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Monique Lebailly (Traducteur)
EAN : 9782070316434
362 pages
Gallimard (03/02/2005)
3.69/5   101 notes
Résumé :
Parce qu'il a mené des recherches secrètes sur les "bio-chips", des ordinateurs biologiques vivants de la taille d'une cellule, Vergil Ulam, jeune et brillant généticien, est renvoyé de son laboratoire. Pour sauver le produit de son travail, il s'injecte les précieuses cellules, croyant pouvoir facilement les récupérer. Mais celles-ci se multiplient, pervertissent peu à peu leurs congénères saines, finissent par remodeler tout son organisme. Et l'inquiétude naît qua... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui fait un drôle d'effet ...

Un biologiste chercheur en bio ingénierie fait une découverte qui le dépassera et changera définitivement la face du monde !
C'est UN texte de hard SF bien écrit qui est à la lisière de la hard science et du post-apocalyptique !

Les personnages sont ciselés et l'univers affiche une présence très forte - sans failles - ...
C'est le thème de l'ingénierie biologique en rapport avec l'intelligence artificielle qui est traité ..
Je pense qu'il faut avoir un net goût pour la hard SF pour s'y sentir comme un poisson dans l'eau ...

En fait il n'y a rien de dissuasif dans le « pitch » mais il faut suivre pour ne pas louper le coche conceptuel ..
Le personnage principal est assez peu sympathique mais touchant je trouve ...
Il est bien dessinée et la narration tourne principalement autour de ce personnage à partir duquel rayonnent toutes les problématiques ..

Le rythme est lent pendant un bon tiers du roman mais on sait clairement que l'on est sur les starting blocks .. alors .. ..
C'est un roman certainement et avant tout mais c'est selon moi aussi indéniablement un support pour penser ..
Un livre qui demande un effort .. mais si on s' accroche alors on obtient son diplôme de hard SF - sourires -

Ce bouquin fait un drôle d'effet car au paroxysme du changement le monde est devenu assez glauque c'est à cause des aspects
« Organiques « des propositions de l'auteur ! et cela peut bloquer certains lecteurs je pense ...
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La hard science, en ce qui me concerne, c'est un peu comme le bricolage. Quand cela fait longtemps, très longtemps que je n'y ai pas goûté et que l'occasion m'est enfin donnée de m'investir à nouveau dedans, j'y vais le coeur léger, de l'enthousiasme plein les ballons. Cette fois-ci, me dis-je, je vais m'accrocher, faire face aux écueils qui, c'est inévitable, jailliront en travers de ma route. Je ne vais pas faillir. Pas comme les autres fois. Sous prétexte que non, décidément, les voies de l'un et de l'autre sont irrémédiablement impénétrables. En guise de preuve, je pourrais citer tous les ouvrages de hard science que j'ai laissé tomber en cours de route, ceux où je n'y ai compris goutte, ceux qui m'ont laissé de marbre ; je pourrais dresser l'inventaire de mes étagères de guingois, des trous dans les murs bien plus gros que n'importe quelle mèche de perceuse, des tringles qui sans signe avant-coureur succombent tous les trois mois environ aux lois de la gravité.

Avec La Musique de sang qui a paraît-il révélé Greg Bear, je pensais enfin avoir effectué une percée concluante dans le domaine de la hard science. Seulement, après avoir franchi un premier mur, voici que c'est un autre, insurmontable cette fois, qui m'a barré la route.

Explication.

J'avais ce préjugé de croire que les auteurs faisant de la science la matière première de leur récit ne parvenaient jamais à donner de l'envergure à leurs personnages. Ceux-ci n'étant en fin de compte que des faire-valoir, des pions, des balises, des prétextes dans le cadre d'une démonstration inscrite elle-même dans un roman. La question qui me turlupinait - et me turlupine encore - était de savoir comment pouvait-on finalement prétendre parler de l'Humain si les personnages étaient justement si dénués d'humanité, si on ne parvenait jamais à croire en eux, et si ne serait-ce qu'une étincelle d'empathie ne brillait que par son absence ?

Malgré un jargon scientifique assez pointu

"Tout d'abord, il faut trouver un segment d'ADN viral qui code pour les topoïsomérases et les gyrases. Tu l'attaches à ton ADN cible et tu l'aides à diminuer le nombre d'attaches... pour hyper-enrouler négativement la molécule cible. Dans mes premières expériences, je me suis servi d'éthidium, mais..."

que certains auront heureusement le plaisir d'apprécier, Greg Bear m'a convaincu que je me trompais... jusqu'à la moitié du roman où j'ai retrouvé les travers que j'impute à la hard science - et encore une fois, je ne demande pas mieux qu'on me démontre combien j'ai tout faux.

Vergil Ulam est un beau personnage, complexe et déroutant. Contraint de quitter en urgence le laboratoire pour lequel il travaillait, il s'injecte les cellules intelligentes dont il faisait la culture. le résultat ne se fait pas attendre, le corps de Vergil connaît des transformations physiques mélioratives.

Cette partie du roman est la plus prenante. Parce que l'on avance en territoire inconnu sans jamais appréhender la capacité évolutive des cellules dans son ensemble, tout en devinant que leurs intentions ne sont pas mauvaises. Mais aussi parce que Vergil interpelle et subjugue dans son oscillation entre fascination, répulsion et acceptation autour d'un phénomène artificiel, marquant la fin d'une ère et le début d'un nouveau jalon dans la marche de l'évolution.

La seconde partie du roman, même si Greg Bear fait toujours preuve d'une bien belle imagination, marque tout de même le pas et se révèle nettement moins intéressante. La faute à des personnages carton-pâte dont on se fout complètement et qui arrivent à point nommé pour soulever la grande question du Choix, ou pour démontrer que les hommes ont toujours redouté toute forme de changement.

Pour finir, le côté nous ne faisons qu'Un, l'information à tous pour tous et par tous dans une communion salutaire, je l'avoue, très peu pour moi. Je préfère de loin me taper sur le doigt avec un marteau et en assumer la douleur tout seul sans en faire profiter les autres.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Roman de hard science.
Une histoire tordue, improbable et pourtant...

On verse dans le bizarroïde, mais la lecture est accessible, on suit avec intérêt le développement de l'histoire jusqu'à son dénouement si surprenant.

Un roman catastrophe (??), mais pas de grand spectacle, intimiste plutôt.

Très bonne lecture.
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La musique du sang débute comme un téléfilm d'horreur allemand, vous savez, ces histoires de guêpes modifiées génétiquement qui deviennent follement mortelles ou bien un barrage qui menace de se rompre pendant que le héros ingénieur traverse une passe difficile sur le plan conjugal. Ainsi, les 100 premières pages mettent péniblement en scène la vie d'un insupportable scientifique qui trifouille des gènes dans son labo. Sauf que, quand il reçoit l'ordre de détruire les cultures de cellules qu'il a bidouillées, il préfère s'injecter son expérience plutôt que de la perdre. Et son corps se met à muter, muter, muter...

Et puis tout à coup, le roman devient un vrai bouquin de SF. Les cellules mutantes développent une intelligence phénoménale et infectent le monde. Et là, on parle de la relation entre le micro et le macro, de la cohabitation cellulaire dans le corps humain, de la toute petite place de l'homme dans le grand bordel cosmique. Et pendant 100 pages, c'est intéressant. On spécule, on tâtonne dans l'improbable, et c'est plutôt bien gaulé pour un texte écrit en 1985. Bon, il y a bien un côté rétro (la guerre froide est encore d'actualité, les protagonistes n'ont même pas de mails...), mais c'est charmant.

Et dans les dernières 100 pages, on retombe dans la melasse initiale. La pandémie mondiale qui doit faire flipper le lecteur est bâclée, l'auteur, Greg Bear, ne sait pas trop quoi faire avec son idée. Mais bon, le bouquin a reçu une tripotée de prix en 1986, j'imagine qu'à l'époque, c'était branché ce genre de récit sur l'évolution accélérée.

Sauf qu'à la fin du livre, l'auteur nous explique qu'à la base, son histoire était une nouvelle, mais quelqu'un l'a convaincu d'en faire un roman à part entière en allongeant la sauce. J'ai la flemme d'aller lire la nouvelle originale, mais ça ne m'étonnerait pas si elle ne cernait que les 100 pages du milieu que j'ai trouvé bien plus intelligentes que l'intro poussive et la conclusion mal branlée.

Par contre, Benjamin Carré au dessin, c'est toujours aussi beau. C'est d'ailleurs à cause de cette couverture que j'ai acheté ce livre.

Bref, il me restera de ce livre autant de souvenir qu'un téléfilm catastrophe mettant en scène une eruption solaire avec des acteurs de publicité et des effets spéciaux faits sur un Amstrad CPC.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Un roman qu'on aura bien du mal à classer.
La première partie évoque un peu un Dr Jekyll / Mister Hyde, avec cette histoire de scientifique excentrique, qui perd totalement la maîtrise de son expérience en cours… C'est un début un peu lent, mais il faut reconnaitre que les expériences ratées (et leurs effets à retardement, avec le savant « auto-cobaye », qui constate des modifications inattendues sur son propre corps), c'est un classique toujours efficace.
Le récit bascule ensuite sur un rythme plus pressant, avec la thématique de la pandémie et de ses conséquences globales, à différents niveaux de lecture. Dommage, les impacts géopolitiques et les réactions des masses populaires sont davantage suggérés que clairement décrits. En revanche, le lecteur suivra les pérégrinations et réflexions personnelles de plusieurs personnages clés, dans un climat qui se veut de plus en plus post-apocalyptique.
Enfin, la dernière partie du bouquin bascule carrément vers l'étrange. Bravo à l'auteur sur ce point : il parvient à maintenir le côté hard-SF jusqu'au bout (le corollaire étant de conserver une assise technique et scientifique toujours solide), tout en plantant un décor fantaisiste, dépaysant, imaginaire. le tout se déroulant sur Terre, c'est assez déstabilisant.
Une lecture sympa mais qui m'a laissé un peu sur ma faim néanmoins. Probablement parce que j'ai été un peu frustré de croiser autant de thématiques qui ne sont au final que survolées. le trop est parfois l'ennemi du bien.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Délogez-vous de la paroi et suivez la piste de l’amas de commandement. Vous allez avoir un entretien.

Bernard sent son amas retourner dans le capillaire. Les parois se rétrécissent, l’obligeant à s’échelonner en une longue file ; ses communications intercellulaires se réduisent au point de lui faire éprouver l’équivalent noocyte de la suffocation. Puis il traverse la paroi du capillaire et baigne dans le liquide interstitiel. La piste est très nette. Il peut « goûter » la présence de noocytes matures, en très grand nombre.


p. 234
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— Vous voulez la relire ?
Paulsen-Fuchs secoua négativement la tête.
— Alors, elle n’est pas réelle, dit-il.
— Oh, assez réelle pour être ici si je veux la lire. Seulement,
ce n’est jamais tout à fait la même, ce qui m’amène à croire
qu’elle n’est pas faite de matière.


P. 275
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Le moment le plus effrayant, ce fut lorsqu’il découvrit qu’il
n’avait pas seulement créé de petits ordinateurs. Une fois qu’il
eut mis en route le processus et amorcé les séquences qui
combinaient et répliquaient les segments bio-logiques d’ ADN ,
les cellules commencèrent à fonctionner comme des unités
autonomes. Elles se mirent à « penser » pour elles-mêmes et à
développer des « cerveaux » plus complexes.
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Après tout, qu’est-ce que la matière, sinon une onde stationnaire d’information dans le vide ?


P. 276.
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- On ne peut pas posséder une femme, Mike. Ce sont de merveilleuses compagnes, mais on ne peut pas les posséder.
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