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Critiques de Isaac Babel (46)
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Cavalerie rouge

Est-ce un roman? un recueil de 34 courtes nouvelles? ou une série de reportages, témoignages de la campagne en Vohynie (Pologne) de l'Armée Rouge? 



Babel note scrupuleusement le lieu et la date, de Juillet à septembre 1920. Il fait  allusion à une Gazette Le Cavalier rouge qui contiendrait aussi des informations sur la situation internationale.



Il est question de batailles, de sabres de mitrailleuses, de victoires ou de retraites, de blessés, d'héroïsme ou de mesquineries, de trahisons aussi. Mais ce n'est pas un épopée glorieuse. C'est plutôt un récit répétitif de la vie quotidienne de ce régiment de Cosaques qui se déplacent à cheval, en charrette, dans le train de l'agitprop, qui occupent des villes polonaises, découvrent des ruines, bivouaquent dans des fermes.



Les personnages principaux sont, bien sûr, les Cosaques et les officiers, "combrig, chefdiv ou la politsection" tout un jargon révolutionnaire. Personnages secondaires : les Polonais et les Juifs, habitants de la Volhynie sont aussi décrit avec vivacité : le vieux Ghédali, commerçant juif, le fils du rabbin communiste, un curé obséquieux qui s'efforce de préserver son église, des artistes, un peintre qui prend les villageois pour modèle pour peindre les saints, un accordéoniste....Moins attendues, les femmes, les mères, les infirmières, fermières. Tout un monde!



Autres acteurs importants : les chevaux que Babel décrit avec une précision toute hippologique. Un officier est capable de quitter la brigade pour se procurer une monture. un autre concevra une véritable haine parce que son cheval préféré a été réquisitionné.



Une mention spéciale devrait être attribuée au traducteur : Maurice Pariajanine (1928) qui, dans une longue introduction, présente Isaac Babel . Il  fait découvrir, au plus proche du mot-à-mot, la saveur du style de l'auteur dans de très nombreuses notes en fin de chapitre. Il fut également le traducteur de Trotski.  
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Récits d'Odessa et autres récits

Alors qu’Odessa se prépare anxieusement à l’imminence des bombardements russes, un grand écrivain russe soviétique, injustement et trop longtemps oublié, s’en est fait autrefois le chantre.



Isaac Babel, qui se rêvait en Maupassant, raconte dans Récits d’Odessa la vie de la communauté juive de la ville transfigurée par sa vision d’écrivain. Au lieu de Juifs brimés, son personnage principal est le roi des brigands. Ce qui donne des histoires baroques, colorées, pleines de vie, une bonne introduction au reste de son oeuvre, dont la célèbre Cavalerie rouge.



Comme Ossip Mandelstam, Isaac Babel a été assassiné sur ordre de Staline. Décidément, l’ogre du Kremlin n’aimait pas les écrivains, bien trop libres à son goût. Une bonne raison de le mettre à notre programme de lectures.


Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Oeuvres complètes

I.Babel sous le pseodo de Lioutov, suivit la campagne de Pologne en tant que correspondant de guerre du journal Le Cavalier rouge. De mai à septembre 1920, cet intellectuel juif porteur de lunettes accompagna à travers la Volhynie (Ukraine) les cosaques de la 1re armée de cavalerie commandée par Boudionny.



Ces quelques mois donneront naissance au livre qui a fait sa gloire. Les textes de Cavalerie rouge, furent rassemblés pour la première fois en recueil par Babel lui-même en 1926. Dans ces brefs tableaux que l’on pourrait rapprocher de certaines gravures de Delacroix ou Goya, le style de Babel est éblouissant avec une capacité et un monstrueux talent à pouvoir parler aussi bien, dans le même paragraphe, de la beauté du ciel étoilé et des pires désastres de la guerre. Les exemples en sont innombrables dans Cavalerie rouge.



Ce qui pourrait apparaître comme une fascination pour la violence relève, chez l'artiste, en réalité d’une « passion de bête fauve pour la perception », de la volonté, d’appréhender le réel sous toutes ses formes. L’écrivain est moins attiré par la violence des cosaques dont, en tant que Juif, il a été victime dans son enfance, « que par l’audace, le caractère passionné, la simplicité, et la franchise – et la grâce » dont ils peuvent aussi faire preuve.



Très beaux textes, (collect. Le Bruit du temps, Œuvres complètes), l'un des meilleurs écrivains Russe



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Contes d'Odessa

Isaac Babel est issu de la communauté juive d’Odessa. A partir de 1917, il a soutenu activement la Révolution. Il a publié en 1926 "Cavalerie rouge", des nouvelles inspirées par son vécu dans l’armée bolchevique. Mais, ayant été dénoncé à la police de Staline, il est mort en 1940: fusillé.



Le présent livre présente trois parties, d’abord les quatre "Contes d’Odessa" (publiés en 1931) ensuite d’autres nouvelles et de "Souvenirs".

Avec les "Contes d’Odessa", j’ai découvert un monde dont j’ignorais presque tout: une communauté israélite de Russie (encore dirigée par un tsar), et plus précisément la pègre (juive) qui prospère dans ce milieu populaire, comme une pourriture banale et "sympathique". En lisant ces nouvelles, j’ai été assez mal à l’aise, car I. Babel nous introduit tout de go dans cette ambiance très spéciale; les personnages m’ont semblé étranges. Ceci dit, l’écrivain a du style. Il décrit d’une façon réaliste ce monde plein de truculence, tout en parsemant ses textes de quelques phrases que je trouve d’une grande beauté. Cependant, dans l'ensemble je suis resté un peu perplexe.

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Contes d'Odessa

Trouve dans une boîte a livre, j'ai été heureuse de le découvrir. Des récits pittoresques, parfois drôles, parfois émouvants, des personnages attachants, un petit monde, le ghetto juif russe, j'ai surtout découvert des récits emprunts d'une grande humanité. Je le conseille fortement.
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Cavalerie rouge

Livre à ce point fascinant, profond et marquant qu'il a inspiré à Ipoustéguy ses Guerres du milieu.



Carole Ksiazenicer-Matheron met brillament cette oeuvre en perspective avec celle d'un contemporain de Babel, ayant vécu la même guerre: Victor Chklovski, qui a d'ailleurs intitulé Voyage sentimental le récit de son périple de 1917.



Selon Carole Ksiazenicer précitée, Les récits de Cavalerie rouge écrits par Babel à partir de son expérience de correspondant de l’agence de presse soviétique lors de la guerre polono-bolchévique en été et en automne 1920 se caractérisent par un détour par l’imaginaire géographique, parcours initiatique d’un paysage bouleversé et signifiant, ouvert au déchiffrement et à une mise en fiction opérant le lien entre l’espace et le moi écrivant.



C'est effectivement une narration travaillée à l'extrème décrivant la guerre des confins, entremêlant dimension esthétique de l'histoire et mortelles apories (préc.)



La libération passe par le massacre, conflit entre l'identité communautaire (juive) du narrateur et son identité politique.



1920: les soviétiques sont dans une longue croisade rouge vers la Pologne et l'Ukraïne encore blanches et lancent vers l'Ouest des hordes de cosaques, plus ou moins ensauvagées (selon l'expression de Babel).



Parmi ceux-ci, la cavalerie, menée à un rythme effréné par Boudionny (ou Boudienny -- autrement appelé le Murat rouge) contre Denikine au sein de laquelle est affecté Isaac Babel.



(...)

http://lelabo.blogspot.com/2006/09/isaac-babel-la-cavalerie-rouge-suivi.html
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Contes d'Odessa - Nouvelles

RÉCITS D’ ODESSA d’ ISAAC BABEL

On découvre avec de nombreuses anecdotes l’ascension de Benia Krik, petit voyou russe et juif dans le milieu de la pègre d’ Odessa. En quelques brèves nouvelles, le héros de ce livre va endosser le surnom de « le roi », Benia disparaîtra sous ce pseudonyme dès lors qu’il aura atteint le sommet, éliminé ou soumis ses concurrents et assuré son empire. L’homme est rusé et les péripéties qui ponctuent sa vie sont pleines de truculence. Que ce soit pour déjouer les plans des policiers ou marier sa sœur( particulièrement laide), le Roi fera preuve de malice et de persuasion. Un très bon recueil écrit par Isaac Babel, né à Odessa en 1894, mort fusillé en 1940 sur les ordres de Staline.
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Récits d'Odessa et autres récits

RÉCITS D’ ODESSA d’ ISAAC BABEL

On découvre avec de nombreuses anecdotes l’ascension de Benia Krik, petit voyou russe et juif dans le milieu de la pègre d’ Odessa. En quelques brèves nouvelles, le héros de ce livre va endosser le surnom de « le roi », Benia disparaîtra sous ce pseudonyme dès lors qu’il aura atteint le sommet, éliminé ou soumis ses concurrents et assuré son empire. L’homme est rusé et les péripéties qui ponctuent sa vie sont pleines de truculence. Que ce soit pour déjouer les plans des policiers ou marier sa sœur( particulièrement laide), le Roi fera preuve de malice et de persuasion. Un très bon recueil écrit par Isaac Babel, né à Odessa en 1894, mort fusillé en 1940 sur les ordres de Staline.
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Contes d'Odessa

Crimes et Crimée, boire et déboires de villes en villages.



Les uns s'affrontent aux autres par ces rues et estaminets d'un autre temps.



Les coutumes se font habitudes, la vie se faufile au détour d'existences et de leur ordinaire.



Ordinaire s'échouant de lignes en pages pour de chapitre en chapitre se faire volume.



Volume de regards, de passants observant ces yeux qui passent puis, s'en vont derrière cette couverture.
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Journal pétersbourgeois

Eclats de Petrograd

Né en 1894, Isaac Babel n'a qu'une vingtaine d'années, mais déjà le souffle lyrique comme la plume acérée pour dire l'agonie de Petrograd, des derniers jours du tsarisme aux affres de la guerre civile. Fraîchement arrivé d'Odessa pour devenir écrivain, le jeune homme est happé dans un monde en déconstruction. Chronique du chaos d'" une ville d'agonie et de dénuement ", les vignettes qui composent ce Journal pétersbourgeois sont saluées par Maxime Gorki, qui en accueille certaines dans sa revue Les Annales, puis dans son quotidien La Vie nouvelle. Une bibliothèque publique et ses silhouettes figées, " compilations de fatigue, de soif de connaissances, d'ambition ", un palais à l'abandon qui sert d'asile de nuit à l'écrivain, un zoo où les animaux agonisent faute de soins : tout un petit monde de prostituées et d'évacués, de prématurés, d'invalides et de marins peuple ces miniatures éblouissantes. Restés épars et introuvables jusqu'à la chute de l'URSS, ces instantanés, inclus dans les OEuvres complètes de Babel parues au Bruit du temps (2011), méritaient ce tiré-à-part.

Ph.-J. C. Le Monde du 3.1.14

a Journal pétersbourgeois

(Peterbourgski dnevnik),

d'Isaac Babel,

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Cavalerie rouge

L'épopée tragique et brutale des"cosaques rouges"en 1920 : des récits brefs, incisifs et denses......
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Chroniques de l'an 18 et autres chroniques ..

Dans un style très concis et agréable, l'auteur, Isaac Babel (1894-1940) décrit ce qu'il voit à Pétrograd, de mars à novembre 1918.



Les dix-neuf courts récits (3 ou 4 pages) constituant ces "chroniques de l'an 18", présentées chronologiquement, se lisent indépendamment les uns des autres. Ils ont suscité un intérêt inégal chez moi, mais témoignent tous d'un climat de violence et d'une désorganisation importante, créés par la guerre civile en cours. La "déchevalisation" décrite dans l'une des chroniques illustre bien cette désorganisation : par ce terme, I. Babel désigne l'abattage massif de chevaux, faute de fourrage à leur donner et afin de nourrir les humains.



Le détachement dont fait preuve l'auteur à l'égard de ce qu'il raconte ainsi que la précision de ses descriptions confèrent à ces chroniques une grande force évocatrice.



Arrêté en 1939, Isaac Babel fut tué en 1940, puis réhabilité en 1954.



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Mes premiers honoraires

Isaac Babel est un écrivain soviétique, né dans une famille de commerçants juifs d’Odessa, en 1894 et fusillé en 1940 à Moscou. Babel se rallie à la Révolution en 1916, à Petrograd. Il rencontre Gorki qui encourage ses débuts littéraires. En 1920, il entre dans l'Armée rouge et raconte ses expériences de combattant dans un recueil de nouvelles, intitulé Cavalerie rouge (1926). Il se retire de la vie littéraire en 1930, victime d'une dénonciation, est arrêté en mai 1939 et on suppose qu'il a été fusillé en 1940. Le Collège militaire de la Cour suprême le réhabilitera en 1954 au moment de la déstalinisation. Les manuscrits saisis lors de son arrestation n’ont jamais été retrouvés. Il nous reste des nouvelles et du théâtre, principalement.

Mes premiers honoraires qui vient d’être réédité en poche, est un recueil de nouvelles ou pour être plus précis, de récits (17) et de textes (6) ainsi que d’une interview. Des écrits qui s’échelonnent entre 1915 et 1937, donc tout du long de sa vie.

Inutile de tergiverser, dans l’ensemble je n’ai pas été particulièrement emballé mais quand un ouvrage est particulièrement bien écrit, il est difficile de le critiquer plus que de raison. Ce point fort étant évoqué, de quoi traitent ces textes qui tous portent en eux le vécu ou l’observé par l’auteur. On peut dire qu’il y a de tout : les lendemains de la Révolution d’Octobre, la trace des Tsars ou la condition des paysans, la critique du collectivisme et du stalinisme ; mais il y a aussi les grands écrivains Russes et bien entendu les conditions de vie de la communauté juive en Russie. Etc.

Quelques nouvelles m’ont beaucoup étonné par leur sujet comme Par la lucarne, où il est question d’un mateur qui épie les ébats d’une prostituée, ou bien Chabos-Nahamou, un conte assez classique mais amusant sur la naïveté des gens. Enfin, je ne retiendrai qu’un seul texte, c’est le verbatim de l’interview (1937) traitant du travail de l’écrivain où Babel confie qu’il n’est pas fait pour ce métier mais que c’est le seul qu’il « puisse faire plus ou moins convenablement, au prix de grands efforts. »

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Chroniques de l'an 18 et autres chroniques ..

Dix-neufs récits racontent l'histoire de l'année dix-huit du siècle vingt dans la ville de Petrograd. Récits courts, quelques pages à peine, qui sont comme des clichés photographiques d'une ville prise dans les tourments de son époque. Après les deux révolutions de 1917, le pouvoir bolchevique se met en place. La famille impériale est massacrée en juillet 1918, bien loin de la capitale. Mais au-delà des luttes politiques qui agitent le pays, ce sont bien les conséquences économiques dramatiques de la guerre qui semblent constituer la toile de fond des récits d'Isaac Babel.



Isaac Babel narre ses visites dans la ville ; dans la rue, au marché, auprès d'une association pour aveugles, à l'église ou au palais d'Hiver, Babel est le témoin de ces vies de misères, vies exemplaires d'un monde nouveau où la nourriture manque tellement qu'on abat les chevaux pour ne pas les nourrir et pour les manger (Les chevaux), monde nouveau où l'on dénonce avec mesquinerie les paroles entendues pour se sauver soi-même (A propos d'un Géorgien), monde nouveau où l'arbitraire de la violence se veut justice (Un soir).



Peu d'espoirs dans les écrits de Babel. Les aveugles, laissés à leur sort à l'approche des Allemands, retournent finalement à Petrograd ; les nourrices des prématurés ont à peine assez de nourriture pour se sustenter elles-mêmes ; les soldats reviennent d'Allemagne, misérables et estropiés. Il n'y a qu'à la campagne que l'on respire un peu, au contact de la terre que l'on travaille sans se presser, cependant que la guerre, qui n'est pas finie, donne encore lieu à des scènes cocasses où des soldats, finlandais, refusent pour partie d'aller au combat.



De tout cela, Babel est le témoin à la fois privilégié et détaché. Babel ne se lamente guère : il dresse un catalogue, il dessine un portrait, celui d'une Russie exsangue. Les mots sont précis, et ils sont aussi parfois empreints d'une poésie qui est celle de la nature, du jour qui se lève, des sentiers "qu'engloutissent avidement les herbes qui chuchotent". 1918 n'était pas si terrible ; il suffisait simplement d'y survivre.
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Journal de 1920

Il s'agit du journal que Babel correspondant de guerre tient pendant la guerre russo-polonaise de 1920. C'est un journal personnel, qui n'est pas destiné à l'époque à la publication. Il est écrit au crayon et fut laissé apparemment en Ukraine, et perdu, il n'a pas été confisqué avec les autres manuscrits pendant la perquisition qui accompagna son arrestation en 1939. Le texte a été retrouvé en 1955, après la réhabilitation de l'écrivain, et restitué à sa dernière femme, Antonina Pirojkova, qui pendant des années a effectué un travail sur le texte d'origine, rendu par endroits illisible. Un texte sauvé par hasard du néant.



Le journal débute le 3 juin et prend fin le 15 septembre. A peine un peu plus de trois moins. Il s'agit évidemment des mêmes événements que ceux décrits dans Cavalerie rouge, mais avec une toute autre approche. Le texte est plus brut, c'est un vrai journal, dans ce sens que ce qui arrive est noté au jour le jour, en même temps que l'auteur vit les choses, sans recul, et sans le travail littéraire pour transformer la réalité en oeuvre. Quoique le style est étonnant, très fort, mais lapidaire forcement.



Comme le texte n'est pas destiné à la publication, l'auteur y donne son véritable sentiment devant ce qu'il voit et ce qu'il vit. Et la réalité de la guerre qu'il décrit est effroyable, sans aucun embellissement, ce qu'on lui a reproché dans Cavalerie rouge. Babel est ballotté d'un endroit à un autre, d'une escarmouche à une autre, d'un stationnement à un autre, en comprenant à moitié ce qui arrive, les mouvements des armées il doit les suivre en fonction des événements, des batailles perdues ou gagnées, des décisions des états majors. Ce qu'il voit de plus près et ce à quoi il compatit, ce sont les souffrances des populations civiles, qui supportent les dommages des combats et les exactions des vainqueurs successifs, et tout particulièrement les populations juives, très nombreuses à l'époque à cet endroit.



Babel est écartelé, entre son identité de soviétique et de juif (comme incompatibles), entre son scepticisme de plus en plus grand sur les résultats de la Révolution et son adhésion à la même Révolution, par son attirance par les différentes cultures qu'il a pu approcher. Un livre vraiment tragique.



Et bien sûr un document très précieux pour comprendre la très grande oeuvre qu'est Cavalerie Rouge, on reconnaît certains éléments, on voit aussi certaines transformation à partir des faits originaux. Et bien sûr la transformation par l'écriture, même si encore une fois, c'est merveilleusement bien écrit.
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Une soirée chez l'impératrice et autres récits

C'est un livre court et facile à lire. Il est composé de plusieurs nouvelles, brèves pour la plupart.

Cette lecture ne m'a pas vraiment emballé. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais j'ai étais un peu déçu dans l'ensemble. Je n'ai trouvé ni queue ni tête à certaines nouvelles. Il y a tout de même certains passages qui ont pu me plaire, et une ou deux nouvelles également.

Je ressors mitigé de cette petite lecture en terre Russe.

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Une soirée chez l'impératrice et autres récits

Ce recueil, composé de 10 nouvelles ne me laissera pas de souvenir impérissable.

A part celle intitulée « Chabos-Nahamou », je me suis ennuyé d’un bout à l’autre. C’est décousu et j’ai eu beaucoup de difficultés à m’intéresser aux histoires.

J’aime bien découvrir des auteurs à travers leurs nouvelles, mais pour Isaac Babel, je n’irai pas plus loin.

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Oeuvres complètes

Ces Oeuvres complètes rassemblent une kyrielle d'inédits, de reportages, d'articles, de scénarios. Et l'on peut aussi y redécouvrir les textes consacrés à l'enfance et à la ville natale de Babel : Histoire de mon pigeonnier et les magnifiques Récits d'Odessa, où il donne la parole aux familiers des bas-fonds, aux mendiants, aux brigands, aux trafiquants, mais aussi aux petits Juifs échappés de la misère des ghettos.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Oeuvres complètes

Isaac Babel fut aussi bien l'un des pionniers du journalisme littéraire qu'un observateur hors pair, à la Maupassant, de la réalité russe dans les années 1920.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Cavalerie rouge

Pologne & Ukraine, 1920. L’Armée Rouge de l’URSS naissante (qui en fait ne s’appelle pas encore l’URSS, mais on va faire comme si) rase les campagnes & combat ce qui reste d’aristocratie & d’oppression impérialiste dans le coin. C’est une campagne à laquelle Isaac Babel a participé & c’est son journal auquel on a droit en fin de livre, & c’est de son journal qu’il puise les détails des nouvelles qui s’étirent pendant deux cent cinquante-huit pages, j’ai compté. Ce sont des nouvelles qui sont des histoires plus ou moins reliées entre elles, mais confusément, parce que tout dans ce livre est confus & sale & dur, sans la moindre petite lueur d’espoir ou de rédemption pour balancer toute la misère humaine qui grouille là-dedans. Les cosaques de l’Armée Rouge pillent les maigres réserves des paysans, violent leurs filles & se font décimer par les Polonais ; leurs chevaux meurent de faim, ou de froid, ou sous le feu ennemi ; eux-mêmes finissent par se perdre dans toute l'absurdité crasseuse qui les entoure. C’est juste -- résolument déprimant. J’ai passé quatre jours sur ce livre, dont trois jours & demi à me demander des choses comme 'à quoi ça sert de viiiiivre?'.



Bref. Cœurs sensibles s’abstenir.



& deux étoiles surtout à cause de la traduction, qui était pénible pénible PÉNIBLE & pleine d’argot. Moi non plus je sais pas comment rendre le parler populaire russe en français, mais tabarouette, je sais que j’utiliserais pas l’argot parisien.
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