Citations de Henri Troyat (1085)
Le bac, c'est comme la lessive : on mouille, on sèche... et on repasse.
Le bac, c'est comme la lessive : on mouille, on sèche... et on repasse.
Le bonheur est dans le coeur de chacun, non dans les circonstances extérieures.
Elle comprenait tout. Elle pardonnait tout. Elle était du côté de la vie.
Le premier réflexe d'un coupable n'est pas de se justifier, mais de noircir l'accusateur !
on n'est ni heureux ni malheureux. on obéit à l'habitude de vivre...
Ils repartirent en marchant côte à côte, pendant que les montagnes continuaient à se dévêtir de l’ombre.
Le premier réflexe d'un coupable n'est pas de se justifier, mais de noircir l'accusateur !
la seule certitude valable est celle de la mort. C'est vers une promesse de néant que chacun de nous s'achemine. mais, dés qu'il prend conscience du danger que représente cette marche têtue à la rencontre du vide, lhomme se cabre et se révolte. dans un univers soudain privé d'illusions, il se sent un étranger. ce divorce entre l'homme et la vie humaine, entre l'acteur et l'intrigue, donne naissance au concept de l'absurdité...
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De jour en jour, "il" gagne un peu plus de terrain en moi sur moi-même. Et j'agonise, les yeux grands ouverts, à lentes pulsations conscientes. Pour tuer Galard, il faudrait pouvoir tuer mon remords. Car Galard n'est rien d'autre que mon remords personnifié. C'est mon remords qui lui a rendu la vie, et qui le nourrit et l'entretient de la tête aux pieds.
Il lui manquait dans la physionomie ce je ne sais quoi qui allume la convoitise du mâle…
Pour être heureux, il faut essayer de vivre chaque minute au charme que nous lui trouverons lorsqu'elle ne sera plus qu'un souvenir.
La seule certitude valable est celle de la mort .
La passion de Sylvie pour sa maman était si vive qu'à la seule évocation de ce visage lointain elle éprouvait un bondissement du cœur, un élan de tous ses muscles, le désir éperdu de se blottir dans ses bras accueillants. Mais, quand il s'agissait d'écrire à celle qu'elle aimait tant, les mots fuyaient sa tête. Son bouillonnement intérieur se traduisait par des phrases tellement banales qu'elle en était, par avance, découragée. Ce qui aurait dû être un chant d'amour tournait au devoir scolaire. A court d'inspiration, elle chuchota :
- Qu'est-ce que je mets ?
- C'est à vous de le savoir, Sylvie ! dit grand-mère.
Toutes les vies sont bâties sur le mensonge, nourries, animées par le mensonge. L'un se targue d'un titre nobiliaire qu'il n'a jamais eu, un autre d'un talent qui lui fait défaut, un troisième d'une femme qu'il n'a possédée qu'en rêve. Ces fraudes intimes deviennent leur raison de vivre et leur force; Elles donnent à leur existence la poésie qui les distingue des autres. Elles leur permettent de respirer au niveau suprême de l'idéal. Je suis comme eux, exhaussé, magnifié par le mensonge.
Bon nombre de seigneurs, ivres de leur toute-puissance infligeaient à leurs serfs des traitements odieux. Les bastonnades étaient fréquentes. Les abus sexuels aussi. Le général Ismaïlov possédait tout un harem dont il offrait l'agrément à ses invités et où, enlevées à leurs parents, des fillettes de treize à seize ans subissaient "leur honte ensemble" . Un autre "barine" si l'on en croit les enquêtes judiciaires de l'époque, appliquait la question ordinaire et extraordinaire à ses sujets. Alexis Pachkov condamnait les serviteurs indélicats à "une ou deux pipes", ce qui voulait dire que le coupable devait être fouetté sans relâche, pendant tout le temps que son maître, assis dans la cour et jouissant du spectacle , fumait une pipe ou deux pipes suivant la gravité du cas. La princesse Kozlovskaïa frappait, disait-on, ses paysans sur les parties ou les faisait traquer par ses chiens. La comtesse Saltykov avait emprisonné son coiffeur dans une cage pour qu'il ne pût travailler pour personne d'autre en son absence. Il fallut un ukase impérial du 9 février 1827 pour interdire le supplice du carcan.
Il s'agit là bien sûr de cas exceptionnels et il serait puéril d'imaginer tous les hobereaux de l'époque sous les traits de ces monstres concupiscents et raffinés.
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"En crevant de pauvreté, Gervaise a fait de Zola un homme riche"
Page 170 - Gervaise personnage principale dans l'Assomoir
C'est le propre des gens heureux de sembler abrutis à ceux qui les envient.
"Devant l'icône, une veilleuse en terre glaise
Eclairait vaguement le sillon de ses rides,
Et son bonnet vieillot d'arrière-grand-mère,
Et sa bouche profonde où deux dents se heurtaient".
Elle reprit sa respiration , ferma les paupières et ajouta dans un souffle :
_ Quelqu'un d'horrible .
Il y eut un long silence . Et , tout à coup , Etienne poussa un cri :
_ Quoi ? Qu'a-t-il fait ?
_ Il a tué , dit-elle .
Il sentit que son coeur faiblissait , s'arrêtait de battre , puis repartait follement , jetait du sang partout , dans sa tête , dans son cou , dans ses oreilles .
Une impression de chaleur et d'étouffement l'envahit .
Au bout d'un moment , il entendit une voix - est-ce la sienne ? - qui disait très distinctement :
_ Qui a-t-il tué ?
Elle tardait à répondre . Etienne ne la quittait pas des yeux , comme s'il eût redouté qu'elle disparût par une trappe avant d'avoir livré son secret .