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Citations de Georges Perec (858)


Un cabinet d'amateur n'est pas seulement la représentation anecdotique d'un musée particulier; par le jeu de ces reflets successifs, par le charme quasi magique qu'opèrent ces répétitions de plus en plus minuscules, c'est une œuvre qui bascule dans un univers proprement onirique où son pouvoir de séduction s'amplifie jusqu'à l'infini, et où la précision exacerbée de la manière picturale, loin d'être sa propre fin débouche tout coup sur la spiritualité vertigineuse de l'Eternel retour.
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La plupart des tableaux de la collection Raffke étaient faux, comme sont faux la plupart des détails de ce récit fictif, conçu pour le seul plaisir et le seul frisson, du faire-semblant.
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Chaque fois qu'il regardait son tableau, il était content et il se disait que le jour où il serait devenu riche, il en aurait plein d'autres.
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Il ne fallait pas si tromper: cette œuvre était une image delà mort de l'art, une réflexion spéculaire sur ce monde condamné à la répétition infinie de ses propres modèles.
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Beaucoup plus que la seule habileté technique du peintre, c'était cette mise en perspective, non seulement spatiale mais temporaire qui avait suscité la fascination presque morbide dont cette œuvre avait été l'objet.
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Les événements qui, en 1961 et en 1962, du push d’Alger aux morts de Charonne, marquèrent la fin de la guerre, leur firent oublier, ou plutôt mettre entre parenthèses, momentanément mais avec une efficacité singulière, leurs préoccupations coutumières.
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Georges Perec
Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère.
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La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS


6

Luis, contrainte à l'or succulent,
rasoir où stance illustre a coincé
nous l'artiste ciron,
l'Auteur
     (son calicot sur aliénation)
                         cruel
(S.S. ? Lucre national et ru socialiste ?)

On crut au roc sénile, au sort incliné, au col
strict roulé sans trace (nouille ou crins,
tartine, cal ou sceau).

Son litron l'éructa, sinistre clou à la
tonsure
  (cicatrisé : un loin coutelas, rature, clin,
  ossature.)

L'inconsolé :
articulation crue sous la crétine nuit…

Alors ? Crois-en ta culture laconiste,
Oural inscrit, Lune, Cosa nostra,
le cuit (colin saur) et le cru.

p.789-790
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Il ne s’agit pas de s’apitoyer mais de comprendre
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Laissés à l’abandon depuis 1954, les bâtiments d’Ellis Island, que les architectes Barling et Tilton avaient construits dans le style de la renaissance française, ont été, en 1976, à l’occasion du bicentenaire des États-Unis, classés monuments historiques et rouverts au public.

Mais l’émigration vers les États-Unis avait commencé bien avant que ne commence Ellis Island et ne s’est pas terminée avec sa fermeture.
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Tous les émigrants n’étaient pas obligés de passer par Ellis Island. Ceux qui avaient suffisamment d’argent pour voyager en première ou en deuxième classe étaient rapidement inspectés à bord par un médecin et un officier d’état civil et débarquaient sans problèmes.
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La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS


4

L'un, czar, est un :
l'iconoclaste ruiné cita l'ours consul étirant
l'oiseau crâneur :
s'il t'occulte (air sonore), un Castillan croûte ;
s'il t'ancre,
ou si, lit à cornues, la nuit rose coltine sa cruciale,
nous traiterons, cluse, art-cul inoui, osant l'écriture,
la consolante sciure,
l'oursin tactile à sûr nocturne clos,
aileron au sic transit cloué sur l'étain consolateur,
cyclone au triste Caruso,
linceul à son tiroir lancé, suturé (l'os intact)

p.788
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La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS


3

À toi,
nà nu,
le scrutin,
la rose crainte,
locus où s'encra, littéral ou inscrit,
socle au naturel soin,
cet an sourcillant,
ce soir urtical.

(Nous étions l'âcre usure, la nicotine, l'art cousu, l'art né cosinus,
l'art coi, escale ou introit, le sûr canular…)

Ton siècle tourna si court la sincère action,
l'usine à trucs,
l'outrance solitaire :
nul scolaire contus ne t'a souri, clairon tu,
sclérose, canut illusoire,
cantate,
sourcil noué,
crin saltatoire !

p.787-788
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La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS


1

Cœur à l'instant saoul,
reclus à trône inutile,
Corsaire coulant secourant l'isolé,
crains-tu la course intruse ?

Calotin nul, ta sorcière s'inocula
son lucre si tacite
               (l'ours naturel, Caïn solaire,
               scout nanti, ruse collante,
               sourcier, cousin…)

La trace luit

Son éclair nous ternit
là où scrute l'Inca soliste,
où carne suit l'arçon net (coulis rance).

Oui, l'astral tournis
ce larcin où te sourit l'ancestral souci
ne tua
ni l'escroc
ni la souterraine locuste.

p.786
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... un défi lancé aux possibilités de l'écriture et de la lecture.
Bernard Magné ( postface) p. 95
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L'ÉTERNITÉ


des silhouettes se superposent

le long de cette arrête fictive
immobiles dans leur mouvement

chaque instant est persistance et mémoire

p.812
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L'ÉTERNITÉ


une ligne imaginaire va parcourir
ce balancement oblique

on sait que les eaux
s'y partageraient s'il y avait
de l'eau

mais il y a seulement
cette soif de pliure

p.811
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L'ÉTERNITÉ


le coussin est (montagne) érosion
le tapis pénéplaine

il n'y a plus de déchirure
dans l'espace ni dans moi

: le monde avant qu'il ne se
plisse, une ondulation d'herbes
entre l'est et l'ouest

p.810
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La Clôture et autres poèmes


UN POÈME

Est-ce que j'essayais d'entourer ton poignet
avec mes doigts ?

Aujourd'hui la pluie strie l'asphalte
Je n'ai pas d'autres paysages dans ma tête
Je ne peux pas penser
aux tiens, à ceux que tu as traversés dans le noir et
dans la nuit
Ni à la petite automobile rouge
dans laquelle j'éclatais de rire

L'ordre immuable des jours trace un chemin strict
c'est aussi simple qu'une prune au fond d'un compotier
ou que la progression du lierre le long de mon mur.

Mes doigts ne sont plus ce bracelet trop court
Mais je garde l'empreinte ronde de ton poignet
Au creux de mes mains ambidextres
Sur le drap noir de ma table.

p.800
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La Clôture et autres poèmes
MÉTAUX
(extraits)


4

Vides (mot nul)
Gravure (mots)
Plan d'ivoire
Lys d'un mât

Vint l'arc des mouvances
Mort du livide lu sombrant
     vers fil dont mauve satin mord glu vile
Morts d'un havre quand mots livrent l'omis du javelot

       dans mur givrant d'oublis mes vols
                            (brandi, muet)

p.778
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