AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Guillaume Guéraud (246)


Dans cette cave, parmi ces hommes et ces femmes, Kao était le seul représentant de "la génération pure", le seul à ne pas avoir connu le cinéma, le seul à ne jamais avoir vu un seul film.
Et là où tous furent bouleversés par le sujet même de Nuit et Brouillard, par le témoignage terrible des images de ce film, par les abjections commis par les hommes, Kao se demandait en plus si le cinéma correspondait à ça. Si les images avaient la vocation de provoquer de telle douleur. Si un film était forcément une somme de tourment.
Kao ne fut tout à coup plus certain de comprendre la nécessité de sauver le cinéma.
On lui avait autrefois raconté une histoire.
Celui de la première projection publique- quand les spectateurs avaient bondi de leurs sièges devant un film des frères Lumières, l'Arrivée d'un train en gare de la Ciotat.
Il avait entendu cette histoire tant de fois.
Il avait aussi eu le temps d'imaginer des choses bien plus effrayantes sur un écran -des missiles, des araignées géantes, des mutants aux ailes érectiles, des vagues chargées de pieuvres, des anthropophage affamés sortant de la vase, des météores fouettant la nuit.
Mais pas ça.
Pas les barbelés, pas les chambres à gaz, pas les fours crématoires. Ni les champs vides, ni les fosses surchargées de cadavres. Pas ces rapprochements.
Pas ces corps, pas ces visages, pas ces yeux. Ni ces plans, ni ces mouvements. Pas cette lumière.
Commenter  J’apprécie          20
Tout est dans la tête ! lui enseigna Cheng Pei-Pei. Il suffit de te concentrer !
Commenter  J’apprécie          20
j ai bien aimé ce livre parce que il y avait de l aventure puis j aime bien le kounfou
Commenter  J’apprécie          21
Personne n'aurait pu imaginer que ça prendrait de telles proportions et que ça allait nous mener droit vers le pire.
- ça va mal finir...
nous avait pourtant prévenus mon père. Mais il dit ça tout le temps, mon père, que ça va mal finir, alors comment savoir. Parce qu'il s'inquiète constamment pour un rien."
Commenter  J’apprécie          20
Le bouche-à-oreille fonctionnait en tout cas à plein tube. Relayant les événements dans le désordre et la cacophonie. De ceux qui avaient vu à ceux qui n'avaient pas vu. De ceux qui avaient entendu à ceux qui n'avaient pas entendu. De ceux qui savaient à ceux qui voulaient savoir. Et tout le monde voulait savoir.
Commenter  J’apprécie          20
Environ six cents élèves dans la cour. Combien y croyaient ? Combien rigolaient ? Combien se sentaient mal ?
Commenter  J’apprécie          20
Rien ne les différenciait désormais. Maigres ou costauds, jeunes ou vieux, filles ou garçons. Tous égaux devant la mort. Les plus vaillants ne pesaient pas plus lourd que les autres. La mort se foutait aussi bien de leur poids que de leur taille. La mort se foutait même de savoir qu’elle était beaucoup trop prématurée pour eux. La mort les englobait tous sans distinction. À croire que tout être vivant en valait finalement un autre.
Commenter  J’apprécie          20
Tout à coup le sol se mit à remuer, des parasols se renversèrent, des ventres adipeux se gondolèrent et la côte andalouse toute entière vibra.
Commenter  J’apprécie          20
- Tu aurais mieux fait de trouver une danseuse communiste...lui dit maman.
- Tous les communistes que je connais ne savent danser que le kazatchok ! il rouspète.
Commenter  J’apprécie          20
Une foule de plus en plus dense s'agglutinait autour de nous.
Des rumeurs colportaient que des attentats se préparaient. Que des kamikazes japonais creusaient des galeries sous nos pieds. Que les espions russes avaient choisi de bombarder notre immeuble.
Commenter  J’apprécie          20
Le soleil était couvert d'échardes et l'océan brillait comme le tranchant d'un couteau.
Commenter  J’apprécie          20
A l'école primaire, je racontais à tout le monde que j'étais une petite princesse coréeenne réfugiée ici parce qu'il y avait des problèmes sanglants dans mon pays d'origine. Maintenant, certains me demandent pour se moquer :
- Alors, princesse Myrtille, t'es pas encore retournée dans ton royaume?
Commenter  J’apprécie          20
On reste calmes et le monde continue de tourner en nous martelant ses leçons à apprendre et ses horaires à respecter, on joue juste parfois avec des allumettes ou on renverse des poubelles pour se défouler, c'est tout, on ne fait pas cramer la ville, non, on reste sages et tranquilles, alors que la plupart des gens ont envie de tout faire sauter, on le sait, c'est là et c'est évident.
C'est peut-être la trouille qui nous retient.
Commenter  J’apprécie          20
Il faisait si chaud, ce jour-là, que les grains de sable se recroquevillaient les uns contre les autres pour trouver de l'ombre.
Commenter  J’apprécie          20
« - le cinéma est plutôt comme une bataille, déclara Fuji.
- Une bataille contre quoi ?
- Contre mille ennemis différents et contradictoires. Contre l’ennui. Contre la frénésie. Contre le quotidien désenchanté. Contre les lendemains qui chantent. Contre les bourrasques qui avalent nos cauchemars. Contre les usines qui broient nos rêvent … »
Commenter  J’apprécie          20
Il ne vit pas dans un camp, sous un hogan fait de perches et de fougères, à la lisière d'une forêt.
Il habite à San Carlos, Arizona, dans un appartement vétuste, au coeur de la réserve San Carlos Apache Tribe.
Il ne se peinturlure pas le visage. Il ne se coiffe pas avec des plumes. Il ne fume pas le calumet. Il ne chasse pas les animaux sauvages. Il ne sait même pas monter à cheval. (p. 15)
Commenter  J’apprécie          20
- On a seulement trouvé une bobine de film et un projecteur. Rien de plus.
Des agents dont les combinaisons ignifugées étaient couvertes de suie confirmèrent :
- Pas davantage de matériel compromettant, aucune trace de photographie, pas le moindre document interdit... Ce qui signifie que le stock des images terroristes est entreposé ailleurs.
Commenter  J’apprécie          20
On l'appelait tous "la Chinetoque", au début. Sauf qu'à force, moi ça me faisait des trucs quand je la regardais. ça craignait devant les copains, mais y'avait rien à faire. Je suis tombé amoureux d'elle,quoi.
Un soir, dans sa cage d'escalier, je me suis approché d'elle pour l'aider à faire ses exercices de maths. Ses cheveux balayaient les pages de calculs, ça me faisait bizarre. Quand ma main s'est posée dessus, ses yeux m'ont lancé des éclairs et elle m'a craché à la figure. L'instant d'après, elle a nettoyé mon visage avec sa langue. ça a commencé comme ça.
Et maintenant, elle s'en va...
Commenter  J’apprécie          20
Par curiosité, peut-être, histoire de voir, ou juste l'envie de mettre les pieds là où il ne fallait pas, avec mon esprit tordu qui me poussait toujours à gueuler quand le silence s'imposait ou à toucher les clôtures électriques pour vérifier si elles étaient branchées, ou alors c'est la simple idée de faire une connerie qui m'a attiré.
Commenter  J’apprécie          20
Les cris de ma soeur me vrillaient les tympans... Alors je l'ai fait taire.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillaume Guéraud (1819)Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz Brigade de L'oeil

Quel est le nom de l'Île où se déroule l'histoire ?

Howling Abyss
Rush Island
Crystal Scar
New York

13 questions
23 lecteurs ont répondu
Thème : La Brigade de l'Oeil de Guillaume GuéraudCréer un quiz sur cet auteur

{* *}