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Citations de François Place (210)


« Moi, Grand Ours, j’ai décidé de l’aider à grandir, en veillant sur ses rêves. Je l’ai protégé pour qu’il soit un vrai marche-debout. »
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Je profitai de l'inaction forcée pour prendre des cours d'écriture chez un lettré en mal d'argent. Je devais fournir l'encre, le papier, la nourriture, le thé et le bois de chauffage, mais j'avais largement de quoi payer ce brave homme tout en courbettes qui s'honorait chaque matin d'être dix mille fois honoré d'avoir l'honneur de mon honorable visite dans sa misérable demeure. Je traçais des calligraphies dont il louait avec une conviction respectueuse l'élégance. Ce n'étaient, la plupart du temps, que de gros pâtés d'encre qui peinaient à prendre leur envol. (p.99)
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Plus le temps passe, plus Tojiro prend plaisir à son rendez-vous matinal avec le vieux peintre. Sa curiosité grandit aussi, il ne se lasse pas d'explorer la bibliothèque. Il n'aurait jamais imaginé autant de sujets de livres : des contes, des livres satiriques, des recueils de poésie, des descriptions de la ville d'Edo, des romans, des histoires de fantômes et d'esprits, des traités d'histoire naturelle. C'est la magie du vieux peintre : il peut en quelques coups de pinceaux faire surgir les choses ou les êtres les plus extraordinaires. Des tengus au nez pointu, des souris habillées comme des gens de la rue, ou, au détour d'une page, un vaillant guerrier aux prises avec une araignée géante.
Beaucoup de ces ouvrages, le vieux peintre l'affirme, ont été écrits par lui-même, mais comment en être sûr, avec toutes les signatures qu'il a utilisées ? (p.55)
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La Bretagne, c'est ce grand bout de granit qui termine la France, à l'extrême pointe du continent : Finis Terrae, disent les savants. L'océan vient s'y fracasser. Les gens qui vivent là ont toujours eu de l'eau salée dans les veines.
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Apprend à regarder en silence, si tu ne veux pas que le bruit chasse devant tes yeux la beauté des choses fragiles.
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- Un coq, oui. Je trempe les pattes de ce coq dans la couleur pourpre et je le fais marcher sur le dessin ...
- Oh ...
- Chaque empreinte de patte avait exactement la forme, d'une feuille d'arbre ...;
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Aujourd'hui encore, je trouve qu'il y a dans les dessins d'Hokusaï la curiosité, l'humour, la vitalité, l'éclat de rire d'un enfant pas très sage.

(François Place)
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L'amour est un brouillon, Eliot, je ne comprends pas pourquoi vous tenez tant à le mettre au net.
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Séraphine, en achevant de grandir, ressemblait de plus en plus à sa mère, légère, ardente au travail, et le même éclat dans les yeux Sa gaieté, la douceur de son rire aidaient à franchir les hivers.
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Je fréquentais les clubs de poésie : le club des Bambous ivres, le club des Chapeaux fleuris, le club des Chrysanthèmes ébouriffés.
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La vague semble vivante, elle bouillonne d'écume, on la voit prête à s'écrouler. Par la seule magie de son dessin, le maître a fixé pour l'éternité les deux éléments les plus fluides de l'univers : l'eau et le temps.
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Le vieux peintre s'appelle Hokusai.
Il a chez lui des centaines de livres et d'estampes, plusieurs tables basses encombrées de flacons contenant des encres en bâtonnets ou des couleurs en poudre, des dessins inachevés, une théière, des boîtes en laque, des planches de bois noir gravées.
— La première chose que j'attends de toi, moineau, c'est de ne jamais ranger mon atelier.
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Enfin l'immense procession des princes, sultans et vizirs, entourés de leurs gardes et serviteurs et montés sur plus de huit cents éléphants, s'étirait entre les palmiers.
La fête dura quarante jours et quarante nuits. On banquetait dans les jardins, sur des tapis brodés de fleurs et d'animaux, protégé des ardeurs du soleil par des auvents de soie. Une armée de cuisiniers s'affairaient à préparer les mets les plus rares dans la centaine de pavillons de cèdre qui se dissimulaient entre les bosquets de roses et d'hibiscus.
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"Il tira longuement sur sa pipe, les paupières mi-closes, pour mieux savourer l'instant, je suppose. Il aimait ça, le point de rupture, le moment où tout bascule. Il savait mettre les gens mal à l'aise, et provoquer par petites touches cette sorte d'effondrement intérieur qui sape le jugement et finit par détruire la volonté. C'était un homme capable de vous étrangler en vous insultant de la voix la plus caressante du monde."
p 162
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- L'Imprononçable... souffla-t-elle. ça te ressemble, Tête d'or, de courir après l'impossible. Je vais t'aider.
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A la première coupe,l'homme boit le saké;à la deuxième coupe,le saké boit le saké;à la troisième coupe, le saké boit l'homme, c'est ce que répète souvent mon oncle.
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« Ils sont ceux qui marchent debout »
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Il aimait ça, le point de rupture, le moment où tout bascule. Il savait mettre les gens mal à l'aise, et provoquer par petites touches cette sorte d'effondrement intérieur qui sape le jugement et finit par détruire la volonté. C'était un homme capable de vous étrangler en vous insultant de la voix la plus caressante du monde.
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La Bretagne, c'est ce grand bout de granit qui termine la France, à l'extrême pointe du continent : Finis Terrae, disent les savants.
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La mort surprenait les gens aux moments les plus imprévus en pourrissant leurs derniers instants. Bien malin qui aurait pu dire si elle s'en prenait à leur esprit naturel, vital ou animal. Elle n'en avait cure, je crois, du moment qu'ils abandonnaient toute volonté, foulaient aux pieds leurs amitiés, trahissaient leurs amours, reniaient les lumières de la raison en se jetant dans les bras de la superstition, en croyant, les pauvres, reculer le moment où s'abattrait le couperet.
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