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Critiques de Greg Bear (108)
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Héritage

UNE BIOSPHERE CREDIBLE DANS LE MOINDRE DETAIL .



Héritage décrit deux communautés humaines qui en viennent à s'affronter après s'être efforcées de coloniser une planète ou la vie organisée est abondante et structurée de façon très originale .

Ils s’affrontent sur deux rapports différents qu’il entretiennent avec ce monde et il y a aussi un facteur extérieur qui intervient dans ce conflit ….



L'intrigue est occasionnellement suspendue par quelques longueurs ( en général des descriptions éloquentes ) , malgré de nombreuses péripéties et un rythme assez entrainant , mais le paysage vaut le détour et même le retour ...

Il y a en effet des descriptions méticuleuses et splendides , c’est un bonheur d’exploration et de merveilleux scientifique .



Le principal personnage de ce roman est sans l’ombre d’un seul doute la biosphère étrangère de Lamarckia .

Si vous êtes à la recherche d'un roman de science-fiction qui repose sur des bases et des propositions d'exobiologie intéressantes , ne cherchez plus , vous l'avez trouvé , car c'est ici que cela se passe ( sourires ) , sur Lamarckia .



Héritage se situe dans le cycle d'éon mais il est lisible sans prendre connaissance des deux autres tomes .

La lecture est très agréable et excessivement dépaysante et c'est un beau voyage .



On est immergé dans ce monde ou tout ce qui est vivant se pense différemment de ce que nous connaissons .

Bref : on voit du pays tout en se laissant guider par l'auteur qui parvient ici à nous décrire cette vie étrangère sous toutes les coutures , sans jamais se montrer aride ou verbeux ! Je le jure . - sourire –



Le romanesque conserve toute sa vitalité pour notre plus grand plaisir , car l'univers qui est unique et fouillé est très brillamment imbriqué avec les différents aspects de l'intrigue .

la préface de l'éditeur est très documentée et elle passionnante . Tellement passionnante … , vous n’en n’avez pas idée ( j’en publie quelques citations ) . .



J'ai passé un très bon moment de relecture .. un style fluide .. des hypothèses solidement étayées .. une intrigue complexe servie par des personnages très expressifs .

Ce roman pourrait quasiment être classé dans la littérature de voyage , mais sur un monde imaginaire et tangible , … sourire ..

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Halo, la saga Forerunner, tome 3 : Halo sil..

Troisième et dernier opus de la saga forerunner commencée avec Halo cryptum et Halo primordium.

Je précise que je ne joue pas au jeu vidéo éponyme et ce commentaire n'a de valeur que pour la qualité littéraire que j'ai trouvée au livre et non pas pour ce qu'il peut ou pourrait apporter aux joueurs de Halo.



Petit rappel historique. Les forerunners ont combattu et vaincus les humains, relégués et sauvés par la bibliothécaire (ou biocréatrice) sur Erde tyrène, où ils ont régressé (par la volonté des forerunners).

Son époux le Dictacte, déchu par le nouveau maître bâtisseur, vient de passer 10.000 ans dans un Cryptum.

Les floods, qui avaient combattu les humains, se sont rabattus sur les forerunners, qui ont crée les Halos, arme ultime, capable d'anéantir toute vie dans la galaxie.



Dans cet ultime épisode, on va suivre la Biocréatrice dans un voyage hors galaxie, à la recherche de l'origine des floods et le Dictacte, envoyé par son ennemi dans une brûlure, zone infectée par les floods, avant que tous se rejoignent dans le combat final contre les floods.



Le récit est essentiellement construit à la première personne du singulier et du pluriel. on suit les deux protagonistes principaux la Biocréatrice et le Dictacte dans leurs pérégrinations. J'ai trouvé la narration assez sombre et lente, usant d'un vocabulaire assez complexe alourdissant le récit.

Oui, on va en apprendre beaucoup sur l'histoire et la déchéance des forerunners, des précurseurs et des floods, mais à travers un récit trop descriptif et sans réelle action, construit de façon trop didactique, au détriment du rythme et de l'épique (totalement absent de ce tome).



Autant j'avais apprécié le premier tome, (moins le second), autant sur ce dernier tome je me suis ennuyé.

Dommage.
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Les enfants de Darwin

Ce roman est la suite de : échelle Darwin



Une brutale mutation avait commencée de séparer l'humanité en deux .

Désormais , dans ce second tome , les gens qui n'ont pas subis cette mutation semblent voués à disparaître lentement mais surement .

Dans ce cycle de deux romans , l'auteur interroge les processus qui fondent la dynamique évolutive des organismes vivants en accordant une importance particulière et de premier plan aux rôles des virus , dont un grand nombre font partis de notre patrimoine « génétique « et de notre histoire en tant qu'espèce

Je ne jugerais pas du fond scientifique ( biologie évolutive ) , car en toute franchise je suis assez incapable de faire la différence entre le vrai et l'imagination avec ce qui est du ressort de la prospection scientifique.

Tout ce que je dirais , c'est que ces équipes scientifiques sont crédibles et fonctionnelles du point de vue de la solidité de l'univers et du point de vue narratif et d'ailleurs ce roman est très bien écrit .

Par contre je peux ramener ma fraise sans complexes en paléoanthropologie et je souligne ici , que la thèse que développe l'auteur quant à une filiation directe homo sapiens Sapiens et homo sapiens Néandertalis est une vue de l'esprit , sans le moindre quart de millième de crédibilité scientifique ...



Le roman est donc , la prolongation de la situation de crise de l'opus précèdent . L'humanité se fait rare et elle est et de plus en plus clivée .

Il aura fallu 12 ans pour mettre à genoux le monde qui est le nôtre . La société a sombré dans une sorte d'état d'urgence permanent et oppressif ( limite concentrationnaire ) .

Un nouveau monde se met en place alors que le précèdent croule sous les coup de boutoir du naufrage .



L'intérêt de ce récit est de pousser à fond la logique du précèdent et d'en exploiter les conséquences .

Dans ce roman défilent les drames , les dysfonctionnements émotionnels individuels et sociétaux , les restrictions concernant les libertés , les aléas de amoureux (entre amants , époux , enfants ) en temps de crise de société violente . Principalement quand les sociétés basculent dans le trauma , la violence et l'arbitraire sont les thèmes vitaux de ce texte. .



Il y a aussi , dans ces pages , la mise en place d'un monde dont je ne sais s'il sera meilleur , mais qui en tout cas ,sera diffèrent de celui que nous connaissons actuellement .



Du point de vue du phénomène viral peu de nouveautés encore que nous explorons avec force de détails les processus de cette menace virale triomphante .

Je classerais volontiers et sans l’ombre d’un doute Les enfants de Darwin dans le registre post-apocalyptique et de ce point de vue , c'est un roman réussi car touchant , dramatique et de plus il est tranquillement spectaculaire .

En fait c’est une approche du thème de la mutation et des mutants , sous un angle plus scientifique et de façons plus détaillées et scientifique qu'à l'accoutumée en SF . Encore qu’il faille rappeler le bémol de l’énorme l’erreur autour de l’aspect préhistorique de la documentation qui jette une ombre sérieuse sur le fond scientifique utilisé par l’auteur .Cependant ce roman présente intelligemment les drames qui peuvent découler des différents statuts de marginalité , dans certaines circonstances historiques bestiales Des circonstances qui nourrissent encore continuellement notre présent , après avoir peuplées le passé historique de la planète et qui hanteront encore très probablement, le futur de notre monde paradisiaque et celui de notre espèce où qu’elle soit .

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L'envol de Mars

Prix Nébula et Science Fiction Chronicle 1994

Bien que découpé par l'auteur en 7 parties, ce roman comporte pour moi 3 parties :



La première : A travers un mouvement estudiantin un peu puéril et une courte romance, l'auteur nous dépeint la dureté de mars, les conditions extérieures de la planète et l'architecture sociétale martienne et ses MA, ses Multi-modules associatifs, sortes de grandes familles-Entreprises. La vie dans les terriers de ceux qui se surnomment pour des raisons évidentes : Les lapins rouges.



La seconde partie : A travers un voyage et un séjour sur terre de l'héroïne, l'auteur nous fait une description très minutieuse et politique des interactions et des tensions Mars-Terre ainsi qu'une présentation de la société, hautement "cablé" qu'a développé cette dernière.



Pour la dernière partie (comptant les parties 3 à 7 de l'auteur), l'héroïne retourne sur mars, s'y marie et l'on assiste à son ascension (et déchéance) dans la société martienne, sa nouvelle construction politique, ses découvertes scientifiques et ses avancées technologiques, sur fond de tension et "guerre" éclair avec la terre, jusqu'au final, que l'on devine très rapidement au milieu du roman : la réalisation, au sens littéral du titre du roman.



Si les deux premières parties laissent penser que le roman de Bear est un roman social ou politique, le côté scientifique prend le pas dans la dernière partie (selon mon découpage).



L'envol de mars est un roman extrêmement exigeant, Très bien construit, très scientifique, très hard science, abordant de nombreux sujets, cybertechnologie, IA, nanotechnologie, , exobiologie, archéologie, physique des particules. l'histoire est originale, indéniablement.



MAIS : En ce qui me concerne, je lui ai trouvé des longueurs, des problèmes de rythme et une lecture un peu rébarbative. Je me suis un peu ennuyé, il faut l'avouer. Peut-être une sf un peu trop exigeante.
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Halo, La saga forerunner, Tome 1 : Cryptum

Un bon space opera .



La touche personnelle de l'auteur est palpable dans la solidité nuancée des personnages et dans la mise en place d'un environnement solide du point de vue scientifique et pour fournir une conformité du texte avec les règles du genre SF .



Le personnage du jeune forerunner ( novelastre ) est excellent car sa mutation très nuancé et son évolution au cours du récit est livrée selon des modalités qui sont aussi nombreuses que variées et crédibles du point de vue romanesque .

Les personnages introduisent efficacement et intimement le lecteur dans cet univers crédible .



Nous sommes au début de la fin de la culture forerunners , et aux temps de la création des halos ( armes redoutables et arches splendides ) ...

Les Halos sont splendides en même temps que denses et ils sont aussi riches que cet univers est somptueux et envoutant .



Je ne suis pas un utilisateur du jeu mais les novélisations du jeu halo sont jusqu' à présent des réussites incontestables à cause du style ... du rythme .. de la qualité des intrigues , mais avant tout parce que cet univers est puissant et d'une ampleur immersive unique ...



L'action militaire n'est pas absente de ce récit mais c'est principalement une mise en place politique et factuelle des événements qui causeront la fin de la civilisation forerunner ..



Ce tome se suffit presque à lui-même et ce serait tout à fait le cas s'il ne suscitait pas la l’envie de connaitre la suite .



Un bon space opéra , sympa et lisible indépendamment des autres tomes ...

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Eternité

Eternité est un roman très dans la continuité de Eon .



Eon est un récit assez vertigineux , un astéroïde se positionne dans l’orbite terrestre .

Il s’agit d’un artefact où des hommes vivront une fabuleuse aventure tout en fondant , ipso facto , une société futuriste d’une grandiose envergure .



Cet astéroïde est une ouverture sur un axe qui pénètre l’espace-temps et qui rend aussi possible le voyage entre les dimensions et les époques , avec des contraintes particulières qu’il n’est pas véritablement nécessaire de détailler ici !?



Les voyages dans le temps sont théoriquement possibles , mais uniquement vers le futur et sans retour possible vers l’époque du départ , et donc vers le passé .

Divers dimensions et autres univers parallèles ( en nombre non finis ) semblent être également une réalité du point de vue théorique ( physique quantique ) , mais ils sont non moins clairement aussi bornés , qu’il est impossible de passer de l’un à l’autre de ces univers , qui pour certains sont théoriquement de surcroit : alternatifs .



L’auteur transgresse dans ce tome ces deux impossibilités théoriques majeures , et il se lance dans un récit où de plus il ajoute aux dimensions , une touche d’uchronie .

La situation est donc toute à fait originale avec cet aspect « uchronique « , car ce volet est niché dans un berceau de hard-science et de physique quantique minimal mais clair , solide , soigné et c’est assez atypique je trouve .



Dans ce tome la guerre a quasiment détruit la civilisation terrestre et l’hexanome s’efforce de la restaurer partiellement et laborieusement .

La guerre contre les implacables extra-terrestres du tome précédent , menace de reprendre du service .



De ce point de vue le lecteur aura dans ce roman , le plaisir d’aborder intimement cette réalité extra-terrestre avec les développements animés par une matière soignée .

Les Jartes , les ennemis radicaux de l’humanité , perdront à cette occasion plaisante , un peu de leurs mystères . Cet épisode du type contact , est des plus satisfaisant pour l’amateur .



La voie pourrait bien être ouverte de nouveau aux risques et périls , des habitants de l’hexanome et aussi aux risques et périls des autres et hallucinants bien que moins dangereux , habitants de la voie .



Ce récit reste assez complexe de part une géopolitique soignée et complexe , qui évolue à cheval sur les dimensions ( au sens de la structure de l’univers ) , des potentialités de l’espace-temps , comme au grés des troublantes caractéristiques et des non moins troublantes potentialités structurelles de la voie imaginée par l’auteur !



Eon était un texte de hard-science vivant et très complexe du point de vue théorique ( du point de astrophysique quantique et post-humanité ) .

Eternité est lui géopolitiquement très dense et complexe aussi , avec cette géopolitique d’univers alternatifs et potentiels , qui sont accomplis dans leurs logiques réalistes et cohérentes d’un point de vue fictionnel .



Le corps et la finalité de ce roman , c’est l’exploration et les développements de la géopolitique de ces univers imbriqués . De la même manière que l’hexanome et les propriétés de la voie était le corps et La thématique principale du tome un .

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Cependant , Eternité est un long fleuve puissant et tranquille et son incontestable impétuosité est non moins incontestablement noyé par sa masse . Malgré sa puissance et sa complexité certains lecteurs auront donc peut-être un peu de mal à trouver l’énergie et l’élan nécessaire pour parcourir cette géopolitique en milieu quantique théoriquement transgressif ( sourires ) .

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je blague sur cette formulation , mais elle n’en est pas moins excessivement appropriée ... !



Sinon dans cet univers un troisième tome indépendant , avec Héritage , qui est un chef d’oeuvre impressionnant et ayant pour thème , des extrapolations exo-biologiques , avec dans ce cas particulier une connotation « Lamarckienne « ...

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Oblique

Des visions en mosaïque , du futur : oblique





Ce roman se présente comme un thriller rythmé .

Il est loin de n'être que cela et l'aspect thriller est quasiment secondaire .



En fait nous suivons plusieurs histoires parallèles agrémentées de notes diverses qui dessinent une mosaïque futuriste toujours logées dans l'univers de la reine des anges .

Ce futur est très marqués par les nanotechnologies , les connexions individuelles et collectives avec des univers virtuels , selon un mode plus ou moins profond .

La sexualité dans ces contextes augmentés fait partie des thématiques , de même que la psychologie politique ( avec le clivage entre les « thérapiés » et les non « non therapiés » ) ,

et par l'apparition étonnante d'une psychose épidémique . Enfin le lecteur assiste à l'émergence des penseurs et celle intelligence artificielle dotée de conscience autonome qui les concerne

en même temps que nous suivons l’accès à la conscience d’une machine lancée dans l’espace pour l’exploration du vide spatial .

Je conclue en citant un autre thème passionnant qui est celui des supports biologiques de technologies diverses et variées .



Le roman est très rythmé et palpitant , c'est un exemple aboutis de narration éclatée .

Le récit fait aussi penser à Tous à Zanzibar ( à cause de sa structure ) mais les thématiques sont toutes autres . Il y a cependant une analogie de structure entre ces deux œuvres .

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C’est excellent ! et c’est probablement le réceptacle des plus belles pages jamais écrites sur les nanotechnologies en action ( Yes … ) .

L’auteurs aborde également la problématique des populations laissées pour compte , sur le bord du chemin du développement , et à ce propos , sa vison est je trouve d’une actualité cinglante , à mon humble avis .

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Cependant il ne faut pas trop espérer de l'aspect thriller en terme d’intrigue même si c’est un superbe exemple de narration éclatée , et ceci au risque d'être déçu ( avis personnel ) …

Cet environnement futuriste est un must selon mon humble avis , et il est le sujet au centre du roman . Il possède une véritable saveur .



Dans cet univers également : La reine des anges et L’envol de Mars , arpentent ce futur pas très éloigné mais radicalement autre .

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L'envol de Mars

L’envol de Mars , métaphore et réalités ....



Ce roman nous fait découvrir une planète Mars , qui si elle est bien colonisée à une échelle assez importante , elle ne l'est pourtant pas à une échelle comparable à celle dévoilée dans Mars la rouge ( de Kim Stanley Robinson ) , ni d'ailleurs selon des modalités , ou selon une ampleur comparables , tel que la terraformation entre autres sujets et dynamiques .



C'est un autre possible avenir pour Mars , mais c’est une autre vision toute aussi crédible !

Nous explorons dans ce roman un monde de terriers , et de souterrains , dans lesquelles est née une autre culture et une autre civilisation ...



Le personnage principal est très attachant .

Nous suivons cette jeune fille , de l'adolescence jusque un âge très avancé .



Il y constamment de l'humour " pince sans rire " très bien dosé et c'est très plaisant à lire . beaucoup d’ingénuité implacablement pertinente

Le personnage principal affiche jusqu'à un certain moment du récit une relative naïveté et ce n’est pas une faille dans la narration , car cela s’estompe à l’Age adulte chez ce personnage principal qui deviendra sous nos yeux une figure politique et scientifique de premier plan .



C’est même , un des aspects accomplis de ce récit , car nous voyons une enfant devenir adulte , dans un contexte ultra futuriste soigné et accomplis .



Les points forts du roman sont la mise en scène de : l'intelligence artificielle ... des nanotechnologies ...de l'exobiologie ... des rapports de force diplomatiques et des conséquences et implications de l'utilisation de la dissuasion massive ( armement ) en politique et en stratégie militaire ( le second comme prolongement de l'autre )...



Le personnage principal fait également un voyage et un assez long séjour sur terre et le futur qui est décrit à cette occasion est fascinant . Le lecteur est bousculé par le suivit d’un grand nombre de personnages dont le quotidien projette beaucoup de perspectives et fenêtres prospectives ...



C'est un texte qui dégage une ambiance très prenante à laquelle il est très difficile d'échapper...



Le style ... les implications technologiques ( intelligences artificielles et nanotechnologies ) ... le contexte martien et les rapports avec la terre en font un roman très riche ...très attachant et très marquant.



Un vrai bonheur avec beaucoup de hard science mais excessivement " digeste" et plaisant " ( même si la fin est assez incroyable d’un certain point de vue ) .



Il y a un petit clin d'œil ( à la fin ) à Héritage du même auteur pour ce qui est de l'exobiologie passée et autochtone de cette planète Mars à l’atmosphère désormais irrespirable .

Cet univers d’exobiologie étudié d’un point de vue d’archéo-genese , jette les bases de ce qui sera développé ultérieurement et sur grande échelle ( pour l’exobiologie ) dans cet autre roman , qui n'a pas de rapports avec l'envol de Mars et qui porte le titre de : Heliconia . Un roman où l’auteur pose les bases d’un monde du vivant structuré sur un mode Lamarckien ...



La Reine des anges et Oblique du même auteur , bornent et développent d’autres aspects relatifs à cet univers passionnant , dans Oblique les nanotechnologies sont au cœur du récit , dans la Reine des anges aussi , mais la plus grande attention y est aussi accordée , au cerveau humain .

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La reine des anges

Un univers envoûtant et assez angoissant ...



Le fil conducteur du roman est une enquête policière qui nous ballade dans un univers très marqué par l'usage des nanotechnologies et de la " thérapisation " des criminels et de citoyens lambda ( volontaires ).

Le climat général est assez angoissant mais les personnages principaux sont tellement tangibles et tellement imprégnés de libre arbitre que l'espoir est permis .

Ce roman possède une saveur très particulière .Il a comme un " goût " ou un arome !

Les nanotechs .. les clivages sociaux , les magouilles politiques , l'intelligence artificielle , la problématique de la conscience en font un roman visionnaire et très anti utopie .



Une intelligence artificielle qui est envoyée dans l'espace pour explorer l'univers , accède à la conscience suite à sa difficulté à gérer les implications de ses découvertes .



Bref : des thématiques foisonnantes qui finissent par se connecter . Connectées avec brio , subtilités et nuances , sur un rythme assez trépidant , elles sont pationnantes à reflechir et à immaginer .



L'auteur se colle ici à des thématiques ardues avec brio , légèreté et pragmatisme .

Très réussis ...



Les autres romans dans cet univers : Oblique et L'envol de Mars .

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Eon

Qu'est-ce que cela fait du bien de lire de la SF de qualité des années 80 !

Et de se replonger dans un bel univers "Sense of Wonder" ...

Le cycle EON de Greg Bear est une trilogie : Eon, Eternité, Héritage.

Eon : un gigantesque astéroïde débarque dans notre système solaire : quelques 300 Km de long pour environ 100 km de large.

Ce "caillou" se trouve être creux avec un total de sept énormes "chambres" séparées par des sortes de "portes". Certaines seront "colonisées", habitées et comportent tout un écosystème très développé.

Problèmes (entre autres) :

Une des "chambres" possède une bibliothèque dont les ouvrages sont des livres venant... du futur.

Quant à la septième et dernière "chambre", elle est particulièrement mystérieuse car elle est infinie et donc va beaucoup beaucoup plus loin que l'astéroïde en lui-même...

Extra-terrestres, univers multiples, parallèles, formes de vie incroyables, passé/futur mélangés, guerres, rivalités russo-américaine, tout ceci donne une SF de hard science mais très abordable bien que déroutante tant les possibles sont vertigineux !

On y suit de nombreux personnages attachants et marquants, et on ne s'ennuie pas une seconde.

Le développé et la fin nous laisse pantois.

Vivement la suite avec Héritage...


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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L'Echelle de Darwin

La lecture de ce roman avait très mal commencée pour moi car la mutation autour de laquelle va s'articuler le récit est introduite d'une façon douteuse du point de vue scientifique ( cf. le quatrième de couverture ) .

En effet , et c'est complètement idiot et inepte , l'auteur inscrit l'homme contemporain dans la descendance directe de l'homme de Neandertal et c'est débile pas d'autre mot et en toute franchise cela entache le sérieux des aspects scientifiques avec lesquels , l'auteur va jongler tout au long de ce très sympathique roman .

Connaissant l'auteur on est naturellement enclin à lui faire confiance pour le reste des notions scientifiques , mais bon , quand même , cela jette un froid assez mordant je trouve .

Quant au reste et du point de vue romanesque , et bien disons , que c'est réellement un excellent roman car la caractérisation est bonne et les personnages font intensément vivre ce récit très rythmé alors que la trame narrative est un superbe crescendo quasi apocalyptique .

L'auteur sait rendre vivants et palpables une foule de milieux différents ( les décisionnaires politiques , de nombreux profils socio-culturels , les équipes de chercheurs ) sans sombrer dans les clichés et le stéréotypes .

Les aspects scientifiques de ce drame de science-fiction sont très digestes et ils constituent d'agréables moments de lecture au lieu d'être rebutants , comme cela aurait pu être possible .

Un virus se repend et progressivement et assez rapidement , les naissances viables deviennent dangereusement rares , alors que les hommes le deviennent encore plus.

Pour résumer , je dirais que ce roman est le splendide récit d'une pandémie mondiale et destructrice et de ce point de vue et grâce à un grand sens du détails le récit est passionnant .

Par ailleurs le débat continuel entre Darwin et Lamarck que l'auteur alimente de façons variées au fil de son œuvre est passionnant et riche à suivre .

Sur la mutation et sur le discours de Greg Bear sur les virus et la biologie évolutive je suis assez circonspect car échaudé par le plantage spectaculaire de l'auteur en paléoanthropologie .

Cependant énormément d'information à glaner malgré tout et cela reste passionnant à lire , dans le même temps , le caractère puissamment dramatique et rythmé du récit est absolument envoutant et captivant à souhait .

Le crescendo tragique de la trame narrative est scandé de chapitre en chapitre .

A chaque ouverture de chapitre , la situation s'est légèrement modifiée .

Un bon moment de science-fiction à cheval sur le sous-genre apocalyptique et sur celui des mutants et de la mutation .

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Eon

Un roman de hard science assez sympathique ...



Dans la mesure où c’est un roman de hard science , ce n’est pas la peine de vous y lancer si vous bloquez sur la scénarisation romanesque de la science .

En l’occurrence ici , principalement l’astrophysique , principalement , mais entre autres seulement , car il faut aussi compter avec les mathématiques , la physique , et bala bla bla ...



L’auteur , imagine un astéroïde –monde qui vient du futur de l’humanité , mais qui est aussi vide d’habitants , qu’il est plein de merveilles futuristes dont certaines sont très inquiétantes d’ailleurs ...



Les descriptions et la caractérisation sont excellentes , il y a un indéniable sens du rythme et le plus passionnant : c’est que les personnages sont d’une compétence pointue et qu’il servent le sujet de façons magistrales ..



Au final : un « sens of Wonder « sous contrôle et de la hard science accessible au lecteur motivé , à foison : miam miam ...



Du point de vue narratif , nous avons un récit du type voyage temporel .

Le futur vient ici , à la rencontre du passé et il se manifeste pour ouvrir la proposition d’un futur alternatif facultatif , pour le bien de deux parties qui se trouvent désormais , respectivement dans le passé et dans le futur du lecteur ( ce ne fut pas toujours le cas , et ce n’est pas sans saveur à mon humble avis ) ...



L’intrique se déploie depuis les années 2000 et pose également la problématique du dialogue ( politico-scientifique ) des deux hyperpuissances de la fin du vingtième siècle ( USA et URSS ) .

Dans cette œuvre , ce volet géopolitique , est en partie de la prospective , du moins à l’époque de la rédaction d’éon .

Rétrospectivement , célébrons la clairvoyance de l’auteur , même si c’est un sujet devenu de plus en plus , annexe , le temps passant ...



La préface de Gérard Klein comme très fréquemment est intéressante .



Elle porte sur deux sujets :

- le genre uchronique et :

-le cahier des charges spécifique d’une œuvre de science-fiction ( stricto sensu ) , avec l’équation : style littéraire , pertinence prospective et scénarisation des aspects scientifiques , ainsi que la proposition d’une herméneutique évaluative , du registre du merveilleux scientifique versus hard science ( dans ce cadre particulier où le crédible et le fondé, résonnent comme indispensables ) .



Je rappelle ici d’ailleurs que les préfaces de la collection ailleurs et demain sont lisibles sur le site : Quarante-deux , il suffit de chercher par exemple à « préface de Gérard Klein quarante-deux « .

C’est des lectures aussi passionnantes que profitables , qui peuvent également aider à sélectionner des oeuvres de science-fiction à lire et à relire ( sourires ) .

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Halo, La saga forerunner, Tome 2 : Primordium

Second tome de la nouvelle série sur l'univers de Halo, développée par Bear, après Halo cryptum.

Cette nouvelle série, et cela se vérifie dans ce second tome, est beaucoup plus calme et cérébrale que les célèbres : La chute de Reach, Les Floods et Opération First Strike plus orientés sf militaire.



Petit rappel historique : Il y a de cela des éons, les humains et les Forerunners se sont affrontés lors d'un violent conflit. L'humanité défaite a vu ses principales colonies détruites. Ses membres ont régressé et se sont divisés en de nombreuses sous-espèces et n'occupent plus qu'une seule planète : Erdé-Tyrène.

Dans le premier tome, Chakas et le Traqueur, deux humains, aidés en cela de Novelastre, jeune forerunner, ont libéré le Dictate qui s'est opposé au Maître-bâtisseur , à l'origine des Halos. Faits prisonniers, puis échappés, Novelastre se retrouve sur l'Arche de la bibliothécaire (l'épouse du Dictate), Chakas et le traqueur sur un Halo.



Mais ce halo est particulier. Il est infecté par la maladie déformante (les floods) et corrompu par l'abject prisonnier, le primordium, (le dernier précurseur ?), libéré de sa prison temporelle et qui a juré la perte des Forerunners. Les humains, guidés par Génocode et envahis des anciens esprits guerriers de la grande humanité (grâce au travail de la bibliothécaire, chargée de la sauvegarde des espèces) vont-ils y trouver leur revanche ?



Le problème, c'est que durant les 180 premières pages du roman, soit la moitié de l'oeuvre, il ne se passe pas grand chose. Chakas, se retrouve à arpenter le Halo, accompagné de deux humains rencontrés sur place, à la recherche du Traqueur. C'est long et cela n'apporte rien à l'histoire.

Elle s'accélère malgré tout à mi-chemin et on en apprend un peu plus sur les interactions entre les humains, les forerunners (et les diverses factions qui s'opposent) et les floods.



Bref, un mix entre deux étoiles pour la première partie et quatre pour la seconde.

La série est une trilogie. Gageons que le dernier tome, qui devrait répondre à toutes nos interrogations, sera un peu plus emballant.
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La musique du sang

Un roman qui fait un drôle d'effet ...

Un biologiste chercheur en bio ingénierie fait une découverte qui le dépassera et changera définitivement la face du monde !

C'est UN texte de hard SF bien écrit qui est à la lisière de la hard science et du post-apocalyptique ! Les personnages sont ciselés et l'univers affiche une présence très forte - sans failles - ...

C'est le thème de l'ingénierie biologique en rapport avec l'intelligence artificielle qui est traité. Je pense qu'il faut avoir un net goût pour la hard SF pour s'y sentir comme un poisson dans l'eau .

En fait il n'y a rien de dissuasif dans le « pitch » mais il faut suivre pour ne pas louper le coche conceptuel ..

Le personnage principal est assez peu sympathique mais touchant je trouve ...

Il est bien dessinée et la narration tourne principalement autour de ce personnage à partir duquel rayonnent toutes les problématiques ..

Le rythme est lent pendant un bon tiers du roman mais on sait clairement que l'on est sur les starting blocks .. alors .. ..

C'est un roman certainement et avant tout mais c'est selon moi aussi indéniablement un support pour penser ..

Un livre qui demande un effort .. mais si on s' accroche alors on obtient son diplôme de hard SF - sourires -

Ce bouquin fait donc un drôle d'effet car au paroxysme du changement le monde est devenu assez glauque c'est à cause des aspects « Organiques « des propositions de l'auteur ! et cela peut bloquer certains lecteurs je pense.

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Eternité

Ce roman date du milieu des années 80. j'avais trouvé en EON (le 1er de la trilogie Eon/Eternité/Héritage) une science-fiction riche et éblouissante (beaucoup d'actions et de surprises) même si on s'y perdait parfois.

Ce 2ème opus est tout aussi riche mais beaucoup plus lent et on continue à se perdre dans les méandres de l'intrigue même si elle est là aussi assez vertigineuse.

Ce roman a la richesse exploratrice de l'âge d'or de la SF, mais le défaut de cette qualité se trouve dans le développement trop labyrinthique, philosophique, quantique, ... de l'histoire.

Il faut s'accrocher, mais trop de détails tuent quelque peu le récit.

Alors, c'est de la très bonne science-fiction - ne pas en douter - mais s'il était écrit maintenant, il faudrait qu'il soit plus concis.

Je lirai de toutes façons le 3ème opus.




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Multiverse: Exploring the Worlds of Poul An..

Le multivers est « est une hypothèse scientifique issue de la physique quantique. En science-fiction, on parle plutôt d'univers parallèles. » (Larousse)



Voici donc un livre à la fois intéressant et... décevant, d'ailleurs je ne l'ai pas lu dans son entièreté.



Intéressant car Greg Bear (auteur de SF et beau-fils de Poul Anderson) a réuni ici un nombre impressionnant d'auteur(e)s de SF autour des univers de Poul Anderson. Tiens, je vais les citer tous : Nancy Kress, Harry Turtledove, Stephen Michael Stirling, C.J. Cherryh, Stephen Baxter, Eric Flint, Terry Brooks, Robert Silverberg, David Brin, Jerry Pournelle, Raymond E. Feist, Larry Niven, Gregory Benford & Tad Williams. Pour chaque auteur(e) il y a une longue présentation avec les oeuvres incontournables pas toujours disponibles en français.



Ce qui m'a déçue c'est que tous les textes sont en fait des novellas dans le genre 'fanfiction' (fins alternatives et consorts) autour d'histoires/personnages issus de l'oeuvre de Poul Anderson. Je ne dis pas que je ne le lirai jamais mais quel intérêt de connaître la fin alternative de « Trois Coeurs et Trois Lions » ? Je ne l'ai pas encore lu.



Moi qui pensait avoir un autre point vue sur son oeuvre... Cela ne vaut pas le Bifrost ou l'Orphée aux étoiles de Jean-Daniel Brèque.



A noter les témoignages de Greg Bear, Karen Anderson et d'Astrid Anderson Bear.



Je reprendrai donc ces novellas au fur et à mesure après avoir lu les nouvelles/romans concernés.
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Halo, La saga forerunner, Tome 2 : Primordium

Un livre rédigé par Greg Bear et pensé nettement en collaboration avec le staff du jeu Halo ...



Ce roman est bavard , les thématiques sont centrées autour des Foruners et de l’humanité première et de leur rapports .



Le texte est très diffèrent de la première trilogie , ou même du premier tome de cette seconde trilogie . Il est une sorte d’historique de l’univers des Halo ( selon des aspects affairant aux civilisations ou autres ) .

A mon hon humble avis , c’est cet univers qui est donc le sujet de ce texte « agréable « mais perfectible .

Il y a du point de vue humain , une poignante tristesse lancinante dans ce texte qui vient du destin tragique et mélancolique de l’espèce humaine et du statut du principal narrateur .

La menace du Primordium qui est une fabuleuse menace à l’échelle cosmique est associée dans ce tome à l’examen des effets de la corruption découlant de l’infection par les Floods .

Les rapports entre les hommes et les Foruners sur la longue durée sont examinés assez en profondeur et ce texte est battis un peu comme un millefeuilles de ce point de vue .



De par les choix narratifs de l‘auteur , l’histoire de l’univers est principalement approché du point d’un des personnage principaux ( qui possède dans ce tome un statut particulier ) .

Il en découle que la plus grande partie du récit présente grandement la structure et le rythme affairant à une sorte de confession .



Ce tome exige nettement d’avoir une certaine connaissance des précédents récits situés dans cet univers , à défaut de mobiliser cette connaissance , le lecteur risque de se confronter à un certain flottement qui pourrait s’avérer fort désagréable .

Cette partie du roman qui est importante proportionnellement , est incrustée de la description de nombreux détails relatifs à l’univers ou à certain des personnages ou entités qui eurent un rôle crucial dans son avènement .

Personnellement , je pense que la licence a purement et simplement commandé à l’auteur un livre étape dont le sujet est l’univers de Halo , avec des directives précises relativement à la nature des inserts à développer dans la trame narrative .

L’auteur à excellemment décrits ces aspects univers , mais je trouve que le récit souffre clairement de ce cahier des charges très contraignant quant aux insertions imposées par un cahier des charges qui fut très normatif , on le sent bien ...



Un roman qui pourrait décevoir ceux qui espéraient un feu d’artifice splendide, comme ceux auxquels nous ont habitués les différents tomes des novélisations de cet univers .

Cependant la ballade dans l’univers est très satisfaisante du point de vue « ballade dans un univers de science-fiction dense et riche « ..



Le rythme n’est pas vraiment effréné , mais c’est une belle ballade qui peut pourtant , réellement décevoir , car elle tranche clairement avec ce que pouvait laisser présager les évènements du derniers et spectaculaires chapitre du tome précèdent .

Mais ce récit tient indiscutablement aussi , certaines promesses qui étaient en germe dans le tome précèdent ..



Un univers passionnant mais un canevas narratifs désordonné et un peu mou ...

Quatre étoiles pour l’univers très soigné et les affects du narrateurs ...

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Héritage

Héritage est le dernier volume de la trilogie du cycle de l'Hexamone :

Eon (85), Eternité (88), Héritage (1995).

Les deux premiers sont tellement gigantesques et uniques, qu'on se dirait facilement que ce dernier opus serait certainement du même acabit.

Mais non !

Il est éblouissant, et encore supérieur aux deux premiers !



Héritage peut se lire d'ailleurs indépendamment des autres.

Greg Bear est un petit génie de l'écriture.

Héritage est ce que l'on pourrait appeler un planet opera.

Les descriptions de cette planète Lamarckia sont tellement détaillées et foisonnantes que l'on vit à l'intérieur des personnages et de la nature exubérante de Lamarckia.

On retrouve ser Olmy qui s'y retrouve pour... "appréhender ce qui s'y passe". On n'en dira pas plus.

Je suis d'accord avec @finitysend pour dire que c'est la planète qui est le personnage principal, et ce pour de multiples raisons que l'on découvre au fur et à mesure de l'avancée d'Olmy en son sein.



Les descriptions de la végétation, de la progression dans une nature inconnue et exubérante, des guerres et de leurs horreurs,

des deux camps qui luttent l'un contre l'autre sans que l'on sache vraiment pourquoi au début alors qu'ils étaient sensés coloniser cette planète, de la tempête en mer qu'ils affrontent, des éléments aux seins desquels ils doivent survivre, de la bataille finale navale et terrestre (un grand moment d'anthologie), tout ceci est minutieusement analysé et retranscrit dans les moindres détails, on s'y croirait !



Le mystère demeure tout au long du récit et l'intrigue est parsemée de péripéties toutes aussi déroutantes les unes que les autres.



La trilogie est absolument à découvrir pour toutes celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu.

Il faut un peu s'accrocher, car les deux premiers tomes sont un peu plus "difficiles" à lire, mais ce troisième doit être lu pour ses immenses qualités narratives.

On rêverait une adaptation cinématographique par Ridley Scott !



PS : une préface intéressante de Gérard Klein sur les parallèles et oppositions entre les théories de l'évolution de Darwin d'une part, et de... Lamarck d'autre part.




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Psychlone

Lu en anglais



Des évènements étranges se mettent à se produire : un lynx congelé si rapidement qu'il se met à bouger sitôt que la température se réchauffe, une petite ville du Nouveau Mexique vidée de ses habitants en quelques secondes.



Larry Fowler, un scientifique pur et dur, est appelé à la rescousse par un de ses amis dans un chalet en pleine campagne. Et là, ce qu'il observe va l'ébranler au plus profond de ses convictions : Une forme agressive composée de rocaille, des manipulations de l'esprit. Et cela s'étend.



On a affaire à un drôle de roman de la part de Greg Bear, un des spécialistes de hard science en science-fiction. Un traitement scientifique de phénomènes surnaturels, tout en impliquant des personnes s'occupant de paranormal dont quelques sensitifs. Le titre du roman pourrait se traduire par tempête psychique.



Pour moi qui m'intéresse autant à la science-fiction qu'au fantastique, le résultat n'a pas été tout à fait convaincant. Le mélange n'a pas vraiment pris. Il n'empêche que le roman se lit bien et que certains personnages sortent du lot, dont l'écrivain en paranormal.



J'ai aimé, mais je m'attendais à mieux d'un de mes écrivains préférés.



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Halo, La saga forerunner, Tome 1 : Cryptum

Après avoir lu et commenté la trilogie des halos traduite en français:

Halo, Tome 1 : La chute de Reach

Halo, Tome 2 : Les Floods

Halo, Tome 3 : Opération First Strike

Je me suis lancé avec avidité sur ce nouvel opus.

Un avertissement s'impose : Les 3 premiers tomes étaient des livres de sf militaire avec action et combats débridés. Avec cet ouvrage, on change totalement de registre. Il s'agit plutôt d'un space opéra, aventures quête. (Pas trop de hard science dont l'auteur est présenté comme en étant le meilleur écrivain).

C'est l'histoire des Forerunners (que l'on pourrait traduire en français par ancêtres ou Précurseurs) eux-mêmes descendants ou créations des Précurseurs, qui est développée dans ce roman, à travers les aventures d'un jeune.

Il y a de cela des éons, les humains et les Forerunners se sont affrontés lors d'un violent conflit. L'humanité défaite a vu ses principales colonies détruites. Ses membres ont régressé et se sont divisés en de nombreuses sous-espèces et n'occupent plus qu'une seule planète : Erdé-Tyrène.

L'histoire commence 10.000 ans plus tard sur cette planète avec un jeune Forerunner parmi les humains, à la recherche d'un trésor : Un cryptum (ou stase de combattants).

S'ensuit un départ dans l'espace pour une mission un peu obscure à la recherche d'un prisonnier évadé (l'atemporel) qui semble être la clé de la survie des Forerunners. La quête prendra tout son sens au fil du roman (avec un salvateur chapitre d'explication page 303).

Une narration à la première personne où l'on apprend à connaître au fur et à mesure l'histoire, la civilisation, la hiérarchie et l'organisation des Forerunners. On y présente les Halos et on découvre une partie de l'histoire des Floods.

Un style plus élaboré que celui des 3 tomes précédents traduits, probablement du à l'éclectisme de l'auteur, mais néanmoins facile à suivre. Une aventure personnelle sur fond de space opera qui pose les bases de l'histoire à suivre dans les 2 tomes suivant.

Une lecture intéressante que l'on soit fan du jeu Halo ou pas.

A suivre....
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