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Critiques de Frances Hardinge (150)
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La lumière des profondeurs

Un très bon roman signé Frances Hardinge, j’ai davantage accroché avec celui-ci par rapport à la Voix des ombres, et il arrive presque ex æquo avec L’Île aux mensonges – qui restera mon petit chouchou. J’ai dès le départ accroché avec l’univers et avec les personnages, l’intrigue est devenue palpitante au fil des chapitres et l’ambiance était incroyable – je comprends parfaitement la mention « Entre Lovecraft et Jules Verne » faite sur la quatrième de couverture, ça lui correspond vraiment. Je suis impatiente de découvrir la prochaine expérience de lecture que l’autrice va nous concocter !



L’histoire était très chouette, elle avance petit à petit, ce qui donne l’impression d’avancer lentement ou de mettre beaucoup de temps à s’installer. Toutefois, chaque détail, chaque élément donne des clés de compréhension, des mystères à percer, des vérités à entendre. J’ai beaucoup aimé la manière dont les événements s’enchaînent, comment Frances Hardinge mélange les divers fils rouges pour exploiter des thèmes passionnants : le monde sous-marin, les créatures marines, la plongée, la religion, la peur, l’amitié toxique. C’était une intrigue bien rythmée, prenante avec un final explosif et haletant, je suis petit à petit tombée dedans et j’ai quasiment enchaîné la fin tant j’étais à fond dedans.



L’univers est splendide, j’ai apprécié arpenter ce monde de fantasy fait d’îles et d’archipels avec un petit soupçon de steampunk qui se voit totalement sur toutes ces machines employées pour aller sous l’eau. J’ai aimé parcourir ces strates aquatiques en profondeur, les abysses possèdent une histoire passionnante à reconstituer avec des trouvailles archéologiques, des pillages, des reliques perdues, des vestiges à retrouver. Il y a la science, la piraterie, une forme de magie basée sur la peur, des croyances et tout se noue parfaitement, toutes les informations données permettent de comprendre le monde d’Hark et de Jerk, de rêver de chasse aux trésors et de frémir d’angoisse devant ces divinités terrifiantes. L’autrice a su travailler son univers et je reste admirative par son travail.



Par ailleurs, l’ambiance est parfaite. Il y a toute une palette d’émotions qui s’offre au lecteur et toute une variation d’atmosphères qui donne du relief au récit. De la joie et de l’émerveillement, de la colère et de la tristesse, de la peur et des tensions, de la violence et des interrogations, de l’exploration et des révélations – tout est savamment orchestré pour que mon attention reste éveillée. J’aime beaucoup cette ambiance sombre et pesante des fonds marins qui contraste avec le côté enquête et exploration du monde terrestre, j’ai beaucoup aimé le travail sur les questions de religions, sur le rapport à l’eau. Au final, c’est un roman qui se construit sur le doute, la peur et la colère, le dépassement de soi et le courage d’affronter l’inconnu, l’envie de changer. Comme toujours avec Frances Hardinge, ses romans sont sombres, matures, lumineux et ils ne laissent pas indifférents.



La plume est comme toujours magnifique à lire, j’ai adoré les descriptions des lieux et des objets, j’ai bien aimé les dialogues qui font avancer les réflexions et le récit, les scènes d’actions sont bien écrites, le travail des émotions – notamment les pensées d’Hark – est captivant. C’est un style recherché et fluide, addictif et soigné, moins passif en comparaison avec La voix des ombres et plus visuel par rapport l’Île aux mensonges.



Enfin, les personnages du récit sont très intéressants à suivre, qu’ils soient principaux ou secondaires, qu’ils soient bons ou mauvais – voire très souvent les deux. Hark est un protagoniste principal que j’ai beaucoup aimé suivre, j’ai apprécié son évolution, j’ai bien aimé son sens de la loyauté et son amour pour les histoires, j’ai aimé le voir douter, avoir peur à ne plus savoir quoi faire. Il a vraiment une jolie personnalité que les événements vont chahuter et il va connaître une évolution passionnante à lire. Jerk est lui aussi intéressant, mais pas pour les mêmes raisons, c’est sa destinée qui le rend atypique – en revanche, le personnage est détestable de part en part. J’ai eu beaucoup d’affection pour Selphine et pour Quest, le vieux religieux, les deux ont une histoire et une personnalité incroyables ! Je ne dirais rien de plus, parce que les personnages évoluent, s’allient et se défient au fil des découvertes et de leur survie, toutefois, j’ai apprécié les rencontrer et voir leurs aventures.
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L'île aux mensonges

L'histoire de Faith, jeune fille se rêvant naturaliste mais grevée par les conventions liées à son époque (le 19ème siècle) et à son sexe (féminin) m'a beaucoup fait penser à "Calpurnia" lu le mois dernier. Le questionnement incessant sur la nature, l'évolution et les règles sociales de l'héroïne m'a une nouvelle fois beaucoup plu. L'auteur ne manque pas d'ironie quand elle aborde le thème du sexe faible, ce qui ne gâche rien.

Pourtant le contexte et l'intrigue de ces deux romans n'ont rien à voir. Nous sommes ici dans une atmosphère presque gothique, dans une maison balayée par le vent sur la brumeuse île de Vane. Le père de Faith fuit un scandale qui oblige sa famille à quitter le Kent pour se retrouver sur cette terre hostile.

Frances Hardinge nous entraîne dans une enquête haletante entre grottes, champs de fouilles et bois, en disséminant ses indices comme le Petit Poucet. De fait, un lecteur attentif peut résoudre l'énigme. C'est très bien fait et très agréable !
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Le chant du coucou

« Ils m’ont fait une drôle d’impression, mais… » Violet ne termina pas sa phrase, le front soucieux.

« C’est comme s’ils étaient habillés d’un mensonge qui ne leur va pas. » Trista s’efforça de se mettre les idées en ordre. « Ils l’ont mal boutonné, alors il est trop ample par endroits et il ne tient pas à d’autres. »

Nous sommes dans les années 20 en Angleterre. À Ellchester, petite bourgade où vit la famille Crescent. Papa est un architecte célèbre, maman veille sur ses filles. Depuis la mort du fils aîné à la guerre, elle les couve de trop près, surtout l’aînée. Cette dernière se réveille justement avec une étrange sensation…

Une première rencontre avec la plume de Frances Hardinge, ça se fête ! Publiée carrément chez l’Atalante et dans la collection La dentelle du cygne, son roman fait partie des très rares pouvant être lus à différents âges : dès 11-12 ans, la proximité en âge avec les héroïnes principales permet une identification qui fonctionne vraiment bien et les adultes se laissent charmer par un univers très cohérent et immensément dépaysant. L’intrigue elle-même est à deux niveaux de perception et l’on ne manque pas d’être troublé par les transpositions pas toujours si évidentes. Récit d’une émancipation autant que construction habile autour des des notions de réalité, « Le chant du coucou » happe son lecteur dès les premières pages et ne cesse ensuite de le surprendre en empruntant des chemins inattendus. On est immergé dans l’Imaginaire avec un grand « I », dans un joli mélange des genres et des références. Loin de se résumer à un univers Burtonien (Tim de son prénom), Frances Hardinge crée ses propres couleurs et à mon goût elles sont infiniment plus nuancées. Une plume qui m’a séduite et que je compte explorer plus avant.
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L'île aux mensonges

1860. Sur le bateau qui l’éloigne avec sa famille des côtes anglaises, la jeune Faith Sunderly ne cesse de s’interroger… Pourquoi ce départ impromptu, cette urgence, vers l’île de Vane où son père, inébranlable pasteur et éminent naturaliste doit participer à des fouilles suite à la découverte d’une grotte ? Pourquoi n’est-il cette fois pas parti seul, comme il l’a fait si souvent, vers la Chine ou la Mongolie ? Pourquoi ce voyage, pourquoi… cette fuite ?



Parce qu’elle aime plus que tout comprendre, savoir, découvrir, et parce que son apparente naïveté et son indolence font d’elle une redoutable espionne que personne ne saurait soupçonner, Faith commence à saisir, bribe par bribe, la vérité… Une vérité qu’elle ne peut accepter. Son père, cet homme droit, austère, érudit, qu’elle ne peut s’empêcher de vénérer, aurait falsifié certaines de ses découvertes ? Impossible. Et pourtant…



Ce roman a été pour moi un immense coup de cœur ! ♥

Parce qu’il est très bien écrit, déjà, mais aussi – et surtout – parce que Frances Harding parvient, avec beaucoup de talent et d’audace, à mêler les genres (récit d'adolescence, fantastique, policier, réflexions historiques et féministes...) et à donner à son récit une vraie profondeur, portée par de vraies questions.



Que vous soyez jeune ou moins jeune, habitué.e de la lecture « ado » ou non, lisez ce roman ! Vraiment.
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La lumière des profondeurs

J'ai eu beau essayer, ce roman m'est tombé des mains au bout d'une centaine de pages. Pas moyen de rentrer dans l'histoire dont le résumé était pourtant alléchant. Je n'ai pas réussi à m'imaginer l'univers de l'autrice, pas plus que je ne suis parvenue à m'attacher aux personnages. Mais surtout, j'ai trouvé l'intrigue beaucoup trop longue à se mettre en place. Durant les 100 premières pages, on avance pas d'un pouce. Dommage...
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L'île aux mensonges

Généralement, les livres que je lis pendant plusieurs semaines ne me plaisent pas. Le style, les actions, les personnages, le scénario, quelque chose entre les pages me dérange... Mais pas pour l'île aux mensonges.

Je ne dirais pas que ce fut un coup de coeur, car j'ai quelques défauts à émettre. Cependant, et bien heureusement, ces défauts, s'effacent sous la beauté, l'intelligence et la grandeur de l'histoire principale, cette toile de fond tellement bien tissée. Frances Hardinge a réussi à créer un univers à part entière, retranscrivant le XIXème siècle à la perfection, dispersant çà et là des touches de mystères, d'angoisse et surtout des mensonges.

L'histoire est d'une originalité, qui malgré tout, se voit un peu rabaisser par des petites longueurs, auximore assez étrange, mais quelque peu dérangeant sur les cinq cents pages de lecture. L'histoire, en plus d'avncer moions vite, perd le lecteur dans se mots tumultueux.

De plus, le style un peu particulier, bienq u'il ne m'ait pas tout le temps déranger, perturbait ma lecture, ce qui avait le don de m'agacer, bien entendu. Un peu trop de ioritures et de divagations à mon goût. Malgré tout, ce livre brille par son histoire et ses personnages tellement réalistes. Tous ont des défauts, des espoirs, des cicatrices, un passé, et tous nous semnle donc tellement réel que je n'aurais pas été étonnée de l'apprendre, et avec plaisir je les aurais rencontrés.

Ainsi, les quelques défauts s'effacent et font de ce livre un petite merveille à chérir et à découvrir.
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La voix des ombres

Makepeace est une jeune fille ayant la faculté de pouvoir accueillir en elle les fantômes. Sa mère l'a aidé de la manière forte ppur qu'elle sache se défendre contre eux.

Sa mère meurt tragiquement et elle décide de retrouver la famille de son père, mais elle ne sait pas dans quelle famille elle va mettre les pieds. Makepeace va devoir se faire toute petite si elle veut passer inaperçu et gagner sa liberté.



Ce livre est un roman young adult (je ne me vois pas le proposer à des ados de 13-14 ans) et non pas un récit fantastique car certes il y a des fantômes mais l'histoire est plutôt une histoire de famille un peu spéciale et la quête d'une fille voulant fuir !

C'est l'écriture de l'autrice qui sauve l'histoire car elle réussit à nous faire lire son intrigue jusqu'à la fin. Sinon j'avoue être déçue car on le vend comme un récit fantastique pour ados alors qu'il n'en est rien.

Mention spéciale pour la couverture qui est magnifique.
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L'île aux mensonges

Attirée par les excellentes critiques, les recommandations et les prix, je dois avouer que je suis assez déçue... Beaucoup de longueurs à mon sens, et surtout, une héroïne que je n'ai trouvée ni très attachante, ni très charismatique. Ça reste une histoire intéressante avec un univers singulier et original, mais pas à la hauteur de mes espérances.
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La voix des ombres

La voix des ombres raconte l'histoire de Makepeace, une jeune fille qui a le pouvoir (la malédiction ?) de voir les fantômes. Je n'en dirais pas plus pour vous laissez découvrir ce récit qui vaut la peine d'être lu.

La voix des ombres est un livre enchanteur dont l'histoire ce déroule dans l'Angleterre du XVIIème siècle. Le contexte historique sert de toile de fond, même si le roman n'a pas de grande prétention pédagogique à ce sujet (effectivement, le surnaturel change beaucoup la donne).

Les personnages sont pour la plupart bien trouvés et bien campés. On prend plaisir à les voir interagir et évoluer.

Le récit en lui-même est riche en péripéties et je n'avais encore jamais lu de livre abordant ainsi le thème des fantômes.

En conclusion, c'était une très bonne lecture qui se démarque pas mal, par son thème et par sa forme, des autres lectures jeunesses que j'ai pu faire. Je la recommande donc.
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Le chant du coucou

Une jolie histoire de changelins et de relation sororale. Le suspens est bien mené car, au début de l'histoire, nous ne comprenons pas plus que Triss ce qui lui arrive. Pieds remplis de boue, fringales incontrolables, poupées qui parlent et brindilles qui s'échappent... Triss est vraiment mal en point. Nous réalisons sa nature en même temps qu'elle et même si Penny (la méchante petite soeur) sait de quoi il retourne, il faut du temps pour comprendre la réalité étrange de Triss... L'intrigue avance doucement et j'avoue avoir été peu emballée par Pie Grieche et les autres Adjacents, cependant le folklore est bien respecté et j'ai beaucoup apprécié les petits détails tels que la peur des ciseaux et les explications données sur le "monde du dessous". La relation entre Penny et Triss est très bien travaillée et il est difficile d'en vouloir à Penny tant elle se rattrape et tant la famille est dysfonctionnelle. Le personnage de Violet apporte une bouffée d'air dans ce monde oppressant de convenances et de maladie et la fin, certes attendues, est très mignonne (avec un bémol; les parents de Triss ne changent pas réellement dans le fond même s'ils font des efforts)





Ce que j'aime : le personnage de Penny,, sa relation avec Triss, l'Architecte





Ce que j'aime moins : j'ai moins aimé la description du Monde du dessous, même si elle est parfaitement adaptée au folklore, la fin attendue





En bref : Un roman de changelin imaginatif mais aussi documenté qui propose une relation sororale intéressante





Ma note





6,5/10
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Le chant du coucou

Dans le chant du coucou, nous suivons la jeune Triss, une petite fille chroniquement malade, toujours couvée par ses parents, au coeur d'une petite ville d'Angleterre des années 20.

Triss se réveille un beau matin alitée et soigné par un médecin, avec aucun souvenir de qui elle est et de ce qui lui est arrivée. Alors qu'elle tente de remettre des noms sur des visages, des mots sur des lieux, on lui apprend qu'elle est tombée dans le Sinistre la nuit dernière, qu'elle a bien failli se noyer, et qu'elle est donc très souffrante. Effectivement Triss ne se souvient de rien de cette nuit-là, elle a du mal à retrouver ses propres souvenirs, et se surprend à avoir une faim dévorante qui lui fait régulièrement perdre la raison. Et comme si ce n'était pas assez suffisant, sa petite peste de soeur Penelope la traite comme si elle était un monstre.



C'est ainsi que commence le roman, avec cette question qui plane au-dessus de la tête de Triss : que s'est-il passé au Sinistre ? Que faisait-elle au bord du cours d'eau en pleine nuit, et est-elle tombée ou a-t-elle été poussée ?



Le choix du nom de la rivière choisie par Frances Hardinge n'est pas anodin, car depuis sa tombée dans le Sinistre, l'histoire de Triss va prendre un tour des plus sinistres.

L'auteure raconte l'histoire du point de vue de la jeune Teresa, laquelle est totalement perdue dans l'enchaînement des événements. Une amnésie partielle, des crises de somnambulisme et une faim de loup hors du commun, ces symptômes sont nouveaux pour Triss, qui a pourtant l'habitude d'être surprotégée par ses parents depuis les cinq dernières années, depuis que Sebastian, le grand frère, est mort à la guerre. Elle est devenue leur chose précieuse, leur toute petite fille fragile, et elle se complait dans ce rôle, alors que Pen se complait de son côté dans celui de la petite agitatrice, effrontée et fugueuse, à laquelle les parents n'accordent que très peu voire plus aucune attention.

Mais depuis sa sortie du Sinistre, Triss se comporte étrangement. Comme lui dit Pen, elle "fait tout de travers", et elle vit dans la terreur que ses parents s'en rendent compte et lui retirent l'amour inconditionnel qu'ils lui vouent.

Or ce n'est que le début des déconvenues pour Triss. S'ensuit une aventure hors du commun, ou des gens mangent des poupées, des acteurs de cinéma muet sortent de l'écran, des lettres fantomatiques se déposent dans des tiroirs, des univers s'ouvrent sous des ponts, et des flocons de neige tombent en été.

Ce qui était au début une sorte de roman familial se transforme en épopée fantastique aux tournures gothiques.



C'est drôle, avant de me mettre à écrire j'étais persuadée d'avoir préféré les deux derniers tiers du roman. Mais en écrivant ce résumé et ces quelques lignes, je me rends compte que j'ai finalement beaucoup aimé cette première partie axée sur la relation de Triss à ses parents et à son monde.

Triss est une petite fille sans perspective. Ses parents l'adorent, mais sa soeur la déteste et elle n'a aucun ami. Toujours souffreteuse, elle ne va pas à l'école, elle ne sort que très rarement du manoir, et elle n'a aucune expérience de la vie réelle, à part ce que lui en disent ses parents. Elle éprouve une profonde solitude, du fait qu'elle ne sort jamais, qu'elle n'a pas d'amis, et que même sa propre soeur ne souhaite pas trainer avec elle. Triss est une petite fille de onze ans qui n'a que sa famille au monde, qui ne connait rien d'autre, et dont la seule peur est de se voir ôter la seule chose qu'elle possède : l'amour de ses parents.

Pen, quant à elle, est tout l'inverse de Triss. Sauvage et entêtée, plein d'énergie et de fureur de vivre, elle passe sont temps à s'échapper, à se chamailler, à courir dans tous les sens à travers la ville pour mener sa propre vie. A neuf ans déjà, elle est considérée comme un cas désespéré par ses parents qui ne la comprennent pas. Ses fugues ne leur font plus peur, ils ne s'inquiètent plus réellement de son sort, ils s'inquiètent juste de leur autre fille, et cela meurtrit profondément Penelope.



Cette relation entre les membres de la famille est un aspect très important du roman. Leur dynamique est l'élément qui va pousser la vie de Triss par-dessus bord, et ainsi la vie de toute la famille Crescent.



Il est difficile d'en parler plus longuement sans dévoiler des événements majeurs de l'histoire. Alors je vais juste faire des allusions au reste du roman. Comme pour l'Île aux mensonges, Frances Hardinge mêle habilement le roman sociétal, familial et fantastique. Ici elle nous dépeint une ville anglaise de campagne, Ellchester, qui devient enfin un endroit important depuis que le père de Triss, Piers Crescent - architecte de génie - y a construit un incroyable pont et inaugure bientôt une nouvelle gare. La vie et le destin de la ville qui s'en sont trouvé modifiés. Elle va enfin apparaître sur les cartes et prendre une place sur le territoire. Grâce à ces réalisations, Piers Crescent a acquit une superbe renommée et encore plus de richesses.

A travers les relations de la famille, comme Violet Parish, l'ex-fiancée du pauvre Sebastian, elle décrit aussi la vie post-Première guerre mondiale, où les femmes s'émancipent - travaillent, fument, chevauchent des motocyclettes - et le jazz envahit les troquets. C'est le début d'une nouvelle ère pour l'Angleterre, une ère de changements indolente, construite sur le deuil et le doute.



Et au coeur de cette mise en scène d'une société en plein mouvement, Frances Hardinge innocule son fantastique, tiré de mythes et de légendes, tiré de l'invisible et de l'illusoire.

C'est un fantastique un peu déjà vu, mais corrigé à la sauce Hardinge et donc savoureusement original. Un envers du décor habité de peuples légendaires issus de contes primitifs, faits de terre et de feuilles, d'épines et de plumes.

Pour moi qui adore les saga familiales, les romans sociaux et les contes fantastiques, c'était un parfait mélange.



Du moment où l'imaginaire apparaît, le reste du récit se transforme en un roman d'aventure teinté d'absurde, d'étrangeté et de suspense. Je dois avouer que j'ai vraiment mis du temps avant de rentrer dedans, les cent premières pages me semblaient un peu laborieuses - je n'arrivais pas à voir où l'histoire s'en allait et tous les personnages me tapaient sur les nerfs, mais par la suite je me suis laissée emporter par l'univers rocambolesque et sombre de Frances Hardinge, et j'ai compris que l'attitude de la famille Crescent hérisse le poil sciemment, pour des raisons plus tard bien évidentes.



Encore une fois, Frances Hardinge a su me charmer avec son univers féerique vaporeux aux allures funèbres d'un bon Tim Burton. Frances Hardinge, c'est des larmes de toiles d'araignées, des créatures aux rires tempêtueux et des mystères ténébreux, mais c'est aussi des femmes et des jeunes filles qui s'affirment, des héroïnes au caractère bien trempé, modernes et délicieusement audacieuses. Tout ce que j'aime.
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L'île aux mensonges

1860.



Nous faisons la connaissance de Faith, 14 ans, fille du pasteur Sunderly, scientifique renommé.



Toute la famille se retrouve à emménager sur une île près des côtes anglaises pour des recherches archéologiques.







Si le début subit quelques longueurs pour placer l'histoire à mon sens, la véritable raison de cette participation aux fouilles ne tardera pas à s'éclaircir et cette longueur viendra se justifier heureusement.







Le pasteur fuit un scandale.



La plupart de ses découvertes s'avèrent être des faux fabriqués de toutes pièces.



Ce qui remet en cause ces théories auprès des pontes scientifiques et sa capacité même d'expert.







Le contexte est intéressant puisque Religion et Science se disputent les mystères des origines de la création.



Le père de Faith tentait lui d'accréditer ses fossiles déterrés à la faveur des textes de la Bible.







C'est dans une atmosphère rapidement tendue et étouffante à plusieurs niveaux que nous cernons le caractère de la jeune Faith.



Il y a beaucoup de non-dits, pour donner du mystère, mais aussi pour commencer à saisir le personnage important du pasteur que l'on veut nous proposer.



Faith est curieuse et intelligente, très intéressée par les recherches de son père, ce qui en même temps lui permet de partager des instants complices et privilégiés.







Frances Hardinge nous le représente un peu comme un sale type ce père, acculé par la rumeur qui le poursuit.



Ses perceptions de l'intelligence féminine ne le présente pas à nos yeux sous les meilleurs hospices. Sans doute, est-ce l'époque qui veut cela mais hélas cela n'arrange rien et le doute se pose parfois sur La nature de ses sentiments pour Faith navigue imperceptiblement entre un naturel amour paternel supposé et une charité religieuse.



Toujours est-il que, se sentant un peu brimé par toutes ses "vérités" supposées également, Faith va tendre la main à son père et lui prêter main forte, sous le sceau du secret du pasteur, pour une nouvelle découverte qui pourrait redorer son blason.



Peut-être que la rédemption et le nouveau succès viendront de cette jeune fille finalement, cher Pasteur.







Mais où cela nous mène t-il?



L'île aux mensonges n'est-il qu'un roman familial dramatique pour ados?



La suite et autre moitié du roman prend une tournure inattendue.



Nous flirtons presque avec le genre policier sans en respecter les codes.



La légende et le fantastique pointe un bout de nez aussi mais tout ceci ne sera qu'une excuse pour que Faith opère sa vengeance ou réclame justice, selon le point de vue que l'on adopte.



Connaissez-vous l'abre à mensonge?



Les écrits secrets du père révèlent l'existence d'une plante rare très convoitée, l'arbre à mensonge.



Vos mensonges partagés, autour d'une vérité que vous souhaitez connaitre, nourriront la chair du fruit, le pousseront à maturation et celui-ci une fois croqué vous dévoilera ce que vous attendez.







Le pasteur était obsédé par le secret de l'origine du monde.



Peut-être est-ce cela qui lui coûta la vie?



Les mauvaises langues préfèrent prétendre qu'il succomba à sa propre folie et lui refusèrent ainsi une digne sépulture. Une vraie tragédie à l'instar du mythe grec d'Antigone.



Faith, malgré tout, continue de conserver à son père un amour entier et sans conditions. Elle croit détenir le moyen de faire avouer la vérité et c'est là, que le roman prend tout son sel.



N'oubliant pas celui versé sur les blessures de la petite famille depuis leur arrivée, Faith promet au village un peu d'épice, suffisamment pour l'empêcher de dormir tranquille et de s'asseoir confortablement.







La jeune Faith fait preuve d'une détermination captivante, d'un humour sarcastique qui fera pouffer de rire et démontrera toute l'intelligence, la finesse logée sous ses jolies boucles brunes adolescentes.



L'histoire est touchante, le propos intéressant, le biais original et la lecture très prenante.



Qui a tué le pasteur Sunderly?



L'arbre à mensonge, vraie découverte ou ingénieuse fiction?
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La lumière des profondeurs

Ce résumé est très intriguant et l’on se doute que l’Abysse va jouer une part importante mais on ne sait pas à quel point ! L’autrice a crée une toute nouvelle mythologie. Il y a 30 ans, dans cette Abysse, vivaient des Dieux, des sortes de gros monstres mi-humains mi-poissons/crustacés/… qui pouvaient tous détruire sur leur passage. Ils étaient craints tout autant qu’ils étaient adorés. Puis le Cataclysme est arrivé et les Dieux se sont entretués. C’est un mythologie super intéressante et très mystérieuse, ca donne envie de découvrir l’Abysse, ses mystères et ses monstres. Là dessus, je dois dire que j’ai été pas mal satisfaite de ce que nous raconte l’autrice.



Par contre, je n'ai pas du tout aimé la relation qu'ont Hark et Jelt, elle est malsaine. Jelt se sert de Hark, le manipule et les met dans des situations dangereuses tout en jouant avec ses sentiments et sa loyauté. Il arrive à lui faire croire qu’il lui est redevable, que sans lui, il ne serait rien et donc qu’il doit l’aider dans toutes ses missions dangereuses. Jusqu’à la moitié du roman, j’ai pas été bien en lisant à cause de cette relation. Elle a un but, sans cela, l’histoire serait bien moins interpellante mais ce ne fut pas simple pour moi de lire cela.



Il y a pas mal de longueurs. L’action est entrecoupée de long moment d’inaction et cela casse la cadence du récit surtout que c’est quand même une belle brique.



Les personnages principaux (en-dehors de Jelt) sont sympas. J’ai beaucoup aimé la Selphine et l’ajout de sa surdité apporte une belle dimension à l’histoire car ce n’est pas vu comme un handicap mais comme une bénédiction. J’ai aussi aimé Quest qui m’a touché surtout lorsqu’il se dévoile.
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La lumière des profondeurs

Je remercie Babelio et la maison d'édition pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse critique. Quand j'ai vu que le dernier bébé de Frances Hardinge était proposé, je ne pouvais pas passer à côté.

Ayant adoré La voix des Ombres de la même autrice, je nourrissais beaucoup d'espoir à l'égard de ce nouvel opus.

Le monde aquatique m'a toujours à la fois fascinée et angoissée. J'étais donc curieuse de lire cette aventure aux airs de steampunk dans l'univers sous marin.

La prétendue amitié entre les deux protagonistes m'a déroutée plusieurs fois. Et d'une manière générale, je suivais le récit sans vraiment ressentir d'empathie pour les personnages. A part peut être la relation entre Hark et le vieux moine qui était touchante. Pour le reste, Hark est un peu trop naïf et se fait manipuler.



Hormis les petits couacs rencontrés et un dénouement qui s'enchaine un peu trop vite, j'ai retrouvé avec plaisir la plume et l'imagination débordante de Frances Hardinge. La cosmogonie qu'elle a imaginé à travers les Dieux marins était réellement captivante.



Ce n'est pas le coup de coeur de la voix des ombres, mais ce roman reste très plaisant à lire et original.
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La voix des ombres

Coup de coeur littéraire 📖 ✨



Avez vous déjà imaginé voir des fantômes ?



C'est le cas de la jeune Makepeace. Elle peut les voir, communiquer avec eux, et même, les accueillir dans son esprit.



La cohabitation va s'avérer plus ardue avec certains qu'avec d'autres. Mais qu'importe, elle a décidé de ne pas renier son héritage et elle est bien déterminée à user de ce potentiel.



Ce roman m'a emportée dès les premières pages. L'autrice nous entraîne dans une histoire très sombre au début, dans une période historique trouble, assez peu exploitée en littérature. C'était donc l'occasion d'en savoir plus sur cet époque troublée avec un scénario fantastique bien ficelé. L'émotion est dosée avec justesse.



J'ai pris le temps de savourer ce roman qui était vraiment parfait pour la période automnale 🍁🍂



Il s'agit de littérature young adult, genre que je fuyais un peu mais vers lequel je reviens ces derniers temps. Il faut dire qu'on y trouve quelques fois de vraies pépites comme La voix des ombres. En plus, on ne va pas se mentir, la couverture est magnifique, et petit bonus, la tranche est aussi colorée.



Le beau travail éditorial fait honneur à la qualité du récit.



Je vais maintenant me tourner vers les autres publications de Frances Hardinge : "L'île aux mensonges" et "Le chant du coucou" qui attendent dans ma wishlist depuis des années !



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La voix des ombres

Une âme étrangère se retrouve à sa mort hébergée dans l’esprit de Makepeace. Sauvage et colérique, cette âme va néanmoins aider Makepeace à affronter la famille de son père, dans un pays déchiré par la guerre.



Le contexte historique est très réaliste et fort bien documenté : Angleterre XVIIeme siècle, guerres de religion et opposition Monarchie/Parlement. Ce décor sert directement l’intrigue, c’est très habile et c’est une belle fresque.



L’ambiance et les personnages sont très bien rendus : j’ai trouvé le tout très froid, tranchant, hostile. L’écriture accompagne tout ça très bien : percutante, simple mais efficace, économe en mots, peu ouverte aux envolées lyriques ou à l’émotion.



Alors quoi ? Pourquoi trois étoiles ?

En fait, ce livre n’est pas mauvais du tout, loin de là. Mais je n’ai pas réussi à m’emballer pour ces personnages, globalement détestables (sauf Makepeace; j’avoue que l’arrivée dans sa tête d’autres esprits plus légers apporte un peu d’humour et de fraîcheur).

L’intrigue ne m’a pas scotchée non plus, pas hyper fan des histoires de fantômes je me rends compte en fait… J’ai trouvé certaines scènes un peu dures, je me dis que quand même, pour du jeunesse 🤔

Et si l’ambiance et le décor sont fort bien dessinés, j’espérais quelque chose de plus chaleureux. De ce fait je suis restée très extérieure à ce récit. Détachée.

Des remarques très subjectives, en somme, et le ressenti sera très différent d'une personne à une autre.



Malgré tout, je suis contente d’avoir découvert cette autrice. Je poursuivrai avec d’autres de ses œuvres qui sûrement me correspondront davantage.

Je vous conseille néanmoins la lecture de celui-ci qui vaut le détour !
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L'île aux mensonges

Voilà trois automnes que L’île aux mensonges attendait bien sagement dans ma pal et quelle erreur de ne pas l’avoir lu plus tôt ! Ce roman gothique féministe classé ado (mais pour moi il a sa place aussi chez les adultes) est une véritable pépite.



Ce thriller victorien, empli de suspens et de révélations, m’a tenue en haleine jusqu’au point final. Frances Hardinge met en scène une héroïne passionnée, follement audacieuse et féministe avant l’heure dont j’ai adoré suivre le cheminement.



La plume de l’autrice est très belle et nous embarque dès les premières pages dans une intrigue captivante qu’il est bien difficile de lâcher. L’atmosphère est sombres et mystérieuse, l’histoire, très bien documentée, nous offre une peinture sociale très réaliste de l’époque victorienne puritaine où les apparences sont plus importantes que tout et où les femmes n’ont pas droit à la parole, encore moins à l’instruction.



Frances Hardinge nous parle donc de la loyauté familiale, de la place des femmes dans la société et leurs manigances pour être considérées ou conserver ce qu’elles ont via le veuvage.



L’intrigue féministe dénonce le peu de place faite aux femmes qui sont condamnées à rester dans l’ombre. Faith ne l’entend pas de cette oreille et compte bien se libérer de cette société corsetée.



Malgré sa peur, elle va se révéler courageuse, intrépide et audacieuse pour découvrir l’origine du scandale qui entoure son père et découvrir les circonstances exactes de son décès. Car au-delà du féminisme, il y a aussi un thriller sous tension au coeur de cette île nimbée par la brume.



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La voix des ombres

J’avais découvert l’autrice avec l’excellent l’Île aux mensonges et j’étais très curieuse de découvrir ce nouveau titre. Si son précédent ouvrage restera à l’heure actuelle mon préféré des deux, ce roman est clairement atypique et marquant, éprouvant à lire et il ne plaira pas à tout le monde. L’autrice possède une manière très personnelle de composer des récits grinçants, glaçants, morbides, sombres, angoissants où peu de lumière et d’espoir puissent percer. Vous êtes prévenus d’emblée, ce roman n’est pas une petite promenade paisible, mais un texte fort qui prend aux tripes.



Ce récit est par ailleurs bien plus sombre et violent que l’Île aux mensonges, par conséquent, si vous souhaitez découvrir l’autrice, je pense qu’il est plus intéressant de ne pas s’attaquer à La voix des ombres tout de suite. L’ambiance est clairement percutante. C’est une atmosphère pesante, faite de sombres secrets, d’affaires de familles louches, de manipulations, de sang et d’angoisse. Nous sommes dans un récit fantastique aux allures dramatiques et violentes, au cœur d’un pays plongé dans une guerre civile. Comme je l’ai dit, le récit est glaçant et grinçant, et c’est un sacré pavé à découvrir, même si les chapitres sont plutôt courts.



La lecture s’avère surprenante parce que l’univers tissé par l’autrice est captivant. Le roman nous parle de la mort avec ces âmes plus ou moins tourmentées que certaines personnes peuvent accueillir en leur sein. Toute la mythologie construite pour expliquer ces âmes, pour expliquer comment fonctionnent les esprits, comment s’en défaire, comment les exploiter… tout est précis, cohérent en soi, tout est très bien expliqué et distillé au fil de l’histoire de Makepeace. Si bien que la surprise est constante, que les rebondissements sont nombreux et que jusqu’aux dernières lignes, j’ai été embarquée, ne sachant pas comment le récit allait s’achever. L’incertitude règne en maître, le doute est parfaitement maîtrisé de la part de l’autrice qui use d’une plume fouillée, prenante avec un rythme lent qui rend la tension palpable.



L’histoire nous présente une jeune adolescente du nom de Makepeace, vivant avec sa mère et en proie à des terreurs nocturnes violentes. Un événement vient alors tout changer dans la vie de l’héroïne, elle accueille un esprit sauvage et elle se retrouve à vivre auprès de sa famille paternelle. Une famille pour le moins étrange, limite oppressante avec des secrets obscurs. Makepeace doit trouver sa place, s’apaiser, se libérer, trouver sa route, se faire discrète, s’aventurer loin, appréhender la vérité… Elle va vivre de multiples péripéties éprouvantes et marquantes, ce qui fait de Makepeace une héroïne vraiment intéressante à comprendre.



J’ai eu du mal avec Makepeace, je l’ai parfois trouvé un peu immature et pas très futée – comprenez que je l’ai parfois jugée trop crédule. J’avais bien envie de la secouer pour lui faire comprendre que tel ou tel truc n’était pas normal, de courir très loin. Tantôt j’aimais sa bonté, sa ténacité, sa force de caractère et j’étais très compatissante devant les horreurs qu’elle vivait… tantôt, je ne la comprenais pas et elle m’agaçait. Du coup, même si j’ai l’air d’être en demi-teinte sur ce personnage, le ressenti est positif. J’ai beaucoup aimé ses compagnons de route, je n’en dirais pas plus, mais ils valent le détour, j’ai eu beaucoup d’affection pour James, il était très intéressant à comprendre. Quant à la famille Fellmott, ils sont terrifiants et odieux, tous à leur manière, excepté l’un d’entre eux pour qui j’avais beaucoup de sympathie.
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La voix des ombres

L’ouvrage est attrayant, avec sa chouette en couverture et sa tranche verte. Le contenu ne l’est pas moins ! Écrit avec une plume fluide, La Voix des ombres nous entraîne dans les pas de Makepeace et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette toute jeune fille aura bien des fantômes à affronter… dans tous les sens du terme.



Makepeace possède en effet un don. Un don inquiétant, que sa mère lui force à apprendre à affronter. Un don qui suscite certaines convoitises par des personnages non moins effrayants… et dans les mains desquels Makepeace va tomber, après la mort de sa mère.



Mais commençons par le commencement. Makepeace mène une vie routinière dans une petite ville de campagne, dans l’Angleterre du XVIIe siècle. Elle n’est cependant pas paisible, cette vie, car Makepeace est régulièrement visitée par des fantômes et cela la terrifie. Pour l’aider à maîtriser son don, sa mère l’enferme régulièrement dans un lugubre grenier. Makepeace réagit très mal à cette façon violente de la forcer à se confronter à son don, tout comme elle peine de plus en plus à se retenir de poser des questions sur son mystérieux géniteur. Un jour, deux drames surviennent : Makepeace, à proximité d’un ours battu à mort par ses dompteurs, reçoit l’esprit de l’animal et sa mère meurt, prise dans un mouvement de foule dans la ville proche. Makepeace, affolée par ce deuil comme par cette cohabitation forcée avec un ours enragé, s’enfuit. Elle se fait engager comme servante auprès des Fellmotte, famille d’aristocrates d’où serait enfuie sa mère, autrefois. Mais ce faisant, elle se jette aussi dans la gueule du loup…



Sise dans l’Angleterre du XVIIe siècle, l’intrigue mêle le fantastique avec, en toile de fond, les remous qui agitent le pays à cette époque. Makepace s’efforce de survivre et d’échapper aux fantômes, ceux qui la hantent comme ceux qui la poursuivent, avant de s’affermir et d’apprendre à vivre avec eux. Le spectre de l’ours, notamment, qui la possède tôt dans le récit.



La présence de cet animal fantôme m’a bien plu. Il souligne à merveille la métaphore de la part animale que chacun porte en soi. Il est ce avec quoi Makepeace à également du mal – partager son enveloppe corporelle entre deux esprits n’est pas aisé en soi ! Mais plus elle approchera d’une cohabitation harmonieuse, plus Makepeace mûrira et deviendra forte.



Récit initiatique, récit fantastique, La Voix des ombres est un roman qui se lit bien et qui offre une histoire de fantômes qui sort des sentiers battus. Certains spectres donnent particulièrement froid dans le dos. Un autre roman qui prouve que la littérature young adult n’est pas à réserver qu’à son public cible, il ravira aussi des lecteurs plus âgés.
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Le chant du coucou

Ce qui bougea en premier, ce furent les yeux, les yeux superbes de verre gris-vert. Ils pivotèrent lentement pour se fixer sur le visage de Triss. Puis la petite bouche frémit, s’ouvrit pour parler. « Qu’est-ce que tu fais là ? Pour qui tu te prends ? C’est ma famille. »

.

Alerte coup de ♥️ !! .

Un roman à l'ambiance très particulière, qui, page après page, nous donne envie d'en savoir toujours plus. Qu'est-il arrivé à Triss ? Pourquoi sa sœur la craint-elle tellement ? Pourquoi Triss ne parvient pas bien à se rappeler de qui elle était avant son accident ? .

Tout est parfaitement dosé, c'est un livre que j'ai dévoré en quelques jours, rongée par la même faim dévorante que Triss. .

Si vous avez aimé Coraline de Neil Gaiman, si vous aimez l'atmosphère des films de Tim Burton, si vous avez envie de frissonner sous la couette (mais sans faire de cauchemars)... Foncez !! . .
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