Critiques de Frédéric H. Fajardie (175)
Il se passe de drôles de choses "Sous le regard des élégantes".
Désireux de se faire un nom dans le monde des courses, un vieux Lord anglais, nazillon à ses heures, décide de faire de son cheval CINCINATUS le plus grand champion de tous les temps.
Cette reconnaissance passe par un grand chelem sur les 3 plus grandes courses de haies du monde.
Ce chemin vers la gloire va être contrarié par un autre cheval HARD TO BEAT, français celui là.
Propriété d'un riche banquier, rescapé de nombreux pogroms et monté par un crack jockey vedette, il va s'efforcer de relever ce triple défi.
Ce roman raconte par le détail ces 3 duels que se livrèrent nos 2 chevaux et qui virent à chaque fois le cheval français damner le pion à son concurrent britannique.
J'ai aimé cette confrontation entre le bien et le mal. On a d'un côté ce lord anglais froid et sans états d'âme, prêt à tout pour réaliser son rêve et de l'autre ce banquier passionné, un poil paternaliste, mais amoureux fous de ses chevaux.
Histoire simpliste me direz vous, peut être, mais pas que... Nous sommes en 1967, quelques semaines avant la guerre des 6 jours. Au travers cette confrontation à laquelle les services Israéliens seront mêlés, Frédéric Fajardie nous fait passer un message, devant un danger comme le nazisme, un seul mot d'ordre, ne jamais céder, NO SURRENDER, NEVER.
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Mon deuxième Fajardie, lu à un train d'enfer à la suite des Tueurs de Flics.
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Un bunker en Sologne pour tester l’amitié, quarante ans après. Fort et beau.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/08/21/note-de-lecture-au-dessus-de-larc-en-ciel-frederic-h-fajardie/
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« La théorie du 1% », c'est l'histoire d'une vengeance mûrie pendant vint cinq ans, l'élimination méthodique de paysans du village de Pourceauville - le bien nommé - dans le Pays d'Auge, pour des crimes commis en 1944.
La théorie du 1%, c'est le 1% qui peut foutre en l'air des crimes activement préparés pendant quinze ans.
Ayant une maison secondaire dans le village, Padovani, le commissaire anticonformiste qui roule dans un gros Dodge de 2,8 tonnes, prend l'enquête en charge, en se constituant une équipe de francs-tireurs, Primrose l'alcoolique, Mamadou l'érudit et «Hautes-Etudes» le commissaire stagiaire.
« La théorie du 1% » est un morceau de monde d'avant particulièrement attachant, pour l'intrigue, la gouaille, l'humour dévastateur et surtout pour les personnages ; les plus attachants sont les rebelles, Padovani, Mamadou et les deux habitants du village qui refusent de collaborer avec les flics, Bernard Duffay le rouge et Benoit Lebel le vieux réac.
«- Comprendre ? Comprendre quoi ? La cuve d'acide, je ne vois que ça, répondit le capitaine.
- C'est ce que vous préconisez, officiellement ? demanda Mamadou d'un air candide.
Le pitaine se redressa comme si le terrain, tout d'un coup, devenait un peu trop mouvant :
- Façon de parler, c'est tout ! Moi je prends les choses comme elles viennent. C'est la vie, non ?
Mamadou eut un vague sourire et répondit :
« De long en large, comme une croix, s'étend ce qui est accepté. Portes-y le feu de ta haine. »
J'eus presque envie de l'embrasser. Mais, vu son succès auprès des pédés et sa légitime défiance, je me contentai de serrer un peu fort son avant-bras en disant :
- Mamadou, change pas ! Pas d'un iota ! Jamais !
Le pitaine me jeta un regard fou et demanda :
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. Du Paul Eluard. »
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Ecrit en 1975, édité en 1979, « Tueurs de flics » est le premier polar de Frédéric Fajardie. Une centaine de pages (Fajardie fait de courts romans). Comme tous ses romans, il est dédié à Francine, la femme de sa vie (voir la page « Dédicaces » du site http://fajardie.free.fr/). Francine apparaît dans le roman, comme étant l’amoureuse du commissaire Padovani), de même qu’apparaît le chien de Fajardie Tip-toe (qui se verra co-dédié quelques romans policiers). Padovani sera un des héros récurrent de Fajardie. Quand le roman commence (sur un fait divers tragique), les tueurs de flics ont déjà frappé plusieurs fois. L’enquête est menée par Padovani et son équipe, chapeauté par son Tonton, grâce à un témoin présent au début du livre. Les politiques sont là aussi (ici, une évocation de Chirac, ex-premier ministre). Les meurtres sont violents, mais les descriptions se font avant (et non pas pendant et pas trop après) chacun d’eux.
On voit dès ce premier livre le style nerveux et efficace de Fajardie, la liberté de ton pas vraiment optimiste et un peu désabusé, les répliques sans concession qui seront sa marque de fabrique, et les pointes d’humour qui parsèment ses romans.
En 100 pages, on a un très bon polar (on est de suite dans les 100 dernières pages ! :-). Très noir !
Lisez Fajardie. Vous ne le regretterez pas !
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Me retrouver avec entre les mains un roman de la collection PLAYBOY me fait un drôle d'effet ... la couverture qui se veut engageante avec une jolie poulette, blouson de cuir, sur une moto quelconque, avec juste une petite culotte noire transparente, ce n'est vraiment pas le genre de choses qui m'attire ... mais la quatrième de couverture avec les critiques du Magazine Littéraire et de Métal Hurlant peuvent me motiver un peu ... un grand classique du roman policier des années 80.
Le Paris des années 80 ... je me souviens lorsque j'ai quitté les Buttes Chaumont... avant que la baraque du marchand de gaufres, le pont des suicidés, la rotonde, la grotte, le pont suspendu, le guignol, les deux restaurants, le bac, les manèges, les balançoires, les socles des statues ... avant que tout saute ... ouf je suis soulagé, les petits chevaux de bois qui faisaient mon bonheur de gamine ont échappé au massacre !
Les titres de la presse ... début des années 80 .... les chars russes se pressent à nos frontières, les cocos vont envahir Paris ... les "Fritz sont en contact avec les palestiniens. Stratégie de la tension. Cohn Bendit est dans le coup. Les Cubains, le NKWD, les cannes à sucre et les Champs Elysées. Une photo de Mitterrand sur fond de bougnoules et ça roule" ... panique dans les allées du pouvoir !
Un roman fou avec un héros en recherche d'absolu dans une époque de combines et de combinards ... un feu d'artifices géant qui pourrait un jour embrasé nos vie ... il fallait oser écrire un tel polar, un témoignage d'une époque où l'on croyait qu'il n'était pas difficile de changer le monde ... un peu d'explosif pouvait tout régler ... certains l'ont écrit comme Fajardie ... d'autres ont tué !
Alors comme ils disent
"Pour Fajardie, polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son œuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au-delà des oppositions idéologiques ou historiques."
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Me voici donc revenue à la lecture de Frédéric H.Fajardie, gauchiste notoire, dans son premier roman, suite à la découverte d'une de ses nouvelles ...
Un exemple frappant ... si je puis dire du style ... "consécutivement, les sphincters du brigadier lâchèrent et, curieusement, il songea : "On me retrouvera dans ma propre merde."
Tout va vit, très vite, nous avons à peine le temps de comprendre où nous sommes et les personnages sont déjà passés à autre chose .... l'action a rebondi ... et rebondit encore avec beaucoup de pirouettes toutes plus compliquées les unes que les autres.
On sourit ... l'humour ou l'ironie sont toujours là.. on applaudit devant la richesse des mots .... les phrases ne sont jamais vaines, la réflexion politique pointe son nez ... toujours avec à propos... parfois déconcertant, parfois plus convenu.
Le ton est décalé mais toujours avec le respect de l'individu quelque soit son allure ou son aspect, même quand celui ci est rebutant.
La leçon du jour : il faut toujours avoir le respect de l'autre !
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On ne peut résister à Nissac , amiral des mers du Levant ....
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Enlevé et entraînant, ce roman de cape et d'épée bien dans la tradition aide à appréhender la période de la Fronde, bien oubliée des manuels scolaires.
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Encore un livre qui me tombe sous la main et que je lis rapidement. Il s'agit d'un roman policier, mais dans une veine très spéciale. Je ne connaissais pas l'auteur (Frédéric H. Fajardie), pas plus que son héros le commissaire Padovani. On peut dire que celui-ci est anticonformiste, pour le moins: un commissaire San Antonio anar en quelque sorte, mais en moins truculent. Et ses adjoints sont encore plus "foutraques". Tous sont en Normandie pour traquer un tueur, dont l'identité n'est pas vraiment cachée – c'est une particularité remarquable de ce roman. Pour le reste, l'histoire n'a rien de très excitant; mais j'ai passé un court moment agréable.
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Pour revenir sur la genèse de cette lecture, j’aime et n’aime (à quelques exceptions près) que le genre policier. J’affectionne tout particulièrement les enquêteurs récurrents. Je n’ai rien, bien au contraire, contre l’humour dans le polar.
Enfin, je ne lis que des ouvrages (encore une fois à quelques exceptions près) écrits en langue française pour être certain de lire exactement ce qu’a voulu écrire l’auteur (les traductions n’étant pas toujours très fidèles).
Comme l’œuvre de Frédéric H. Fajardie (1947-2008) correspond parfaitement à mes desiderata, je m’y suis plongé, il y a quelque temps, pour découvrir son personnage récurrent du commissaire Padovani.
Quand il m’est possible, j’aime découvrir une plume ou un personnage par son aventure liminaire, ce que je fis en lisant « Tueurs de flics ».
Après lecture, je demeurais dubitatif, n’ayant pas été emballé par celle-ci, mais ayant un peu l’impression d’être passé à côté de quelque chose.
Aussi, décidais-je de redonner une chance à l’auteur et à son personnage en lisant la seconde aventure de ce dernier : « La théorie du 1 % ».
« La théorie du 1 % » est sorti en 1981 (« Tueurs de flics » étant publié en 1979, mais écrit en 1975).
Le commissaire Padovani s’est exilé dans le petit village de Pourceauville pour y vivre au calme. Mais un étrange tueur en série déguisé en nazi a décidé de troubler son existence tranquille en assassinant sauvagement des habitants de Pourceauville.
Le commissaire Padovani va donc réclamer des renforts de Paris, des hommes en qui il a confiance même si ce ne sont pas des foudres de guerre, pour arrêter ce mystérieux assassin qui avait tout planifié depuis des années et qui estimait qu’il n’y avait qu’un pour cent de chance que son plan rate… Padovani sera-t-il ce 1 % ?...
Bon, que dire de ce roman si ce n’est, déjà, qu’il ne répondra pas à mes questions quant à mon ressenti sur la lecture de l’épisode précédent et ne m’a pas permis de me faire un avis tranché…
Ce court roman propose une double narration. Une à la troisième personne pour conter les agissements du tueur et une à la première où Padovani raconte son enquête…
Il est indéniable que Fajardie a une patte, un style et c’est ce qui me décontenance, car je n’arrive pour autant pas à être séduit malgré quelques passages intéressants, quelques morceaux d’humour bien sentis, une critique évidente du système capitaliste de surconsommation (auquel on avait déjà eu le droit dans la première enquête) et des personnages attachants (Mamadou en tête).
Et il est une nouvelle fois évident pour moi que je suis passé à côté de ce roman sans en connaître réellement la raison.
Ce ne sont pas seulement les critiques dithyrambiques sur ce livre qui me le font penser, mais quelque chose au fond de moi qui me dit que j’aurai dû aimer ce roman que je devrai au moins l’apprécier…
Une lecture, à des moments de fatigue, pourrait expliquer en partie ce phénomène, mais, pourtant, même dans ces conditions, je ne décroche pas de tous les romans et j’arrive à être totalement embarqué par certains même si, parfois, je suis un peu obligé de revenir en arrière pour me rappeler ce que j’avais lu la veille…
Là, c’est juste que j’avais l’impression de ne pas être monté dans le bus et de marcher à côté en le regardant partir… mais sans savoir pourquoi j’étais encore sur le bord de la route.
Du coup, ce ne sera pas encore cette fois que j’aurai mes réponses…
Une prochaine fois peut-être…
Dommage.
Au final, un roman que j’aurai probablement dû aimer, mais ce n’est pas le cas et je ne sais pas vraiment pourquoi.
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Après « Tueurs de flics » et « La théorie du 1% », ce court roman noir incisif est le troisième polar de la série du commissaire principal Padovani, flic un peu rustre au verbe à l’insolence impulsif et homme à l’intérieur duquel se cache un bon cœur qui a soif de justice.
Des crimes signés par un tueur au croc à boucher amènent Padovani et son équipe de bras cassés à enquêter dans les milieux yougoslaves.
Ancré dans le contexte historique et social des Oustachis (ultra-nationalistes), Fajardie, le révolté né à la vision dégrisée, dénonce ici les divergences idéologiques (entre Croates, catholiques et « occidentaux », et Serbes, orthodoxes et slaves).
L’enquête sur ces meurtres extrêmement sauvages piétine, jusqu’à ce qu’un vieux résistant yougoslave dévoile ce qu’il sait (et que le lecteur en apprend plus sur cet aspect historique de l’ex-yougoslavie).
La fin n’est pas tendre (c’est rarement le cas chez Fajardie) et j’aurai pu la deviner mais je crois que je ne voulais pas (« ooh, non ! pas lui ! »). Même si ma préférence va vers le 2e tome (« La théorie du 1% »), j’ai apprécié ce petit polar aux chapitres courts et à l’écriture ciselée, sans fioritures mais plein d’âpreté.
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Années 1980, avec la ligne Frédéric H. Fajardie.
Station Querelleur.
L'usager/lecteur de ce métro d'enfer n'attend pas longtemps entre deux station.
Cette fois, c'est en banlieue que le lecteur halluciné suit le héros poursuivi par des tueurs.
Les portes se referment déja...
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Les ripoux, mais en pas sympas du tout.
Un opus fort, dans l'oeuvre de Fajardie déjà si relevée!
Un pur plaisir.
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La brutale poésie policière décalée : les débuts du commissaire Padovani.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/08/23/note-de-lecture-tueurs-de-flics-frederic-h-fajardie/
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Dans Polichinelle mouillé (1984), le quatrième roman de la série mettant en scène le commissaire Padovani, un vieil homme de soixante-dix ans, bossu, humilié, usé par quarante ans de travail en usine, dont la vie a perdu ce qui lui restait de sens depuis la disparition de son épouse, se transforme en meurtrier-justicier en poussant des individus sous les rames de métro, choisissant les stations selon une logique qu'il est le seul à comprendre.
La résolution de cette enquête hasardeuse est confiée au commissaire Padovani, spécialiste des affaires insolubles.
Encore une pépite de Frédéric Fajardie, comme toujours marquée par les séquelles de la grande histoire, par l'impossibilité d'une issue favorable, avec pour baume au cœur l'humanité, la loyauté sans faille et l'humour de Padovani, le flic de rêve.
« Anne Lehericy venait de sortir du bureau, laissant un vague parfum de jasmin flotter dans la pièce, odeur qui contrebalançait avec bonheur celle du sandwich saucisson à l'ail-beurre dans lequel Primerose mordait avec cette résolution farouche que l'on vit à Hitler lorsqu'il mordit dans les Sudètes. »
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