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Critiques de Geraldine Brooks (96)
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Le Livre d'Hanna

PEOPLE OF THE BOOK

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Le Livre d'Hanna

Au départ, la lecture est très ardue, même inintéressante. Elle est très descriptive et axée sur les propriétés physiques et chimiques d'un livre, je n'accrochais pas du tout. J'avais 30 pages lues et je voulais juste en finir.



Les changements de narrateurs sont laborieux, parce que l'on ne suit jamais les mêmes personnages, sauf Hanna. Il faut donc, à chaque fois, se faire un portrait du personnage que l'on suit et de son lien avec le livre.



La petite idylle amoureuse d'Hanna est complètement stérile et superficielle. on n'y croit pas du tout.



Il y a quelques moments vraiment difficiles qui ont retenu mon attention. La lecture est devenue moins pénible au fur et à mesure que la fin approchait (ça explique mon 2 étoiles).



La finale est surprenante, mais le dénouement de la finale...juste NON

Je ne peux pas concevoir qu'Hanna ait accepté cette mission, je les aurais envoyé (désolé pour mon langage) ch***.
Lien : https://youtu.be/hDJo8Evdby0
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La solitude du docteur March

✒ La solitude du Docteur March - Geraldine Brooks ✒

Traduction : Isabelle D. Philippe @editionsbelfond



On connait tous plus ou moins Les quatre filles du Docteur March soit par le livre soit par le film. On en sait peu sur leur père parti à la guerre, ce livre propose de raconter son histoire. Engagé dans l'armée comme aumônier, le Docteur March se retrouve sur une plantation où il a séjourné deux décennies plus tôt lorsqu'il était un jeune colporteur. À l'époque, Clement le propriétaire lui avait offert gîte et couvert, trouvant sa discussion plaisante et divertissante. Lors de ce séjour le Docteur March se rapproche de l'une des esclaves de maison : Grace. Belle, gracieuse et lettrée, afin de tenir le rôle de dame de compagnie pour la femme impotente de Clement, elle attire la curiosité du Docteur. Séduit et peu au fait des façons du sud, il va avec Grace apprendre la lecture et l'écriture à une petite esclave (ce qui est strictement interdit). Quand Clement va l'apprendre il mettra le jeune March dehors mais avant il le forcera à assister à la punition de Grace : le fouet. Choqué et se sentant coupable il militera des années plus tard avec sa femme pour l'abolitionnisme, ils seront membres du chemin de fer clandestin et soutiendront John Brown.

Passant d'une époque à l'autre au fil des souvenirs du Docteur March, on découvre la rencontre entre le docteur et sa femme, on dîne avec Henry Thoreau et Waldo Emerson, on patauge sur le champ de guerre, on grille au soleil durant la récolte de coton, on apprend l'alphabet avec "la contrebande de guerre", on assiste aux horreurs des rebelles sudistes, on ressent le doute et la culpabilité du docteur...

Ce livre change mon regard sur le classique de Louise May Alcott (que j'avais vu enfant) et me donne envie de le lire.
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Le Livre d'Hanna

Roman aux multiples voix qui raconte la saga de la " Haggadah de Sarajevo " au travers des vies et mésaventures de ceux qui l'ont eu entre les mains.

Intrigue dans le présent plus écho dans le passé.
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La solitude du docteur March

Intéressant, historiquement parlant, bien que ce ne soit pas une époque qui me passionne particulièrement.
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Le Livre d'Hanna

Un livre passionnant ! Au fur et à mesure qu'Hannah, restauratrice de livres anciens, travaille sur un célèbre manuscrit, à chaque élément détérioré, le lecteur part dans le temps pour comprendre dans quelles circonstances le manuscrit a été endommagé. Un livre fort, qui, une fois terminé, continue à vivre en nous !

Co
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L'autre rive du monde

un livre que je ne suis pas prete d'oublier. Un hommage aux efforts de la colonisation vu par les yeux d'une jeune puritaine.
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Le Livre d'Hanna

'avoue que je m'y suis un peu ennuyée. Je ne sais pas pourquoi mais le courant n'est pas trop passé entre lui et moi.



Pourtant je n'ai pas arrêté ma lecture pour autant car je voulais savoir comment cette enquête allait se terminer.



L'histoire de la Haggada est pourtant on ne peut plus fascinante. Hanna doit la restaurer pour être présentée dans un musée. Le papier parle de lui même et les quelques indices qu'elle y découvre vont la faire enqueter sur le chemin que ce livre a du parcourir pendant des siècles.



Le reproche que j'ai à faire c'est que les différentes périodes du périple de ce livre ne sont pas chronologiques ce qui est un peu dommage à mon sens.



Par ce roman on découvre le personnage d'Hanna qui est devenue restauratrice contre le voeu de sa mère pour qui la Médecine avec un grand M prévaut sur toutes les sciences. On y découvrira également l'histoire personnelle de ses deux femmes qui auront une incidence sur l'épilogue de ce livre.



Un avis en demi teinte pour ce roman donc.
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Le Livre d'Hanna

Ancienne correspondante de guerre durant quatorze ans pour le Wall Street Journal, en Bosnie, Somalie et Moyen-Orient, Geraldine Brooks d’origine Australienne vit désormais aux Etats-Unis et se consacre à l’écriture. Le Livre d’Hanna est son troisième roman.

Hanna est restauratrice de manuscrits aussi quand on lui confie la célèbre Haggadah de Sarajevo elle n’hésite pas car c’est la chance de sa vie. La Haggadah est le livre de la Pâque juive, Hanna doit le restaurer et écrire un texte de présentation sur son histoire en vue d’une exposition publique. A partir de là c’est une véritable enquête policière à travers les siècles qui débute et nous suivons le parcourt chaotique de ce livre précieux qui passera de mains en mains, de croyants en infidèles, échappant aux autodafés et aux bombardements avant d’échouer en Bosnie. Toujours protégés par des hommes et des femmes qui placent la culture au-dessus des idéologies, au risque d’y laisser la vie pour certains. Dans la dernière partie du livre, Hanna découvrira une supercherie qui rabaisse l’Histoire aux « combines » des Etats et le livre se termine hélas ! comme un vulgaire polar.

Un roman très cultivé sur les rituels juifs, les techniques de reliures, peinture et autres détails preuves d’un gros travail de documentation préalable. Le bouquin se lit très facilement, les chapitres sont autant de flash-back entre aujourd’hui et les siècles passés et l’écriture très cinématographique laisse envisager une adaptation sur grand écran.

La critique internationale est enthousiaste, pour ma part je serais plus réservé car même si j’ai lu le bouquin avec plaisir je ne le place pas dans la catégorie des chefs-d’œuvre, loin de là. Je ferai aussi remarquer à l’éditeur que certaines notes de bas de page ne correspondent pas du tout aux mots signalés (exemple page 61, 62, 74).

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Le Livre d'Hanna

C’est romanesque à souhait et je me suis suffisamment bien identifiée à l’héroïne dès le départ pour aimer la retrouver après les plongées dans le passé qui m’ont également envoûtée tant l’imagination de la romancière fait des merveilles en s’appuyant sur des recherches et des détails historiques, d’une grande précision

C’est ainsi que je me suis sentie menacée tour à tour par les nazis en 1940, la censure vénitienne et ses autodafés en 1609, la cruelle inquisition, à Taragonne, en 1492, au moment de l’expulsion des juifs espagnols pour revenir en Australie et à Sarajevo avec les problèmes de ce début de siècle.

C’est une sorte d’odyssée autour d’une œuvre d’art qui est avant tout un objet sacré et c’est très habilement mené. J'ai été embarquée dans cette histoire de la première à la dernière page avec un énorme plaisir et un grand intérêt pour les évocations historiques d’un grand réalisme.

C’est un de ces grands romans plein de souffle et de vues généreuses, comme je les aime. On y parle de tout avec beaucoup de rythme et une grande ampleur de vue. La lectrice en moi aime quand l’auteur sait lui tenir fermement la bride pour le mener où il veut, même très loin, au gré de sa fantaisie à lui, l’artiste.

C'est aussi un livre plein d'humanité, une leçon de tolérance et d'humilité par une romancière dont c'est le 3ème roman.


Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Les femmes dans l'islam, un monde cache

Excellente découverte de la condition des femmes dans le monde islamique, sans préjugés, sans jugement et avec tolérance. Ecrit dans un style vivant, relevé d’anecdotes qui nous fait mieux comprendre certains aspects d’un monde caché a l’Occident.
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Le Livre d'Hanna

Ce livre est un hommage à tout ce que l'on ne saura jamais malgré la science, les recherches historiques et les analyses. Toutes ses vies simples et anonymes qui inscrivent leur empreinte pour participer à l'histoire et qui, malgré tout, resteront dans l'oubli.



Le livre d'Hanna nous rappelle que l'Histoire est simplement et avant tout faite de Vie.



Un beau cadeau !
Lien : http://les-mots-sillons.fr
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Le Livre d'Hanna

Un bon moment mais j'aurais aimer que l'intrigue soit plus développer et moi de description sur le conflit israelo-palestiniens.

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Le Livre d'Hanna

Très bien. Beau roman, où l'histoire d'un livre rejoint l'histoire de destins individuels. De plus, les divers contextes historiques sont très bien décrits.
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La solitude du docteur March

Dans son roman La solitude du docteur March, Geraldine Brooks propose de nous présenter plus intimement un personnage assez peu présent dans le célèbre roman de Louisa May Alcott, Les quatre filles du docteur March, à savoir le père...
Lien : http://karineetseslivres.ove..
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La solitude du docteur March

[...] "La Solitude du Docteur March" est un roman brutal, violent parfois, terrible souvent, mais qui ne saurait laisser indifférent. C'est une belle réussite.
Lien : http://www.macuisinerouge.co..
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Le Livre d'Hanna

Ce livre est un petit chef d’œuvre romanesque. Il mêle une enquête passionnante autour du sauvetage d’un livre précieux : un livre de prière juive,une Haggadah.



Le point de départ est vrai la Haggadah de Sarajevo existe et ce sont des lettrés musulmans qui ont sauvé ce livre juif des incendies dus à la guerre.



Expliquant comment des scientifiques arrivent à remonter dans le temps grâce à d’infimes traces laissées dans les parchemins, la romancière imagine des histoires plausibles autour de ce livre.



Chaque moment où elle s’arrête sont autant de moments d' intolérance et de violence absolus, les gens et les livres se retrouvaient sur des bûchers.



En même temps on suit l’histoire personnelle d’Hanna la jeune Australienne, personnage touchant et tellement vivante.



J’ai relu ce livre, car il est en compétition pour notre "coup cœur des coups de cœur de 2008" dans notre club de lecture. Je sais que la construction du roman: l’intrigue coupée par des retours dans l’histoire, n’a pas plu à tout le monde. Moi, ça m’enchante littéralement. Je trouve que Géraldine Brooks à écrit un hymne à l’esprit de tolérance et donne foi en l’homme. Même quand l’humanité est au bord de se détruire, des « justes » en général des lettrés arrivent à ne pas se conduire en barbares.




Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Le Livre d'Hanna

Une belle histoire d'un livre de foi juif : la Haggada de Sarajevo. Ses sauvetages par des gens de fois et de culture différentes à des époques où les juifs étaient chassés, tués...

Joli roman, mais je ne reste en quelque sorte sur ma faim.
Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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Le Livre d'Hanna

En 1996, Hanna, jeune Australienne, restauratrice passionnée de manuscrits anciens, apprend qu'on veut lui confier la célèbre Haggadah de Sarajevo, elle sent qu'il s'agit de la chance de sa vie. Plus à l'aise en compagnie des livres que de ses contemporains, elle part à la rencontre de ce précieux manuscrit hébreu, ressurgi des Balkans en ruine.



Ce livre de prières juif a été sauvé in extremis par un conservateur musulman, dans une Sarajevo aux prises avec les bombes au phosphore.



Au fil de minuscules indices, Hanna va peu à peu percer les secrets de ceux qui ont tenu entre leurs mains cet ouvrage sacré aux fils des siècles.



De la jeune adepte de la Kabbale qui le sauve de l'inquisition espagnole à l'intellectuel musulman qui le soustrait à la menace nazie, en passant par le censeur vénitien qui le fait échapper à l'autodafé, une vraie aventure que ce livre passé de mains en mains et qui est encore menacé de destruction.



Mon avis :



un livre qui nous amène aux confins de l'Europe au début du Moyen-Age jusqu'aux conflits actuels.



Une alternance entre le récit d'Hanna qui cherche à en savoir plus sur le livre, et les chapitres "historiques" qui nous projettent dans la vie du livre et ses tribulations et qui explique les tâches de vin et autres papillons découvert par Hanna dans le livre.



Une belle fable sur la coexistence entre les religions, qui perdure, toujours et malgré tout. Mais à qui est adressé ce livre, finalement ?...



Un petit bémol à propos de la couverture : je la trouve bien môche, pas attreillante.




Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le Livre d'Hanna

curiosité de lecture : Géraldine Brooks - le livre d'Hanna

Un peu de mal a "entrer" dans l'histoire au début... puis de plus en plus passionnant.





La Haggadah de Sarajevo est une enluminure.



Cette Haggadah a suivi les Juifs dans leur exil et durant des générations on a ignoré son existence ;



elle a réapparu à la fin du XXe siècle, lorsqu'un enfant juif de Sarajevo, dont le père venait de mourir, l'a apportée à son école pour la vendre afin de nourrir sa famille.



Conservée au musée de la ville, elle a fait l'objet de soins particuliers de la part des autorités bosniaques durant le siège de Sarajevo.



Très peu de villes dans le monde savent cultiver, comme Sarajevo, une symbiose aussi profonde avec leur population juive.



L’estime est réciproque, et elle se maintient depuis la deuxième moitié du XVIème siècle, quand une partie de la diaspora sépharade expulsée d’Espagne en 1492 s’établit en terre bosniaque.



Pour cette raison, l’évènement culturel le plus significatif de l’année 2002 fut probablement le transfert définitif de la Haggadah dans une salle du Musée de Sarajevo.



C’est aussi la première fois que ce manuscrit d’une valeur incalculable est exposé au grand public.



La Haggadah, écrite et enluminée dans la moitié du XIVème siècle, sans doute à Barcelone, relate la fuite du peuple juif d’Egypte, et elle est lue tous les ans au début de la Pâque juive.



Ce livre, le trésor très précieux de la communauté juive de Sarajevo, a connu nombre de vicissitudes, en commençant par l’aventureux voyage depuis les côtes de Sépharad – l’Espagne - jusqu’à la vallée du Miljacka.



Pendant la seconde guerre mondiale, Sarajevo était occupé par les troupes nazies, et elles exigeaient la remise du manuscrit pour enrichir la collection d’art du Musée de Berlin. La ville faillit perdre la Haggadah à tout jamais.



Seule l’astuce du directeur du Musée de Sarajevo et la collaboration des autorités religieuses musulmanes purent éviter une telle perte.



Le manuscrit resta enterré sous une porte de la mosquée jusqu'à la fin de la guerre.



Depuis lors, la Haggadah est devenue le symbole de l’alliance de la communauté juive avec la ville de Sarajevo et de la solidarité entre sa population juive et sa population musulmane.



Cette valeur symbolique a été confirmée pendant les années du siège de Sarajevo, quand les autorités de la ville furent accusées d’avoir vendu l’œuvre pour acheter des armes.



Le président bosniaque Izetbegovic fut obligé de démentir et de montrer la Haggadah devant les caméras de télévision, en s’exposant à bien des critiques, pour les dommages que le manuscrit risquait d’encourir.



L’installation définitive de la Haggadah dans une salle spéciale du Musée de Sarajevo représente l’engagement sans faille de la communauté juive dans l’esprit de tolérance traditionnel de toute la ville.



Et rien ne pourrait mieux exprimer cette dimension de Sarajevo, que ce manuscrit qui nous raconte la fuite du peuple juif, et qui a été conservé de façon jalouse et miraculeuse par ces mêmes victimes sépharades qui fuyaient devant les anciens fantômes de la haine et de l’intolérance en Europe.



Les mêmes fantômes qui, cinq cents ans plus tard, mettront cruellement la ville à l’épreuve en l’assiégeant. La connaissance historique de la souffrance et de la persécution, incrustée dans la mémoire du peuple juif, est peut-être ce qui paradoxalement représente sa force secrète.



Dans la désolation et le pessimisme qui règnent encore dans les consciences des personnalités les plus engagées dans l’esprit traditionnel de Sarajevo, c’est bien la voix d’une personnalité juive qui exprime avec le plus de conviction la foi et la confiance dans l’avenir.



Il s’agit de David Kamhi, intellectuel, musicien, et membre influent de sa communauté: «Bien plus que pour l’absence évidente de volonté politique pour aller vers le chemin le plus juste, bien plus que pour la crise économique, bien plus que pour les indécisions et l’oubli de la part de la communauté internationale, ce peuple et son esprit continueront de se tenir debout. Une République de Bosnie-Herzégovine unie existera toujours. Sarajevo survivra». -Eloy Santos

source : http://www.babelmed.net/index.php?menu=6&cont=491&lingua=fr





La Haggadah, ou comment raconter la sortie d'Egypte



Extrait du dossier de l'Arche n° 483/Avril 1998



Chaque année, les Juifs du monde entier se rassemblent autour de la table familiale pour manger le repas pascal, boire quatre coupes de vin, et lire un texte nommé Haggadah (pluriel : Haggadot) en souvenir de la sortie d'Egypte où les Hébreux furent réduits en esclavage.



Depuis deux millénaires, le séder (l' ordre, le rituel) de Pessah (la Pâque juive), avec la Haggadah pour fil conducteur, est un des signes principaux de la continuité juive.



La preuve : lorsque des Juifs ont voulu prendre leurs distances díavec la tradition religieuse tout en continuant à revendiquer leur appartenance au judaïsme, ils ont éprouvé le besoin de rédiger une nouvelle version de la Haggadah.



On a connu ainsi, dans des kibboutzim d'Israël, une Haggadah où l'action de grâces du Hallel était remplacée par un hymne à la nature, au socialisme, à Ben Gourion ou à Lénine ; et des mouvements féministes juifs ont publié des Haggadot où le nom de Dieu, conjugué au féminin, était invoqué pour célébrer le combat du "deuxième sexe".



A vrai dire, la Haggadah, par sa structure même, se prête à ce genre de sollicitations.



Son contenu, en effet, a varié au cours des siècles. Des textes síy sont ajoutés, religieux ou profanes.



Et aujourd'hui encore, il n'est pas évident de trouver deux éditions de la Haggadah qui soient strictement identiques au point que, lorsqu'on reçoit, comme c'est l'usage, des invités autour de la table du séder, il est prudent de préparer un nombre suffisant d'exemplaires de la même Haggadah afin que tous puissent suivre le texte sans regarder par-dessus l'épaule du voisin.



Il y a pourtant, si l'on excepte les cas limites évoqués plus haut, un important tronc commun aux diverses versions de la Haggadah.



Ce texte relativement bref (l'édition de base, non illustrée, tient en une trentaine de pages) est articulé autour de quelques temps forts, dont on verra le détail par la suite. Son nom, adapté d'une injonction biblique : "Et tu raconteras (higgadta) à ton fils" (Exode, 13, 8), dit assez bien sa fonction essentielle, qui est de transmettre le récit de la sortie d'Egypte en líaccompagnant des commentaires attribués aux maîtres du Talmud.



Mais l'enseignement, ici, ne prend pas la forme d'un discours linéaire. Au contraire, il est résolument multiforme. La Haggadah est, en fait, une espèce de "collage" mêlant récits historiques et interprétations symboliques, poésie populaire et prose rabbinique, injonctions aux hommes et prières à Dieu tout cela composé à des périodes différentes, majoritairement en hébreu mais pour partie aussi en araméen.



Les passages clairs, accessibles aux enfants et destinés à être lus par eux, voisinent avec des paragraphes dont les experts níont pas cessé de discuter les obscurités. Aussi trouve-t-on des éditions de la Haggadah richement illustrées, ainsi que des versions savantes avec plusieurs niveaux de commentaires.



Vers la fin du moyen âge, le texte de la Haggadah commença à prendre une forme plus ou moins définitive dans la plupart des grandes communautés.



A cette époque également on síaccoutuma à éditer la Haggadah sous forme díun livre distinct, et non plus uniquement dans le cadre du livre de prières.



Entre le XIIIe et le XVe siècle, apparaissent les magnifiques Haggadot illustrées, dont il nous reste quelques exemples tant séfarades (la Haggadah dorée, la Haggadah Kaufmann, la Haggadah de Sarajevo) qu'ashkénazes (la Haggadah aux têtes díoiseaux, la Haggadah de Darmstadt, la Haggadah de Cincinnati).



Le plus célèbre de ces ouvrages est sans doute la Haggadah de Sarajevo.

Il s'agit d'un manuscrit rédigé au XIVe siècle en Espagne, sans doute dans le royaume d'Aragon, et divisé en trois parties selon l'usage espagnol de l'époque : une série de miniatures peintes de couleurs vives représentant des scènes bibliques, le texte de la Haggadah accompagné d'enluminures, et des lectures bibliques et autres destinées à la semaine de Pessah.



Cette Haggadah a suivi les Juifs dans leur exil et durant des générations on a ignoré son existence ; elle a réapparu à la fin du siècle dernier, lorsqu'un enfant juif de Sarajevo, dont le père venait de mourir, l'a apportée à son école pour la vendre afin de nourrir sa famille. Conservée au musée de la ville, elle a fait l'objet de soins particuliers de la part des autorités bosniaques durant le siège de Sarajevo.



Une telle oeuvre díart ne pouvait être commandée que par des personnes particulièrement fortunées.



Mais le développement de l'imprimerie fit entrer la Haggadah dans tous les foyers juifs. Le premier chef-d'oeuvre dans ce domaine est la Haggadah de Prague (1526), dont on trouve aujourd'hui des reproductions en fac-similé qui font apparaître la beauté de ses illustrations (en noir et blanc, évidemment).



Le même texte, mais avec de nouvelles illustrations, se retrouve dans la Haggadah de Mantoue (1560). Celle-ci sert ensuite de modèle aux Haggadot publiées à Venise au début du XVIIe siècle, qui à leur tour inspireront la Haggadah d'Amsterdam (fin du XVIIe siècle).



Des éditions populaires de la Haggadah, généralement copiées sur les éditions de Venise et d'Amsterdam, abonderont par la suite. (…) .

source : http://www.col.fr/arche/hagad483.htm
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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