AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eric Laurrent (66)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Un beau début

Un très beau livre d'Eric Laurrent, d'une langue sophistiquée, proustienne, emplie de mots de rares, mais aussi parodique, donnant lieu à un décalage burlesque, souvent hilarant.
Commenter  J’apprécie          20
Les découvertes

Attention, lecture ardue! Il faut adhérer à cette écriture si particulière, faite de longues, longues phrases, dans lesquelles l'auteur digresse à force de parenthèses, de double parenthèses, de triple parenthèses... Eric Laurrent m'a rendu obsessionnelle du point, dès les premières pages. Puis je me suis laissée porter par cette prose, évitant par là le travers de voir la forme occulter le fond. Concernant celui-ci, j'avoue que le récit de l'initiation sexuelle d'un jeune homme, de ses premiers émois devant l'affiche du film Emmanuelle jusqu'à sa première fois, ne m'a que peu intéressée.
Commenter  J’apprécie          20
Une fille de rêve

Quoique l'effet de surprise - et par là même l'enchantement - produit par le style de E. Laurent se soit légèrement estompé depuis "Un beau début", et bien que l'on soit peut-être un peu moins saisi par la trajectoire stupéfiante de Nicole et des personnages qui l'entoure, ce roman se lit avec plaisir, recul de profondes pensées et fait aussi revivre, pour ceux qui les ont connues, les années 1980 avec une grande réussite… 



Le moindre intérêt de ce récit n'est pas de suivre la trajectoire de Nicole par comparaison avec celle de la "Nana" de Zola, dont elle est rapprochée à plusieurs reprises et qui, outre la pesante hérédité, outre la fascination quelque peu inexplicable qu'elle exerce sur les hommes, se retrouve par exemple dans les alternances de "hauts" et de "bas", la popularité et le succès de l'héroïne suivant la même courbe sinusoïdale que celle de la fille de Gervaise… peut-être Nicole a-t-elle pourtant plus de cœur, et est-elle finalement moins rongée par le matérialisme qui pousse Nana à ruiner ceux qui s'éprennent d'elles jusqu'à les pousser à la mort, celle qui frappe l'entourage de Nicole s'apparentant plus à une forme de malédiction qu'à la contagion, au pourrissement décrits par Zola.



PS: il me paraîtrait très dommage d'entamer la lecture de ce roman sans avoir pris connaissance auparavant d'"Un beau début", j'ai l'impression que c'est ce qui explique certaines critiques un peu mitigées qu'on rencontre ici.
Commenter  J’apprécie          10
Un beau début

Peinture sans pitié d'une frange de la société, de la classe inférieure, que l'on situe aujourd'hui dans les fameux - et méprisés - "territoires". Pas un seul des personnages n'est dépeint sous un jour positif. La jeune Nicole, qui a la chance d'avoir une belle paire de seins et les jambes bien tournées, en sera réduite à poser nue pour tenter de sortir de cette fange.



On pourrait croire à la énième histoire d'une célébrité qui est sortie de l'anonymat, mais le roman s'arrête justement à ce moment-là où toute biographie respectueuse d'un artiste commencerait: les débuts difficiles, la rencontre avec un dénicheur de talents, la gloire, les anecdotes croustillantes... Rien de tout cela ici.



On pense à Édouard Louis ou au Nicolas Mathieu de 'Leurs enfants après eux'. L'auteur n'éprouve aucune empathie pour ses personnages, il se contente de les observer comme un entomologiste regarderait un troupeau de fourmis, que dis-je, de mouches sur une bouse de vache.



Les phrases en sont longues, mais la lecture reste fluide. On peut certes en critiquer le style, le langage châtié, les termes peu usités employés par l'auteur. Mais il ne font que renforcer cette distance à laquelle il se tient, rendant par contraste l'existence de ces personnages, plus misérable encore. Qui sommes-nous pour juger?
Commenter  J’apprécie          10
Remue-ménage

L'intrigue est on ne peut plus sommaire et convenue. Mais ce n'est bien sûr pas elle qui fait l'intérêt de ce petit roman, mais le travail de la langue, une langue reconnaissable entre toutes. Eric Laurrent excelle dans la construction de périodes parfois démesurées, truffées de mots rares ou de néologismes de son cru. Les approches et les rencontres amoureuses qu'il nous raconte s'en trouvent revêtues d'un charme érotique très particulier, qui procède de l'utilisation systématique d'une langue à la fois savante et désuète créant une distance ironique à l'égard des situations décrites et des personnages.
Commenter  J’apprécie          10
Une fille de rêve

Je découvre un personnage qui représente bien des femmes des années quatre-vingt tentant d'atteindre le gloire mais se brûlant les ailes. Cette époque riche, grisante libérant les corps et les mœurs mais brisant voire broyant les moins solides. Nicole Sauxilange alias Nicky Soxy, cette blonde au corps de rêve et au visage de poupée se fera broyer par la machine à succès et ses sangsues. L'auteur décrit des personnages peut être un peu trop caricaturaux mais qui se mélangent si bien aux décors de fêtes, de belles maisons et à cette atmosphère vulgaire et immorale. Pourtant point de leçon de morale juste de longues descriptions qui nous plonge dans ces années 80 où l'on pensait que tout était possible même atteindre les sommets de la gloire sans égratignures.

A seize ans entrer dans un tel monde ne se fait pas sans fracas, elle aura au moins vécu dans la lumière pendant huit ans avant d'être emportée.

On ressent de la tendresse pour cette jeune fille perdue, la regardant sombrer pour ne pas se faire oublier. L'écriture est belle et sensuelle un peu comme Nicky.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          10
Une fille de rêve

Ce roman pourrait être un film 🎥 : La fulgurante ascension et la décadence rapide de Nicky Soxy !

Starlette des années 80, prête à tout pour réussir. Sur fond de drogue, d’alcool, de nudité, de Sida, on se retrouve dans des nuits de folies aux Bains, dans des studios de photos douteux, aux côtés de cette jeune fille qui se détruira pour ne pas tomber dans l’oubli.

La plume de l’auteur est riche, bien documentée on se demande souvent où s’arrête la fiction. Sa vie amoureuse m’a fait penser à celle de Dalida (avec les deuils de ses amants). J’ai vraiment aimé ce roman original par rapport à mes lectures habituelles. Je vais me procurer "Un beau début" sorti aux @editionsdeminuit revenant sur l’adolescence de cette héroïne fictive tellement réelle
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Une fille de rêve

Nicky Soxy, cette fille de rêve souhaite conquérir le monde des étoiles et des médias dans les années 1980. Cela ne vous rappelle rien ? Non…? Moi j’y ai vu les starlettes de maintenant qui, en passant dix minutes ou dix semaines à la télévision, se voient déjà devenir des stars influentes du jour au lendemain…

Sauf que voilà, dans les années 1980, pas de téléphone portable, pas de réseaux sociaux et très peu de choix d’émissions à la télé pour percer. Heureusement, il y a encore les magazines…

Nicky Soxy, de son vrai nom Nicole Sauxilange, va en fait passer de main en main. Heureusement d’ailleurs. L’ascension sera forcément plus longue que la descente aux enfers…

Elle apprendra à s’entourer rapidement, et sera, dès le début, prise sous l’aile de Claudie Meyer.

Je ne connaissais absolument pas la plume d’Eric Laurrent. Il n’en est pourtant pas à son coup d’essai… Ceci étant, j’ai beaucoup aimé la progression du roman, l’évolution du personne de Nicole/Nicky ainsi que la montée en puissance de sa notoriété.

Force est de constater que j’ai eu beaucoup de sympathie pour ce personnage.

Ce qui est également plaisant c’est la satire du roman. Nicole/Nicky est un personnage qui ressemble à beaucoup d’autres finalement. Un brin enfantine, une femme-enfant au départ qui deviendra au fur et à mesure sexualisée à tel point que les hommes se retourneront sur elle plus pour son physique que pour sa personnalité. Le besoin de séduction et d’attention de Nicole/Nicky est flagrant. C’est aussi surement ce qui m’a donné de l’empathie pour ce personnage.

La plume quant à elle est fluide, un peu alambiquée puisqu’il y a tout de même pas mal d’ironie (qui d’ailleurs fait bien sourire) mais la profession se fait simplement, et c’est bien le principal.
Lien : https://www.amiralecteur.fr/..
Commenter  J’apprécie          10
Un beau début

Style néo proustien? mouais… Autant de différence entre cet auteur et Proust que par ex entre Luc Besson et Scorcèse ou Mazneff et Nabokov.. On est plutôt du coté de Kerangal et ses mots compliqués et inutiles mais sans vrai talent de conteur. L'ambiance se veut style ed de Minuit (Toussaint Echenoz etc.) mais sans la rigueur d'écriture et surtout la jubilation que procurent ces derniers. Si vous voulez lire un livre de ce type mais lui vraiment réussi je vous recommande " envoyée spéciale" d'Echenoz. Son héroïne, Constance, qui ne quitte jamais son dictionnaire, aurait ravie de disséquer ce roman inutile et pédant, aussi vite oublié que lu.







J'ao trouvé ce livre futile et pédant
Commenter  J’apprécie          11
Clara Stern

Afin de répondre à la demande de mon club de lecture préféré, j'ai eu entre mes mains ce livre d'Eric Laurent, aussi joyeux que sombre, aussi attirant qu'il nous met mal à l'aise mais si bien écrit

L'auteur narre l'histoire éponyme d'un donjuan très libertin allant de conquêtes en maîtresse afin de vivre des instants de plaisir sans s'attacher.

Mais ce trentenaire va commencer à se lasser de cette vie sexuellement aboutit mais sans amour. Il va donc commencer à penser à ce grand amour avec un grand A.

Lors d'un vernissage, le personnage va faire une rencontre qui va , le croit-il, qui va assouvir son rêve. Cette femme, c'est Clara Sterm.

Commence alors une histoire ou il devra dans un 1er temps la séduire. Il va donc vivre que pour elle et l'accompagner dans les endroits qu'elle fréquente.

Roman d'amour joviale et jouissive, l'histoire va traversé deux phases du comportement autour de la séduction et du rêve d'amour. L'espoir jusqu'au désespoir.

Roman bien écrit avec l'utilisation des synonymes qui permet de ne pas tomber dans la vulgarité quant aux scènes osées, nous fait passé dans tous les états.

Eric Laurent pose la question sur la condition masculine sur la recherche du couple. Une belle réflexion traitée avec intelligence mais qui, à mon goût, se perd dans les clichés du monde libertin.
Commenter  J’apprécie          10
Dehors

Par un langage précieux et un vocabulaire soutenu, Éric Laurrent reprend une intrigue de vaudeville ultraclassique, mais en renouvelle la portée grâce à un narrateur qui commente en détail et avec second degré les sensuelles aventures amoureuses du héros, et dont le regard analytique induit une distanciation presque comique jusque dans les moments les plus intimes.
Commenter  J’apprécie          10
Un beau début

Ce roman se lit vite et, malgré qu'il soit écrit dans un langage on-ne-peut-plus soutenu et en phrases plutôt longues (mais pas longues à la Claude Simon), il n'en devient pas somnolant ou barbant. Cela est due au fait que l'histoire retrace seize années de vie du personnage principal ainsi que les années avant sa naissance, celles de ses parents. Pour parcourir tout ce temps en 200 pages, le rythme est nécessairement rapide et la narration elliptique ; les personnages en deviennent des caricatures sans épaisseur, sans nuances, justes bons à remplir leur rôle, de poncif en poncif ; car ce texte donne l'impression d'une succession de clichés : la conversion catholique, l'éducation stricte pour mater une ado rebelle, ado qui tombe pour le voyou mauvais genre et macho, la cancre au fond de la classe près du radiateur, le salaud qui cherche la rédemption, la beauferie des classes populaires (dont l'auteur semble bien éloigné), la petite fille chouchou des profs, jusqu'à la pornstar aux problèmes émotionnels et au père absent : pitié quoi !

C'est bien écrit, certes, mais à quoi bon un style si distingué pour raconter des fadaises ?



À titre personnel, certaines manies stylistiques m'ont déplu, voire irrité :



« le garçon refusant d’en dire plus, aussi bien par superstition que par précaution – car il ne voulait pas qu’on lui piquât l’idée ni qu’on le balançât. »

[...]

« si tel devait être le tribut à supporter pour qu’elle débarrassât le plancher, ils étaient prêts à élever le petit Patrick »

En mettant en italique des mots ou expressions familières mais très courantes (piquât, balançât, débarrasser le plancher), l'auteur crée une distanciation qui participe d'un air de préciosité bourgeoise, comme si ces mots étaient trop ploucs pour sa plume et qu'il souhaitait les prononcer du bout des lèvres.

Plus bas sur la même page :



« Le grand dessein de Bob était en effet de se « tirer fissa de ce trou pourri », où il ne comptait pas « moisir » comme un « cul-terreux ». »

[...]

« l’atmosphère qui régnait chez les Malbosse lui paraissait incommensurablement plus animée, plus vivante, que le régime de maison de correction que ce « salaud » de Turpin avait instauré chez sa mère, où l’on ne la vit plus, sinon de loin en loin pour embrasser son « gosse » »

Même remarque mais pour les guillemets. Je me suis dis que c'était pour citer les personnage et bien faire comprendre qu'on était au discours indirect libre, mais ça se comprenait déjà facilement : l'auteur parle dans un langage soutenu alors que les personnages non. Le contexte lui même était d'ailleurs suffisant. Aussi, pourquoi des guillemets dans un cas et de l'italique dans l'autre ?



« la promesse d’une vie différente et, au premier chef, bien meilleure que celle à laquelle, par ce fatalisme propre aux classes populaires, nourri de la conviction qu’une extraction modeste vous condamne nécessairement à occuper une position inférieure dans la société et à exercer une fonction subalterne dans les rapports de production »

Remarque sans rapport, mais il me semble qu'il ne s'agit ni de fatalisme, ni d'une conviction ; seule une minorité parvient à s'extraire de leur condition, les autres sont effectivement condamnés.
Commenter  J’apprécie          11
Un beau début

Ben moi ses longues phrases m'ont épuisé, j'avais l'impression que lorsque j'arrivais au bout je savais plus de quoi il parlait. j'ai pas trop accroché mais je comprends que ce style puisse plaire je suis pas de ceux là et voilà tout.
Commenter  J’apprécie          10
Ne pas toucher

livre satirique sur l' Amérique des gangsters parfois empreint d' un érotisme amusant et un peu scabreux aussi
Commenter  J’apprécie          10
À la fin

Le narrateur, un écrivain parisien ressemblant beaucoup à l'auteur, revient à Clermont-Ferrand pour voir sa grand-mère en fin de vie. A l'occasion des dix jours que vont durer l'agonie de la vieille femme, il se remémore des moments de son enfance, la découverte des femmes et surtout la naissance d'un goût pour les mots. Le style d'Eric Laurrent qui se caractérise par des phrases très longues entrecoupées d'incises et l'emploi d'un vocabulaire rare et précieux , instaure une distance qui gêne un peu. Peut-être que cette langue est plus apte à rendre la complexité des tourments amoureux comme dans "Renaissance italienne" qu'à témoigner du lien filial. Malgré cela, la centaine de pages d'"A la fin" se lit avec intérêt.
Commenter  J’apprécie          10
Remue-ménage

Félix Arpeggione doit quitter son grand appartement dont le loyer est devenu trop cher depuis qu’il s’est fait largué. Romance Délie lui propose la colocation, qu'il accepte non sans arrières-pensées. Malheureusement, elle entretient avec lui des rapports qui ne laissent pas de place à son imagination. Un soir, il rentre amoché et son état pitoyable engage Romance à le soigner…



Le roman joue avec les clichés : celui de l'homme raté, bourru, célibataire et mal léché, mais en mal d’amour, et de la femme stricte, cassante, qui réussit sa carrière, et terriblement séduisante. C’est conventionnel, mais c’est volontaire, comme le révèle le traitement de la narration. Il vise à poser le cadre d’une histoire banale tout en révélant cette particularité que l’histoire devient personnelle et unique quand c’est vous qui la vivez.



La narration se fait à la troisième personne du singulier (« il ») et pourtant on se sent dans la peau d’Arpeggione, un garçon pas très compliqué, pas très débrouillard non plus, dans un jeu entretenu par l’auteur sur l’artifice évident de son roman : il interpelle le lecteur en utilisant le « nous » ou le « vous », et prend même la liberté d’intervenir lui-même dans la narration (« je suis en super forme moi » dit-il après une phrase particulièrement lyrique).

L’utilisation du « il » objective d’ailleurs le récit créant un point de vue à mi-chemin entre la situation particulière du personnage et les généralités de ce type de situation, accentuant le jeu établi sur la convention des faits relatés (il ne s’agit jamais que d’un homme qui vient de se faire larguer et cherche une relation… avec sa colocatrice).

Cette « demi-objectivation » du récit est source de beaucoup d’humour : au travers d’ellipses, de détournement de sens, mais également au travers des échanges verbaux. Souvent conventionnels car dictés par la nécessité de la vie sociale, leur contenu est souvent banal. Comment alors les insérer dans le récit ? Eric Laurrent a trouvé la solution : ils ne les annoncent pas, insèrent les phrases telles quelles dans le récit. Le jeu continue : s’agit-il des paroles telles qu’elles ont été prononcées, d’une reformulation, ne s’est-il rien dit entre les phrases retranscrites ? Le lecteur sait qu’il manque des « bonjour » et des « au-revoir » et donc beaucoup d’autres choses que le narrateur lui passe sous silence : il peut imaginer à loisir les situations d’échange verbal avec tout ce que ce traitement introduit de vivacité, de réalisme, mais aussi de distance et donc, d’humour. Tout cela s’achève dans un amphigouri savant pourtant parfaitement limpide pour Romance sur le fond et pour le lecteur sur la forme, bien que le discours soit rapporté et non direct.

On s’attache aux personnages, capables de s’effacer quand la banalité de leur vie les rend inintéressants et capables de hausser leur niveau de vivacité quand l’urgence l’exige. C’est léger drôle et séduisant. En plus, on apprend du vocabulaire.
Commenter  J’apprécie          10
Berceau

J’imagine un prof disant: « Voici le sujet de la rédaction: racontez l’adoption de votre fils. Vous avez 2 heures ». C’est un peu ça: à peine 2 heures de lecture, sur un sujet qui pourrait être intéressant, mais qui sent trop l’exercice. L’auteur nous raconte le processus vraiment long et compliqué qui lui a permis de faire connaissance, de prendre en charge, puis d’emmener en France un petit enfant marocain abandonné, nommé Ziad. Hormis la difficulté liée à l’adoption à l’étranger, cette rencontre n’a rien de très particulier. E. Laurrent est donc obligé de "délayer" son propos: il évoque la société marocaine, la condition des femmes, la religiosité des autochtones, etc. Quand il est en panne d’inspiration, il convoque des sujets divers et variés: l’intronisation du nouveau pape, ou des peintres italiens de la Renaissance, par exemple. Il se livre aussi à d’intéressantes expériences, comme celle de montrer à Ziad le tableau « L’origine du monde » pour voir sa réaction. On ne peut pas être plus sot ! Le plus énervant, c’est le narcissisme d’E. Laurrent qui suppose que le lecteur s’intéressera si peu que ce soit à son nombril ! Dans ce livre, seuls quelques passages mériteraient d’être sauvés. Son principal mérite est d’être très court (94 pages), ainsi on ne perd pas trop de temps !
Commenter  J’apprécie          10
Les découvertes

Texte très bien écrit qui aurait gagné en prenant soin du lecteur. Le texte est une succession de phrases interminables où l'attention est constante quant à la syntaxe et la grammaire. Celles-ci sont des domaines très intéressants au demeurant, car elles sont la charpente et le sens. Mais tout l'art est de les rendre invisibles pour ne laisser voir que le style. Ce livre n'est pas ennuyeux, loin de là, mais ses méandres sont assez pénibles.
Commenter  J’apprécie          10
Les découvertes

Eric Laurrent n’est pas seulement attaché aux détails, il les fournit avec une générosité par laquelle, peut-être, les lecteurs picoreurs seront étouffés. Il suffit pourtant de se laisser conduire au long de ces sinuosités pour en épouser les formes et s’y couler comme dans un vieux fauteuil habitué à votre poids.
Lien : http://www.lesoir.be/culture..
Commenter  J’apprécie          10
À l'oeuvre

L’auteur d’« Une fille de rêve » livre sa variation flaubertienne dans une biographie romancée couvrant la période d’écriture de Madame Bovary. Il fait de l’écrivain un personnage attachant que l’on se plaît à observer dans le moindre détail.
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eric Laurrent (261)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature latino-américaine

Quelle période marque le boom de la littérature hispano-américaine ?

Les années 1890-1900
Les années 1910-1920
Les années 1930-1940
Les années 1950-1960

10 questions
46 lecteurs ont répondu
Thèmes : amérique du sud , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}