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Citations de Hermann Hesse (2217)


À l'écoute

Une musique douce, une brise nouvelle
Parcourt la grisaille de la journée,
Elle semble effarouchée comme un battement d'ailes
Hésitante comme un parfum printanier.

Venus de très loin, de l'aube de l'existence,
Nombre de souvenirs soudain affluent,
Comme une ondée d'argent sur l'océan immense
Ils font frémir les airs et ne sont plus.

Le présent, le passé nous semblent bien distants
Mais les choses oubliées ne sont pas loin,
Les temps merveilleux, le monde d'antan
Sont là, tels un jardin ouvert, sans fin.

Peut-être qu'à cette heure mon ancêtre veille,
Lui qui repose depuis déjà mille ans,
Sa voix est désormais à la mienne pareille,
Son corps reprend vigueur dans mon sang.

Peut-être qu'un messager attend devant l'entrée,
Et qu'il pénétrera bientôt sous mon toit ;
Peut-être bien qu'avant la fin de la journée
Je rentrerai pour toujours chez moi.


(éd. Livre de Poche, 2000, p. 10)
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Il était tout petit dans ce vaste univers, tout petit, il cheminait comme un lièvre, un scarabée, à travers son immensité verte et bleue.
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Il est bon d'avoir appris à ses dépens ce qu'on a besoin de savoir.
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Mais d 'autres ,justement ,aimaient en lui le fauve ,
l 'essence libre , sauvage ,indomptable , dangereuse ,puissante , et ceux-là ,à leur tour , subissaient le désappointement le plus cuisant ,quand le loup farouche et furieux se trouvait encore , par-dessus le marché ,être un homme ,quand il éprouvait la nostalgie ,de la tendresse et de la douceur ,qu 'il voulait entendre du Mozart,lire des vers et nourrir un idéal humain .Ceux-là ,pour la plupart ,étaient les plus déçus et les plus irrités , et c 'est ainsi que le Loup des steppes empoisonnait de sa dualité et de sa disparité tous les destins qu 'il frôlait .
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il passe des journées dans les bibliothèques et des nuits dans les brasseries, il reste étendu sur un divan de meublé, il entend vivre derrière les vitres le monde et les humains, se sait exclu, mais ne se tue pas, car un reste de foi lui dit qu'il faut absorber jusqu'à la lie cette souffrance, cette souffrance empoisonnée qui est dans son cœur, et que c'est d'elle, de cette souffrance, qu'il lui faut mourir.
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Hermann Hesse
Appartenir à une époque, c'est être incapable d'en comprendre le sens.
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« Sans doute, il avait des moments de bonne humeur et même de gaieté ; mais il était bien obligé de reconnaître que la vie, la véritable vie passait à côté de lui sans le toucher. » (p. 68)
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Hermann Hesse
Quand nous haïssons un homme, nous haïssons dans son image quelque chose qui réside en nous. Ce que nous ne portons pas en nous, ne peut nous toucher.
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"la plupart des hommes ne veulent pas nager avant d'avoir appris à le faire". Spirituel, n'est-ce pas ? Naturellement, ils refusent de nager ! Ils sont nés pour évoluer sur la terre ferme, non dans l'eau. Et naturellement, ils refusent aussi de penser; ils ont étés créés pour vivre, pas pour penser ! En effet, celui qui réfléchit, celui qui confère à la pensée une importance primordiale, peut certes aller très loin dans son domaine, mais il quitte alors la terre ferme pour rejoindre l'eau et se noiera un jour.
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J’ai longtemps souhaité traiter saint François de manière poétique, car sa limpide apparition est elle-même un poème pur et doux dont rien ne doit se perdre.

Hermann Hesse
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Hermann Hesse
Celui qui veut naître... doit détruire un monde.
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S'était dissipée l'invite caressante à un possible amour qui l'avait à peine effleuré.
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A partir de ce jour-là et malgré un certain pressentiment du bonheur, les choses se gâtèrent sérieusement pour moi. La mélancolie me consumait, telle une faim dévirante ; finis le sommeil, la paix de l'âme ; le monde sombrait autour de moi ; coupé de tout, emprisonné dans la solitude et le silence, je ne percevais rien d'autre que les cris plus ou moins distincts de ma souffrance. Je rêvais que la belle et grave jeune fille s'approchait de moi, se blottissait contre ma poitrine ; puis en larmes et plein de rage, j'étreignais le vide et rôdais nuit et jour autour du moulin où je n'osais même plus entrer.
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Il n'y a qu'une seule loi, qu'une seule voie pour se cultiver et s'élever par les livres : le respect de ce qu'on lit, la patiente volonté de comprendre, l'humilité de recevoir et d'écouter. Qui lit seulement pour passer le temps oubliera ce qu'il a lu et se retrouvera aussi pauvre qu'avant. Mais qui s'adonne à la lecture comme on écoute un ami verra les livres s'ouvrir à lui et devenir siens. Leur substance ne s'évanouira pas, ne se perdra pas ; elle l'accompagnera, elle lui appartiendra, le réjouira et le consolera comme seuls les amis savent le faire.
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C'était vraiment honteux d'être ainsi berné par la vie
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La musique ne sollicite que notre âme, mais elle le fait de manière totale, et c'est bien là que réside son mystère. Elle ne fait appel ni à notre intelligence ni à notre culture. Détachée de toutes les sciences et de tous les langages spécifiques, elle fait uniquement apparaître l'âme humaine sous des formes aux significations multiples mais, en dernier ressort, toujours évidentes. Plus un maître est grand, plus la justesse, la profondeur de sa vision et de son expérience sont absolues. De même, plus la forme est parfaite, plus la musique agit sur notre âme de façon immédiate et délicieuse.

MUSIQUE
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- Léo, implorai-je, ayez pitié! Dites-moi un seul mot : me reconnaissez-vous?
- Bon, fit-il, continuant à me parler doucement comme à un malade ou à un homme ivre, cela va déjà mieux, ce n'était que l'émotion. Vous demandez si je vous connais? Mais quel homme connaît les autres hommes ou simplement lui-même? Et moi, voyez-vous, je ne suis pas du tout un connaisseur d'hommes. Cela ne m'intéresse pas. Les chiens, oui, je les connais tout à fait bien, et aussi les oiseaux et les chats. Mais vous, monsieur, je ne vous connais vraiment pas.
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Je crois que la lutte contre la mort, la volonté d'exister irraisonnée et tenace est l'impulsion qui fait vivre et agir tous les hommes remarquables.
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Et alors, tout se métamorphosa. Autour de moi mon enfance s'écroulait. Mes parents me regardaient avec un certain embarras [...] un désenchantement faussait et affadissait les impressions et les joies habituelles. Le jardin était sans parfum ; la forêt dépourvue d'attrait. Le monde était un ramassis de vieilleries insipides et sans charme.
C'est ainsi qu'un arbre, en automne, ne sent pas tomber son feuillage, ni couler la pluie le long de son tronc et de ses branches, ni le soleil ni le gel. La vie se retire lentement tout au cœur de lui-même, s'y ramasse, s'y condense. Il ne meurt pas ; il attend.
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A l'instar de tous les grands esprits, vous avez, Excellence Von Goethe, clairement identifiié et senti l'aspect précaire et désespéré de l'existence humaine : la spendeur de l'instant et la misère de son flétrissement.
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