Critiques de Frédéric H. Fajardie (175)
Juin 1987 - Un sous-marin allemand de la seconde guerre mondiale torpille un navire de l’armée française croisant au large de l’Uruguay. Dans les semaines qui suivent, les attaques terroristes se multiplient à New York, Téhéran ou Amsterdam.
Le capitaine de corvette Sharelli et le colonel parachutiste Vang, militaires surdoués aux histoires pleines de bosses et de trous, enquêtent ensemble sur cette affaire étrange dont les politiques français aimeraient éviter les vagues.
En arrière-plan de ce sous-marin réapparu comme un fantôme nazi, on croise les vélléités de la Bulgarie et de son dirigeant Todor Chivkov de trouver une voie indépendante au milieu des deux super-puissances et face à la tutelle de l’Union Soviétique.
Comme toujours avec Fajardie, l’histoire - la Grande - s’invite dans la petite, les enquêteurs aux états d’âme sont très attachants, la réalité n’est jamais simple, et c’est au final un roman nerveux et qui se lit d’un trait.
« Revenu sur ses pas, il avait récupéré sa voiture avant de rouler pendant une demi-heure pour finalement s’arrêter sur le parking désert d’un supermarché de banlieue.
Vitres baissées en raison de la chaleur, il observait d’un air morne les caddies abandonnés comme pour une alerte nucléaire. Des boîtes de bière et de Coca-Cola jonchaient le sol au milieu de papiers et de détritus de toutes sortes.
Plus loin, un immeuble de bureaux aux vitres de verre teinté lui fit brusquement horreur.
Faisant hurler les pneus, il lança la Golf Rabbit pied au plancher.
Sur toute cette foutue planète bourrée de tueurs fous, il ne connaissait, finalement, qu’une femme. »
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1940 : la débacle française face à l'avancée allemande.
Quelques hommes pour tenir un pont (dont une compagnie de tirailleurs sénégalais). Un village qui préfère traiter avec l'ennemi (pour être préservé) et qui complote contre les français. Une histoire d'amour. L'affrontement des forces allemandes. Un très beau roman de Frédéric Fajardie. (Lisez Fajardie avant qu'il ne disparaisse de nos librairies)
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Conseillé par ma Fnac, je l'ai acheté. Mon premier livre de Fajardie : une grande claque : le style, le ton, l'enquête. Tout va très vite, les petites phrases fusent sans cesse.
(Depuis, dès que je tombe sur un Fajardie, je le lis. Et faites attention, il disparait petit à petit des rayons !)
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Nous sommes en 1936, les flics doivent lutter contre les Cagoulards qui multiplient les attentats contre les cheminots de la toute nouvelle SNCF.
Le commissaire Perlbag mandaté par le Front populaire va les poursuivre sans relâche.
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En dépit d'une intrigue intéressante, on peine à arriver au bout de ce roman. En cause un style lourd, empesé, farci de tournures pseudo-archaïsantes. Un défaut hélas commun à beaucoup de romans historiques français, dont les auteurs devraient s'inspirer des romans de Perez-Reverte ou Sagasta, tellement plus vivants et "verts".
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Voici le roman qui a été adapté en 2006 par Boris Beuzelin. Je confirme que l'adaptation BD est vraiment très bonne, et que ça vaut vraiment le coup de lire ces deux œuvres en parallèle. C'est le genre de roman bourrasque dont on arrive au mot fin dans la soirée !
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Amateur de cape et d'épée, d'honneur et d'aventure, saute sur ce livre! Fajardie nous transporte au travers l'Histoire pour nous faire vivre cette épopée moitié thriller moitié aventure, qui sent bon l'amitié et les combats épiques.
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beau d'humour, ce qui efface l'excès des situations. Les allusions politiques passent en finesse, pirouettes, jeux de mots ; c'est toujours bien vu...
Pimenté aussi par le sexe, juste comme il faut. Et les positions réservées du commissaire sur l'adultère.
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Frédéric Fajardie était plutôt un bon écrivain, de polars en particulier.
Ici, il a voulu faire quelque chose comme le "vert paradis des amours enfantines", sur fond de barricades et de gavroches soixante-huitards...
Ecrit 30 ans après mai 68, le bouquin est totalement raté : les personnages principaux (Freddy et Teddy) sont des clichés ambulants, l'histoire d'amour de Freddy est d'une niaiserie absolue, et Fajardie a même perdu sa qualité d'écriture.
Quant son analyse de l'aveuglement (politique) de la jeunesse de l'époque, elle est remplacée par la nostalgie de ses vingt ans...
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Ayant été emballé par Les Foulard Rouges je dois dire que j’ai été quelque peu déçu en lisant Le Voleur de Vent. Non tant par l’histoire – qui est formidable, palpitante – mais plutôt déçu par le style que Fajardie a utilisé pour écrire son livre. Voulant coller au style du début du XVIIe siècle je trouve que le rendu est plutôt fade. Le style dessert l’histoire. Cela mis à part on a affaire à un très bon livre d’aventures, avec des personnages plus qu’attachants (même si je trouve que Thomas de Pomonne est un peu trop « parfait » à mon goût) et notamment la baronne Isabelle de Guinzan qui est une vraie héroïne de roman, comme on les aime (et que, de surcroît m’a énormément fait penser à une Isabelle de ma connaissance)… Bref je reste mitigé sur ce livre car je m’attendais à beaucoup mieux…
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Un bâtiment français envoyé par le fonds, New-York bombardé, Khomeiny assassiné, une bombe dans un train italien, un appareil de la British Airways explosé, un navire espion soviétique explosé…
Une colonie allemande Nibelungen (1) abritée dans un coin du Brésil rêvant d’une revanche …
La Bulgarie souhaitant se libérer de l’emprise du grand frère.
L’écriture du livre se situe en 1986,
Les tours jumelles du World Trade Center n’ont pas encore été détruites,
L’ayatollah Khomeiny n’est pas encore décédé de sa belle mort,
L’URSS n’a pas encore été démantelée,
Peut être que cette histoire de loup d’écume était une prédiction de ce que pourrait être les années suivantes ?
Une fois cela posé,
Un fait divers concernant un U-boot (2), un loup d’écume comme un autre que l’auteur ressuscite et envoie se planquer dans un pays accueillant pour les criminels de guerre,
Une histoire d’espionnage autour de tout ça,
Ce n’est pas ma passion, car je me perds vite dans les rebondissements brouillons de l’action mais l’écriture de Frédéric H Fajardie me séduit toujours … je n’ai donc pas regretté cette excursion.
( 1)
Les Nibelungen, dont le nom signifie « Ceux de la brume » ou « Ceux du monde d'en bas », sont les nains des légendes germaniques. Ils possédaient de grandes richesses qu'ils tiraient de leurs mines en dessous des montagnes, là où ils habitaient.
(2)
La marine militaire Allemande, la « Kriegsmarine » développe et perfectionne durant la deuxième guerre mondiale une large gamme de sous-marins d’attaques, surnommés « les loups gris d’Hitler ».
Capables de s’aventurer dans les profondeurs de l’Atlantique, d’y chasser en meute les navires Britanniques tels de véritables proies, les U-Boots Allemands sont la principale menace maritime.
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1780, une frégate mystérieuse sème la panique dans la flotte Anglaise partout sur l'Atlantique au profit de la France et de l'Amérique qui se bat pour son indépendance. A son bord, Joachim Valencey d'Adana, un noble à l'esprit chevaleresque, concepteur de genie, maitrisant les sciences et le maniement de l'épée. Son destin s'accèlere lorsque le roi d'Angleterre, îvre de rage face à cette frégate maudite, lance à sa poursuite trois navires gigantesques gavés de canons et de marins. Pendant ce temps, en France, un être à l'âme ravagée, le visage dissimulé sous un masque de sanglier, se lance dans la destruction de Joachim Valencey en tuant tous ceux qui lui sont chers. Et nous voici baloté entre batailles navales, complots à la Cour de France, traitrises, tout cela avec une plume très "chevaleresque" qui nous plonge merveilleusement dans l'histoire. Moi qui ne suis gère roman historique, j'ai dévoré celui-ci et vous engage à en faire autant. Passionnant !
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pour préparer la venue de plusieurs auteurs a "l'Odyssée des Lecteurs" que nous avions organisés les 4,5 et 6 Juin 2004 à Martigues, ma ville, j'avais lu ce petit livre de Frédéric H. Fajardie qui était présent.
"Métaleurop, Paroles Ouvrières" (140 pages)
l'auteur a recueillis les propos des ouvriers de Métaleurop pendant l'occupation de leur lieu de travail pour protester contre leur licenciement abusif et la transcris en gardant son authenticité .
moi qui suis un ouvrier comme tant d'autres je ne peux qu'être émus a la lecture de ces témoignages de désespoir a l'annonce de la perte de leur emplois par ces femmes et ces hommes qui brutalement se retrouve au chômage après des dizaine d'années sans espoir de reconversion.
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Publié pour la première fois en 1990, « Jeunes femmes rouges toujours plus belles » nous plonge (ou nous replonge) dans l'ambiance de Mai 1968, avec le style unique, agressif et poétique, de Frédéric H. Fajardie.
Fréderic revient après vingt ans d'exil dans une France qui a beaucoup changé, et veut renouer avec son passé. Il a fui en 1968 car il avait tué un flic.
En Mai 68, Freddy et Teddy n'étaient ni ouvriers ni étudiants. Ils étaient juste des anonymes qui avaient dû abandonner leurs études faute de ressources et qui, au démarrage du mouvement, croyaient dur comme fer que Mai 1968 pouvait changer la France - pendant que les leaders étudiants débutaient déjà la mue qui les transformerait en apparatchiks.
Témoins d'un meurtre, Freddy et Teddy se savent piégés dans une manipulation. Et, au moment ou Fréderic comprend qu'il doit disparaitre, il tombe amoureux de Francine ... pour toujours.
« Qu'étais-je venu chercher, ce lundi 6 mai, dans ce quartier latin enfiévré où flottait l'odeur d'amande amère des grenades lacrymogènes ?
Je crois que j'attendais tout de ce qui m'apparaissait comme une révolution. Je voulais «tout tout de suite». Que ce vieux général réactionnaire au pouvoir foute le camp vers ses cours de caserne, emportant avec lui la speakerine Catherine Langeais qui n'était certes pas sa maitresse, mais qui incarnait bizarrement à mes yeux l'ordre moral en bigoudis, la «mère française», le «bon goût français», la «qualité France». La France sortie des messes, du Porto servi avec des sablés, fabriqués par quelques curés paumés dans une quelconque abbaye, mais conformes à la «meilleure qualité française». Putain de «qualité française» qui figeait toute chose, à jamais, me semblait-il, dans un ordre qui eut sans cesse sur moi un effet vomitif ! »
« Jeunes femmes rouges toujours plus belles » occupe maintenant une place (la place ?) d'honneur dans la liste des livres qu'on lit d'abord pour leur titre et qu'on aime avec son cœur.
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1968. Freddy a 20 ans et il a dû arrêter ses études : pour aider financièrement sa famille, il passe d’un petit boulot à l’autre. Il est aussi militant convaincu. Survient le mois de mai, ses manifs, ses barricades… et aussi, pour Freddy qui rencontre alors Francine, l’amour. Mais une émeute qui tourne mal le contraint à fuir. En 1988, après un long exil de 20 ans qui l’a conduit en Afrique, il est de retour à Paris. Il reprend peu à peu contact avec la nouvelle réalité de la France, et se demande s’il retrouvera Francine…
Le récit alterne entre ces deux périodes, celle de mai 68 avec un Freddy en jeune chien fou révolutionnaire, et celle de mai 88, avec un Freddy vieilli, marqué par ses expériences, mais pas brisé. Au contraire : toujours plein d’un sentiment de saine révolte, et aussi d’amour… D’amour pour la vie, pour l’humanité, et pour Francine, sa jeune femme rouge toujours plus belle.
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