AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François Place (210)


Cependant, il craindrait toujours les caprices de l'Empereur, plus imprévisibles que les nuages et beaucoup plus redoutables que la piqûre des abeilles.
Commenter  J’apprécie          10
Je souris à la pensée du vieil aubergiste. Je l'imaginai, suspendu à sa machine volante entre ciel et terre, tentant de rejoindre la montagne bleue. Je me fis la promesse d'en fouler un jour le sol. Ibn Brazadîn ne n'avait pas seulement fait un cadeau. Il m'avait confié sa quête.
Commenter  J’apprécie          10
Dans l'ombre d'un arbre à palabre trônait le Roi des Rois, entouré de ses femmes et de sa nombreuse suite : ministres et dignitaires, griots, envoûteurs, sorciers et gardiens des fétiches, frappeurs de tambours, musiciens et danseurs. Une foule de bergers armés d'arcs et de lances dessinait un large cercle autour d'eux. Le grand roi siégeait, immobile et hiératique, les lèvres mi-closes.
Commenter  J’apprécie          10
Toute parole vient de plus loin que soi : chacun de nous est un ambassadeur.
Commenter  J’apprécie          10
S - L'île de Selva

L'île de Selva est faite d'un seul arbre, si vaste et si dense qu'il semble une forêt à lui seul.
C'est sur l'Arbre que viennent s'initier, au cours d'une chasse périlleuse, les jeunes hommes qui vivent dans les villages de l'archipel voisin...
Commenter  J’apprécie          10

" Une troupe d'oies sauvages traversa le ciel en cancanant. Le V qu'elles formaient occupait toute une portion de nuages. Est-ce bien là où vont ceux qui nous quittent, dans ce grand vide qui nous surplombe, et qui scande nos vies en passant inlassablement du jour à la nuit ? Le curé de mon village l'affirmait, et moi je n'en croyais rien. Mais j'aurais tout donné pour battre des ailes, pour ne plus sentir ce poids qui nous colle à la terre, et qui nous laisse voir les étoiles que pour mieux nous faire regretter de ne pouvoir les atteindre."
Commenter  J’apprécie          10
Dans les spasmes de l'agonie, beaucoup avaient les lèvres retroussées sur ce rire grimaçant qui portait l'empreinte douloureuse de son passage, et c'était une insulte à la face des survivants, un crachat de plus jeté à leur peine.
Commenter  J’apprécie          10
"On ne se parlait pas beaucoup lui et moi.
Pourtant il ne pouvait faire trois pas sans mâchonner trois mots. Faut croire qu'il avait plus à dire aux plantes et aux bêtes, aux nuages et à la lune."
Commenter  J’apprécie          10
Un court instant, j'ai senti vibrer ce moment, comme si l'étoffe du temps pouvait se déchirer.
Commenter  J’apprécie          10
[...] Saskia, la fille au coeur si froid qu'il m'embuait les yeux.
Commenter  J’apprécie          10
"Nous, les rebouteux, on traque le mal tapi dans un corps, exactement comme le ferait un chien courant qu'on lâche sur la piste du gibier : on le flaire, on le suit, on aboie après lui et, une fois débusqué, hop, on l'attrape d'un bon coup de crocs, au premier bond. (Après ça, il riait et toussait.) Compter les os, la belle affaire. C'est bon pour nos petits messieurs en blanc de la ville. Les os, ce n'est rien d'autre que les rochers découverts à marée basse : c'est bien beau, mais ça ne nous dit rien des fluides et des vagues, ni des brumes et des courants."
Commenter  J’apprécie          10
Personne ne m'avait demandé mon avis. Probable que j'étais trop faible pour en avoir un.
Commenter  J’apprécie          10
Les gens qui vivent là ont toujours eu de l'eau salée dans les veines.
Commenter  J’apprécie          10
Ils considéraient la légèreté des pas comme une forme de politesse, parce qu'ils avaient le souci d'habiter le monde sans y laisser de traces.
Commenter  J’apprécie          00
Quand tu les auras bien étudiés, tu en sauras déjà beaucoup ; mais l'essentiel, tu m'apprendras avec ta main, tes yeux et ton cœur.
Commenter  J’apprécie          00
Tous les matins, Tojiro prend son panier de gâteaux de riz et part faire ses livraisons.
Commenter  J’apprécie          00
Page 298 :
Glissant sa main gantée dans la poche de son pourpoint, il en tira le petit objet qui s'y trouvait rangé, à côté de la lettre dont dépendait son destin.
C'était enfermé dans un médaillon, une courte mèche de cheveux roux.
Un instant il le tint dans sa paume comme un petit bijou couleur d'ambre ou de feuille d'automne, avant de le rempocher avec soin.
Puis, rabattant son chapeau, le cavalier éperonna sa monture, laissant disparaître dans son dos l'imposante silhouette du château de Roquedor.
Commenter  J’apprécie          00
Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge pour le menu Passé, présent et futur du Japon - Catégorie La vie à la campagne (Saisons, nature, Art, solidarité).
Cet album jeunesse pour grands enfants retrace l'histoire du célèbre dessinateur Hokusaï à travers sa rencontre fictive avec un petit garçon. Au fil des pages, à travers les illustrations de François Place et celles d'Hokusai, le dessinateur japonais raconte sa vie et son art.
Il nous explique également quelques anecdotes de son passé comme la visite du Shogun pour lequel il a réalisé un dessin avec les pattes d'un coq, ou pourquoi il a changé souvent de nom au fil de sa carrière pour être en adéquation avec son moi du moment.
Nous apprenons aussi les techniques utilisées par le dessinateur pour reproduire au XIXème siècle des livres (gravure, impression, etc...) et le quotidien des artistes de cette époque.
Mon moment favori est l'histoire du portrait géant de Daruma dans le temple de Nagoya. On y découvre à la fois les techniques utilisées par Hokusaï pour dessiner mais aussi qu'il s'agit d'un moment clé dans sa carrière et sa renommée.
Les dessins de François Place mettent en scène un Hokusaï vieillissant mais toujours facétieux et nous font voyager à Edo au XIXème siècle avec justesse. Les extraits choisis des véritables dessins d'Hokusaï se mêlent parfaitement au récit avec ses Shishi porte-bonheur quotidien, ses carnets de danse, ses affiches de spectacle ou ses estampes.
Cet album est un vrai régal pour les yeux pour ceux qui apprécient le dessinateur et une mine d'informations si vous vous intéressez à Hokusaï sans vous embarrasser d'une longue biographie.
Commenter  J’apprécie          00
Les filles de la montagne n'ont pas d'ailes. Quand elles pétrissent le pain, c'est pour y étouffer leurs rêves. Quand elles attisent le feu, c'est pour y consumer leur fièvre.
Quand elles lavent les draps, c'est pour y noyer leurs désirs. Et tout ça, toujours, sous le même morceau de ciel ! (p.256)
Commenter  J’apprécie          00
Les portes du palais s'ouvrent. Les mandarins de la nuit en sortent. Accompagnés d'une suite de gardes, de scribes et de trésoriers, ils visitent toutes les tables, s'arrêtent ou passent à la suivante. Ils voient très vite si la marchandise leur convient, repoussent avec dédain les pierres entachées de la moindre impureté. Il y a toutes sortes de sélénites, mais celles qu'on utilise pour l'encre furtive doivent offrir une iridescence particulière, d'une blancheur un peu froide. On ne négocie pas les prix. Lorsqu'un mandarin de la nuit est intéressé par une pierre, il fixe lui-même la somme pour l'acquérir et se tourne vers un des fonctionnaires qui le suivent, et qui la débourse aussitôt. Content ou pas content, le vendeur doit remercier en se courbant jusqu'au sol. L'Empereur de Jade, par définition, est toujours généreux. (p.100)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Place (1686)Voir plus


{* *}