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Critiques de Gérard de Cortanze (256)
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Zazous

Ils sont jeunes, ont entre 15 et 21 ans : s’appellent Josette, Charlie, Lucienne, Odette, Sarah, Jean, Pierre, Henri et Jo. Ils aiment écouter du jazz, porter leurs cheveux longs, s’habiller à l’américaine, manifester dans les rues et montrer leurs désaccords face à l’occupation.



Ils sont jeunes, ont entre 15 et 21 ans : vivent dans un Paris occupé par les allemands, connaissent les conflits de la seconde guerre mondiale et veulent résister à leur façon.



Ils sont jeunes, ont entre 15 et 21 ans : veulent tout simplement vivre et s’amuser pendant la seconde guerre mondiale.



Ils sont jeunes, ont entre 15 et 21 ans : ce sont une bande de Zazous !







Touchant différentes émotions, ce roman est très riche. Nous suivons alors nos Zazous et leurs périples durant l’occupation allemande: amour, confidences, arrestations, déportations…. Un roman « rythmé » empli de références musicales ! Une histoire pleine de surprises et de rebondissements !



D’une très belle écriture qui ne dénature pas l’Histoire, l’auteur nous amène auprès de ces jeunes Zazous, et nous fait voir leur vision du Monde et de la vie. Ils sont chacun différents, ont leurs préoccupations personnelles, mais sont tous liés par leur amitié et leur combat contre la guerre.



J’ai particulièrement aimé le personnage de Josette (qui s’appelle en réalité Catherine), cette fille sérieuse, calme, « la bonne copine » qui aimerait qu’on la regarde, et qui va, un jour, contre toute attente, se lier avec un soldat allemand…





Ce n’est pas un roman à l’eau de rose, c’est une histoire « réaliste », poignante mais aussi pleine de vie ! Un roman sur un thème que l’on connaît bien mais qui se focalise sur un sujet bien différent !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Les amants de Coyoacan

Je suis peu familière des biographies de peintres ou de personnages politiques, mais quand les deux se rencontrent autour d'une histoire d'amour, ma curiosité se réveille !

Et ici, de Frida Kahlo ou de Léon Trotski, ce sont deux monstres qui se découvrent, se reconnaissent et s'unissent, le tout dans un Mexique post-révolutionnaire haut en couleurs et en exubérance ! Au delà de l'aventure amoureuse puis de la séparation, c'est un roman qui est une ode sans retenue à Frida Kahlo, un roman qui parle de ses souffrances, tant physiques (corps accidenté, maintenu dans des corsets, fausses-couches à répétition, alcoolisme effréné) que psychiques (entre haine et amour pour Diego Rivera, jalousie, solitude, dépression).

J'ai beaucoup aimé cette balade mexicaine, les descriptions des lieux, les cactus, les costumes bariolés de Frida, les fruits savoureux, un vrai dépaysement qu'offre Gérard de Cortanze !

(un détail : la soit-disant découverte du whisky par Frida à New York - page 161- alors qu'elle s'est saoûlée avec cette boisson quelques temps plus tôt - pages 98, 100 et 101..)
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Le roi qui voulait voir la mer

"Le roi qui voulait voir la mer" quelle jolie découverte.

Mon premier roman de Mr De Cortanze, une belle plume, un vocabulaire recherché et un thème qui invite aux voyages!

Me voilà partie avec Louis XVI dans sa tournée normande; juste 3 ans avant la Révolution. On suit le Roi qui nous décrit Versailles ou les intrigues et le décorum qui lui pèsent tant. Ses liens familiaux ,les amitiés perfides ,la cour qui oppresse, sa solitude et son univers de pantin plus que de Roi , pourtant il n'est dupe de rien quand il prend une décision voyager et découvrir la mer. Celle qui a bercé ses lectures et qui le fascine.

Au fil des pages on comprends ses goûts , ses rêves de grandeur pour une France plus juste , il va au contact de cette Normandie avec ses paysans, ses marins, ses sorcières ... Il nous emporte dans son carrosse , au gré des étapes et des découvertes, de ses listes d'actions pour le bien du pays et pour décapiter la noblesse intrigante et rapace. Sa majesté aux pieds de l'échafaud

un Roi intime, humain et méconnu. Bonne lecture.
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Le roi qui voulait voir la mer

Livre de vacances pour qui ne veut se fatiguer trop les méninges. Un seul personnage décrit avec profondeur : le roi Louis XVI. Une histoire linéaire : le voyage du roi en Normandie pour se rendre compte de l’avancement des travaux au port de Cherbourg, mais aussi, ce qu’il n’avoue pas, pour voir enfin la mer.

L’image du roi est fidèle à celle des livres d’Histoire : il est plus proche de son peuple que des nobles qui l’entourent à Versailles, le flattent mais souhaitent sa mort. Ce voyage accentuera cet amour pour son peuple et sa haine pour l’hypocrisie de son entourage. Mais les acclamations des Normands contrastent un peu trop avec les cris hostiles qui sifflent à ses oreilles quand il revient vers Paris. Les ministres qui l’accompagnent (malgré eux) sont ici insipides, inodores et incolores. Seul son bouffon égaye un peu le récit. Il faut aussi accepter de voir le roi s’isoler très souvent pour se transformer en citoyen lambda qui va boire un verre dans les endroits mal famés du port.

Ceci dit, ce romant se lit sans désagrément si l’on accepte ses défauts !

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Femme qui court

Née en 1893 dans une famille bourgeoise, Violette Morris sera rejetée par ses parents et placée à ses 17 ans dans un couvent. Elle y découvrira le sport qui deviendra son exutoire. Elle excellera dans toutes les disciplines sportives et deviendra l'une des femmes sportives française les plus titrées.



Violette a exercé chez mois une véritable fascination.

J'ai découvert avec plaisir le parcours de cette femme.

J'ai aimé côtoyer cette femme scandaleuse, atypique et audacieuse.

Elle suscite de nombreuses émotions, elle est à la fois touchante car durant toute sa vie elle sera en quête de reconnaissance ; sa détermination et son courage sont une leçon, elle ne cessera de repousser ses limites, de se surpasser pour atteindre des records égaux à ceux des hommes. Elle est également agaçante de par ses comportements extrêmes.

Sa devise était d'ailleurs "Ce qu'un homme fait, Violette peut le faire".



Amie de Marais et de Cocteau, elle a été la maitresse de Joséphine Baker et de l'actrice Yvonne de Bray.

L'auteur s'est essentiellement focalisé sur les folles années d'avant guerre en réhabilitant violette au rang des grandes sportives et ne s'est pas trop attardé sur la période de guerre où elle aura été au service du Reich et de la Gestapo française.



Violette reste une véritable icône féministe, une femme très en avance sur son temps.



L'auteur a réalisé un énorme travail de documentation et de recherche; Sa plume est fluide et agréable à lire.


Lien : https://tapageautourdespages..
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Le roi qui voulait voir la mer

Voici un roman historique qui nous détaille le voyage du roi Louis XVI, à Cherbourg, afin de voir le mer, à une époque où un voyage était tout un périple.

Le fait de sortir de son environnement protégé, le met face à la réalité du pays avec des habitants qui vivent dans le misère pour le plus grand nombre. C'est aussi le bilan politique d'un homme trop faible pour s'imposer et qui n'arrive pas à mettre en avant ses idées et ses volontés.

Le roman nous présente le roi comme un homme profondément bon, qui devrait inspirer de la sympathie. Mais bien on contraire, il agace avec sa faiblesse et sa médiocrité. Comme quoi, la naissance ne fait pas tout !

L'écriture est magistrale et c'est elle qui donne tout son intérêt à la lecture. Un auteur que je ne connaissais pas et qui demande à être plus mis en avant.
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Viva Frida

Encore un livre sur Frida ? mais que peut il nous apporter de nouveau ? Peut être un sentiment différent envers elle.

Nous savons qu’elle est née en 1906, a été atteinte de poliomyélite puis qu’un terrifiant accident de tram va faire de sa vie un enfer, corset en plâtre pendant des mois, opérations sur opérations et l’impossibilité de mener une grossesse à son terme, gangrène, amputation, . Frida c’est ça, de la souffrance. Mais pas que. Frida c’est une femme pour qui son corps blessé a exacerbé ses envies sexuelles et les hommes le sentent, fascinés par son aura. Sûrement pour elle une façon aussi de se sentir vivre, une revanche. Frida, c’est une femme amoureuse, de Diego Rivera bien sûr, mais pas que, hommes, femmes comme Jacqueline Lamba (compagne d’André Breton). Frida c’est une passionnée, investie dans la cause communiste, qui portera des robes de folklore de son pays pour plaire à Diego mais aussi pour porter les couleurs de sa patrie, notamment lors de ses nombreux voyages aux Etats Unis. Et Frida c’est bien sûr la peintre mondialement reconnue, moins de son vivant qu’après son décès à 47 ans. Des paysages, des personnes de son entourage mais ce qui reste essentiellement, ce sont ses autoportraits où l’on peut suivre le cheminement dramatique de sa vie.

Ce livre très dense et documenté n’est pas une biographie linéaire et c’est bien. Il montre une femme d’une vitalité, d’un courage totalement incroyable, se relevant des trahisons mais surtout des multiples souffrances que son corps endure en permanence, trouvant l’énergie créatrice tout au long de sa vie, ce pinceau qui la maintient en vie. Pourtant, je n’ai pas réussi à la trouver sympathique, ce côté tellement exacerbé de sa personnalité mais il aurait fallu la rencontrer, je pense car tout le monde a été fasciné par ce petit bout de femme si charismatique et si talentueuse. Donc une biographie passionnante, bourrée d’anecdotes, des photos également pour en savoir encore plus sur cette passionaria.

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Le roi qui voulait voir la mer

Ce livre a été pour moi une belle découverte, un pur moment de bonheur tant sur le plan historique que sur le plan littéraire.

Je ne remets pas en cause les recherches historiques faites par l’auteur dont les compétences d’historien ne font aucun doute. Dans cette lecture, j’ai découvert un monarque, certes discret, mais avant tout cultivé voire érudit dans bien des domaines, sensible, généreux, ouvert à des idées nouvelles, soucieux du bien-être de son peuple.

Ce livre remarquablement écrit et documenté est aussi une pièce de poésie, décrivant les choses et les lieux avec lyrisme, mais aussi témoignant de la brutalité des événements qui ne tarderont pas à se produire. Car on sait bien que certains propos prémonitoires – que l’auteur connaît bien évidemment »sont écrits à la lumière de faits qui se sont déroulés par la suite. Ce roman est à la fois une critique de la cour et de l’entourage du roi, du fonctionnement d’une société réelle que le roi connaît mal et qu’il découvre avec stupeur, mais aussi avec humanité et générosité, et en même temps il entre dans l’intimité d’un homme que l’on connaît bien mal, que l’Histoire a davantage présenté comme un faible ou un incapable plutôt qu’un esprit ouvert et curieux, attentif aux autres.

J’ai été bouleversée à de nombreuses reprises en le lisant et, depuis, je me pose bien des questions sur les responsabilités des politiques actuels et de situations contemporaines qui ne sont pas sans rapport avec cette histoire, certes un roman, une fiction, mais inspirée de personnages et de situations bien réels.
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Laisse tomber les filles

J'étais en Italie. Mon guide touristique recommandait la lecture de cet auteur. Très prolixe, je n'avais pas les titres indiqués dans ma liseuse mais celui là y figurait.



Et bien j'ai fait un voyage mais très peu en Italie plutôt dans le temps.



Ce livre revisite les années 60. On a le droit à une playlist longue comme le bras.



La jeune femme, qui fait tourner toutes les têtes, s'émancipe. Mais de façon super égoïste... A part son nombril pas grand chose ne l'intéresse. Quant à ses 3 compagnons, ils sont également caricaturaux.



Bref une lecture si vous êtes nostalgique de cette époque, sinon sans intérêt.
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Le roi qui voulait voir la mer

Le roi qui va voir la mer, la voit, retourne chez lui, et meurt. Voici comment l'on pourrait résumer ce livre qui m'a, je le dois avouer, quelque peu déçu. Plusieurs éléments étaient pourtant réunis : l'Histoire est une de mes plus grandes passions, le XVIIIè une période réjouissante, sans compter le personnage de Louis XVI en lui-même qui se veut bien plus complexe qu'il n'y parait. Et pourtant, on s'ennuie. On ne passe pas un mauvais moment, mais ce n'est pas non plus une partie de réjouissance. Le style est simple, sans aucun parti pris. Ajoutez à cela que l'histoire est, on m'excusera des termes, facile et envisageable, et on obtient ce simple roman Albin Michel qui ne vaut ABSOLUMENT PAS son pesant d'or. On sait d'ors et déjà que le voyage ne durera qu'un temps, que la Révolution emportera Louis Capet, bref, on sait, et l'on n'est pas surpris, sinon par les cauchemars du roi et les prédictions des paysanes sorcières, qui évoquent tantôt la fuite à Varennes, tantôt la mort même du roi, et que je trouvent, pour ma part, grotesques.

Faut-il ajouter que Louis XVI apparait ici comme un monarque proche de son peuple, guidé par des ministres (et une aristocratie) caricaturés à outrance et ayant tout fait pour éviter la révolution française ? C'est avoir, de ce monarque, une vision bien simple. Si la géographie, la cartographie, et par conséquent, la mer, étaient ses passions, et qu'il est l'héritier d'une longue dynastie qui a accumulé au fil des siècles nombre de problèmes tant sociaux, économiques que militaires, il n'en reste pas moins que Louis XVI a une part à prendre dans la révolution française, ce que ce livre semble quelque peu omettre.

Je ne le cache donc pas, ce livre, bien qu'il soit qualifié de "coup de coeur" chez bon nombre de libraires, n'est pas le mien. J'aime la littérature, et ce n'est pas de la littérature. Ce livre n'est qu'un amas de mots, tentant de reconstituer un voyage, auquel on ne croit pas du tout... On voulait nous rapprocher de Louis XVI, on m'en a dégouté ! Merci Gérard de Cortanze !
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Indigo

Plus que l'intrigue, relativement prévisible, au rythme assez lent, c'est le cadre qui m'a plu. Certes, il y a un aspect policier, avec des meurtres, une enquête, mais ce n'est pas un thriller. Oui, c'est l'ambiance qui emporte, le temps et le lieu, plus que les péripéties.

Et c'est donc ce que j'ai apprécié. D'abord, parce que le récit se passe dans ma région d'adoption, la Savoie. C'est la Savoie avec ses troupeaux, ses alpages, ses fromages et ses spécialités culinaires - on mange beaucoup dans ce roman, avec de nombreuses descriptions de plats. C'est aussi la Savoie des villes, avec ses centres urbains qui offrent la vie d'une grande ville avec cafés, théâtres, journaux... C'est aussi la Savoie comme voie de passage historique, avec ses cols, ses auberges, ses premiers touristes, ses traineaux pour voyager en hiver - les ramasses - et ces premiers chemins de fer. Les personnages passent donc beaucoup de temps sur les routes, à franchir les cols entre Chambéry et Turin qui sont encore dans le même pays. Cette Savoie se modernise donc et s'industrialise, avec des premières industries qui profitent de la houille blanche pour installer notamment des filatures... La Savoie est alors à un tournant de son histoire, juste avant le processus de rattachement à la France. La Savoie sera-t-elle française ou italienne ?

Parmi ces belles descriptions - l'auteur doit aimer la montagne, les descriptions sont à la fois réalistes et poétiques, j'y ai retrouvé certains paysage que je connais, l'intrigue manque un peu de souffle donc. Peut-être parce qu'on hésite sur le genre, entre fantastique, thriller, roman d'apprentissage, roman historique... Peut-être parce que le personnage principal apparaît mystérieux tout au long du roman également.

J'ai cependant bien apprécié cet aspect historique, avec des passages peu connus de l'histoire de France, la Savoie devenue française pendant la Révolution, mais subissant les violences révolutionnaires.

Un point de départ fascinant - un homme bleu, un cadre historique et géographique magnifique, mais une intrigue qui n'est pas tout à fait à la hauteur.
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Moi, Tina Modotti, heureuse parce que libre

Inculte en photographie je n’avais jamais entendu parler de Tina, tout juste d’Edward Weston.

L’occasion était là d’en savoir un peu plus mais je n’ai pas été convaincue et ai abandonné après 1/3 de lecture.

Première déception, la photo du bandeau, œuvre d’Edward Weston: une photographie prise par Tina aurait davantage servi sa notoriété; j’ai dû chercher sur la toile ses clichés à elle. J’avais compris que c’était elle a l’honneur, pas un de ses amants.

Du tiers que j’ai lu elle serait heureuse et libre parce qu’elle mène comme elle l’entend sa vie sentimentale, dans une sphère intellectuelle et bohème; à part le nom de ses amants, très peu d’informations sur son travail, en tant qu’actrice ou photographe. Le nom de ses amants aussi prestigieux soient ils m’importe moins que ses qualités artistiques et le cheminement de sa pensée.

Enfin les noms d’amis, de connaissances, d’artistes et de personnalités politiques se succèdent, mais je n’ai pas le bagage suffisant sur l’époque et le lieu pour suivre, et j’ai décroché.



Connaissant aujourd’hui son existence je me documenterai via des moyens plus accessibles pour moi, le travail d’archiviste de G. De Cortanze nécessitant une érudition que je n’ai pas.
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Femme qui court

Violette Morris, femme scandaleuse. Sportive de haut niveau, touche à tout (course, lancer du poids, natation, boxe, vélo, voiture), elle est souvent la seule femme à participer à des compétitions au milieu d'hommes. Et s'en sort très bien, quand elle ne monte pas sur le podium et sur la première marche. Mais elle aime les femmes. Et a un caractère de cochon. Ses exploits ne font au mieux que l'objet d'un entrefilet, quand ils ne sont pas conspués. Accusées d'avoir été une espionne pour la Gestapo, elle meurt assassinée alors qu'elle faisait le chauffeur en Normandie pour des gens considérés comme des collabo. Depuis quelques années, son histoire refait surface et l'enquête continue. Gérard de Cortanze est sur la même longueur d'onde que Kris, Bernard de Gallic, et Marie-Jo Bonnet, les auteurs de la bande dessinée autour de sa vie : ce n'est pas elle qui était visée, mais les Normands.

L'histoire est intéressante, moderne. Certaines choses ont changé, mais pas toutes : quelles sont les compétitions sportives qui opposent hommes et femmes de nos jours ? Gérard de Cortanze fait revivre une époque.

En ayant lu la bande dessinée auparavant, et ayant entendu une piste de recherche inédite (la chanson Gisèle mon amour que Violette Morris a chanté, fait référence à un amour de sa vie), je m'interroge sur toutes ces histoires amoureuses qu'on lui a prêtées. Mais Gérard de Cortanze illustre bien tout ce qui a donné dans sa vie des éléments pour qu'elle se fasse des ennemis, capables de monter des histoires...

Affaire à suivre grâce à l'enquête de la BD.

Les deux font les mêmes hypothèses quant à sa mort...
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Laisse tomber les filles

Après Zazous, qui traitait des jeunes des années 40, et, surtout de leur musique, Gérard de Cortanze nous entraîne chez les yés-yés des années 60.



Lorenzo, Antoine et François se côtoient sur les bancs du collège puis du CES et du lycée. Michèle les rejoint et ils forment la joyeuse bande des Trois mousquetaires fans de musique ... 



François, c'est le reocker qui virera un peu hippie, prêt à toues les expériences



Antoine, fils d'ouvrier, aura la fibre syndicale chevillée au corps



Lorenzo, fils d'aristocrate italien désargenté devenu cadre d'entreprise, ne jure que par la littérature et le cinéma ...



On suivra ces quatre personnages à partir du début de leur adolescence quand seule la musique les réunit et les regroupe malgré leurs goûts différents. 



On partira en vacances avec eux, sur un fond d'actualité qui ancre le récit dans la réalité de ces années-là : de la mort de JF Kennedy aux discours de fin d'année du Général de Gaulle, en passant par les événements de mai 68, les manifestations contre la Guerre du Viet-Nam, ... la Chute du Mur de Berlin et 'Je suis Charlie'



Tranche de vie, tranche d'époque ... 



Un roman un brin nostalgique, parfois tiré par les cheveux mais qui, grâce à sa bande son, nous replonge bien dans cette époque ... 



Pas le meilleur roman de l'auteur, mais un bon moment de lecture :)  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Zazous

On connait tous l’expression « faire le zazou », mais au final on est très peu à connaître l’histoire de ces zazous, et plus particulièrement sous l’occupation allemande à Paris.

Mais voilà un vide que Gérard de Cortanze s’apprête à combler avec un sens du détail et de l’Histoire époustouflant. D’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je dis cela, vu que les deux ne vont pas l’un sans l’autre. En effet par le détail du Paris occupé, en nous racontant la presse, les arrestations, les fusillades, les décrets anti-zazous, les actions zazous, les lois antisémites, le lien trouble entre musulmans et nazi (d’ailleurs j’ai découvert ici la branche SS musulmanes), l’épuration d’après-guerre, etc., l’auteur nous raconte l’Histoire avec un grand H ; nous plongeant ainsi réellement dans le quotidien difficile du Paris occupé et donc de nos personnages.



Qui eux sont certes imaginaires, mais comme ils sont placés dans un monde réaliste et décrivant une jeunesse réelle, on pourrait les croire réels. Surtout que l’auteur ne les épargne pas dans le malheur, puisque chacun à leur manière nos personnages vont subir cette guerre.



Et puisque je parle des personnages… c’est le moment de faire un point sur eux.



Porter par une plume simple mais prenante, nous allons donc suivre ici tout un groupe de jeune adolescent, qui aime le swing, le style anglais, et affiche à l’égard de la guerre un « j’m’en foutiste » patent, avec cette ritournelle en fond sonore qui dit « que la jeunesse ne doit pas mourir à cause de la guerre ». Pourtant malgré leur refus des grandes actions de résistance, leur refus de s’engager réellement et de juste se « contenter » de quelques petites actions marquantes, comme le port d’une étoile jaune détournée, de déranger les séances de cinéma, etc., nos héros vont devoir s’engager plus qu’ils ne le voudraient. Pour les amis, pour eux, pour leur pays, ils devront cacher des vérités et parfois frôler la collaboration par intérêt ou par amour.



Tout ceci aura forcément des répercutions sur leurs liens, parfois la tension montera entre les personnages, mais ça n’ira jamais vraiment plus loin que quelques brouilles car l’amitié est plus fort que tout. Et c’est là un peu le bug du livre, ça fait franchement pas très convaincant de ne pas voir les liens cassés davantage, alors qu’à côté le livre ne manque pas de réalisme. Franchement, est-ce qu’une amitié peut survivre à une guerre et dans ce contexte à des comportements opposés aux autres, opposés à nos engagements ? Personnellement j’ai des doutes…

Bon tout cela n’est finalement que détail, car la fin de Josette rattrape cela. En effet, par ce personnage l’auteur nous présente vraiment ces humains en morceaux qui ne savent plus comment vivre après une guerre qui bouleversa l’Histoire et leur vie.



En conclusion c’était une lecture historique agréable et enrichissante que je recommande vivement malgré quelques longueurs.


Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

de très beaux écrits pour la liberté, la tolérance, le vivre ensemble ....
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De Gaulle en maillot de bain

Derrière ce titre bizarre et provocateur, c’est la France des années ’50 et ’60 qui est évoquée dans ce livre. Le sujet m’a attiré car il correspond à mon enfance. J’espérais que ce roman largement autobiographique me permettrait de retrouver une atmosphère maintenant perdue dans les brumes du passé. Il est ici question d'une France surannée mais qui a bel et bien existé. Pour moi, ce n’est pas de la nostalgie, mais le désir de renouer par la pensée avec ce vieux monde où j’ai grandi. J’imagine que beaucoup d’autres sexagénaires ont le même souhait. Mais je le dis tout net: cette lecture m’a beaucoup déçu. Non seulement je n’aime pas l’écriture et l’esprit de G. de Cortanze, mais je n’ai pas du tout retrouvé mes repères personnels dans ce témoignage. Le livre qui rendra vraiment l’esprit de l’après-guerre reste encore à écrire.
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L'an prochain à Grenade

Dans un article récent traduit dans Courrier International, on pouvait lire ces propos d’un journaliste de The Independent au sujet de l’humoriste le moins drôle de France : «Pourtant, en janvier 2014, entendre 5000 personnes brailler de colère à chaque fois qu’ils entendent prononcer le nom d’un Juif est profondément troublant».

 

Gâlâh, l’héroïne de «L’an prochain à Grenade», après son père Samuel Ibn Kaprun, aurait pu ajouter à l’immense liste des persécutions et des anathèmes ces faits trop contemporains. Elle consigne, le plus régulièrement possible, dans son «Livre du Guide», l’histoire de son peuple. Gâlâh, qui traverse l’histoire. Gâlâh, qui fuit cette nuit terrible de 1066, cette Nuit de cristal pendant laquelle son père est tué à Grenade, assassiné. Ce père bien aimé était le bras droit du vizir musulman, mais avant tout, il était Juif. Bouc-émissaire désigné.



Le roman de Gérard de Cortanze m’a beaucoup surprise. Par son ambition, forcément : traiter ainsi mille ans de judéité en aurait effrayé plus d’un. Pourtant, on est pris dans l’engrenage de ces vies renouvelées, ou dans cette vie quasi-éternelle de Gâlâh, ce personnage mystique, mythique. Gâlâh, la Juive errante. Gâlâh, qui traverse les siècles, fuyant l’Espagne, rejoignant Lisbonne, Oran, Istanbul. 



«Gâlâh est une sorte de scribe qui note les secousses sismiques de l’actualité, le mouvement du monde, son déroulement.» (p.371)



Si j’ai été impressionnée par le cours historico-romanesque que nous délivre l’auteur, j’ai été parfois tentée d’interrompre ma lecture : l’histoire de Gâlâh est une histoire terrible, les persécutions succèdent aux pogroms, lesquels sont remplacés par les lynchages. Et Gâlâh est déportée à Treblinka.



Ainsi, je ne sais si c’est ma propre impression de lecture qui a façonné cette idée ou si c’est bien la thèse de l’auteur (je le crains, au vu du destin réservé à son héroïne), mais un certain pessimisme m’a saisie : durant les premières centaines de pages, malgré les crimes inhumains, les ghettos, la haine et l’intolérance, un certain espoir perdure. Notre époque semble bannir cet espoir de voir jamais une paix stable advenir entre les grands monothéismes…



«L’an prochain à Grenade» est un livre de tolérance. On comprend bien que le «Livre du Guide» de Gâlâh est celui de Gérard de Cortanze, qui en faisant voyager dans le temps son lecteur du Portugal aux Etats-Unis en passant par la France veut nous faire sentir cette errance terrible d’un peuple martyr. A lire !
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Assam

très beau livre initiatique
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La belle endormie

Je n'ai pas accroché du tout au livre... j'ai trouvé l'histoire un peu tirée par les cheveux, les scènes érotiques sont plus proches de la pornographie et sont bâclées. J'ai fermé le livre avant la fin. À oublier au plus vite !
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