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Citations de Franz Bartelt (573)


Franz Bartelt
Il n'existe nulle part sur la terre de plus beau paysage qu'un visage qui sourit.
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Tenez moi, Vertigo Kulbertus, obèse devant Dieu, devant le roi et devant la balance, depuis que je suis échoué dans cette campagne je n'ai même plus le coeur de décompter les jours qui me séparent d'une retraite dont mes collègues m'assureront, un verre de mousseux à la main, qu'elle est bien méritée, mais dont je pense qu'elle n'est peut-être que la punition d'une longue vie de labeur et de contraintes. Comment une retraite peut-elle être "bien méritée ? Cela voudrait dire aussi que la mort est "bien méritée"....Un jour arrive où on y a droit. Voilà."
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Il haussait le ton pour bien spécifier que le produit était nouveau. Et il interrogeait les utilisateurs qu'il avait invités sur le plateau. Des clients satisfaits du téléachat.
"Ca fait cinq ans que je me sers de ce nouveau produit", ânonnait la bonne femme dans le micro qu'il lui tenait sous le nez.
C'est inhumain ce que les gens sont prêts à subir pour passer à la télévision. Ils épluchent d'un doigt, ils lavent facile à la main, ils fabriquent des croissants rien qu'en glissant des boules de pâte dans le four, ils repeignent les plafonds sans en mettre partout, ils se blanchissent les dents et se rincent l'intérieur des narines avec des machines extraordinaires. Ils ont fait tout cela, et ils témoignent, le petit doigt sur la couture, tout roses de bonheur, avec la certitude d'avoir enfin réussi leur vie. Jacques Cageot-Dinguet ne tarissait pas. Il se débrouillait comme un champion, maniait le sourire, la phrase élogieuse, le compliment à tiroirs. Il feignait l'émerveillement devant cet article qu'il vendait depuis des années. Il n'en revenait pas. Il disait : "C'est magique !"Il disait : "Epatez vos amis !" Il disait " "Dépêchez-vous!" Il n'y en aura pas pour tout le monde !" Il disait : "Satisfait ou remboursé !" Il ne prononçait que des paroles d'un classicisme parfait. Par coeur, il connaissait ses prières. Un génie, je n'hésite pas à l'affirmer. J'en avait des frissons, les larmes aux yeux. Je crois que je n'étais pas loin d'être fier d'avoir été enlevé par un type pareil.
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Détail à ne pas méconnaître : un écrivain, ça picole. Une bouteille, un chapitre. Un verre d'eau, la panne. Un jus de fruit, la déprime. Un bol de lait, le suicide. (page14)
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Franz Bartelt
Les morts nous quittent. Ce n'est pas nous qui les abandonnons. Pour eux, nous ne sommes plus rien. Pour nous, ils sont encore beaucoup. Ils ne seront jamais de trop dans notre mémoire.
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Réussir la gloire n'est pas mieux que de réussir l'anonymat. En tant qu'anonyme volontaire, n'ayant jamais cherché à me faire connaître, j'estime avoir réussi mon anonymat. Personne ne me connaît.
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Vous faîtes souvent le ménage, Meyer...
- Vous savez ce que c'est, un homme seul...
- Je ne vous disait pas ça comme un reproche. Je constate seulement que c'est le bordel chez vous. J'ai jamais vu ça. Et ça, c'est quoi ?
il montrait une serpillière étalée sur la table.
- C'est une serpillière, dit le bûcheron. Ça me sert de nappe. C'est solide et ça absorbe bien. Et ça coûte rien à l'achat.
- Je retiens l'idée, Meyer.
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- Le flacon est à vous", proclame Mâme Gairtreude en cognant le cul de la bouteille si virilement qu'elle donne l'impression de vouloir l'enfoncer dans la table.
Elle conseille, en roulant des yeux affolés :
"Surtout pas verser dans la tasse, s'il vous plaît. C'est un pur-sang, c't'alcool ! Il attaque l'émail. A la longue, il ronge même le verre. C'est dire. Sur terre y a que l'homme pour le supporter.
Dans la cave du Rabelais dorment, attendant leur heure, cent litres de ce breuvage, rapportés en fraude de Rochefort dans les années soixante par son père. Il n'en servait qu'aux forces de la nature. Aux mal servis de la chance. Aux hommes sans femme. Aux malheureux. Aux bûcherons. Maintenant, c'est un baume réservé aux bourreaux.
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Boulou Tarpian se fâchait avec tout le monde. S’il s’était croisé dans la rue, il se serait fâché avec lui-même.( Le monde à l'envers)
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Heureux celui qui ne veut pas savoir,
qui entend le chant des arbres,
celui des astres ou celui du juke-box,
et l’herbe froissant le matin du jardin
ou montant en fumée du fond des cendriers,
pour qui le temps n’a pas de chemin,
pas de comptoir et pas d’histoire.
Heureux celui dont la patience n’attend rien.
Et que le temps transporte.
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Dans ma jeunesse, avant de rencontrer Camina, je répondais à un prénom du calendrier, je ne me souviens pas lequel. Camina ne m'appelle jamais autrement que Eho !
"Eho ! J'nai plus d'café ! Eho ! Passe-moi le programme ! Eho ! Quelle heure qu'il est ?"
Je m'y suis habitué et je trouve que ça sonne bien, moderne sans être ridicule, concis sans être sommaire, et plutôt indémodable, avis personnel.
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«  Les Français croient moins en Dieu que les  Belges, savez-vous.
– Je ne sais pas.
– Je vous assure. Le Belge a besoin de Dieu, alors que le Français n’a besoin que de lui-même. Vous comprenez ce que je veux dire ?  »
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Regarder pousser les flaques d'eau dans la rue est une occupation importante, essentielle, quand on aime les flaques d'eau.
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Elle avait le regard fixe des gens qui ont l'habitude d'avoir raison.
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L'archiviste en chef des Archives départementales de Larcheville :
Tout était facile pour cette poupée Carabosse. Elle circulait entre les bureaux avec une vélocité gracieuse, déposait une punaise dans un cendrier, compulsait un catalogue, rajustait l'alignement d'une pile de magazines, émettait des sourires menus comme les messages des abeilles, mais si sincères et si profonds qu'on les percevait comme des ondes. Elle prononçait des paroles d'une parfaite accortise. On la sentait amicale. Elle rayonnait. Peut-être pas comme un matin de printemps, mais au moins comme un sapin de Noël. Elle avait les mêmes clignotements joyeux, quelque chose de pailleté comme la fête, une allure de guirlande posée sur un bûche.
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Le samedi, elle organisait une loterie où les femmes pouvaient gagner des sous-vêtements, de la vaseline, des aspirines, voire des vibromasseurs. Les hommes repartaient avec du parfum, des poupées gonflables, des magazines spécialisés.
Elle était vite devenue, en quelque sorte, d'utilité publique.
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Elle rayonnait. Peut-être pas comme un matin de printemps, mais au moins comme un sapin de Noël. Elle avait les mêmes clignotements joyeux, quelque chose  de pailleté comme la fête, une allure de guirlande posée sur une bûche.
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Pour rêver d'elle, je n'avais pas besoin de trouver le sommeil. Elle faisait partie de ma vie intime. Comme un rêve, bien entendu. Mais un rêve dont les fantaisies s'appuyaient sur la réalité.
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La préface, c'est comme la mousse sur le demi de bière, ça ne sert pas à grand chose mais ça fait bonne impression au moment de servir.
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Elle a montré l'échancrure de son corsage.
C'était sa banque. Le pognon a bien de la chance de pouvoir faire son nid dans des endroits aussi riches en rebondissements.
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