Citations de Guillaume Guéraud (246)
C'est presque marrant, il a fallu que j'aille en prison pour découvrir les vacances. J'étais jamais parti, avant. A part la fois où mon père m'avait emmené voir la mer. A Deauville. Juste un après-midi.
j'ai senti qu'il y avait là une force capable de casser tous les toits du monde pour laisser passer la lumière.
Ma rue hurle à plein régime.
Elle aboie sans prévenir et insulte le silence.
Ma rue me pince les oreilles.
Le prince charmant n'est pas un peureux. C'est un dur dans son manoir. Sa belle épée est dérisoire, mais il pense sauver le monde en pourchassant les dragons sans pleurnicher. Il danse entre les monstres embrasés de flammes et les sataniques sorcières amères.
"la crise du couple ,le cap des dix ans "
Il a appris à marcher sur le sable et, des années plus tard, notre mère riait en disant que c’était pour ça qu’il filait de travers.
Je confondais peut-être les choses - l’essentiel et les étincelles, le béton et les souvenirs, l’avenir et les cendres. Tant pis. J’avais quatorze ans - mon sang bouillonnait et la terre penchait déjà sur le côté.
J'ai voulu chercher un téléphone pour prévenir les urgences. Un téléphone pour avertir la gendarmerie. Un téléphone pour entendre quelque chose. Sauf que Terence est un pleu-pleu. Alors Terence n'a pas de téléphone. J'ai ouvert le jet de la douche. J'ai plongé une serviette sous l'eau fraîche et j'ai passé cette compresse sur son visage et son ventre. ça l'a calmé. Le rythme de sa respiration a ralenti. (...) Et je suis resté là. Sans le lâcher.
L'intérieur de leur crâne était empli de ruines brûlantes.
La dictature se lave les mains dans le sang de nos camarades !
Mon âme est pleine de cicatrices.
- Tu veux un bol de chicorée ? elle m'a proposé.
La chicorée, quelle horreur, j'avais oublié que ce truc existait. C'est un jus obtenu à partir de la racine d'une endive au jambon, si je me souviens bien, et ça remplace le café pour les gens énervés.
J'ai même pas un grand frère ou une grande soeur qui pourrait m'expliquer à quoi riment ces conneries. Ni même un petit frère, d'ailleurs, vu que je suis fils unique. Enfin, je dis pas ça pour me plaindre ou quoi. Être fils unique, j'aime plutôt bien, surtout quand je vois comment ils se battent entre frères à l'école.
Les frères Labesse, par exemple, ils ont chacun leur bande et ils se font la guerre tous les jours. Sauf le lundi. A croire que le dimanche passé avec la famille Ingalls les réconcilie.
Les délires, les inventions, les éclats de rire, tout ça disparut. D’un seul coup. En même temps que les hésitations, les incertitudes, les perplexités.
A 10 h 05, dans la cour, pour que tous puissent être sûrs de la gravité de la situation, pour que plus aucun doute ne soit permis, pour que les fondations de la peur s’imposent à chacun, la mort frappa l’un d’entre eux, sous leurs yeux, de façon injustifiable mais irréfutable, implacable et définitive.
Déjà une centaine de versions différentes traversait la cour à propos des mêmes scènes. Plus ou moins claires. Plus ou moins parcellaires. Plus ou moins aléatoires. Mais tout se recoupait. Rapidement. Et tout s’assemblait. Pièce par pièce.
Personne ne connaissait le nom de ce truc-là mais tous l’appelaient « la foudre ».
Il restait tang le tigre . Le tyran déploya ses affreuses griffes.Mais il suffit à Leug de lui soufler dessus pour le faire faciller : SOUFLE MORTEL DU DRAGON !!!
Costa
La fille se releva toute seule et épousseta sa robe longue. Elle était belle. Des yeux brillants et une cascade de cheveux flamboyants. Mais elle portait un revolver de gros calibre sur la hanche gauche. Et elle cracha par terre un jet de salive qui aurait pu noyer toute une colonie de castors.
Le dernier Apache survivant s'appelait Crazy Crow. Il habitait une petite cabane à la sortie de la ville. Le shérif Walsh arma sa Winchester, partit le chercher et le ramena pieds et poings liés.
Crazy crow avait 82 ans.
- Gérald ! T'as oublié de lui bander les yeux ! Espèce de crétin ! Tu es tellement bète que je me demande parfois si c'est bien moi qui t'ai fait !