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Citations de Franz Bartelt (573)


Si les femmes nous quittent, c'est qu'elles ont trouvé mieux que nous. On n'est jamais le meilleur, même pour la dernière des femmes. La réciproque se défend aussi. On ne s'impose jamais longtemps à un cœur qui s'ennuie. Il faut laisser filer.
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A la vérité, je ne savais pas quoi dire. Ni quoi faire. Pourtant, pour une fois, j'éyais à peu près à ma place. La vie est déjà loin derrière nous. La sienne n'est qu'à trois souffles de son dernier souffle. [...] L'avenir tien dans l'heure, dans la minute, dans la seconde, dans le battement des paupières. Mais c'est un avenir précieux parce que, s'il ne contient presque plus de choses de la vie, il est encore chargé de toute la vie qui est un principe.
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La vie est un guichet. D'un coté, la foule des hommes qui en espèrent quelque chose. De l'autre personne. Ou bien un fonctionnaire attaché au respect des stagnations réglementaires.
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Le football ne m'intéresse que par moments, pour l'anecdote. Mais je me réjouis, quasi malgré moi, quand une petite équipe en efface une grande. C'est un plaisir trop rare pour être boudé par un démocrate épris de justice sociale et en qui l'instinct de lutte des classes n'a pas encore tout cédé.
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Les femmes ne sont pas meilleures que les hommes, parce qu'elles ne veulent pas endommager les notions d'égalité dont elles se réclament, mais il suffit de travailler avec elles pour reconnaître leur supériorité dans tous les domaines, excepté ceux de l'apéritif et de la blague à deux balles.
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Le jour des voisins

Bien que cette évidence me fasse mal au ventre, on peut même considérer que les gendarmes sont aussi mes voisins, puisque de ma fenêtre je vois la gendarmerie, ses mouvements de troupes, la fumée de ses chauffages, ses bâtiments aux façades aspergées de soleil matinal.Le plus solitaire des sangliers n'est jamais sans voisins. L'univers est truffé de voisins.(...)

Selon toute vraisemblance, l'univers a été créé pour exercer l'art du voisinage.

( Folio, 2011, p.31)
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Le jour des morts

Le mort ordinaire n'a pas souvent mis les pieds dans une église , sauf en Italie, lors d'un voyage organisé par le comité d'entreprise.Mais il est catholique. Il n'aurait pas voulu partir sans que le curé l'ait un peu aspergé d'eau très pure.Il a tenu à ce qu'on érige une croix sur sa tombe.Sans croix, un mort fait moins mort.On a l'impression qu'il n'a pas pris son affaire au sérieux. Pour le mort occidental, la croix c'est comme la cravate au cou du cadre commercial.Ce n'est pas obligatoire, mais c'est recommandé et ça inspire confiance.Une mort sans croix peut être soupçonné d'avoir été communiste.


( Folio, 2011, p.63)
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J'entends votre estomac glouglouter. Vous savez, je suis aveugle, mais pas sourd. Les aveugles reconnaissent au premier coup d'oreille un estomac qui crie famine. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont toujours le temps de prendre la fuite quand ils se trouvent en compagnie d'un groupe de cannibales. L'histoire est formelle, il n'existe aucun exemple d'explorateur aveugle qui ait été inscrit au menu d'une tribu africaine. C'est un détail que vous ignoriez sans doute, monsieur Gamelle ?.
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Vous avez l'air bien sérieux, m'sieur Max ! lui reproche Mâme Gairtreude avec une lippe qui lui fait la lèvre inférieure comme un pneu déjanté.
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Mourir d'amour est une chose magnifique, grandiose, cinématographique, quoique nuisible à la santé. La littérature, le privent pas de donner un avenir à ces théâtre, ces arts qui se nourrissent de singularités, ne se fins superbes, dont la raison montrerait pourtant facilement l'obscénité. L'homme du commun parle, pleure, vomit et survit. C'et une victoire éclatante de la lâcheté sur l'esthétisme. Il faut avoir le courage d'être modeste, d'être une personne plutôt qu'un personnage (...).
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[Après un meurtre] Kulbertus soupira : "ils ne se lassent pas des conneries. ça doit être l'air du pays qui veut ça."
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Sur la place, le soleil battait déjà la feuille des arbres et allongeait sur le bitume des ocelles de lumière. À cette petite heure de la matinée, l'air portait des odeurs de chèvrefeuille, auxquelles on s'habituerait trop vite et qu'on finirait par croire dissoutes dans les profusions du jour.
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L'âge, dit-il, m'a sérieusement diminué, c'est vrai, mais il ne m'a pas réduit à l'impotence. Je sais encore jouer ma partition dans le duo. Et dans le trio. Voire dans le quatuor, les jours de fêtes, au solstice d'été, pour célébrer les feux de la Saint-Jean. Ou même seulement, quand ça se trouve, comme ça, sous le coup d'une inspiration subite, par improvisation. Pour être franc, je fourbis moins que je ne me fais dorloter mais je suis encore capable de m'accointer à la satisfaction générale. Dans nos contrées, qu'est-ce qu'on ferait d'autre ? Une fois le bois rentré, que les poireaux sont repiqués, que les myrtilles sont dans le pot de confiture et les champignons en colliers sous les poutres du grenier, il n'y a plus rien à faire, si ce n'est que trousser la chope et retrousser la gueuse. Comme tu le vois, chez nous l'air est pur et les plaisirs sont sains !
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[Karine] se contrarie facilement. Soit que je rentre tard et trop bourré pour la reconnaître quand je la croise dans le couloir. Soit que j'ai bu le pognon qu'elle avait prévu pour la bouffe. Vous savez, les femmes, c'est plutôt matérialiste. L'homme est rêveur. C'est pour ça qu'il boit. La femme, elle, elle mange. Le monde de la femme est solide. L'homme, il marche sur l'eau.
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Depuis cet incident, le commissaire ne se lassait pas de répéter à ses hommes : « Le policier ne doit pas prendre son métier trop à cœur. Chaque matin, il doit s’imposer de lire son horoscope. Il doit se fier à la conjoncture astrale. Il doit savoir attendre. Et surtout, il ne doit pas voir le mal partout. Il y a des crimes horribles, je ne le nie pas. Trop nombreux, je ne le nie pas. Mais quand je vois les files d’attente à la caisse du supermarché, je me dis que ce serait bien pire s’il n’y avait plus d’assassins. Il y a trop de monde sur la terre. Avec les progrès de la médecine, les épidémies ne jouent plus leur rôle de régulation. Quant aux tremblements de terre et autres catastrophes naturelles, c’est devenu trop prévisible pour en espérer la moindre efficacité. »
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Quand on a l’habitude de s’ennuyer, on ne sait plus vraiment si on s’ennuie ou si on ne s’ennuie pas.
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Il y a un plaisir tranquille de se conforter jour après jour à l’idée que rien ne change, et que nous ne changeons pas non plus. A force, on peut s’aventurer à croire à un genre d’immortalité du quotidien. Si rien n’arrive, rien de mal ne peut arriver. Calcul élémentaire.
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- Toi, Zerma, ma Zerma, si pure, si belle, si raffinée, si rockeuse, servant de monture à un vulgaire Froucandot, non, j'arrive pas à m'en guérir !
- Tu interprètes, Roguerse ! Tu dramatises ! C'est de la vieille histoire ! Tu me fais la gueule ?
- … !
- Tu me kiffes ou tu me fais la gueule, Roguerse ?
- C'est pas incompatible !
(p. 23)
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Le pire n’est jamais sûr… glosa un vieux. C’est ce qu’on dit quand on est dans la merde et qu’on espère qu’on ne sera pas obligé d’en manger !
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-Si j'avais envie de m'en souvenir, ça me dirait peut-être quelque chose. Mais j'ai pas envie.
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