous tordent le cœur du début à la fin et vous bouleversent pour longtemps.



Une histoire forte et essentielle, même si elle est douloureuse, que tous devraient lire, pas seulement les jeunes.
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La révolte d'Éva

Eva, jolie petite fille blonde aux yeux bleus, pourrait être l’héroïne d’un conte de fées. Elle a quatre soeurs et sa maison est située à l’orée d’une forêt où la petite fille aime s’évader pour courir et profiter de la nature. Eva aurait pu en effet vivre une jolie histoire. C’était sans compter la présence de l’ogre dans sa maison. L’ogre, son père. Un homme tyrannique, raciste, violent qui oblige ses filles à saluer le portrait d’Adolf Hitler et les tabasse à tour de bras. Il n’a pas eu le bonheur d’avoir un seul fils, alors il faut bien qu’il se console. Et Eva, la rebelle, sa préférée, prend forcément plus de coups que les autres. Comme dit sa mère qui se réfugie derrière ses aiguilles à tricoter, « C’est que tu es trop jolie, avec tes boucles d’or… T’as l’air d’un ange, c’est ça qui l’excite… Et puis tu ne te plains jamais. Ca énerve… Mets-toi à sa place ». Voilà, tout est dit dans cette simple remarque. Alors Eva trouve du réconfort là où elle peut : avec son chien, dans la clairière ou encore auprès de son unique amie, Patricia. Les coups pleuvent, les humiliations se multiplient. Jusqu’au jour où…



Comme à son habitude, Elise Fontenaille s’est inspirée d’un fait divers pour écrire ce roman. Tiré de l’affaire Ida Beaussart, l’auteur donne la parole à cette adolescente que la violence du père et l’inaction de la mère vont mener à l’irréparable. Tel un uppercut, ce très court roman qui se lit dans un souffle dénonce d’un coup la maltraitance, les humiliations, l’immobilisme d’une mère qu’on en arrive à mépriser, le silence de toute une communauté.

Récit à la première personne, dur, violent, il termine cependant – et heureusement – sur une note d’espoir.

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Le soleil et la mort

Je suis tombée sur ce court roman au hasard d’un rangement dans la médiathèque. Le titre m’a intrigué, j’ai lu la citation de la quatrième de couverture qui m’a immédiatement convaincue de lire le reste du texte.



Le soleil et la mort, quel peut bien être le lien entre ces deux choses dans la tête d’Ulysse ? Et surtout qu’est ce qui peut le pousser à décider de mourir ?



Le roman est écrit à la première personne du singulier et j’ai réellement eu l’impression de lire une confession d’ado, un texte parfois froid, parfois dur, et d’autres fois empli de tendresse. Petit à petit, le lecteur s’attache à Ulysse, comprend sa douleur, mais surtout le lecteur se met à avoir peur pour lui, peur qu’il commette l’irréparable.



Les personnages qui entourent Ulysse peuvent sembler un peu caricaturaux, son père qui a du mal à prendre ses responsabilités, sa belle mère hostile, Kim, ado asiatique que son père refuse de laisser faire des études… Mais ça n’empêche pas le portrait d’être poignant. Et même si le dénouement ne m’a pas vraiment étonnée, j’ai pris plaisir à tourner jusqu’à la dernière page.



Voilà donc un roman très court, à peine 97 pages, mais riche en émotions. A lire à partir de 14 ou 15 ans, je dirai.
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Le garçon qui volait des avions

Quelques lignes et me voilà plongée dans ce roman, qui, c'est à noter, est très court !



L'auteure donne la parole à Cotlon lui-même, puis à sa mère, à des voisins, à l’éducatrice qui l’aimait bien, à Helen la femme flic qui l’arrête à contre cœur…Autant de regards qui nous permettent de cerner Colton, de le connaître.

Par petites touches, par les différentes prises de paroles et en respectant le plus possible le déroulement des événements, Elise Fontenaille retrace l'histoire du "bandit au pieds nus" et fait de ce garçon plus qu'un personnage.



Une histoire incroyable.
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Le garçon qui volait des avions

Vous vous souvenez de Colton Harris-Moore ? Cet adolescent américain a défrayé la chronique l’an dernier au moment de son arrestation. Surnommé le bandit aux pieds nus, il vivait de rapines dans les demeures cossues servant de maison de campagne aux riches habitants de Seattle. Pendant deux ans, il a nargué les forces de police, se cachant dans les bois, toujours en mouvement, insaisissable. Sa « carrière » a commencé lorsqu’il avait huit ans, le jour où il a cambriolé son école. Par la suite, ce furent des glaces, des pizzas, des consoles et des jeux vidéo chez les voisins. A dix ans, on le plaça en foyer. Il s’évada presqu’aussitôt pour passer à la vitesse supérieur : vol de voitures, de bateaux et, pour finir en beauté, les avions. Uniquement des Cessna, qu’il parvenait à faire décoller sans jamais avoir pris un cours de pilotage.



Colton Harris-Moore le sauvageon, honni par la population locale, est devenu une star adulée par des ados du monde entier et ayant des dizaines de milliers de fans sur Facebook. On imprima même des Tee-shirt à son effigie ! Sa cavale éperdue prit fin le 11 juillet 2010 après une spectaculaire poursuite en bateau dans un port de l'île des Bahamas.



Élise Fontenaille imagine les derniers jours de liberté du « héros ». Optant pour le mode choral, elle donne successivement la parole à la mère de Colton, à la policière censée l’avoir arrêté, à l’éducatrice qui l’a accueilli au foyer ou encore aux voisins qui se sont organisés en véritable milice pour traquer ce sale gosse venant piller leur congélateur. Le gamin s’exprime lui aussi. Il raconte son enfance très perturbée dans la caravane familiale. Une mère alcoolique, un père qui a tenté de l’étrangler lorsqu’il était bébé. Il parle de ses nuits passées seul dans les bois. Cette fatigue engendrée par le fait de devoir toujours se tenir aux aguets. Et la certitude que tout cela allait prendre fin un jour, peut-être pour son plus grand soulagement.



L’auteur prend parti et ne s’en cache pas. Son texte est un docu-fiction qui fait de Colton une victime, un héros : « Colton ressemble un peu à mon fils Rémi, qui, justement, pose en couverture du Garçon qui volait des avions. Bref, Colton m’a mis dans sa poche. Il avait toutes les forces de police des États-Unis à ses trousses, alors qu’il n’avait jamais agressé personne ! Personne ne l’avait jamais vu. Il ne volait que les riches (il entrait dans les belles maisons de vacances où l’on ne va jamais) et vivait dans les bois, seul, sans l’aide de quiconque, à quinze ans… ça aussi, ça m’épatait. Comme des milliers d’ados dans le monde entiers, et quelques adultes aussi, je suis devenue une fan de Colton sur Facebook, priant pour qu’il ne se fasse jamais prendre. Le jour où on l’a attrapé et jeté en prison en juillet 2010, j’ai écrit Le Garçon qui volait des avions en trois jours et trois nuits » (extrait du Making off du roman).



Le parti pris peut être discutable mais l’auteur l’assume avec franchise et lucidité. Pour le coup, l’exercice est parfaitement maîtrisé et nul doute que ce tout petit roman fera vibrer les lecteurs, petits ou grands, qui ont gardé une âme de sauvageon.
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Dorothy Counts : Affronter la haine raciale

Dorothy Counts se prépare pour son premier jour au lycée. Elle est une des premières filles noires a pouvoir intégrer cette école jusque-là réservée aux blancs.



Sa famille est fière de son courage mais aussi très inquiète pour sa sécurité.



Dès le premier jour, des cris et des insultes, des crachats et des coups lui sont portés. Seules deux jeunes filles tentent de l'aider mais elles sont aussitôt prises à partie.



La situation devient en quelques jours à peine intenable...



Un épisode de l'histoire de l'Amérique ségrégationniste qui m'émeut toujours autant.



La photo qui se trouve sur la couverture représente bien le rejet absolu subi par la jeune fille de quinze ans mais aussi la force de son tempérament.



L'autrice qui prête sa voix nous montre l'impossible tâche que représente le simple fait d'aller à l'école dans une région contrôlée par le KKK.



Dans un monde sans justice, les héros tentent quand même de se battre face aux menaces et aux tentatives de les rendre invisibles.



Gardons-les en mémoire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Kill the Indian in the child

Un texte d'une puissance évocatrice telle que la cruauté transpire à travers les pages.

Même lorsque Mukwa, le jeune Ojibwé, est martyrisé ou qu'il s'enfuit et affronte la faim et la rudesse du climat, la poésie et le mystère inhérents à la culture amérindienne sont pourtant toujours présents.

Elise Fontenaille tient le lecteur en haleine et partage avec nous l'énergie et la beauté des âmes indiennes.

Quand en plus on sait que cette histoire est vraie, les émotions sont démultipliées et le récit nous prend aux tripes.
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