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Critiques de Florence Noiville (101)
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Confessions d'une cleptomane

"Clepter". Un verbe du premier groupe. Avec son bref substantif, clept, qui suggérait bien la rapidité du geste. Une petite pirouette … et tac, in my pocket. Un petit clept et son humeur changeait. Elle avait remarqué ça. En cleptant, elle allait mieux. Bref, en un moment comme en cent, ravir la ravissait".



Valentine est cleptomane depuis son jeune âge, cleptomane comme sa grand-mère l'était.

Elle ne peut s'empêcher de "ravir, dérober, détourner, soustraire, subtiliser, distraire, délester, escamoter, chaparder, détrousser, barboter, chourer, chouraver " des choses, utiles ou non, chères ou au contraire sans réelle valeur, comme un yop vanille à la station service.



Et puis, elle reçoit une convocation par courrier recommandé : elle est entendu dans le cadre d'une enquête … pour des faits de grivèlerie.



Outre l'histoire de Valentine, Florence Noiville nous raconte ce qu'est la cleptomanie - pathologie que l'on connait assez peu il est vrai. On apprend que c'est une addiction (comme peut l'être la drogue), on apprend comment cela agit sur le cerveau et pourquoi.



La lecture est légère et très agréable. Le personnage de Valentine traite de son addiction avec une pointe d'humour et l'on suit volontiers ses péripéties. On apprend par ailleurs de nombreuses choses sur la cleptomanie, ce qui rend l'utile à l'agréable.



Cependant, Valentine me fait penser à une enfant qui refuse les règles et s'en affranchie volontiers. Au-delà de la cleptomanie, véritable addiction à laquelle elle ne peut se soustraire, je n'ai pu m'empêcher de la considérer un poil égocentrique.



Ainsi, elle ne veut pas qu'on lui impose la vitesse à laquelle elle doit rouler. De même, elle ne veut pas qu'on l'appelle avec son prénom donné à la naissance, Violaine. Enfin et surtout, ce qu'elle veut, elle le prend et ce, sans se soucier des conséquences.



Bref,je n'ai pas adhéré au personnage de Valentine même si son histoire m'a plu. Le final m'a cependant pas du tout convaincue et j'aurais probablement préféré un fin différente - un peu plus prévisible peut-être mais plus réaliste.
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Confessions d'une cleptomane

...j’ai apprécié le style de Florence Noiville, à la fois doux-amer et drôle, avec par moments l’utilisation d’un vocabulaire un peu désuet, comme quand Valentine fait la liste des synonymes de cleptomane. Le roman est aussi rythmé par les aventures et mésaventures de notre héroïne, je n’ai pas eu le loisir de m’ennuyer ! J’ai pris plaisir à cette lecture. Je ne pense pas que j’en garderai un souvenir impérissable, mais j’ai passé un bon moment, et c’est déjà beaucoup !...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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J'ai fait HEC et je m'en excuse

Un témoignage très pertinent qui remet en question tout le système de formation de nos "élites" à la lumière de la propre expérience de l'auteur. Une réflexion sur les lois économiques qui nous régissent en système capitaliste, sur la raison d'être des grandes entreprises dans nos sociétés, et sur ce que doit être une véritable formation des cadres dirigeants -qui devrait inclure un aspect éthique- .
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J'ai fait HEC et je m'en excuse

« FLUCTUAT HEC MERGITUR », MAIS LA DERIVE POSE PROBLEME

(« Fluctuat nec mergitur : battu par les flot mais ne coule pas »)



Quand j’ai entamé cet essai de 2009, il m’est immédiatement venu à l’esprit le livre de 2010 de Zoé SHEPARD « Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire ».

Initialement, j’avais choisi ce titre, qui est l’antithèse de ce que prône HEC, pour commenter le livre de Florence NOIVILLE.



Puis, la locution latine s’est imposée ; malgré la tempête économique, le navire qui a contribué à la créer ne coule et ne coulera pas, mais sa dérive « dérive »…



Très rafraîchissant ce petit bouquin de 109 pages !



En cette période de concours aux « Grandes Ecoles de Commerce », sa lecture pose bien la problématique rencontrée :

• la finalité d’HEC, ESSEC, ESCP et consorts est de « produire » un méta-produit standardisé (les diplômés) correspondant à la demande du marché (de l’emploi)

• jusque là tout va bien - le filtre de l’école fonctionne bien et le marché est approvisionné

• soudain, le marché se modifie radicalement – les méta-produits standardisés jusque-là livrés ont conduit à une impasse et à la crise de 2008

• que font les opérateurs de l’Offre (ces mêmes écoles) ? – comment font-ils évoluer leurs gammes ? leurs offres ? comment s’adaptent-t-ils aux nouvelles conditions du « marché impasse » ?

• ils recouvrent d’un vernis transparent appelé « éthique » l’offre ancienne en jeunes diplômés et c’est tout ! – du bête marketing de lessivier destiné à la ménagère de 50 ans !

• et pourtant, «Adaptation de l’Offre », « Différenciation », « Innovation », « Réactivité », « Business models » et autres « globish » sont l’essence même de cette école…

• Cherchez l’erreur. DARWIN et son « s’adapter ou périr » adorerait.



En fait, Florence NOIVILLE a bien compris les limites du système ; comme probablement bien d’autres condisciples ; mais à la différence des autres, elle a le courage de le dire, de l’écrire ; tout comme Zoé SHEPARD qui ose critiquer les dérives de l’administration. Le changement par les femmes…



L’écriture est directe, simple, sans envolées lyriques – un bon style journalistique.

Tout y passe :

• tout d’abord l’attrait légitime pour HEC, avec l’image associée

• puis la découverte du cynisme : priorité au leitmotif « MMPDRDC » (Make More Profit, the Rest we Dont Care about)

• les premières interrogations : « tu vois à HEC, j’ai davantage appris à briller dans l’instant qu’à construire sur le long terme »

• ensuite la révélation : « de 1980 à 2005, l’écart des rémunérations aux USA est passé de 1 à 40 à 1 à 411... avec pour conséquence de voir les 300 000 américains du haut de l’échelle gagner autant que 150 million d’américains se trouvant en bas »

• les premières analyses : « chacun… plaide pour une réhabilitation des « humanités », philosophie, psychologie et sciences humaines, histoire économique, éthique… » - « on nous encourage peu à penser hors du cadre » (NB : ce qui est normal pour de futurs cadres...)

• les premières concessions : « chacun se bricole un sens comme il peut, mais sans trop le dire… on en distingue les dysfonctionnements mais c’est sans doute le moins mauvais » - « coupable mais pas responsable »…

• le premier fatalisme : « « seule Mme le proviseur du lycée Janson-de-Sailly s’étonne : avec ce qui se passe (la crise de 2008) je pensais que la demande pour les prépas HEC serait moins forte mais pas du tout » - « l’éthique, c’est du pipeau »

• enfin l’ironie : « en histoire de l’économie, nos professeurs insistent beaucoup sur l’idée de Confucius. Celle qui montre qu’en général l’expérience est « comme une lanterne qu’on porte sur le dos » : elle n’éclaire que le chemin parcouru ».



En fait HEC et autres écoles mondiales de ce type, constituent des bulles, hors réalité, qui ultérieurement vont créer d’autres bulles, cette fois bien plus dangereuses pour nous tous.



Conclusion : Oui, le système des « Grandes Ecoles » est « Absolument dé-bor-dé ! » car effectivement les HEC participent au premier chef à la construction de notre société - à sa façon ce document confirme, si besoin était, le caractère suicidaire de notre espèce biologique – Fluctuat hec mergitur : certes, le bateau ne coule pas mais la « dérive » pose problème …



P@comeux - 2014/05 ©

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L'attachement

Voici un livre émouvant sur l'attirance, le coup de foudre, comment comprendre et accepter l'amour entre le professeur de 35 ans plus âgé que son élève...la construction du roman et le dialogue à distance entre la mère-la jeune amoureuse- et la fille qui découvre après coup la personnalité de sa mère et le poids de son aventure amoureuse, est particulièrement réussie.

Le style est délicat et léger on est pris doucement mais sûrement par l'évocation de cette force d'attraction qui pousse irrésistiblement deux êtres l'un vers l'autre...De très belles images qui donnent à penser comme:"Il lui montrait les pierres sur lesquelles s'appuyer pour traverser le gué de la vie.Pour le traverser le moins mal possible grâce à la beauté, la musique."l'art qui protège de la vérité qui tue"...un roman plein de poésie et de charme.A recommander.
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La donation

On ne peut pas dire que ce livre m’ait donné de l’émotion. Au vu du sujet, j’ai pensé que ce serait le cas, mais là, rien. Je l’ai lu, vite, j’ai tourné les pages et trois petits tours, et puis s’en vont….
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Nina Simone : Love me or leave me

Je connaissais la chanteuse mais pas la personne , je découvre ainsi une artiste incroyable, talentueuse, capricieuse, excessive et exigeante; une femme entière, amoureuse, passionnée et victime de violences conjugales; mais aussi une personne libre, engagée pour les droits des noirs, se sentant seule et triste en raison de sa maladie ( troubles psychiques, bipolarité).

Une biographie découpée en chapitres, accompagnés de photos qui donne envie de ré-écouter la musique et la voix de Nina Simone avec une nouvelle écoute des paroles .

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La donation

On suit immédiatement avec empathie le parcours de la narratrice qui mobilise ses souvenirs d’enfant à l’occasion d’une donation de la part de ses parents chez le notaire. Devenue elle-même maman, elle enrichit de détails précis cette histoire de famille meurtrie. Sa mère souffre de mélancolie, une lourde dépression qui peut aller jusqu’au suicide. On mesure ici à quel point c’est une « vraie » maladie. Jusqu’où vont les liens d’une mère à sa fille ? Peut-on vraiment s’en affranchir ? C’est un excellent premier roman à l’efficacité redoutable même si le sujet abordé est difficile.
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L'illusion délirante d'être aimé

A l'avance, je me régalais de lire cette variation romanesque sur une thématique peu exploitée en littérature (et pourtant riche en potentialités littéraires), le syndrome de Clérambault, érotomanie décrite au XIXème siècle comme l'illusion délirante d'être aimé, par le Docteur Gaëtan Gatian de Clérambault, psychiatre un peu zinzin lui-même, aux méthodes très controversées, qui a fini suicidé après avoir mangé un homard, le homard n'étant pas responsable de son suicide.





Tout chez Florence Noiville atténue, amoindrit, je n'ose pas dire ridiculise, la gravité de cette maladie qui se termine souvent dans un bain de sang. On a affaire ici à un syndrome de Clérambault 2.0 et wikipédien qui se déroule via Facebook ou Gmail, sans réel contact entre les deux femmes, et Florence Noiville ne relate que l'état d'esprit de la victime, qui a les moyens financiers de fuir en Amérique du Sud puis de faire l'intéressante en provoquant son harceleuse.





L'épilogue est grand-guignolesque et invraisemblable. Pour les fans du regretté Johnny, Florence Noiville évoque l'une de ses fans, foudroyée en plein concert par un clin d'oeil du rocker-biker. C'est peut-être le seul intérêt du roman ! Enfin, pour les fans de Johnny. Bref, ce roman périssable peut être lu ou pas.
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Après

J'ai adoré ce livre! Il traînait dans ma PAL depuis au moins 6 mois, j'avais perdu toute motivation après l'avoir acheté car j'avais envie de m'évader et le thème du Covid j'en avais assez!



Et pourtant! Quelle surprise! C'est un roman poignant, qui malgré la situation actuelle et les nombreuses conséquences dramatiques qu'elle a engendrées, est rempli d'espoir. La découverte des différents parcours de vie nous permet de relativiser et de voir cette conjoncture plutôt comme une opportunité !



On évoque le virus certes, mais c'est uniquement un point de départ pour parler de thèmes beaucoup plus riches et variés comme les avancées scientifiques, l'environnement, la situation au Rwanda... En bref, c'est une mine d'informations portée par des femmes admirables aux parcours inspirants!



Pour ma part, celui de Godelieve Mukasarasi m'a profondément émue mais chaque femme dans cet essai a une particularité saisissante.
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L'illusion délirante d'être aimé

Dans son livre, Florence Noiville aborde un sujet peu ou plutôt mal connu. L’illusion délirante d’être aimé. Cette maladie aussi appelée syndrome de Clérembault – du nom du psychiatre qui l’a découverte – Quand amour et haine se mêlent sans plus aucun discernement.

Dans ce roman incisif, l’auteure installe dès le début une atmosphère glaçante et dérangeante. La relation entre deux femmes qui se connaissent depuis de longues années et qui évolue de manière malsaine. Une histoire d’obsession, de manipulation et d’emprise dont il est quasiment impossible de s’arracher. Elle décrit subtilement le piège qui se referme, l’omniprésence de l’autre, le délire de celle qui se croit aimée.

Écrit sous forme de journal, ce livre fait pénétrer le lecteur au cœur des pensées effrayées de “l’objet”. Cette personne victime du sentiment puissant qu’une prétendante suppose être de l’amour.

Un livre court et éclairant sur cette étrange maladie.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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Nina Simone : Love me or leave me

Voilà un livre pour les fans de Nina Simone qui, comme moi, n'auraient cependant pas lu encore d'ouvrage consacré à sa vie.

"Nina Simone, love me or leave" raconte la vie peu banale de l'artiste, avec ses hauts et ses bas. C'est bien fait, bien écrit, un peu romancé sans doute mais sans indulgence excessive pour le comportement insupportable, et pour tout dire maladif, de la chanteuse dont la psychologie apparaît bien cernée, pour autant qu'elle puisse l'être.

Lecture instructive mais où je n'ai pas trouvé non plus de révélations.

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Confessions d'une cleptomane

Valentine de Lestrange souffre de cleptomanie. Épouse d'un ministre elle s'ennuie et met ainsi du piment dans sa vie,rouge à lèvres, bouteille d'eau..

Elle se sent alors vivante

Elle ne s'est jamais fait prendre jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de convocation de la police.....

Ecrit avec finesse,mais sans plus pour moi.



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Confessions d'une cleptomane

Parmi les nombreux romans de la rentrée littéraire, il y avait celui-ci : Confessions d’une cleptomane de Florence Noiville. Un roman qui m’attirait irrésistiblement et que j’ai finalement obtenu par service de presse Netgalley. Je remercie chaleureusement la maison d’édition d’avoir accepté que je le chronique.



"Confessions d’une cleptomane" est un bon roman. Court, il se lit d’une traite. Pour autant je m’attendais à un peu plus de rebondissements puisque « l’objet de trop » n’arrive que vers 80 ou 90% du roman. Ce roman nous conte l’histoire de Valentine Berg née Verlaine de Lestrange en Indre-et-Loire. D’âge mur la jeune femme est bien sous tous rapports : carrière artistique, un corps bien conservé, une peau toujours aussi élastique… Riche, aristocrate, mariée à un ministre des Finances, sculptrice à ses heures perdues, notre héroïne nous semble loin de l’image que l’on peut se faire d’une voleuse. Peut-être parce que ce n’est est pas vraiment une…



Cleptomane. Le mot est dit. Les actes parlent d’eux mêmes. Une valise prise dans un aéroport, un foulard volé dans un magasin de luxe, une robe « dérobée », et puis parfois peut-être des Yop vanille dans les stations service, une bouteille d’eau, deux trois babioles pour le geste, pour l’élégance, pour la dextérité. Pour le frisson. Finalement l’objet importe peu (pourvu qu’on ait l’ivresse). Cette « manie », cette « addiction » semble se transmettre de génération en génération dans leur famille. On se vole les uns les autres, on vole des objets, et puis parfois des coeurs, des vies entières.



L’écriture de Florence Noiville est très agréable, fluide, sans trop de chichis avec quelques fulgurances poétiques qui t’estomaquent. Les pages s’enchaînent sans qu’on ne les vois défiler. Mine de rien on a bien envie de comprendre comment Valentine est passée des bras de son ministre des finances, en plein Paris, à ce bar de New York. Comprendre ce qui se cache derrière ce masque de bourgeoisie. On découvre une héroïne profondément ennuyée : par un train de vie peut-être trop facile, trop accessible, par l’impression de ne rien apporter, tant et si bien qu’elle se complaît dans ce rien, de « n’être personne ». Une femme à l’esprit vif, un peu ailleurs, distraite, mais qui ne manque pas d’une dose d’humour. On lui prête 20, 30 ou 40 ans tant les frissons que lui procurent le vol lui donnent des airs d’adolescente. L’autrice décrivait son roman comme un thriller mais je ne suis pas sûre qu’il puisse se classe dans cette catégorie. Un roman d’aventure contemporaine ? Peut-être que cela conviendrait mieux.



Je ne lui reprocherai finalement que deux choses : son manque de rebondissement et l’impression de tourner un peu en rond. Un lion en cage (une lionne peut-être). Manque de rebondissement parce que même si on a, nous aussi, le petit palpitant affolé lorsqu’elle vole un objet quelconque ou lorsqu’elle raconte ses méfaits, il ne se passe finalement pas beaucoup de choses. Le fameux « objet » déclencheur, même si je pencherai davantage pour le « larcin déclencheur » n’arrive que trop tardivement à mon goût comme je le disais plus haut. L’impression de tourner en rond par l’apport assez conséquent de vocabulaire scientifique, et d’informations sur la cleptomanie que l’on voit apparaître deux ou trois fois mais en très grande quantité. Certaines données se répétant. Cela aurait mérité peut-être un autre traitement que celui-ci.



En résumé



J’ai beaucoup aimé ma lecture, la cleptomanie étant une addiction incroyablement romanesque (avouons-le, il y a tout de même une certaine classe à voir quelqu’un subtiliser un portefeuille dans la poche intérieure d’un cardigan d’homme d’affaires, – parole de scout). Malgré quelques défauts de rythme et de narration selon moi qui auraient mérité quelques ajustements, l’histoire de Valentine est agréable à suivre et j’ai apprécié lire les pensées de ce personnage pas comme les autres.
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Confessions d'une cleptomane

Un roman intéressant, sur le sujet de l'addiction, et particulièrement la cleptomanie.

On y suit Violaine de Lestrange,cleptomane de mère en fille, et fière de l'être, croyant que son mari, ministre de finances, ne soupçonne rien.

Pour elle, c'est une compulsion, une envie irrépressible de voler, qu'elle ne contrôle pas et ne veut pas contrôler, cela lui donne du plaisir, jusqu'au prochain vol.

Le jour, où trouvant dans les effets de son mari, la preuve qu'il connaît ses méfaits, elle prend la décision de se faire soigner de son addiction.

C'est alors, qu'elle va prendre conscience de sa propre vie, de vouloir la contrôler, et se soigner en contrôlant ses pulsions.

Une histoire simple, facile à lire et comprendre, sur les mécanismes de l'addiction, et combien le chemin à parcourir est difficile, et nécessite d'apprendre à se maîtriser et à accepter sa vie.
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Confessions d'une cleptomane

Valentine de Lestrange, femme du ministre des finances, a un petit, tout petit secret : elle est cleptomane. Le récit se concentre sur ce personnage, qui ne peut s'empêcher de voler dès qu'un objet lui plaît, nullement pour subvenir à ses besoins, que sa position sociale assure. Mais alors pourquoi ce passe-temps ?



L'auteur, habitué des récits sur les tourments et troubles du comportement, touche ici une fascinante obsession. Alternant gravité et humour au sein du texte, nous rendant le personnage de Valentine, attachante et touchante, l'auteur pointe la cleptomanie comme l'alternative que le cerveau trouve chez certaines personnes pour ne pas dégoupiller complètement, une sorte de soupape de sécurité. En entrant dans l'intimité et les pensées du personnage, nous sommes pris avec elle dans ce tourbillon incessant qui risque de la mener à sa perte.



Un récit résolument fort et touchant, qui démontre ce que la violence du monde contemporain a de plus pervers et de puissant sur l'esprit humain...
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Confessions d'une cleptomane

J'ai dévoré ce roman de Florence Noiville en une nuit ! Valentine est un personnage touchant auquel je ne m'attendais pas à m'attacher autant. Le style de l'auteur, fin, drôle, précis, rend la lecture particulièrement agréable. D'autant plus lorsqu'on aborde un sujet comme celui-ci, qui est d'habitude jamais traité dans la littérature. Je conseille vivement cette lecture ! D'ailleurs, j'avais déjà adoré les autres livres de l'auteur...
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L'attachement

L’attachement, ce fil ténu qui lie deux êtres, qui rend la relation possible, qui élève ou détruit. Blanche a dix-sept ans lorsqu’elle rencontre H., âgé de quarante-neuf ans, mais il n’est alors pour elle que son professeur de lettres et, comme tous ses enseignants, il lui paraît « vieux ». Lui, pourtant, semble déjà attiré par la jeune fille. Ensemble, ils rejouent Le Misanthrope et les vers de Molière résonnent dans toute la salle de classe, devant les élèves médusés qui deviennent spectateurs d’une déclaration :



Célimène

Il est vrai, votre ardeur est pour moi sans seconde.



Alceste

Oui, je puis là-dessus défier tout le monde.

Mon amour ne se peut concevoir, et jamais

Personne n’a, Madame, aimé comme je fais.



Mais Blanche est myope, et elle ne distingue pas plus les mots et les objets qu’elle ne voit l’amour s’immiscer dans sa vie d’adolescente. Pourtant, lors de son année de terminale, elle réalise qu’elle n’aspire à rien d’autre que d’être dans les bras de cet homme longtemps admiré. Contre l’avis de tous, elle entretiendra avec cet homme marié une relation des plus passionnées et n’aura de cesse de s’interroger sur cette force d’attraction nommée « l’attachement » : « Qu’est-ce qui se joue en nous lorsque nous nous éprenons d’un être dont nous n’aurions jamais dû nous approcher ? » (p.10)

L’Attachement fait partie de ces romans dont vous savez immédiatement, aux premiers mots, aux premières notes faudrait-il dire, tant ils paraissent former une mélodie, qu’ils seront un véritable coup de cœur stylistique. Florence Noiville a une plume absolument délicieuse et c’est la grande force de ce petit récit. L’histoire racontée reste, quant à elle, assez traditionnelle : une histoire d’amour qui semble dépasser la bienséance entre une jeune fille et son professeur, histoire racontée par cette même jeune fille devenue adulte mais aussi par la fille qu’elle aura avec un autre homme, Anna, qui, découvrant après la mort de sa mère l’existence de ce mystérieux H., mènera l’enquête pour en savoir plus sur son premier amour… De l’attachement au détachement, Florence Noiville dépeint le parcours amoureux d’une femme moderne, explore ses interrogations, ses doutes au fil d’anecdotes qui mériteraient parfois d’être un peu plus fouillées.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Petites histoires de derrière les fourneaux

La cuisine est affaire de nourriture et de gourmandise, bien sûr, mais aussi de culture, d’histoire, de voyage, d’imagination … C’est ce que démontre Florence Noiville grâce à quelques plats bien choisis. Ainsi, nous savons tous comment est née la tarte Tatin, des sœurs du même nom, mais pourquoi les crêpes s’appellent-elles « Suzette », les madeleines « madeleines » et le baba « baba » ?! Savons-nous que le Siècle des Lumières est aussi celui des cafés – ouverts aux femmes pour la première fois-, des restaurants et du sorbet, importé en Occident par Alexandre le Grand ? Et la pizza ? Comment ce plat de pauvres, simple croûte de pâte à pain mouillée d'huile, est-il devenu une référence universelle ? Florence Noiville nous révèle tous les secrets, anecdotes, racines culturelles de plats qui nous sont si familiers que nous pensions bien les connaître. Bref, nous apprenons une foule de choses, y compris une quinzaine de recettes classiques et la biographie de quelques grands cuisiniers à travers les siècles.
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L'illusion délirante d'être aimé

J’ai été totalement happée dès les premières pages par ce brillant roman. Une plume aérée, concise, sans phrases trop longues, et surtout, un sujet délirant (c’est le cas de le dire) : le syndrome de Clérambault, ou « l’illusion délirante d’être aimé ». Imaginez-vous qu’une personne x ou y, peut-être juste croisée dans la rue, se mette d’un seul coup à penser que vous l’aimez ? Que si vous le niez, cela ne peut sembler à ses yeux qu’une preuve supplémentaire de votre amour ? On imagine facilement l’angoisse que cela peut déclencher.



Et c’est le principal sentiment que j’ai ressenti à la lecture de ce roman : l’angoisse. Dès les premières lignes, l’angoisse teintée de paranoïa s’insinue brutalement, et on se retrouve directement dans le cœur du sujet. Tout le bénéfice en revient, de manière complémentaire au sujet traité, à la brillante plume de Florence Noiville. En effet, de la même manière que Laura, personnage principal du roman, n’entretient pas de relation particulièrement proche avec ses collègues, celle qui va se prendre de passion pour elle est appelée C. Comme un moyen de ne pas la considérer comme personne(age), mais uniquement comme une malade. Les seuls moments où nous en apprenons un peu plus sur ce personnage, c’est quand le personnage de Laura se rappelle de ses études avec celle-ci, et l’intimité qu’elles ont pu partager pendant cette période.



Toutefois, le personnage de Laura m’a laissée totalement perplexe. J’ai du mal à imaginer qu’une personne puisse être à ce point solitaire. En effet, même si Laura semble épanouie en tout point (beau travail à la télévision, relation sérieuse), elle n’hésite pas à tout plaquer sans rien dire à personne, à laisser beaucoup de personnes souffrir, uniquement pour pouvoir essayer de s’en sortir. Et là, je n’ai pas compris. Même si j’ai aimé la fin, je n’ai pas du tout adhéré à la méthode…



Je me suis également posé la question, au milieu du roman, si l’auteure n’était pas en train de me mener en bateau et si au final elle n’allait pas nous annoncer que Laura se faisait des films sur Clérambault alors qu’elle devenait au final totalement paranoïaque… J’ai aimé cette ambiguïté, voulue ou pas (c’est peut-être moi qui suis allée un peu loin, sûrement même), et il n’y a véritablement que la fin qui m’a rassuré.



Je conseille véritablement cette lecture, certes angoissante mais terriblement prenante, et découvrirais avec plaisir les autres œuvres de Florence Noiville !



17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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