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Citations de Hermann Hesse (2212)


Que de rêves la brune étrangère avait comblés en lui ! que de boutons elle avait fait éclore, que de curiosités et de désirs elle avait apaisés et combien elle en avait éveillés de nouveaux !
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La mélancolie de Haller, je le sais aujourd'hui, n'est pas une bizarrerie spécifique à sa personne ; elle est la maladie de notre temps lui-même, la névrose qui caractérise la génération dont Haller fait partie et qui, loin de toucher les individus exclusivement faibles et médiocres, semble atteindre précisément les êtres forts, doués d'un esprit et de talents supérieurs.
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Je savais déjà ce qu'est la solitude. Je pressentis qu'il en était de plus profonde encore, qu'elle est inévitable.
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Le Savoir peut se communiquer, mais pas la Sagesse.
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Écoute Kamala, quand tu jettes une pierre dans l'eau, elle descend vers le fond, par le chemin le plus court. Il en est de même quand Siddhartha s'est proposé d'atteindre un but, d'exécuter un projet. Siddhartha ne bouge pas ; il attend, il réfléchit, il jeûne ; mais il passe à travers les choses du monde comme la pierre à travers l'eau, sans rien faire, sans bouger ; attiré par son but, il n'a qu'à se laisser aller, car dans son âme plus rien ne pénètre de ce qui pourrait l'en distraire.
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Le sommeil est un des dons les plus délicieux de la nature. C'est un ami auprès duquel on trouve refuge, un magicien qui apporte discrètement du réconfort.
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- Il faut espérer que d'autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu'elles seront plus riches, plus ambitieuses, plus profondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas présent. D'ailleurs, peut-être en a-t-il toujours été ainsi...
- Toujours comme aujourd'hui ? Le monde a-t-il toujours été fat pour les politiciens, les profiteurs, les garçons de café et les viveurs, ne laissant aucun espace de liberté aux êtres humains ?
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Un homme qui entrevoit les firmaments et les abîmes de l'humanité ne devrait pas vivre dans un monde dominé par le sens commun, la démocratie et la culture bourgeoise. Il y demeure uniquement par lâcheté, et lorsque son ampleur devient gênante, lorsqu'il commence à se sentir à l'étroit dans sa petite chambre bourgeoise, il en impute la faute au " loup " en ignorant volontairement que celui-ci représente parfois la meilleure part de lui-même. Le nom de loup désigne tout ce qui est sauvage en lui, tout ce qu'il considère comme mauvais, dangereux, comme source de terreur pour les bourgeois.
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Il existe, on le sait, nombre de personnes montrant beaucoup de points communs avec le chien ou le renard, le poisson ou le serpent, sans que cela engendre pour elles de difficultés spécifiques. Chez ces gens, l'être humain et le poisson vivent côte à côte et aucun d'eux ne fait souffrir l'autre. Il se soutiennent même mutuellement, et bien des hommes enviés pour leur réussite doivent leur bonheur davantage à leur côté renard ou singe qu'à leur côté humain.
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Papillon bleu

Bleu reflet qui s'irise,
Un papillon nacré
Emporté par la brise
Luit, brille, disparait.

Tel, d'une aile légère,
Le bonheur est venu
Puis a, fleur éphémère,
Lui, brillé, disparu.
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L'automne était déjà très avancé. Dans les sombres forêts de sapins, les quelques arbres à feuillage caduc, jaune et brun, resplendissaient, comme des torches ; les gorges s'emplissaient de brouillard, et la rivière fumait dans le froid du matin.
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J 'avais remporté ma victoire sur le monde hostile .
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J 'étais fils de parents pieux que j 'aimais tendrement et que
j'aurais aimé encore davantage si l 'on ne m 'avait pas fait faire si tôt la connaissance du quatrième commandement .Malheureusement , les commandements ont toujours eu , malgré leur justesse ,une influence fatale sur moi .Je suis de nature , un agneau aussi facile à mener qu 'une bulle de savon , mais je me
suis rebiffé contre tous les commandements , de plus pendant ma jeunesse .
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Lorsque je passai devant un dancing, un jazz violent jaillit à ma rencontre, brûlant et brut comme le fumet de la viande crue. Je m'arrêtai un moment : cette sorte de musique, bien que je l'eusse en horreur, exerçait sur moi une fascination secrète. Le jazz m'horripilait, mais je le préférais cent fois à toute la musique académique moderne ; avec sa sauvagerie rude et joyeuse, il m'empoignait, moi aussi, au plus profond de mes instincts, il respirait une sensualité candide et franche.
J'aspirai l'air un long moment, je flairai la musique sanglante et bariolée, je humai, lubrique et exaspéré, l'atmosphère du dancing. La partie lyrique du morceau était sucrée, graisseuse, dégoulinante de sentimentalité; l'autre était sauvage, extravagante, puissante, et toutes les deux, pourtant, s'unissaient naïvement et paisiblement et formaient un tout. C'était une musique de décadence, il devrait y en avoir eu de pareille dans la Rome des derniers empereurs. Comparée à Bach, à Mozart, à la musique enfin, elle n'était, bien entendu, qu'une saleté, mais tout notre art, toute notre pensée, toute notre civilisation artificielle, ne l'étaient-ils pas, dès qu'on les comparait à la culture véritable? Et cette musique-là avait l'avantage d'une grande sincérité, d'une bonne humeur enfantine, d'un négroïsme non frelaté. Elle avait quelque chose du Nègre et quelque chose de l'Américain qui nous paraît, à nous autres Européens, si frais dans sa force adolescente.
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Ah, ai-je donc perdu à jamais
Ce qui faisait ma vie un peu moins sombre?
Le poil de ma queue est déjà gris,
Je sens les défaillances de mon oeil,
Ma femme bien-aimée depuis longtemps n'est plus ici.
A présent, je trotte, je rêve de chevreuils,
Je trotte, je rêve de lièvres parfois,
Dans la nuit, j'entends souffler le vent froid,
Je désaltère avec la neige mon gosier en flammes,
Et livre au diable ma pauvre âme.
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Quand on cherche, il arrive facilement que nos yeux ne voient que l'objet de nos recherches ; on ne trouve rien parce qu'ils sont inaccessibles à autre chose, parce qu'on ne songe toujours qu'à cet objet, parce qu'on s'est fixé un but à atteindre et qu'on est entièrement possédé par ce but. Qui dit chercher dit avoir un but. Mais trouver, c'est être libre, c'est être ouvert à tout, c'est n'avoir aucun but déterminé.
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Je sentis s'ouvrir brusquement l'écluse de mes sentiments et mon amour pour la fille du marbrier m'envahit avec force : je vis clairement qu'il n'y a pas de jeu possible avec les passions. Je vidai encore quelques demis, et lorsque les étoiles eurent réellement paru, tandis que s'enlevaient de la rue les accents naïfs d'une mélodie populaire, j'abandonnais sur le banc ma sagesse et mon chapeau et je m'enfonçais lentement dans les champs obscurs, laissant couler librement mes pleurs.
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De même qu'en cet instant je m'habille et sors, que je vais voir le professeur et que j'échange avec lui des gentillesses plus ou moins hypocrites, sans, au fond, le vouloir, de même agissent et se meuvent et vivent la plupart des hommes d'heure en heure et de jour en jour; par nécessité, sans que leur volonté y ait part, ils font des visites, mènent des entretiens, passent au bureau leurs heures de travail d'une façon automatique, forcée, involontaire; tout cela aurait pu, au même titre, être fait par des machines ou n'être pas du tout; c'est bien cette mécanique éternellement en mouvement qui les empêche, comme moi, de critiquer leur vie, de sentir et de reconnaître sa fadeur et sa stupidité, sa valeur problématique au rictus atroce, sa tristesse et son vide désespéré.
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« Je me consume du besoin d’une souffrance qui me rendre prêt et désireux de mourir. » (p. 126)
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Lorsque l'on voit quelqu'un qui souffre et que la douleur rend farouche, il faut en tenir compte et le ménager.
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