AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hermann Hesse (2212)


C'est toujours par surprise et en secret que l'on découvre ce qui vaut la peine d'être connu.
Commenter  J’apprécie          271
L'intelligence aime ce qui est fixe, ce qui a forme; elle veut pouvoir se fier à ses signes, elle aime ce qui est, non ce qui est en devenir; le réel, non le possible. Elle ne tolère pas qu'un oméga devienne un serpent ou un oiseau. L'intelligence ne peut pas vivre dans la nature, mais seulement en face d'elle, comme son contraire.
Commenter  J’apprécie          270
Il est peut-être difficile de se pendre, je n'en sais rien. Mais vivre est beaucoup, beaucoup plus compliqué !
Commenter  J’apprécie          270
Je renonçais à mon ancien univers personnel, aux valeurs bourgeoises, à l'éducation, à l'érudition, exactement comme l'homme qui, atteint d'un ulcère, renonce au rôti de porc.
Commenter  J’apprécie          270
J’appris qu’être aimé n’est rien et qu’aimer est tout ; je compris également de plus en plus clairement que seule notre capacité à sentir les choses, à éprouver des sentiments rendait notre existence précieuse et gaie. Quel que fût l’endroit sur terre où j’apercevais ce qu’on nomme « le bonheur », je constatais que celui-ci naissait de la richesse de nos impressions. L’argent n’était rien, le pouvoir n’était rien ; on rencontrait beaucoup de personnes qui possédaient les deux et demeuraient pauvres. La beauté n’était rien ; certains hommes et certaines femmes demeuraient pauvres, eux aussi, malgré tout leur éclat. La santé, elle non plus, n’avait pas beaucoup de poids ; la forme de chaque personne dépendait de son état psychologique ; bien des malades heureux de vivre prospéraient jusqu’à la veille de leur mort, et bien des hommes en bonne santé dépérissaient avec angoisse dans la crainte de la douleur. En revanche, quand un homme éprouvait des sentiments intenses et les acceptait en tant que tels, quand il les cultivait et en jouissait au lieu de les rejeter et de les tyranniser, il connaissait toujours le bonheur. De même, la beauté ne rendait pas heureux celui qui la possédait, mais celui qui était capable de l’aimer, de la vénérer.
Commenter  J’apprécie          270
Qu’est-ce que le jeûne ? Qu’est-ce que retenir sa respiration ? C’est fuir de son moi, c’est échapper pour quelques instants de son être, c’est endormir pour un temps la douleur et oublier les extravagances de la vie. Mais tout cela le premier bouvier venu le trouve dans une auberge, en buvant quelques coupes de vin de riz ou de lait de coco fermenté ! alors, il s’oublie soi-même. Il ne sent plus les douleurs de la vie, il est devenu insensible à tout. P 35
Commenter  J’apprécie          260
Hermann Hesse
L'éphémère possède un charme merveilleux, un charme d'une brûlante tristesse.

(" Eloge de la vieillesse")
Commenter  J’apprécie          262
Il eut l'impression qu'il ne pourrait jamais participer de tout son être et de toute son âme à quelque plaisir ou à quelque fête que ce soit sur cette terre, que, même au cœur de la vie, il demeurerait toujours un solitaire et dans une certaine mesure un étranger, un spectateur ; il eut l'impression que son âme était la seule, parmi beaucoup d'autres, à être ainsi faite qu'il devait ressentir en même temps la beauté de la terre et l'insatisfaction secrète de l'étranger.

LE POÈTE CHINOIS.
Commenter  J’apprécie          260
Le regard brillant, Térésina semblait évoluer en pleine euphorie ; elle épousait si gracieusement les rythmes de la musique que le public faisait silence et n'avait d'yeux que pour elle.
Commenter  J’apprécie          260
En ce qui concerne les grands auteurs ( comme Shakespeare, Goethe ou Schiller ), il ne faut rien lire à leur sujet tant qu'on ne les connaît pas vraiment par la fréquentation de leurs oeuvres. La lecture des monographies et des biographies finit par nous priver d'un merveilleux plaisir : celui de découvrir par soi-même la personnalité d'un homme à travers ses écrits et de reconstruire son image.

De la fréquentation des livres
Commenter  J’apprécie          263
Michel-Ange et Fra Angelico n'ont songé ni à moi ni à personne en travaillant. Ils ont créé pour eux-mêmes, chacun d'eux en pensant uniquement à soi, cela les a rendus en partie malheureux, ils ont dû lutter amèrement contre le découragement et la lassitude. L'un comme l'autre, ils étaient également insatisfaits au plus haut point de ce qu'ils produisaient. Ghirlandaio rêvait de peintures plus gaies. Michel-Ange d'édifices et de monuments plus imposants. Aujourd'hui, il ne nous reste que ce qui a échappé à la destruction, cependant, il nous semble malgré tout que leurs efforts n'ont pas été vains, et cela nous donne à nous aussi le courage de poursuivre notre tâche. (Livre de poche, 2007, p.72)
Commenter  J’apprécie          262
Une autre difficulté du récit tient à ce que notre randonnée ne nous conduisait pas seulement à travers l'espace, mais aussi à travers le temps. Nous marchions vers l'Orient, mais nous traversions aussi le Moyen Age ou l'âge d'or, nous parcourions l'Italie ou la Suisse, mais nous campions aussi parfois au milieu du Xe siècle et logions chez les patriarches ou les fées.
Commenter  J’apprécie          260
Si, parfois, dans ces pages, je méprise ou raille les humains, que personne n'aille croire que je les accuse, que je les incrimine, que je veuille rendre autrui responsable de ma misère personnelle.
Commenter  J’apprécie          261
Un père lègue à son enfant son nez , ses yeux et même son intelligence : il ne lui transmet pas son âme .Tout être
humain a une âme neuve .
Commenter  J’apprécie          250
Ah! je le sais aujourd'hui, rien ne coûte plus à l'homme que suivre le chemin qui mène à lui-même.
Commenter  J’apprécie          250
Je voudrais vous faire voir la voie que j'ai suivie en tant qu'individu, qui m'a amené maintenant hors de Celle-Les-Bois, et me conduira demain hors de Castalie. Ecoutez moi encore un instant, ayez cette bonté !
"pendant mon stage chez le père Jacobus, j'avais découvert que je n'étais pas seulement un castalien, mais aussi un homme, et que le monde, le monde entier, me concernait et avait le droit de me voir partager sa vie. (...) Dans l'optique des castaliens, la vie du siècle était un élément arriéré et de valeur secondaire, une existence de désordre et d'instincts primitifs, fait de passions et de dispersion, sans beauté, sans rien qui méritât le désir. Mais le siècle et sa vie étaient en vérité infiniment plus grands et plus riches qu'un Castalien ne pouvait se les représenter, le monde était plein de devenir, d'histoire, d'essais et d'éternels recommencements ; il était chaotique, mais il était la patrie et le sol nourricier de tous les destins (...)
Commenter  J’apprécie          250
Vous devez vivre et apprendre à rire. Vous devez apprendre à écouter cette satanée musique radiophonique de la vie, à vénérer l'esprit qui transparaît derrière elle, à vous moquer de tout le tintamarre qu'elle produit. C'est tout ; on ne vous demande pas plus.
Commenter  J’apprécie          250
... " aimer son prochain était inscrit en lui aussi profondément que se haïr lui-même : ainsi toute sa vie n'a-t-elle pas démontré qu'il est impossible d'aimer son prochain sans s'aimer soi-même, que la haine envers soi équivaut à l'égoïsme et engendre le même isolement sinistre, le même désespoir.
Commenter  J’apprécie          250
L'univers infini des livres se présente sous un jour différent à tout véritable lecteur ; c'est le lieu d'une quête de soi où chacun s'épanouit.
Commenter  J’apprécie          250
La vie est courte et personne dans l'au-delà ne viendra s'enquérir du nombre de livres dont on est venu à bout. C'est pourquoi il est stupide et préjudiciable de passer son temps à lire inutilement. Je ne pense pas ici aux mauvais livres, mais plutôt à la qualité de la lecture elle-même. Dans la vie, chaque pas, chaque respiration est essentielle. Aussi la lecture doit-elle également nous apporter quelque chose ; il faut fournir un effort qui nous rendra plus fort encore ; il faut se perdre pour se retrouver avec une conscience accrue. [..]
Lire d'un œil distrait, sans réfléchir, revient à se promener les yeux bandés dans un beau paysage.

De la lecture
Commenter  J’apprécie          251



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hermann Hesse Voir plus

Quiz Voir plus

Hermann Hesse

Choisissez les bonnes dates ..

3 juillet 1977 - 8 août 1962
2 juillet 1877 - 9 août 1962
2 juillet 1876 - 9 août 1967

10 questions
75 lecteurs ont répondu
Thème : Hermann HesseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}