AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Geraldine Brooks (96)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


1666

Superbe roman.

S’inspirant de l’histoire d’un petit village de Eyam dans le Derbyshire en Angleterre, Géraldine Brooks nous raconte l’épisode de peste qui en 1665-1666 a emporté plus de la moitié des villageois, à travers l’histoire d’Anna Frith, jeune femme simple très tôt mariée, devenue veuve avec deux très jeunes enfants.

Anna vivait dans ce petit village au nord de Londres dont la vie était rythmée par les préceptes de l’Eglise que les puritains qui administraient le village veillaient à ce qu’ils soient rigoureusement respectés, le rire y était interdit, la seule couleur de vêtements autorisée était le noir, et malheur à celui qui contrevenait.

Malgré tout il y faisait bon vivre, jusqu’à ce maudit jour où le jeune tailleur nouvellement installé au village a reçu un lot d’étoffes infesté de puces qui ont apporté la maladie.

Le tailleur a d’ailleurs été le premier à mourir, alors même que les villageois n’avaient pas compris de quoi il s’agissait, lui le savait et avait demandé à ce que tout soit brûlé.

Malheureusement ses clients qui avaient déjà payé pour les étoffes commandées ne voulurent pas renoncer à ce pourquoi ils avaient payé, emportant chez eux et le tissu et les puces, et la maladie s’est propagée de famille en famille.

Le pasteur va alors imposer aux villageois un confinement total, en leur interdisant de sortir des limites du village pour ne pas propager la peste aux alentours.

C’est donc une année à huis-clos qu’ils vont vivre, faisant ressortir à la fois le meilleur et le pire de chacun.

Epoque d’obscurantisme, de violence et de croyances venant du plus profond des âges, qui fera s’opposer les anciens amis, les voisins entre eux, allant même jusqu’au meurtre.

Mais Anna et Elinor la femme du pasteur arriveront à apporter aux malades et aux survivants un peu d’humanité dans cette terrible période, et peu à peu Anna avide de connaissances finira par acquérir une liberté et une indépendance qu’elle n’aurait pas même pu imaginer possible.

Commenter  J’apprécie          80
Le Livre d'Hanna

Un livre magnifique dont le héros est un livre, "un manuscrit hébreu connu sous le nom de la Haggadah de Sarajevo".

Intrigue passionnante au cours de laquelle on se retrouve plongé dans plusieurs histoires.

Commenter  J’apprécie          70
Le Livre d'Hanna

Hanna Heath, conservatrice de manuscrits rares et anciens, se voit confier un livre précieux : une Haggadah magnifiquement illustrée d'enluminures et retrouvée dans les ruines de Sarajevo.



Elle va enquêter sur l'histoire de cet ouvrage et sur les personnes qui l'ont approché et protégé des nombreux périls qui le menaçaient.



Ce roman passionnant, à l'écriture enlevée, nous captive au point de nous faire mener, conjointement à l'héroïne, une même quête.
Lien : http://soeursdouees.canalblo..
Commenter  J’apprécie          70
La solitude du docteur March

Voici une transfiction dans l'univers des quatre filles du Dr March. Vous l'aurez compris en lisant le titre, on trouvera dans ces pages le point du vue du Dr March. Mais pas seulement. On y trouvera également certains chapitres écrits du point de vue de Marmee.

Ce livre brise l'image édulcorée et idéalisée qu'on peut avoir de ces deux protagonistes. Comme dit l'auteur dans la postface "J'avais dix ans environ quand j'ai lu Les quatre filles du Dr March pour la première fois, à l'instigation de ma mère. Même si elle m'avait recommandé cette lecture, elle m'avait aussi conseillé de ne pas tout prendre au pied de la lettre. Dans la vie, personne n'est aussi bon que Marmee".

Dans le sourire la solitude du Dr March, les personnages sont plus réalistes de notre point de vue moderne. Ils éprouvent du désir, de la jalousie, du ressentiment, des regrets et des remords. Je vous recommande cette lecture qui creuse la psychologie de ces personnages que nous connaissions déjà à travers l'œuvre de Louisa May Alcott.

Commenter  J’apprécie          60
Le Livre d'Hanna

Ce livre pris au hasard dans les rayons de ma bibliothèque a été une belle découverte.

C'est l'histoire d'une restauratrice de livres anciens qui se voit confier un livre très précieux : la hagaddah de Sarajevo, un livre religieux juif. La restauration de ce livre va être pour elle l'occasion d'enquêter sur son parcours à travers les siècles, grâce aux indices qu'elle va découvrir sur ses pages : poil de chat, minuscules taches...

J'ai trouvé ce livre original et très intéressant ; l'auteur a du faire un gros travail de documentation et on apprend beaucoup de de choses notamment sur les différentes religions.

Je vous le recommande.





Commenter  J’apprécie          63
Le Livre d'Hanna

Formidable!!!! Je sors tout juste de ce livre passionnant, qui a pour sujet un autre livre, sur lequel je vais me documenter sans tarder.



L'histoire : une jeune docteur en restauration de livres anciens se voit proposer la mission de restaurer une haggada médiévale, ouvrage sur le culte juif, richement enluminée. En l'examinant, elle va relever des détails : un poil de chat teint, des taches de vin mêlé à du sang, ... Et à chacune de ses découverte, le lecteur découvre l'histoire liée à ce détail. Que l'héroïne restauratrice, elle, ne connaîtra JAMAIS dans les détails!! D'où des allers-retours incessants entre l'histoire, en 1996, et des périodes chronologiques qui vont en reculant : 1940, 1890, 1600, ...... Et donc à chaque fois de nouveaux personnages, qui ne vivent que l'instant d'un chapitre, et qui amènent une atmosphère différente. Jusqu'à la fin, haletante, en 2002...



Conseil : si vous aimez voyager dans l'histoire et dans le temps, si vous aimez les livres, le patrimoine, ce livre est pour vous. Il est très bien écrit, les changements d'époque et de lieux sont bien gérés par l'auteur, et ça reste passionnant. Rien à dire d'autre!!
Commenter  J’apprécie          60
1666

1666 est propice aux superstitions et c'est bien une année infernale que nous propose de vivre Geraldine Brooks.

L'intrigue de son roman se passant à huis-clos, l'atmosphère devient vite oppressante. La maladie se propage, la peur s'intensifie et au final, on s'imagine vivre le même calvaire que les personnages. Je me suis attachée à Anna Frith : elle fait preuve d'un immense courage et d'une détermination à toute épreuve. En plus de sa bataille contre la peste, elle s'engage dans un combat acharné contre son ignorance.

Au fil des pages, nous perdons des personnages, nous en découvrons d'autres et il faut bien admettre que rien n'est jamais acquis.
Commenter  J’apprécie          60
La solitude du docteur March

Meg, Jo, Beth et Amy... ces prénoms vous évoquent certainement quelque chose : le fameux ouvrage de Louisa May Alcott, "Les Quatre Filles du Docteur March", ou bien l'une des adaptations télé ou ciné qui en ont été tirées.Le roman originel se situe pendant la Guerre de Sécession, et le père en est absent. Geraldine Brooks a choisi d'imaginer ce qu'il est advenu de ce fameux Dr March.

Parti s'engager comme aumônier auprès des Nordistes, March sera témoin des horreurs de la guerre, de la lutte conte l'esclavagisme, et durement frappé par la maladie. L'image de ce pater familias porté aux nues par ses filles (ses "petites femmes") va ici en prendre un sacré coup : il se décrit lui-même comme un homme faible, un peu lâche, dont on découvre l'attachement et même l'attirance pour une jeune esclave rencontrée dans sa jeunesse, Grace. Si les deux premiers tiers du livre sont consacrés au docteur March et à son récit entrecoupé de lettres (la partie la moins convaincante du livre !), la parole est ensuite donnée à la mère : Marmee, au caractère dur et emporté, qui cache à grand peine les flots de déception qu'elle éprouve pour l'homme qu'elle a épousé, mais restera quoi qu'elle soupçonne et quoi qu'il arrive fidèle à son devoir d'épouse et de mère. Aussi parviendra-t-elle à ramener son époux dans son foyer, mais c'est un homme ravagé, détruit par le remords de tragédies qu'il n'a pas pu empêcher - un homme seul - qui rentre chez lui.

Un peu perdue au début de ma lecture dans les récits de bataille, la fin m'a vraiment touchée, et j'ai trouvé intéressante cette démarche de "compléter" l'histoire de cette famille déchirée par la guerre, quitte à écorner un peu le "mythe".
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Le Livre d'Hanna

Autour de la reconstitution de l'histoire d'une précieuse haggada (catéchisme hébreu), il s'agit de la reconstruction d'une jeune femme et de l'histoire de la vie de multiples personnages : belle leçon de tolérance où juifs, musulmans et chrétiens s'entendent pour sauvegarder ce livre à travers les âges et les cataclysmes de l'Histoire à Sarajevo, Vienne, Venise et l'Espagne.
Commenter  J’apprécie          50
La solitude du docteur March

Je peux lire plusieurs livres excellents à la suite, rien ne sera ôter de leur excellence ni de leur différence. Prenez Les orpailleurs, Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir ou Mississippi d'Hillary Jordan. Un livre moyen, médiocre, ne sortira pas grandi de la comparaison, tel est le cas de la solitude du docteur March. Je me suis ennuyée en le lisant à un point que j'estime peu croyable. Les causes sont nombreuses et identifiées.

Je n'ai pas aimé les procédés narratifs utilisés, qui m'ont donné l'impression que l'auteur se faisait plaisir, et tant pis si elle décevait le lecteur. En effet, il faut cent pages pour narrer la première journée, tant elle est entrecoupée par les retours en arrière concernant le docteur March : sa jeunesse, comme colporteur, les exactions contre les esclaves dont il a été témoin, sa rencontre avec sa future femme, leurs amours. Le tout est enrobé dans un ton fade, qui tranche avec ce que l'aumonier March devrait être en train de vivre.

Devrait, car ce même ton aseptisé et fade se retrouve dans les lettres rassurantes autant qu'ennuyeuses qu'il écrit à sa femme, ou dans la manière dont il conte les combats. Le pire est qu'il me fut impossible de m'attacher à un personnage, sauf à Annie, la cuisinière courageuse et désespérée ou à madame March, qui vient relever un peu le niveau en devenant narratrice à la fin du roman. Je trouve que l'indifférence qui m'a touchée est vraiment un comble pour un tel sujet, surtout après le bouleversant Mississippi d'Hillary Jordan. Bien sûr, les discours des esclavagistes, surs de leur bon droit et de leur religion, sont révulsants, bien sûr, les exactions des yankees sont choquantes. Le sont encore plus cette mollesse de March durant tout le récit, et cette incapacité de l'auteur à faire passer des émotions. Il ne suffit pas de prendre un personnage littéraire pour écrire un grand roman.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
Commenter  J’apprécie          50
Le Livre d'Hanna

Ce livre suit les péripéties d'une Haggadah (livre de prières juif) à travers les époques. Elle sera fabriquée, revendue, séparée de ses fermoirs, protégée par de nombreuses personnes de classes, religions, âges différents.

Hanna, une restauratrice de talent, la retrouve à Sarajevo en 1996 et cherche à retracer son histoire sans savoir qu'elle découvrira aussi des pans de son passé et qu'elle aura également un rôle à jouer...



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Passées les premières pages qui m'ont fait craindre que le vocabulaire soit trop technique pour moi, j'ai pu me plonger dans l'histoire de ce livre de prières et surtout dans la vie de toutes les personnes que la Haggadah a croisées.

Que ce soit le rabbin accro aux jeux, l'érudit musulman, Ruti la jeune pas si ingénue, ou encore Zahra, ils ont tous eu un impact sur la conservation de ce livre et leurs histoires étaient vraiment marquantes.



Déjà à cause des périodes historiques concernées: le nazisme, l'inquisition, ... L'Homme n'a pas son pareil pour décider qu'il vaut mieux que ses voisins et du coup se croire permis de faire tout ce qu'il veut à ces personnes jugées "inférieures". La violence, l'injustice, le racisme,... ont une place importante dans ce roman et malheureusement, cela reflète bien le monde dans lequel nous vivons encore actuellement.



Hanna sert de lien entre toutes ces personnes, elle cherche avec de petits indices à recréer le passé de la Haggadah et j'ai trouvé les méthodes utilisées passionnantes.



Le fait que cette Haggadah ait survécu à tout montre que comme le dit si bien l'auteure " le fait d'être un homme compte plus que d'être juif, musulman, catholique ou orthodoxe".

Et que la valeur d'un objet ou d'une personne ne dépend pas de ces facteurs là.



Commenter  J’apprécie          50
1666

Magnifique roman, qui nous permet de découvrir le destin fictif et extraordinaire d'Hanna, humble femme de mineur dans un petit village anglais au XVIIe siècle dévasté par la peste. Le roman s'inspire de faits et de personnages réels, tels que l'épidémie de peste de 1666, le développement du mouvement puritain après le retour au catholicisme romain sous Marie Tudor ou le mode d'exploitation des mines.

Hannah se métamorphose pendant le récit, accédant à une liberté fort improbable pour une femme de sa condition et de cette époque, mais c'est justement quand ce roman, fort documenté par ailleurs, échappe au réalisme social qu'il m'emmène loin, très loin ...vive Hannah, vive la fiction ! superbe lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Le Livre d'Hanna

En ce qui me concerne, j'ai trouvé la quête menée par l'héroïne longue et fastidieuse.

Est ce le contexte qui a fait que je me suis quelque peu ennuyée, et, que par moment, je décrochais complétement avant de reprendre difficilement le fils de l'intrigue, c'est bien possible.

Dommage car le sujet était prometteur, et, ne pouvait que m'interressée vu que le héros est un livre, et, plus particuliérement un manuscrit hébreu (le haggada de Sarajevo) qui, si j'ai bien compris a réellement existé.
Commenter  J’apprécie          40
L'autre rive du monde

XVIIe siècle, île de Martha’s Vineyard. Bethia Mayfield est fille de pasteur. Un jour, elle rencontre par hasard le neveu d’un puissant sorcier indien et sympathise avec cet adolescent qui partage avec elle ses connaissances, sans se soucier des convenances, alors que son propre père a cessé de l’instruire quand elle avait neuf ans. Mais il est mal vu pour une blanche de fréquenter un jeune indien…



Ce roman s’inspire d’une histoire vraie, celle du premier indien à avoir été diplômé de Harvard. Mais ce livre constitue bien une œuvre de fiction. La narratrice et héroïne ici, c’est Bethia, jeune fille assoiffée de connaissances dans un milieu où peu de femmes ont accès à l’instruction. J’ai beaucoup aimé les pages où elle témoigne de sa vie sur l’île puis sur le continent américain. Mais Geraldine Brooks cède ensuite à la facilité en expédiant cinquante ans de la vie de Bethia en quelques pages, n’hésitant pas à recourir aux clichés. C’est dommage, car L’autre rive du monde constitue un beau portrait de jeune femme instruite, dotée d’un sacré caractère à une époque où les filles avaient rarement leur mot à dire. Par ailleurs, c’est un roman bien documenté, à découvrir malgré tout, ne serait-ce que pour découvrir la difficile cohabitation entre calvinistes et indiens en Amérique au XVIIe siècle.

Commenter  J’apprécie          40
L'autre rive du monde

Encore une fois Geraldine Brooks nous montre qu'elle est une très bonne conteuse. On se laisse embarquer vers le temps des premières colonisations aux Etats-Unis et suivons l'histoire de la difficile cohabitation entre les colons venus prêcher la bonne parole et les "sauvages" indiens qui veulent conserver leur culture.

Les descriptions de la nature de l'île qui deviendra Martha's Vineyard sur la côte est sont magnifiques et le destin des jeunes héros, une fille de pasteur et un jeune indien qui sera le premier envoyé à Harvard, extraordinaire.

Commenter  J’apprécie          40
La solitude du docteur March

C’est un roman d’apprentissage que nous allons lire car March, un homme d’une quarantaine d’années qui a vécu de nombreuses expériences difficiles, est arrivé au front avec une âme candide, toute pétrie de convictions humanistes, nourri des théories de ses amis Thoreau et Emerson, convaincu que cette guerre est juste puisque le Nord animé des meilleures intentions va libérer les esclaves noirs pour en faire les égaux des blancs et leur donner la place qui leur revient de droit. Mari amoureux, père aimant, March a pourtant sacrifié le bien-être des siens à la cause : il a perdu toute sa fortune en l’investissant dans les entreprises douteuses de John Brown, au risque d’être assimilé à cet homme, condamné à mort et exécuté, il a décidé de partir avec les jeunes recrues alors qu’il n’en a plus l’âge mais animé par une sorte d’inspiration naïve, sans même consulter Marmee, femme au caractère volcanique…

Suite sur mon blog
Lien : http://artetlitterature.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Le Livre d'Hanna

Hanna, jeune australienne spécialisée dans la restauration et l'expertise de livres anciens, se voit proposer un travail sur la Haggadah de Sarajevo, magnifique livre qui présente la particularité d’être illustré alors que les manuscrits religieux juifs ne l’étaient pratiquement jamais. De minuscules indices trouvés dans le livre, un fragment d’aile de papillon, une tache de vin, des cristaux de sel, sont autant de prétextes à imaginer l’histoire de ce livre qui a traversé des siècles et des pays pour arriver à Sarajevo et y survivre à la guerre.

Sous forme de longs chapitres qui alternent le présent avec Hanna et le passé avec différents épisodes où le livre entre en scène à Sarajevo en 1940, à Vienne en 1894, puis à Venise et à Tarragone entre autres, l’auteur retrace cinq siècles de persécutions religieuses et d’intolérance : Inquisition, nazis et nationalistes serbes sont ainsi la preuve que la guerre, en particulier pour des prétextes religieux, peut survenir n’importe où, même si parfois c’est inimaginable. Un personnage fait ainsi remarquer qu’à Sarajevo, où les communautés vivaient en bonne entente, où beaucoup d’habitants ne pratiquaient pas leur religion d’origine, où existaient beaucoup de couples mixtes, la guerre n’était pas pensable et pourtant…

L’histoire de ce livre est passionnante pour qui s’est parfois posé la question de savoir entre les mains de qui tel ou tel livre ancien est passé, et pour qui aime les livres tout simplement.

J’ai un peu du mal à parler du style car je l’ai lu en anglais, mais la construction est tout à fait fascinante, car elle remonte le temps en arrière en donnant la parole à différents protagonistes qui ont possédé et souvent protégé ce livre. J’aurais peut-être préféré que les choses soient un peu moins explicites parfois, et laissent un peu plus de place à l’imagination du lecteur. La partie contemporaine, avec Hanna, m’a un peu moins intéressée, mais elle permet une respiration dans la lecture et réserve des surprises au bout de quelques chapitres. Il est difficile de toute façon dans un tel livre de provoquer un intérêt constant chez le lecteur qui a affaire à de nouveaux personnages presque à chaque chapitre et donc s’attache plus ou moins à l’un ou à l’autre. J’ai eu pour ma part un petit faible pour le personnage du jeune illustrateur de cette merveille bibliophile qui existe d’ailleurs et est réellement conservée au Musée de Sarajevo.


Lien : http://lettres-expres.over-b..
Commenter  J’apprécie          40
1666

Ce bouquin est basé sur une histoire vraie. Celle du village d’Eyam décimé par une fulgurante épidémie de peste. Année 1666 plutôt funeste pour les Anglais, car elle aussi celle du grand incendie de Londres lors de laquelle Saint-Paul’s Cathedral fut détruite.

Ce village de mineurs du centre de l’Angleterre est donc frappé par ce terrible fléau devant lequel la population reste sans réponse. Deux personnes sortiront du lot et mettront tout en oeuvre pour sauver la population aux abois. Je commence par la description des personnages du livre car ils dominent le livre et selon moi, supplantant la trame proprement dite.

D’une part Anna Frith, qui a déjà perdu son mari Sam dans un accident de mine, quelques années plus tôt. Ses deux jeunes garçons feront partie des premières victimes de la peste. Non, on ne peut pas dire que la jeune Anna soit à la fête...Démunie et devenue servante chez le pasteur du village et sa femme, elle se battra sur tous les fronts pour sauver les habitants, les accompagner dans leur trépas ou pour consoler les proches des défunts...L’épreuve l’endurcit et Anna se révèle être bien plus qu’une simple servante servile, le malheur s’abattant sur Eyam la transforme en héroïne.

D’autre part, il y a le pasteur Michael Mempollion. Ecclésiastique protestant, il veut émanciper le village et sa région de l’emprise du courant religieux dominant, le Puritanisme cher aux Stuart et au roi Charles II. Il lutte contre l’idée que c’est Dieu himself qui a infligé le fléau au village. Il tente de leur expliquer que le message du Tout-Puissant est de faire face au malheur et à la mort en acceptant de rester sur place afin de protéger les populations des environs...

Les habitants acceptent de rester... transformant ainsi leur village en zone fermée et le livre en huis clos. Malgré cette bonne résolution, superstitions, haines, peurs, jalousies seront attisées et viendront dominer et abolir le combat courageux d’Anna et Michael, car la nature humaine est devenue aussi noire que les bubons de la peste.

Ravissante surprise que ce roman. L’auteure, la très rare Geraldine Brooks, nous présente cette belle histoire écrite dans une langue fluide et actuelle (au début, le style très contemporain pour raconter une histoire très ancienne peut surprendre). Comme dit plus haut, on s’attache aux très bons personnages, aux secondaires (notamment l’ignoble père d’Anna ou l’épouse du pasteur Mempollion) comme aux deux principaux.

La grande particularité de ce roman est plus sous jacente, selon moi. En effet, quand ne prend en considération que les éléments concrets et immédiats du livre, tout est noir, sans espoir. La couverture (éditions 10-18) est belle, mais énigmatique, sombre voire inquiétante. Le pitch du livre est sans concession: les gens meurent et ceux qui sont vivants sont soit dépravés, soit futurs morts. Les quelques héros ou justes sont rares. On est proche du roman russe...

Mais malgré cela, le récit dégage de l’espoir, rendant la lecture réjouissante, presque plaisante. Peut-être parce que tout simplement,Geraldine Brooks nous a écrit une ode à la vie...

Enfin, allez-y, lisez-le..
Commenter  J’apprécie          30
Le Livre d'Hanna

Le livre d'Hanna" de Géraldine BROOKS (Pocket 499 pages)







Suite à l'avis sur http://lastulu.fr, j'ai lu ce merveilleux roman historique. C'est l'histoire d'un vieux manuscrit l'Haggadah de Sarajevo.



Hanna, restauratrice de vieux manuscrits apprend qu'elle va restaurer ce fameux Haggadah à Sarajevo. Nous allons partir dans le passé grâce à une aile d'insecte, un poil de chat etc.. trouvés durant le travail minutieux d'Hanna. Impossible de reposer ce livre instructif et passionnant.



Vous découvrirez que des hommes sont capables de risquer leur vie pour sauver des ouvrages rares même s'ils sont d'une religion différente à la leur.



Et ce manuscrit existe ! j'ai recherché sur internet......



Un bon conseil, lisez Le livre d'Hanna.



Bonne lecture.

Mireine
Commenter  J’apprécie          30
Les femmes dans l'islam, un monde cache

Geraldine Brooks nous dévoile les dessous d'une effroyable toile d'araignée et dont la principale victime est la Femme de confession musulmane.

Une enquête parfaitement bien menée, étoffée de témoignages concrets, de faits réels, dans plusieurs pays islamiques.

Un document aussi passionnant que déroutant. La femme que je suis ne peut que se sentir scandalisée devant tant d'injustice. Une incompréhension profonde, un sentiment de révolte, un refus d'accepter... sont les émotions qui m'ont parcourrue au fil de ma lecture.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Geraldine Brooks (551)Voir plus

Quiz Voir plus

NEW EARTH PROJECT

Quel est le projet de C. Parker ?

Diriger le monde
Détruire la planète terre
Coloniser un nouveau monde

10 questions
17 lecteurs ont répondu
Thème : New Earth Project de David MoitetCréer un quiz sur cet auteur

{* *}