Citations de Hubert Ben Kemoun (320)
Je passais donc une semaine entière entre mon lit et les toilettes. Dans l'un je ressassai ma désillusion et mon désenchantement, dans les autres je me vidai - par le haut et par le bas, c'était selon - du peu que je réussissais à ingurgiter. Je savais bien moi, qu'après le passage d'une tornade, ce ne sont pas les gastros qui se déclarent, mais les dépressions.
Je ne me débarrasserai jamais de ce fou ! Jamais !
Même s'il en trouvait une autre, une dingue ou une inconsciente capable de céder à ses avances, à son joli bagout, à son charme et bien sûr à son blé, je ne suis pas certaine qu'il me laisserait tranquille pour autant.
"Lost", ils répétaient tous "lost", j'ai pensé que ça voulait dire "catastrophe"...
- Je vais appeler ça : Le nain porte quoi ? fit Théo Burniz satisfait, en admirant son oeuvre.
" Le n'importe quoi ?" pensa tristement le nain.
Est-ce qu'elle a assez dit à Emma et à ses enfants à quel point elle les aimait ? [.......] Non, on ne dit jamais assez ces choses-là à ceux qu'on aime.
"Je m'appelle Zorah, je vis loin de
toi, de l'autre côté de l'océan.
J'ai reçu ton message à la fin
du printemps.
S'il te plaît, j'aimerais que tu
m'écrives encore, parfois,
moi aussi je me sens seule.
Bien sûr, ce n'est pas toujours
vrai, mais réponds-moi, j'attendrai.
Je te promets que j'attendrai.
Il rédigea un autre message, très appliqué,
sur une autre page de son joli cahier :
"C'est moi qui ai déjà écrit,
Théo, celui qui vit de l'autre
côté de l'océan. Si tu as
trouvé mon message, il faut
que tu répondes, parce que
moi, ici, tu sais, j'attends."
Pourquoi, t'es pas cabossé, toi ? Qu'est-ce que tu fiches dans un centre pour gogols ! Toi aussi, t'es au garage, à la casse, à la ferraille !
Je ne pense à toi qu'une fois pas jour, mais cela dure chaque fois vingt-quatre heures ! (p.120)
Marcos s 'est approché de la table roulante et l' a poussé sur le milieu de la scène .Il a tiré le grand drap noir étoilé et a découvert...une guillotine ! Des engins pareils, j'en avais vu en dessin dans des livres évoquant la Révolution française jamais en vrai !
Pour ce soir, il serait mon ennemi. Cela passerait peut-être, je n'en étais pas certain sur le moment, mais ce soir-là, plus que toutes les tarentules venimeuses du monde entier, je le haïssais.
Villa Eden?
Insouciants et heureux, Enzo et Aïcha s'y croyaient, au paradis. Comment imaginer que les noms puissent ainsi tricher, mentir?
Ils venaient de mettre les pieds en enfer, et dans moins de deux heures ils allaient s'en rendre compte. Amèrement.
Paco voudrait devenir jardinier.
Je crois que c'est à cause de sa vieille tante Violette.
Elle lui cuisine toujours des beignets de fleurs de courgette, des crèmes à la lavande et des glaces à la fleur de rose qu'il adore.
On ne noie pas un poisson ! On ne jette pas un oiseau dans le vide pour qu'il s'écrase en bas ! On ne tue pas la mort, monsieur Trumel ! On ne peut pas assassiner la mort ! (p.68)
Chacun regarde le nombre qu'il y a au fond de son verre. On dit que c'est notre âge, et le plus jeune a perdu ! Le perdant doit débarrasser. Il faut déposer les assiettes, les plats et les déchets sur le chariot roulant. Ce n'est pas fatigant, mais ça fait arriver en retard pour la récré !
Il y a un proverbe qui dit : "Qui a une femme les a toutes, qui en a plusieurs n'en a aucune." je n'ai plus rien en ayant Solène et toi, ma chérie.
- Tu me rendras folle ! a ajouté ma mère en hurlant quand elle a découvert le tatouage. (p.23)
"Parfois, lorsque quelques-unes de ses plumes de pétales se détachent, elle va se blottir sur les branches des pêchers, des pommiers ou des poiriers, et s'envole, parée d'un tout nouveau plumage."
Le lendemain midi, j'avais 3 ans dans mon verre, alors que mes copains annonçaient des nombres entre 20 et 40. Le hasard ne pouvait pas me désigner neuf fois de suite, c'était impossible!
Le trac est un nœud de granit qui se serre au milieu de mon thorax. Je n'arrive pas encore à regarder la meute qui attend en trépignant, je n'accroche mon attention qu'à ces petits boitiers lumineux p 7