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Citations de Gaëlle Josse (1880)


Un univers lisse où tout semblait à sa place et sans la démarche hésitante de pensionnaires qui circulaient dans les allées sans la présence de trop nombreuses blouses blanches on n y soupçonnerait ni la douleur ni la folie ni la peur ni aucun de ces égarements qui terrifient ceux qui demeurent à l extérieur.
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Elle voudrait lui dire son envie de retrouver le sens des rivières, dans une longue et lente traversée du monde, de se glisser dans le courant, cette sensation d'aller dans le mouvement, ce!fs le fleuve, vers la mer , là où tout commence, où tout finit.
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La bulle douillette de l'amitié est un temps clos qui doit s'ouvrir maintenant.
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Rien n’est simple. Tout est prétexte à énervement, prétexte aux petites phrases qui font mal, le jour où tu gagneras ta vie, si jamais tu la gagnes un jour. Mais l’accident, quand même, elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas cette déception muée en agressivité, alors qu’il se montre avec elle tendre et patient. Cela changera-t-il si elle le déçoit à son tour ? Non, pas question, elle fera quelque chose dont il sera fier, elle ne veut pas de ce regard qui glisse et qui ignore. Ou qui transperce et qui blesse.
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Thomas avance avec lenteur dans cette chorégraphie dont tous deux connaissent chaque pas, chaque dérobade, chaque sursaut. Clara se laisse envahir, portée par cette chaleur qui la ramène à la vie. Il attend son plaisir à elle, le moment où il pourra à son tour sombrer dans un spasme. Il guette les signes sur son visage, le léger tremblement sur ses paupières, sur ses lèvres. Elle s’accroche à lui, à ses épaules, se noue à ses reins et tente d’épouser son accélération, puis quelque chose lâche, elle abandonne, et bientôt il est seul dans cette danse haletante qu’il mène à sa fin, en basculant dans un plaisir amer, celui d’une solitude qui en frôle une autre, deux bateaux dans la nuit. Il roule sur le côté et ce sont deux gisants, côte à côte.
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Il veut se sauver, retourner à sa vie, à ses envies. Il ne reconnaît plus celle qui l’a séduit, celle du peau à peau partagé, des détours du désir et des secrets chuchotés.
Celle qu’il a regardée dormir, les premières nuits, avec ses jambes, ses bras si blancs étendus au milieu du lit, avec ses cheveux sombres et ses grains de beauté au bas du dos. Il ne reconnaît pas celle d’aujourd’hui, une inconnue qui aurait pris sa place par un mauvais sortilège. Elle est devenue une île hérissée de rochers, on n’y aborde pas sans dommage.
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Gaëlle Josse
PRÉLUDES



Le passage des ombres sur le sol
trace
une légende victorieuse

Empreinte lisse et grave

Mouvement de brumes
secrètes
abritées par la nuit

Un départ matinal offre un signe vivant
à la terre
elle écoute

Cette note grave.
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Alors que j'arrive au soir de ma vie, et que le cercle va se refermer un jour prochain, je me dis parfois que le cours de nos existences dépend de quantité de choses et d'avantages d'un agrégat de minuscules détails que de grands événements.
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« Tant de visages, d’instants de vie, d’inconnus qui semblent proches. Une bouleversante humanité y circule, et aussi une absolue maîtrise de la prise de vue. Le plus novice, le moins connaisseur des regards ne peut qu’être saisi par la densité, la force, l’unité de l’ensemble. Par cet œil posé sur la vie, sur toutes ces histoires qui se dévoilent en un cliché, histoires urbaines, dans le mouvement, dans la matière compacte de la ville. Le terrible, le tendre, le drôle, l’insolite. Le vrai. Le presque rien qui révèle un destin. » (p. 20)
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Nos mains ne retiennent ni le sable ni l'eau, il en est ainsi de nos coeurs, s'ils n'ont été un jour comblés de plus d'amour qu'ils ne semblent pouvoir en contenir.
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Je peins le ravissement, l'oubli du monde, dans un bras tendu, une main posée. Je peins l'âme qui se laisse atteindre dans des régions de lui-même ignorées.
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c 'est un grand jour. J' ai convié la maisonnée à découvrir mon Saint Sébastien. Je l'ai fini hier soir. C'est très étrange la perception de cet instant où l'on sait que l'on a porté sa création au plus haut de ce que l'on est capable.Ce moment où l'on a la certitude qu'il n 'y a rien à ajouter, rien à reprendre.C 'est un accomplissement et une nécessaire rupture.
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je me contentais de miettes et je faisais semblant de me satisfaire de ces bribes d'affection, de ces copeaux que tu laissais tomber autour de toi avec négligence. Je les prenais pour une pluie d'or.
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De Vivian Maier, on ne possède que quelques jalons, des traces légères, souvent déroutantes, et une œuvre. Forte, vibrante, immense. Passionnément humaine. Ancrée. Et du silence. Du vide et des interrogations.
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Portraits, visages, attitudes, scènes, drôles ou tragiques, sens de la composition, du cadrage, elle signe son travail. C'est une graphiste née.
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Que dire de ces innombrables autoportraits qui suffiraient à faire oeuvre ? Elle s'y montre dans une troublante présence-absence, en dévoilant des fragments de corps ou de visage, champ et hors-champ, décalée, décentrée, inventant une forme de désagrégation, d'effacement du sujet, comme une métaphore de sa propre existence.
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La femme qu’on emmène dans un hurlement de sirène s’appelle Vivian Maier, elle aura 83 ans le 1er février. Personne, ici personne ne sait qui elle est. Une silhouette familière du quartier, une de celles qui semblent faire partie d’un lieu, comme un élément du décor, et un jour elles ne sont plus là. On se fait la remarque, on s’interroge un instant, et on oublie. Une vieille dame solitaire qui perd un peu la tête par moments. Qui se montre encore drôle, parfois, et sacrément têtue. (page 16)
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Il avait cherché refuge dans ses livres, en s'immergeant dans des mondes lointains, inconnus et consolants.
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Le facteur qui arrive avec un papier bleu plié, qu'il faut décacheter pour lire les quelques mots collés sur la feuille, ils sont terribles, le plus souvent, ou la sonnerie du téléphone qui réveille à l'aube pour faire entrer le chagrin dans la maison. Non.
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Quand j'y songe, je me dis que je n'aimerais pas trop rencontrer un type comme moi.
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