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Critiques de Fred Duval (1406)
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Jour J, tome 1 : Les Russes sur la Lune !



Il y avait longtemps que j’étais attiré par cette série originale : que ce serait-il passé si…..

Avec ce premier tome, emprunté à la médiathèque, je n’ai pas été déçu….

Oui, notre vie, nos vies à nous tous, ne sont que des chemins le long desquels se présentent sans cesse des carrefours, des choix, des hasards.

Nos vies à tous sont entremêlées, liées, interdépendantes.

Voici au moins le mérite évident de cette série : nous faire réfléchir. Et c’est très bien.



Mise à part cette réflexion hautement philosophique, ce premier volume nous conte une histoire, plausible, avec du suspens, de l’humain dans toute sa laideur et sa splendeur… de l’humain quoi !

Et ça aussi c’est très bien.

J’ai déjà repéré que la médiathèque avait toute la série dans ses casiers…..
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Jour J, tome 25 : Notre Dame de Londres

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Ce tome 25, intitulé "Notre-Dame de Londres", commence par un tournoi dans lequel le chevalier Amaury est grièvement blessé par Eudes de Champagne qu’il l’avait défié dans un combat à mort… Mourant, il voit défilé sa vie…

De Constantinople en 1204 à Londres en 1220, nous suivons ainsi en analepse les aventures d’Amaury, jeune chevalier du Temple sans peur et sans reproche, qui n’est que bravoure et honneur, et de la belle et mystérieuses Ariana, résolument strong independant woman certes, mais d’abord une Machiavel avant l’heure pour qui la fin justifie tous les moyens et qui officie en tant qu’agente secrète…

C’est un drôle de couple, et si Amauray emprunte par à Robin de Lockley (d’ailleurs il va animer la résistance des joyeux compagnons de la Forêt de Sherwood aux côté de Petit Jean et cie), Ariana est bien plus proche de la belle traîtresse que de la demoiselle en détresse… C’est à travers leurs pérégrinations et leurs tribulations que se construit l’uchronie : Jean sans Terre n’a jamais accordé la Magna Carta, et les barons se sont tournés vers le Prince Louis, destiné donc à devenir roi de France et d’Angleterre après avoir réussi son débarquement outremanche grâce aux efforts volontaires ou involontaires de nos personnages principaux (IRL c’est d’ailleurs le futur Louis VIII qui a été le dernier à avoir réussi une invasion de la Perfide Albion).

Résultat des courses ? Un jeune homme plein d’idéaux qui les a tous abandonnés, une jeune femme pleine d’ambitions qui les a toutes abandonnées, et un roi ingrat comme seul peuvent l’être les riches et les puissants de ce monde.



Une belle histoire donc, mais part sur des suspensions d’incrédulité qui m’ont gâché la lecture : que foutait à Constantinople une espionne juive engagée pour délivrer Arthur de Bretagne de la Tour de Londres ??? Qui était son commanditaire, et que voulait-il vraiment ? Pourquoi mettre Montségur et les cathares en ouverture et en fermeture de ce tome ?...

Sinon les dessins de Léo Philipovic se sont bien améliorés depuis la dernière fois que mes lectures l’ont croisé. Les graphismes sont donc agréables à suivre, mais je n’est pas trop accroché aux couleurs trop souvent dans les tonalités ocres de Thorn.
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Jour J, HS : La révolution russe

À l'occasion du centenaire des révolutions russes de 1917, les éditions Delcourt rééditent, en un seul volume, deux tomes consécutifs et complémentaires de la série Jour J. Cette collection, initiée par Fred Blanchard accompagnés par Jean-Pierre Pécau et Fred Duval, se fonde sur des récits historiques et uchroniques bien documentés.



Les tomes « Septembre rouge » et « Octobre noir » partent d'un postulat simple à l'écrit mais compliqué dans les faits : "et si la révolution russe d'octobre 1917 n'avait pas été bolchévique, mais anarchique ?" Pour autant, ce postulat n'est pas le point de départ mais plutôt le point d'arrivée du récit proposé ; il ne faut donc pas s'attendre à aller plus loin que la fin de l'année 1917. C’est dommage car cet intitulé peut le faire penser à tort. Pour le reste, les deux albums sont tout à fait complémentaires : mise en place du contexte européen et de l’intrigue dans le premier tome et enchaînements de péripéties révolutionnaires dans le deuxième tome. L’exercice est intéressant, mais il est difficile de vraiment saisir la subtilité du changement, car les choix scénaristiques risquent de ne pas être très parlants à ceux qui ne connaissent déjà pas le véritable déroulé des révolutions russes de 1917. Méfiance donc au moment d’aborder ce diptyque, pourtant diablement intéressant.



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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

La base de cette série BD est l'uchronie. Un concept poussé assez loin dans ce dixième tome. L'intrigue s'écarte de l'Histoire a plusieurs niveaux.



Première différence : au dix-huitième siècle, les Français sont sortis de la guerre de sept ans vainqueurs des Anglais sur le sol américain. Un immense territoire de Nouvelle-France s'est constitué du Québec à la Louisiane, avec La Nouvelle Orléans en capitale. Les tribus indiennes alliées des Français ont récupéré des territoires autonomes et un de leurs chefs est même chef de la police. Par contre, le statut des noirs reste celui de l'esclavage, statut rebaptisé « sous contrat ». Les États-Unis ne correspondent qu'aux seules colonies anglaises d'origine.

Deuxième différence : la Nouvelle-France a porté assistance à la France et au Royaume-Uni au cours de la Première guerre mondiale et a payé un cher tribut. Les États-Unis, eux, sont restés isolationnistes. Ils ont banni l'alcool, instaurant la prohibition (et là on rattrape la vérité historique).



En 1947, Hitler est encore au pouvoir et menace les démocraties européennes. Un groupe fascisant mené par Lindbergh cherche à faire la loi aux États-Unis. Joe Kennedy père a fait fortune dans la contrebande d'alcool avec l'aide de la Mafia et vise désormais la présidence des USA. Ses deux fistons, l'aîné Joe et Jack (JFK pour nous), doivent aller chercher un dernier transport d'alcool pour les affaires du paternel en Nouvelle-France. Un trajet dangereux.



Le fait d'avoir une base de départ aussi éloignée de la vérité historique déstabilise un peu au départ. Le lecteur a un peu de mal à comprendre la situation géopolitique initiale. D'autant que les explications viennent par à coup et pas dés le début du récit. Reste un bel effort d'imagination, avec des dessins stylés par Wilson. Je suis plus dubitatif sur les choix de couleurs.

Ce n'est pas le meilleur tome de cette série. Seulement celui où les scénaristes ont poussé le bouchon le plus loin.
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Jour J, tome 33 : Opération Downfall

Visiblement les auteurs se sont amusés, on sent qu'ils ont pris un réel plaisir dans ce « road movie atomique » et manifestement c'est contagieux. Les dessins me font penser aux tableaux d'Edward Hopper. Le scénario m'a beaucoup surpris et finalement l'ensemble est une réussite même si l'uchronie décrite me semble plus qu'improbable.
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Jour J, tome 11 : La nuit des Tuileries

Ce tome 11 intitulé "La Nuit des Tuileries" emprunte à la fois au classicisme du cape et d'épée et à la coolitude de "Wild Wild West". On retrouve le sympathique Florent Calvez aux graphismes tandis que les scénaristes retrouvent une de leurs périodes fétiches. J'ai toujours snobé la Révolution Française, pas vraiment gâtée par les Images d'Epinal républicaines et les pamphlets des nostalgiques de l'Ancien Régime, mais force est de constater qu'il s'agit d'un moment passionnant de l'Histoire de France ! (n'en déplaisent aux bien-pensants néocons à qui on sert la soupe en ce moment parce que les médias sont comme des girouettes face au vent !)

Le point de divergence (encore que chaque personnage est une uchronie en soi pour que les auteurs les envoient là où ils veulent les voir sévir) : la famille royale a échappée aux massacres du 10 août 1792 grâce à Fersen et à une montgolfière… Malheureusement Louis XVI meurt dans sa fuite : le roi est mort, vive le roi !!!

La Révolution se poursuit mais avec une toute autre configuration : les royalistes et les contre-révolutionnaires quittent la France pour se rallier à la Régente Marie-Antoinette qui gouverne au nom de son fils Louis XVII, la Révolution ayant tué le roi au lieu d'assassiner la royauté, la coalition réunie par cette dernière n'est pas de même ampleur qu'IRL donc les Montagnards n'ont pas encore les arguments pour imposer la Terreur… Toujours est-il que nous nous retrouvons dans un game of thrones révolutionnaire avec d'un côté Robespierre, Danton, Brissot et Fouché, et d'un autre côté Napoléon vampé par la reine du rococco, Artois, Longueville et Talleyrand… Pour se débarrasser de Robespierre prêt à plonger la France dans les ténèbres du totalitarisme, Danton est prêt à s'allier aux royalistes, et pour se débarrasser d'Artois prêt à plonger la France dans les dernières horreurs de la guerre, Talleyrand est prêt à s'allier aux révolutionnaires… Résultat des courses ? Un road movie où Vidocq le révolutionnaire et Fersen le royaliste tentent désespérément de protéger le jeune Louis XVII de ceux qui en veulent à sa vie ! Un enfant pourri gâté (on t'a reconnu Abdallah, vu qu'on a aussi un émule du Capitaine Haddock ^^), un protecteur trop conciliant en raison des liens du sang, un mentor qui s'ignore et qui donc ne mâche pas ses mots pour le confronter à la réalité : on nous a fait le coup je ne sais pas combien de fois mais ça marche à tous les coups !

Pour ne rien gâcher la fin est ouverte : Louis XVII a-t-il été transfiguré par les épreuves qu'il a affrontées ? Napoléon a-t-il vraiment renoncé à ses ambitions ou l'Aigle attend-il simplement son heure ? C'est vraiment con qu'on en reste là alors qu'une suite nous tendait les bras…



Néanmoins cela aurait été plus simple de bâtir une uchronie autour de la fuite à Varennes que d'annoncer la fuite de Léon Gambetta de Paris durant la guerre franco-prussienne. On touche les limites de la série, qui est capable de monter un scénario pas possible juste pour le plaisir d'un bon mot… Mais je me suis bien amusé à repérer tous les bons mots des Bourbon placés dans un camp ou dans un autre alors qu'on nous explique bien que la dynastie est finie vue que désormais règne le bâtard d'une autrichienne et d'un demi-viking même pas catholique ! ^^
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Jour J, tome 5 : Qui a tué le président ?

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 5, intitulé "Qui a tué le Président ?", le point de divergence est le 8 novembre 1960 : Nixon qui a convaincu la mafia et l'appareil d'Etat de miser sur lui plutôt que sur Kennedy est élu Président des Etats-Unis d'Amérique… Quand j'ai lu cet album j'ai apprécié sans plus, mais quand je l'ai relu j'ai été littéralement happé par la tragédie qui nous est contée !

Le récit est divisé en 2 parties :

- dans une 1ère partie, Chris French nous raconte sa triste vie… Fils d'un Alsacien devenu SS de son bien gré avant de monter en grade, d'être dans le dernier carré du bunker du Führer et d'être exfiltré vers l'Ouest, Chris French est en pleine crise d'identité… Pour défier son père, il intègre les Hell's Angel avant de s'engager dans la Guerre du Vietnam. Pour des raisons que la raison ignore, il est hanté par les fantômes des anciens compagnons de son père au sein de la Légion Étrangère qui s'échinent à l'avertir de tous les dangers qui menacent sa vie. C'est ainsi qu'il traverse les heurs et les malheurs du bourbier vietnamien, et les auteurs se font une joie de piocher dans les grands moments de "Voyage au bout de l'enfer", "Full Metal Jacket", "Apocalypse Now", "Platoon"… jusqu'au moment où il tue un officier taré qui les avait condamnés à mort lui et les siens parce qu'incapable de ravaler sa fierté…

- dans une 2e partie, Chris French est sorti de prison pour abattre le Président Nixon !

Nous suivons alors le récit dramatique de l'Amérique où ces raclures de Chicago Boys, maudits soient-ils eux et leurs très thuriféraires jusqu'à la 13e génération, avancent leur agenda suprématiste : le peace & love est écrasé dans le sang, l'opposition politique est achetée, l'opposition médiatique est muselée, les citoyens sont sous constante surveillance policière et les contestataires sont envoyés dans un camp de la mort situé au fin fond du désert californien… Bref on a euthanasié la démocratie, et pour ne rien gâcher on organise dans la joie et la bonne humeur le génocide des Vietnamiens. Et pour rallier tout le monde au travail / famille / patrie si cher aux classes dirigeantes qui n'y croient aucunement, on se prépare à recourir à l'arme nucléaire contre la Chine et ainsi en finir une bonne fois pour toute avec l'ennemi sans nom qui pourrait être n'importe qui (théorie du choc prônée par ces raclures de Chicago Boys qui préfèrent une « bonne » dictature régressiste à une « mauvaise » démocratie progressiste, les populations latino-américaines qui s'en pris plein la gueule pour pas un rond peuvent en témoigner longuement !)… On est au bord de la WWIII, mais les ploutocrates en ont rien à carrer, vu qu'ils ont les moyens financiers de survivre à l'holocauste nucléaire : c'est là que Kissinger et Batista décident de trahir l'Oncle Sam pour sauver ce qui peut encore l'être…

Au final l'intermédiaire sans nom, ex de la Légion, désobéit à ses ordres et part à la rencontre de Chris French pour lui sauver la vie, mais ce dernier persuadé qu'une fois de plus il a été trahi et il l'attend de pied ferme pour lui régler son compte… à la frontière du Texas et du Mexique, la tragédie est en marche ! (Pleurs)



Si ma relecture a été aussi fructueuse, c'est qu'ayant identifié une possible inspiration du côté du film belmondien culte "Le Professionnel" j'ai mis à contribution la BO du génie Ennio Morricone : rhâââ lovevly !

https://www.youtube.com/watch?v=94GK0ppVD-Q

OK pour le scénario de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau qui excellent dans la Série B mais qui valent bien mieux que cela, OK pour les graphismes de Colin Wilson assisté de Jean-Paul Fernandez aux couleurs car on sent bien l'ambiance années 1970 qui rend joliment hommage à la contre-culture engagée des années 1970 !

La transition entre les néocons français qui regrettent le bon vieux temps du colonialisme où les bougnoules trimaient sans rechigner et les néocons américains qui regrettent le bon vieux temps de l'esclavagisme où les négros trimaient sans rechigner est parfaite : mêmes combats pour tous les gros cons à vouer aux gémonies pour des générations et des générations… Et parfait est également le parallèle qui est fait entre les néocons qui ont fait assassiner le Président Kennedy (ben oui c'est forcément eux qui sont coupables si on applique les principes universels du cui bono et du Rasoir d'Ockham), et les résistants aux forces obscures de la crevardise qui ici décident de faire assassiner le Président Nixon.

Ce tome 5 sorti début 2011 est un What If ? d'une brûlante actualité tant les homines crevarices ne se cachent même plus qu'ils veulent effacer tous les progrès effectués ses 50 dernières années pour revenir au bon vieux temps d'avant, celui où les riches étaient plus riches et faisaient ce qu'ils voulaient, et où les pauvres étaient plus pauvres et n'avaient qu'à fermer leur gueule pour trimer ou crever… Va te faire foutre, Monde de Merde !
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Jour J, tome 1 : Les Russes sur la Lune !

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique qu’après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c’est qu’à chaque nouveau tome ne sait pas s’il s’agit d’un one-shot ou la première partie d’une minisérie)





Dans ce tome 1, intitulé "Les Russes sur la lune !", le point de divergence est le 21 juillet 1969 : la mission Apollon 11 est un échec cinglant, et finalement ce sont les Soviétiques qui posent les premiers les pieds sur la Lune. Du coup la course à l’espace n’a jamais cessé et la Détente n’a jamais vraiment eu lieu…

Le récit se déroule dix plus tard : après le Vietnam, c’est l’Afghanistan qui devient un bourbier pour les Américains qui sont persuadés que la présence des popov dans l’espace est la cause de tous leurs déboires. C’est dans un contexte très tendu que l’URSS envoie un Steve McQueen slave et un nouveau commissaire politique dans la station Galaktika, et que les USA envoient un G.I. Joe parano et un médecin dans la station Eagle. Il s’avère que parmi les nouveaux venus, les coincés du cul pètent les plombs devant le flower power et le peace & love de leurs troupes, avec troc de vodka spatiale contre de l’herbe lunaire, et rapprochements très intimes prohibées par les règlements et l’idéologie officiel…

Jimmy Carter et Leonid Brejnev jouent à celui qui la plus grosse et se lance dans une petite guerre dont personne n’est censé ressortir vivant. Devant la mort du « bébé des étoiles », c’est un tollé mondial qui demande de désarmement mondial alors que l’effondrement de l’URSS intervient avec 10 d’avance, Eltsine et Poutine s’étant entendus comme larron en foire pour tirer les marrons du feu.



Un one-shot bien sympathique, mais qui en raison de sa nature pâtit de l’enchaînement trop rapide des événements. Les graphismes de Philippe Buchet, assisté de Walter aux couleurs, sont satisfaisants, et c’était bien vu de piocher dans le monde du cinéma pour réaliser les tronches des personnages… (mention spéciale aux clins d’œil à George Lucas et Stanley Kubrick ^^).

De la bien agréable Série B, mais si vous cherchez le nouveau "Maître du Haut Château" ou le nouveau "Chroniques des années noires" et bien passez votre chemin… blink
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Ne lâche pas ma main (BD)

Club N°54 : BD sélectionnée

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Adaptation réussie d'un polar de Bussi, avec un graphisme qui retranscrit parfaitement le côté paradisiaque de la Réunion.



Moins fort que « les Nymphéas noirs » des mêmes auteurs mais prenant du début à la fin malgré tout.



David

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J'ai passé un bon moment avec cette BD : le dessin est vraiment très beau.



Bussi mis en dessin ça claque bien quand même : le scénariste a dû prendre des raccourcis pour finaliser l'histoire mais on passe un bon moment.



Barbara

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Les thrillers ne sont pas ma tasse de thé, et pourtant, celui-ci m'a conquit !



J'y ai retrouvé les odeurs, la chaleur et l'intensité de l'île de la Réunion, un délice !



Morgane N.

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Cette histoire est l'adaptation du roman de Michel Bussi, au titre identique, et par le même duo que pour "Les Nymphéas noirs".



J'avais beaucoup aimé "Les Nymphéas noirs" et beaucoup moins celle-ci, et je ne pense pas que cela soit dû au dessinateur et au scénariste qui ont adapté le roman, mais bien à l'histoire originale qui est pour le moins "tirée par les cheveux" et manque de cette originalité qui rendait "Les Nymphéas noirs" si passionnants.



Gigi

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Polar efficace, mais la chute est un peu facile.



André

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 4 : Le voleur aux cen..

J'ai toujours un peu de mal avec les uchronies concernant des héros qu'il me semble bien connaître. Holmes en est l'archétype.

Mais c'est plus fort que moi, comme un poisson attiré par l'hameçon, il suffit d'agiter Moriarty devant moi pour m'inciter à plonger.

Ici, j'en sors encore dubitatif. Les auteurs s'amusent et profitent du vent porteur de l'homosexualité revendiquée pour en parer nos héros, tous nos héros. Freud sert à ça je suppose.

Côté visuel, c'est particulier, pas très fin, très coloré, permettant de sauter d'un plan à l'autre sans trop réfléchir.

Bref, c'est de la bande dessinée jetable, qui se lit et s'oublie aussi vite.
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 2 : Empire mécanique 2/2

Suite des aventures uchroniques du détective universel.

Les graphismes et dessins, la mise en page sont identiques à ceux du tome 1. Certains aiment, pas moi : trop sombre, pas assez précis à mon goût.

Sinon, le scénario se poursuit sans rupture majeure et la fin laisse supposer le fil conducteur de cette série qui semble vouloir se poursuivre avec de nouveaux opus, à l'infini et au delà si j'ai bien compris la philosophie Delcourt/Duval/uchronie :

Bande dessinée qui se laisse agréablement lire , sans plus.
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Renaissance, tome 1 : Les déracinés

Le graphisme est réaliste dans les premières pages, mais déjà dès la deuxième planche, la vision futuriste de la Tour Eiffel est assez impressionnante et laisse présager du très bon pour nos mirettes. Puis on va sur une autre planète, les décors, les couleurs sont magnifiques, c’est du grand spectacle, baroque, imaginatif. Le scénario est aussi assez solide : l’humanité en est à sa fin, guerre, maladies, catastrophes, des puissances extraterrestres décident d’intervenir pour sauver l’humanité. Ce premier tome met en place les différents protagonistes, cela laisse présager une suite de qualité.
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Nymphéas noirs (BD)

Le roman de Bussi m'avait tenue en haleine et bluffée jusqu'à la fin, cette " mise en image" a prolongé et ravivé mon plaisir. Le graphisme est un régal tant par ses couleurs que ses traits raffinés et expressifs. Beaucoup de sensualité se dégage de la jolie institutrice. Une vraie réussite.
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Une lecture sympathique avec des dessins extrêmement bien travaillés mais trop, c'est trop. En effet, pour cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes, beaucoup d'éléments extérieures se retrouvent : le Docteur Jekyll et Mister Hyde, Winston Churchill, l'allusion aux chiens des Baskerville et bien d'autres encore même si c'est la première histoire qui prime ici. Ce qui m'a dérangé, c'est que j'ai d'abord eu l'impression que ce n'était ici qu'une pâle adaptation en bande dessinée du roman de robert Louis Stevenson. Cependant, dans quelle mesure Moriarty, le célèbre ennemi de Sherlock Holmes que l'on croyait tous mort (Holmes le premier car il est sûr de ce qu'il a vu) intervient-il ? Même si le lecteur a un début de réponse ici, il faudra néanmoins attendre le deuxième volet pour en comprendre réellement cette machiavélique intervention dans cette affaire.



Un suspense qui n'en est pas réellement un dans ce premier tome car nous avons tous entendu parler du roman de Stevenson mais pour redorer un peu la gloire de cet ouvrage, le lecteur, est, je pense loin d'être au bout de ses surprises car de nombreux autres éléments s'y joignent et même si il est vrai que je suis un peu restée sur ma faim, il me tarde de lire la suite pour savoir comment tout cela va se terminer ! A découvrir !
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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

A 1ère lecture c’était aussitôt lu aussitôt oublié mais à 2e lecture je suis vraiment bien marré : car tome 10 intitulé "Le Gang Kennedy" est très cool mais il suppose un minimum de culture pour pouvoir l’apprécier, alors certains et certaines avant de rager pensez que wikipédia est votre ami… lancement de générique !

https://www.youtube.com/watch?v=9g7-jPmKS0I



Qu’est-ce qu’il y a de cool et de fun dans ce tome ?

La Belle Province s’étend de la Baie d’Hudson au Golfe du Mexique, car l’Amérique française à remplacé l’Amérique anglaise réduite à ses 13 colonies d’origine vu que la France a remporté sur l’Angleterre, la Guerre de Sept Ans (1756-1763), La Nouvelle Orléans a remplacé New York comme porte d’entrée du continent, une Marianne géante a remplacé le Statue de la Liberté, le cognac a remplacé le whiskey et tout le monde roule dans les voitures Peugeot fabriquées à Checagou (prononcez Chicago ^^)… On y croise Henri-Georges Clouzot et Orson Wells, Suzy Delair et Marilyn Monroe, André Citroën et Walt d’Isigny (prononcez Disney ^^), tout comme le jazzman de légende Robert Leroy Johnson… (certains diront qu’une Amérique française c’est de la SF parce que les forces profondes donnaient numériquement l’avantage aux colons anglais sur les colons français : bullshit, si le million de protestants indésirables en France étaient partis au Canada et en Louisiane plutôt qu’en Angleterre, en Hollande et en Allemagne ennemis de la France c’était plié d’avance mais dans l’autre sens !)

Il a une ambiance "Scarface" / "Les Incorruptibles" / "Boardwalk Empire", puisque on est en pleine Prohibition et qu’on retrouve ces bons vieux Al Capone, Bugsy Siegel et Meyer Lansky qui ici ont des soucis avec les milices fascistes de Charles Lindbergh qui se prend pour un superhéros vigilante… Grosso modo Al Capone veut que les trafics continuent, mais Joe Kennedy le chef du Clan Kennedy qui sent arriver les vents du changement veut tourner la page (et oui, IRL c’est dans le trafic d’alcool qu’il a largement tiré profit).

On passe donc le mythe Kennedy à la moulinette avec Joe Junior qui fornique avec une dénommée Norma Jean Baker et Jack qui fricote avec une dénommé Jacqueline Bouvier, et avec Bobby qui est mis de côté par le patriarche pour son manque d’esprit politique alors que tout le sait que c’était lui la tête pensante de la famille… Les deux frères aînés s’entendent comme larron en foire et partent refaire une dernière fois les stocks de cognac de leur paternel : ainsi commence un road trip bien rempli avec poursuite en voiture, règlement de compte au couteau et à la thompson, traque dans les bayous… La Némésis des frères Kennedy est le lieutenant de police Laframboise, un flic iroquois raciste qui hait autant les Anglos que les Négros (on t’a reconnu Joe l’Indien ! ^^). Tout cela est bien fun, mais le destin est écrit d’avance puisque ce tome qui s’ouvre par le Massacre de la Saint Valentin, n'est qu’un immense flashback…



Qu’est-ce qui tire ce tome 10 vers le bas ?

Déjà, j’aurais préféré qu’on simplifie de récit parce qu’entre Joe l’Indien en mode Javert, la trahison de Lafitte, les manigances d’Al Capone et la sombre vengeance de Clouzot c’était sans doute trop pour un stand-alone et aurait pu se concentrer sur seuls règlements de compte mafieux…

Ensuite, Pour une fois on a uchronie à long terme, puisqu’ici elle s’étale sur 2 siècles, mais on se retrouve avec des divergences à 4 niveaux dans un tome de 65 pages !

1er niveau : OK l’Amérique est largement devenue française après la Guerre Sept Ans, mais quelles conséquences pour l’Angleterre et la révolte des insurgés, mais quelles conséquences pour la France, les Lumières et la Révolution ? Quelles relations entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde et quelles évolutions dans ces dernières ? On n’en sait rien, pire on ne sait même pas si la Belle Province est indépendante ou si elle fait partie intégrante de la France…

2e niveau : la Révolution Industrielle a lieu, et les nationalismes vont leurs ravages habituels dans les populations donc sans surprise la Grande Guerre a lieu dans les années 1920 et mais avec l’engagement précoce et massif de l’Amérique française les Alliés marchent jusqu’à Berlin pour un nouveau Diktat de Versailles…

3e et 4e niveaux : par sentiment de revanche l’Allemagne s’enfonce dans les ténèbres du totalitarisme, et les méthodes du nouveau Chancelier Adolf Hitler font école dans tout le monde occidental… L’épilogue est tragique !



Bref, pourquoi créer un univers uchronique aussi touffu si c’est qu’il se passe les mêmes événements qu’IRL mais avec quelques années de décalage ??? On aurait pu épurer tout cela pour étoffer le récit et ses péripéties, amis surtout développer une idée force qui finalement est survolée : durant leur road trip les frères Kennedy découvre la face cachée de l’Amérique où Blancs, Noirs, Amérindiens et Mexicains sont unis dans le malheur et la pauvreté… On était presque dans un remake du célèbre film progressiste "Mississippi Burning" et c’est vachement malin puisque ce sont eux qui IRL ont défendu la cause des droits civiques pour tous à l’heure où les conservateurs freinaient des quatre fers tandis que les néoconservateurs préparaient déjà le Nouvel Ordre Mondial suprématiste ! (ah oui, on ne a pas prévenu ? on est désormais en plein dedans et ce n’est que le commencement : mais quel Monde De Merde !!!)



Dans tous les cas, j’ai passé un bon moment Série B avec les graphismes expressifs de Colin Wilson et Jean-Paul Fernandez qui avaient déjà travaillé ensemble sur le tome 5, j’ai enfin pu découvrir découvert la véritable identité de Citizen Kane ! blink
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Jour J, Tome 2 : Paris, secteur soviétique

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 2, intitulé "Paris, secteur soviétique", le point de divergence est sans doute autant l'échec du D-Day que le retournement de la situation française : ce n'est pas l'Amiral Darlan qui est assassiné par les services secrets britanniques, mais c'est le Général de Gaulle qui est assassiné par les services secrets américains… du coup, avec l'enlisement de l'offensive alliée à Stalingrad sur Saône, euh pardon Lyon, c'est aux tanks de Joukov et non à ceux de Leclerc que les FTP parisiens ouvrent les portes de ce qui va devenir la capitale de la RDF : la République Démocratique Française…

Décembre 1951, la France et Paris remplacent l'Allemagne et Berlin IRL, et entre les Rive Gauche sous protection américaine et Rive Droite sous protection russe les grandes puissances se livre au Grand Jeu, au plutôt à des jeux de miroirs. Jacques Saint-Elme est envoyé en secteur soviétique pour collaborer avec l'adversaire sur un affaire de Serial Killer : l'occasion est trop belle pour cet OSS 117 de récupérer des informations stratégiques et d'exfiltrer ses contacts traquée par la mystérieuse « Chinoise ». Mais il doit en faire une affaire personnelle, et il se retrouve vite sur la piste du Docteur Petiot protégé par le camarade Beria…



J'avoue que l'intrigue est un peu confuse, puisque finalement on ne saura jamais entre le maître et l'élève qui était le nouveau Jack l'Eventreur, et on n'a pas toutes les infos sur les manipulations de Moscou pour se débarrasser des brebis galeuses, ou sur les manipulations de Washington pour obtenir son casus belli, ou sur le jeu de dupes de la course aux armements et de la désinformation… Dans tous les cas le héros est perdant car bouc émissaire désigné pour les deux camps !

Qu'importe, l'important c'est le second degré développé :

- c'est un plaisir que d'être plongé dans une histoire très référencée qui n'hésite pas à emprunter Au "Troisième Homme", "Aux 39 Marches", à "Citizen Kane", à "M le Maudit", à "L'Ennemi public", aux "Passagers de la nuit", au "Quai des Orfèvres", à R"azzia sur la Schnouf", le tout avec un ton franchouillard à la Michel Audiard particulièrement plaisant donc on se retrouve dans un truc entre le Gorille vous salue bien, Nathalie, agent secret, et Les Tontons flingueurs… C'est génial ! ^^

- c'est un plaisir que de retrouver dans l'ombre de Charles de Gaulle Thorez, Mitterrand, Debré, Pasqua, Camus, Sartre, Aragon, Duras, Lino Ventura, ou Mémé Guérini et Lulu la Nantaise, dans un camp ou dans un autre, voire dans les deux… C'est génial ! ^^

J'ai bien aimé les dessins de Gaël Séjourné, qui a bien su croquer le côté jamesbondien de Saint Elme et le côté femme fatale de Tentation, mais l'encrage et la colorisation trop artificielle m'ont un peu sorti du bon kif… Dommage, mais j'ai passé un bon moment de Série B quand même !
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Alors qu'en dire ?

Des dirigeables dans le ciel londonien, c'est assez inattendu. Docteur Jekyll et mister Hyde aussi.

Un automate qui joue au poker et qui gagne, pourquoi pas.

Malgré tous ces ingrédients, je n'a été emportée ni par l'histoire, ni par les dessins et encore moins par cette couleur si triste.

Bon, comme je n'y connais pas grand chose en BD, mon avis importe peu.
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NeoForest, tome 1 : Cocto Citadel

J’ai été tout de suite attiré par le graphisme original. Le style est réaliste, mais les couleurs nous engluent dans une torpeur verdâtre, des tons pastels, et le dessin est minutieux, beaucoup de traits, de détails, mais avec des contrastes doux, et une forte dominante de verts. Les décors sont très travaillés, un châteaux de conte de fée, une forêt dense et vampirique. Les plans de coupe ponctuent et rythment le récit, le cadavre de cheval dans l’arbre vient s’imposer pour nous marquer et retenir notre attention, c’est totalement maîtrisé. L’histoire mélange les genres, un monde médiéval, mais avec de la haute technologie, et les chevaux sont remplacés par des VTT. C’est un monde post-apocalyptique où la nature s’est révoltée contre les humains. Beaucoup d’élément semblent flatter le lecteur jeune adulte, des bikers, un univers médiéval et post-apocalyptique à la fois, des jeunes en révolte contre le monde des adultes, contre le système, une intrigue de palais, un monde extérieur hostile, des monstres tapis dans l’ombre, il y a tous les ingrédients pour attirer le chaland. Certes, c’est formaté, mais c’est rudement efficace, le plaisir de lecture est bien là, le style graphique s’accorde subtilement, il renforce l’aspect étouffant de cet univers, la tension est bien présente, et les astuces qui flatte le public fonctionnent parfaitement, le tournoi de chevaliers en VTT, moi aussi je kiffe complètement, l’accumulation de bonne idées s’articule et ne tombe jamais dans l’inventaire prétentieux, et le suspense est accrocheur. Alors, vivement le tome 2 !
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Jour J, tome 46 : Les noces de sang (1/2)

Province de Grenade. 19 août 1936.

Le grand poète espagnol Federico Garcia Lorca est exécuté sommairement par des milices franquistes.



Salvador Dali est à Londres lorsqu’il apprend la nouvelle. Il est très peiné par l’assassinat de cet ami très cher. Il décide alors de le faire payer très cher à Franco et à sa clique. Mais comment ? Comment un artiste pourrait-il ourdir un complot pour faire tomber un général Franco qui dispose d’importantes forces armées bien équipées et appuyées par les nazis d’un petit énergumène vociférateur et par les fascistes d’un maître d’école qui a viré au grandiloquent ?



Critique :



Ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que raconte Dali et son obsession pour les homards. Peu importe ! L’essentiel se trouve dans les rouages qui se mettent en place pour piéger les franquistes en les amenant à commettre une bévue monumentale. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau nous livrent ici un scénario complexe mais bien ficelé qui fait intervenir les suppôts de Staline, les trotskystes, les franquistes, les fascistes italiens, un milliardaire américain, des gitans… Et le gouvernement français qui, bien que de gauche, ne veut pas être entraîné dans une guerre. C’est puissamment bien imaginé et donne envie de se plonger dans la suite dès que possible.



Les dessins de Renato Arlem sont d’excellente facture, ce qui n’est pas souvent le cas avec la collection Jour J. La mise en couleur de Thiago Rocha est très originale et certaines planches peuvent désarçonner, mais elles mettent en valeur le travail du dessinateur.

Petite précision : l’exécution sommaire du poète Lorca est avérée à la date stipulée dans l’album. A ce jour, si le lieu probable de son exécution est connu, son corps, probablement enterré dans une fosse commune, n’a pas été retrouvé. Federico García Lorca avait publié des textes antifascistes et s’était réjoui de la victoire du Front Populaire en 1936, mais n’avait jamais mené d’activités politiques en tant que telles. Comme quoi, des idées suffisent pour se faire assassiner…

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Jour J, tome 32 : Sur la route de Los Alamos

Avoir un avis sur ce premier tome n'est pas évident, ça part un peu dans tous les sens. la rencontre du « papa  de little boy » et du célèbre écrivain J. Kerouac dans un « road movie » poursuivit par les services secrets et même E.Ness. Bref …. Avec en filigrane un début de commencement de justification de l'utilisation de la bombe atomique !!!

Je vais me faire un avis définitif après le second tome...
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