Citations de Fred Bernard (208)
De plus en plus, je commence par la couverture. Si elle est bien, c'est gagné. Il me faut parfois un mois pour la trouver. Mais quand je l'ai, cela débloque tout. Je dessine une deuxième image. Le temps de l'exécuter, je pense à la suivante, et ainsi de suite. Je m'immerge dans le livre. C'est comme un voyage, je pars, je ne sais pas où je vais.
Après son travail en forêt et les défilés religieux, un nouveau métier s'offre à Siam : artiste de cirque !
Quatre saisons s'écoulaient au pays du Grand Blanc :
Celle de la neige au-dessus des bottes.
Celle de la neige à la taille, quand les humains marchaient en raquettes.
Celle de la neige jusqu'au cou, quand les humains se déplaçaient dans les tranchées.
Celle de la neige par-dessus la tête, quand les humains progressaient dans des tunnels.
Victoire avait retrouvé les clefs des malles cadenassées. Je me délectais des manuscrits de Jeanne, de son écriture penchée... Comment avait-elle rempli ces milliers de pages sans faillir, ni se lasser ? Sans désarmer ? A qui s'adressait-elle ? Moi qui ait tant de peine à aligner dix mots. Tant de peine à me lancer sur scène pour les chanter. Ces exercices demandent une bonne dose d'inconscience et de défiance.
Le corps moderne doit être actif et énergique. Minceur rime avec souplesse, mobilité, flexibilité, qualités exigées par notre société. Bouger vite, réfléchir vite, vivre vite et mourir jeune, dans longtemps. Le temps s’était accéléré considérablement pour moi. Je souffrais de l’anonymat des métropoles, de la brièveté des rencontres, des regards de propriétaires portés sur moi. J’étais mal à l’aise avec les privilèges et les dépenses inutiles. mais elles me permettaient de tenir le coup pour grimper encore. Atteindre, obtenir, conserver ce qui m’était dû, vite, avant d’être vieille.
P.38
Les jeunes hommes n'osaient pas s'approcher tant il avait fière allure dans sa carapace d'acier. Car il était cuirassé pour la guerre. Avec épée et arquebuse en bandoulière. Deux sacoches de cuir sautaient sur sa croupe tandis qu'il paradait devant la belle. Et les Indiens le nommèrent : Cheval Vêtu.
Avant l'arrivée de ta soeur, je trimballais des touristes américains.
Après avoir soigné leur âme sur la vague, je soigne leur vague à l'âme.
Goya et Cézanne, un couple d'ogres un peu particulier, vit reculé au fond da la forêt, loin des hommes. Leur fils, Vermeer, un ogrillon capricieux, réclame en cadeau, pour l'apparition de sa 73e dent, un gamin d' humain.
ACTE II Scène I VERMEER. L'OGRILLON - PAUL - LES SOLDATS DU SEIGNEUR -LE LIEUTENANT
Loin de la forêt, dans la plaine, la chouette survole un chemin de terre. Il y a de la poussière et de la peur dans l'air. Vermeer est enchaîné sur un chariot tiré par des bœufs. Paul court à ses côtés.
Tout autour, des soldats en armes sont menés par un chef qui hurle ses ordres.
« Je te jure que je n'y suis pour rien. Jamais je ne t'aurais tendu un piège.
"ACTE III Scène I : PAUL ET LOU - LE GARDIEN -LES CREATURES - VERMEER. L'OGRILLON
La chouette a chassé la nuit, mais elle s'interrompt dès qu'elle aperçoit Lou et Paul se faufiler dans le château. Paul fait le guet. Hop ! Lou dérobe les clefs du gardien assoupi. Ils découvrent toutes sortes de créatures prisonnières : une sirène défraîchie, un loup-garou décrépi, une licorne désenchantée, un elfe dépressif, un cyclope larmoyant, un cheval ailé déplumé, un Minotaure délabyrinthé et un dragon pratique
"Hé, Rex, toi au moins, tu risques pas de te faire disputer par ta mère parce que tu te mets un doigt dans le nez !" Et voilàa Rex et les autres qui rigolent en choeur. En effet, avec leurs petits bras et leurs grosses pattes ils sont incapables de se moucher ou de se gratter le dos.
Un jour entre les jours, après avoir escaladé maintes montagnes, les deux compagnons arrivèrent en vue d'une plaine tourmentée de rochers blancs et boisée de conifères rabougris.
Des branches, un tronc, la mer.
La mer, un tronc, des branches.
Voilà qui défilait devant nos yeux ronds.
De haut en bas et de bas en haut au rythme de la houle.
Ayant entièrement tatoué sa fille depuis son plus jeune âge et jusqu'à notre rencontre, mon maître acheva son oeuvre su mon propre corps. Et c'est ainsi que Tomo est devenue "Tome I", et moi, "Tome II, comme nous appelait mon maître, pour rire.
La vigne ne gâche jamais la vue, au contraire ! Partout les rangs mettent en valeur les reliefs, dessinent des courbes, animent des replats. Elles habillent les panoramas, c'est de la haute couture !
Comme on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière, on ne boit jamais le même vin, il change sans cesse.
[Le pasteur] n'a que faire d'un homme-tronc :
-Jésus ! Mon Dieu ! Jésus Betz ! C'est du blasphème ! hurle-t-il.
-Mais mon p'tit Jésus n'est qu'Amour comme not' Christ !
-A la différence qu'un homme-tronc, mademoiselle, ça ne se crucifie pas, ça s'épingle sur un hameçon, comme un ver !
Cette grosse carapace retient la chaleur. Alors le grand plaisir de Kiki, c'est l'eau et les bains de boue. Ça fait du bien, ça tiens au frais! Dans le jardin de monsieur Carrié, il n'y a pas de boue mais un bassin. Chouette! Kiki a même le droit de se mettre à l'ombre dans la maison. Attention aux vases et à la vaisselle!
En attendant, elle doit échapper aux chats, aux chiens, aux becs des grands oiseaux... Heureusement, elle grandit vite, car elle dévore tout ce qu'elle trouve : des feuilles, des branches... et même des cactus couverts d'épines !
Dans votre essai "Génération criquets" vous affirmez que nous avons les moyens, mais pas les couilles de changer enfin le monde. Vous n'avez pas peur des mots crus, mon cher Noël.