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Citations de François Mauriac (1314)


Les gens qui ne connaissent pas cette lande perdue ne savent pas ce qu'est le silence : il cerne la maison, comme solidifié par cette masse épaisse de forêt où rien ne vit, hors parfois une chouette ululante ( nous croyons entendre, dans le mail, le sanglot que nous retenions).
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François Mauriac
La passion de la montagne, chez un homme, c'est d'abord son enfance en lui qui ne veut pas mourir.
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Les "coeurs sur la main" n'ont pas d'histoire ; mais je connais celle des coeurs enfouis et tout mêlés à un corps de boue.
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Douleurs et joies naissent des plus innocents plaisirs.
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Je n'ai pas encore osé pousser jusqu'à Montmartre. Le quartier latin, sa faune m'est familière, j'y ai mes habitudes, mais Montmartre me fait peur. j'en entends parler souvent au Bar du Panthéon où on est entassé, où n'importe qui vous interpelle. Je réponds volontiers, n'étant personne. (p. 264 / Flammarion, 1969)
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Mais nous avons fait notre choix ; nous parions contre Machiavel. Nous sommes de ceux qui croient que l'homme échappe à la loi de l'entre-dévorement, et non seulement qu'il y échappe, mais que toute sa dignité tient dans la Résistance qu'il lui oppose de tout son cœur et de tout son esprit.
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Guillou... l’esprit qui couvait dans cette chair souffreteuse, ah ! que c’eût été merveilleux de l’aider à jaillir ! Peut-être était-ce pour ce travail que Robert Bordas était venu en ce monde. A l’Ecole Normale, un de leurs maîtres leur apprenait les étymologies : instituteur de institutor, celui qui établit, celui qui instruit, celui qui institue l’humanité dans l’homme ; quel beau mot ! (p139)
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Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. Chacun de nous est un désert.
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François Mauriac
Nul doute que l’occupant n’ait eut des moyens de pression irrésistibles et que le silence du pape et de sa hiérarchie n’ait été un affreux devoir ; il s’agissait d’éviter de pires malheurs. Il reste qu’un crime de cette envergure retombe pour une part non médiocre sur tous les témoins qui n’ont pas crié, et quelles qu’aient été les raisons de leur silence. (Préface au "Bréviaire de la haine" de Léon Poliakov)
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Un écrivain qui se guinda toute sa vie dans une attitude , laisse de lui , après sa mort , une image officielle où nul ne songe à faire des retouches .

Mais un auteur dont le souci fut d'être sincère envers lui-même et de ne rien dire et ne rien écrire qui n'exprimât sa plus profonde pensée, demeure pour les survivants l'objet d'un débat sans issue .

La sincérité d'un homme nous le rend plus mystérieux .

p. 103
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François Mauriac
Moins les gens ont d’idées à exprimer, plus ils parlent fort.
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Quand nous visitions une métairie, il m'arrivait souvent d'entendre les parents se plaindre de ce qu'ils n'arrivaient pas à faire le travail ; ils attendaient avec impatience que leur fille eût quinze ans et trois mois, pour qu'elle pût se marier et leur fournir un travailleur de plus.
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Elle avait demandé : "Est-ce vrai que les fougères contiennent de l'acide prussique ? Bernard ne savait pas si elles en contenaient assez pour qu'on pût s'empoisonner. Il l'avait interrogée tendrement : "Vous avez envie de mourir ?"
Elle avait ri.
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Bernard, ce garçon au regard désert, toujours inquiet de ce que les numéros des tableaux ne correspondaient pas à ceux du Bædeker, satisfait d'avoir vu dans le moins de temps possible ce qui était à voir, quelle facile dupe ! Il était enfermé dans son plaisir comme ces jeunes porcs charmants qu'il est drôle de regarder à travers la grille, lorsqu'ils reniflent de bonheur dans une auge ("c'était moi, l'auge", songe Thérèse). Il avait leur air pressé, affairé, sérieux ; il était méthodique. " Vous croyez vraiment que cela est sage ? " risquait parfois Thérèse stupéfaite. Il riait, la rassurait. Où avait-il appris à classer tout ce qui touche à la chair, - à distinguer les caresses de l'honnête homme de celles du sadique ? Jamais une hésitation. Un soir, à Paris où, sur le chemin du retour, ils s'arrêtèrent, Bernard quitta ostensiblement un music-hall dont le spectacle l'avait choqué : " Dire que les étrangers voient ça ! Quelle honte ! Et c'est là-dessus qu'on nous juge..." Thérèse admirait que cet homme pudique fût le même dont il lui faudrait subir, dans moins d'une heure, les patientes inventions de l'ombre.
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Au moins, une fois, je me suis évadé ; au moins, une fois, une seule fois, j’ai vécu indifférent à la mort et à la vie, à la richesse et à la pauvreté, au mal et au bien, à la gloire et aux ténèbres — suspendu à un souffle ; et c’était un visage qui, paraissant et disparaissant, faisait le jour et la nuit sur ma vie. Une fois, cela seul, pour moi, a mesuré la durée : le battement régulier du sang, lorsque je me reposais sur une épaule et que mon oreille se trouvait tout contre le cou.
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François Mauriac
" La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté ".

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Même les meilleurs n'apprennent pas seuls à aimer : pour passer outre aux ridicules, aux vices et surtout à la bêtises des êtres, il faut détenir un secret d'amour que le monde ne connaît plus. Tant que ce secret ne sera pas retrouvé, vous changerez en vain les conditions humaines.
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S'accepter, cela oblige les meilleurs d'entre nous à s'affronter eux-mêmes, mais à visage découvert et dans un combat sans ruse.
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D'un charnier à un autre charnier, l'humanité n'apprend rien, ne retient rien. La nouvelle guerre est toujours plus stupide, la moins excusable. Nous y courons les yeux ouverts.

Article paru dans le Temps, 27 mai 1938
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La peur est le commencement de la sagesse
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