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Citations de Franz Bartelt (574)


Tant que la soif n’est pas plus grande que ce qu’il y a à boire, aucun homme digne de ce nom n’a le droit de se plaindre.
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- Dans un village, monsieur, il n'y a pas de prescription. Le plus lointain passé reste d'actualité. On règle ses comptes avec trois siècles de retard, mais on les règle. Ce qui est dû doit être payé, voilà.
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Franz Bartelt
Il faut lire des romans. Pour toutes sortes de raisons, des bonnes et des mauvaises. mais surtout parce que c'est la façon la plus féconde d'entendre parler de soi.
(Télérama n°3014 - octobre 2007)
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Des saisons
(...) Ce sera encore une fois le printemps.
(...) Seule poésie, celle de l'arbre qui efface entre ses branches les lopins du ciel et les découpes des nuages. Seule poésie, cette splendeur ordinaire de la fleur. Repli des vents dans des douceurs de soie et d'étamines. Eaux plus lestes, aux méandres ourlés d'herbes et de roseaux. Chemins aux flaques d'azur comme les empreintes des pas que les pluies ont laissés. Première limpidité de l'air qu'on boit autant qu'on le respire.
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Il n’est pas utile de savoir où l’on va. Ni de chercher un lieu où aller. Le monde se propose à notre appétit, quand il le veut. Il s’ouvre. Il dégage des perspectives, élargit le brin d’herbe jusqu’à la fenêtre et le coin de fenêtre au ciel tout entier. On ne voyage que dans l’abandon. Sans horaires. Et, de préférence, sans retour.
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Il y a des gars tellement creux que s'ils tombaient d'une falaise, ils augmenteraient le vide
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Valérie se fie à son œil. Elle voit tout de suite le mâle, le champion, le conquistador, le belluaire. Pour elle, le poil qui mousse salement dans l'échancrure de la chemise est le meilleur des critères. Elle s'y accroche comme un pou de pubis dans la toison éponyme.
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Le plaisir terrible de l'attente porte le sentiment amoureux à son plus haut degré d'incandescence.
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« Si, expliqua-t-il, au lieu d’écouter le serpent tentateur, Ève l’avait pris de cette façon, une main pour la tête, l’autre pour la queue, une boucle, la tête passe à travers cette boucle, la tête et la queue changent de main, on tire et couic !
« Ce simple geste aurait sauvé le paradis terrestre.
« Un seul noeud et le monde des origines restait éternellement suspendu sous le beau soleil des vérités sans tracas. Un monde sans conseillers généraux, sans comptables, sans économie de marché, sans concurrence, sans difficultés financières, sans faillite, sans misère, sans morosité.
« Ah ! Par la suite, il en a fallu, des nœuds, pour faire tenir ce que faute d’un noeud opportun le serpent tentateur s’est cru autorisé à démantibuler et à disperser !
« Après avoir succombé à la tentation, Ève a compris que l’univers avait perdu sa stabilité, que le temps était venu de concevoir des arrimages, de prendre des mesures de sécurité. Rien ne tenait plus à rien. Les pommes tombaient des arbres. Les pommes pourrissaient. Elles se mélangeaient à la terre.
« Et des arbres se mettaient à sortir de ce qui avait été des pommes. Un cauchemar. Les nuages qui agrémentaient artistiquement le bleu trop net du ciel se transformaient en gouttes d’eau, en grêle, en neige. Adam a dû construire une cabane. Il a assemblé des branches qu’il a maintenues les unes aux autres avec des lianes, des noeuds simples, des nœuds coulants, des noeuds d’arrêt.
« Depuis lors, c’est grâce au noeud que le monde est cohérent.
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L’avenir, ça n’existe pas...
C’est les miroirs qui ont raison : ils ne reflètent que le présent. Et encore, quand il y a de la lumière.
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La vérité, c'est qu'ils s'étaient vus, qu'ils s'étaient plu parce qu'ils n'avaient rien de mieux à faire, que personne ne les attendait quelque part, qu'ils avaient couché ensemble et qu'ils avaient eu envie de recommencer, parce qu'ils n'étaient pas surs de trouver mieux dans des délais raisonnables.
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J'ai fini par en conclure qu'il est dans la nature humaine de nuire non seulement à son prochain, mais à tous les prochains possibles et imaginables.
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Quand on est trop bien, on ne se rend plus compte de rien. On a juste envie que ça continue.
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(Nicolas) s’était confié, sa vie fantasque, les petits boulots, les périodes de dépression, un peu l’alcool, l’argent rare, les combines aussi, les arrangements, les expédients. Quelques belles amitiés, néanmoins. Du goût pour les livres. Les heures dans les musées. Les promenades. Pas la vie belle, peut-être même pas la vie. Mais quelque chose d’acceptable, avec les bonheurs d’une aventure immobile, mais sans drames, sans amertume durable, même sans déceptions véritables.
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Karine ,elle possède les bonnes manières sur le bout des doigts.Elle est sortie major quasiment de l'école ménagère. En cas de besoin ,elle saurait où placer l'évêque et l'académicien si ces gens-là venaient manger à la maison.On lui a appris.Elle a retenu.En plus ,comme elle veut pas perdre la main elle se perfectionne en lisant les livres de Nadine de Rothschild un genre de Léon Zitrone du savoir -vivre, mais capable ,elle, de se goinfrer la soupe sans faire un bruit de chasse d'eau en cours de remplissage.
Un exemple : Karine ,elle m'oblige à bouffer le bouillon cube aux vermicelles avec le bout de la cuillère. Le bout.Une gymnastique ingrate ,disons - Le,car le geste n'est pas naturel.Depuis mon plus jeune âge ,je me sers du côté de la cuillère. En fils du peuple.Quand on se caille une bisque d'homard aux plantes exotiques je comprends qu'on y aille du bout de la cuillère.Mais le bouillon cube vermicelles ,honnêtement ,ça ne demande pas autant de précautions. Surtout que je rajoute de la biscotte cassée et du camembert.Des fois même une bonne larme de vin rouge ,pour affiner le goût. Manger de la pâtée avec des lėgèretés de cerisier en fleur,non,merci.Je le fais pour Karine pour l'amour de Karine,pas par savoir-vivre.
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Dans les disputes, je suis de ceux qui ont toujours tort. Mon physique ne plaide pas en faveur de mon innocence. J'ai une sale gueule.
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Francis, le flamand d’Amérique
A défaut d’être un Noir de série enchaîné dans les chants du Cotton-Club entre des rafales de costumes rayés et de chapeaux melon, Francis Wim, préposé au divertissement mélomaniaque des noctambules ardennais, apparaît, à égale distance du piano et du comptoir, comme le prototype blanc du pianiste de bar de la série noire. Sa triple vocation est caractéristique : musique, alcool, femmes. Un tiercé qui ne part gagnant que dans les romans.
(…) A ces moments perdus, il touche du piano. Il touche aussi de la fille. Naturellement. Comme en d’autres lieux le petit de paysan tâte de la charrue et du pis de la vache. Question d’environnement et de circonstances : quel enfant n’a pas joué avec les outils de travail de son papa ?
(…) Il a appris la musique sur le tas où les filles allaient au charbon. Il lui en reste qu’il joue comme un mineur de fond, dans un style musculaire qui laisse la musique sur le carreau et s’oppose au jeu macéré, flasque et assoupi de ses confrères .
Il déborde d’énergie, c’est un coup de grisou, une dévastation profonde. Ce fils de boxeur frappe dur. La main droite déroule la mélodie avec la souveraine autorité de cinq manutentionnaires poussant devant eux un bobineau de tôle, pendant que, dans son coin, la main gauche, véloce et puissante, donne un uppercut de sa virtuosité.

Il garde aussi dans les mains cette légèreté que sa mère, ballerine, avait dans les pieds. Peut-être est-ce principalement pour cela que ça marche bien pour lui. Partout où il se produit, il crée l’évènement, presque l’émeute.
(l’Ardennais, 29 juillet 1988)
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Le jour des morts

C'est la Toussaint, la fête de tous les saints, la fête des morts exemplaires, Demain on fêtera les morts
ordinaires.Ceux sui ont bu du vin et fumé leur pipe.Qui ont trompé leur conjoint avec des femmes mariées (...)Qui ont joué aux courses (...)

Ils ont été heureux, ils ne seront jamais bienheureux.

( Folio, 2011, p.61)
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Entre les flics et les militaires, il n’y a pas beaucoup de différence, sauf sur la question de l’échelle. Quand un flic tire dans le tas, c’est une bavure. Quand un militaire se lâche un peu, c’est un pays rayé de la carte.

- Impressions d’un soliste -
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Ça prendra le temps que ça prendra, affirma le flic, avec ce sens de la précision qui a toujours été la vertu des fonctionnaires.
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