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Citations de Isabel Allende (740)


Les adolescents appelèrent le premier assassinat : "le crime de la batte mal placée", afin de ne pas humilier la victime par une dénomination plus explicite.
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Il ne parvenait pas à comprendre l’enthousiasme de Jean de Satigny à passer la matinée à courir après une boule avec un bâton pour la mettre dans un trou, alors qu’il était si facile de l’y déposer avec la main.
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Ce sont de bonnes gens, et libres; pour eux, la liberté est plus importante que la vie elle-même, ils ne peuvent vivre sans elle. Un Indien prisonnier et un Indien mort: il se replié sur lui, cesse de manger et de respirer, et il meurt, raconta le père Valdomero.
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Les Nahab* sont semblables aux morts, leur âme c'est échappée de leur poitrine. Les Nahab ne savent rien de rien, ils ne peuvent attraper un poisson avec une lance, ni atteindre un singe avec une flèche, ni grimper à une arbre. Ils ne sont pas vêtu d'air et de la lumière, comme nous, mais s'habillent de vêtements infects. Ils ne se baignent pas dans les rivières, ignorent les règles de la décence ou de la politesse, ne partagent pas leur maison, leur nourriture, leurs enfants ou leurs femmes. Leurs os sont mous et un petit coup suffit pour briser leur crâne. Ils tuent des animaux et ne les mangent pas, les abandonnant à la pourriture. Où qu'ils passent, ils laissent leurs déchets et leur poison, même dans l'eau. Les Nahab sont si fous qu'ils prétendent emporter les pierres du sol, le sable des fleuves et les arbres de la forêt. Quelques aiment la terre. Nous leur disons qu'on ne peut pas emporter la forêt sur le dos comme un tapis mort, mais ils n'écoutent pas. Ils nous parlent de leur dieux, mais ne veulent pas entendre parler des nôtres. Ils sont insatiables, comme les caïmans.

* homme blanc
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L'amazone est le plus large et le plus long fleuve de la terre, cinq fois plus grand qu'aucun autre. Seuls les astronautes en route pour la Lune ont pu le voir dans sa totalité depuis cette altitude, lut Alex dans le guide touristique que sa grand-mère lui avait acheté à Rio de Janeiro. Il ne disait pas que cette immense région, dernier paradis sur terre, était systématiquement détruit par la convoitise d'hommes d'affaires et d'aventuriers, comme il l'avait appris à l'école. On construisait une route, une entaille ouverte en pleine forêt, par laquelle arrivaient une foule de colons et sortaient de tonnes de bois et de minéraux.
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Le père Valdomero avait même fait un voyage au Vatican pour dénoncer les abus commis contre les indigènes, mais ses supérieurs ecclésiastiques lui avaient rappelé que sa mission était de porter la parole du Christ en Amazonie, pas de s'immiscer dans la politique. L'homme était revenu vaincu, se demandant comment on pouvait prétendre sauver les âmes pour le ciel si on ne commençait pas par sauver les vies sur terre. D'autre part, il n'était pas convaincu de l'opportunité de christianiser les indiens, qui avaient leur propre forme de spiritualité. Ils avaient vécu des milliers d'années en harmonie avec la nature, comme Adam et Eve au Paradis, quel besoin avait-on de leur inculquer l'idée du péché ? Pensait le père Valdomero.
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Mon père dit que la peur est bonne, c'est le système d'alarme du corps, elle nous avertit du danger; mais parfois le danger est inévitable alors il faut dominer la peur.
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Les hommes les plus dangereux que j'aie vu dans les parages ne sont pas les indiens mais les trafiquants d'armes, de drogues et de diamants, les récoltants de caoutchouc, les chercheurs d'or, les soldats et les bûcherons qui infestent et exploitent cette région, refuta le prêtre, et il ajouta que les indiens étaient peut-être primitifs sur le plan matériel, mais très évolués sur le plan mental, attachés à la nature comme un enfant à sa mère.
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Je me répétai que tant que nous pourrions tenir notre langue, c’était comme si rien ne s’était passé, ce qu’on ne nomme pas n’a pas d’existence, le silence se charge d’estomper jusqu’à le faire disparaître.
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”De qui tient-elle ses yeux de vieux ? interrogea la grand-mère.
- Elle a les yeux de son père, répondit distraitement Bianca.
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”Pourquoi vivait-elle ainsi, alors qu'elle avait de l’argent de côté ? s’écrit Esteban.
- Parce qu’elle manquait de tout le reste”, lui répondit Clara d’une voix égale.
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En dépit de son jeune âge et de son ignorance des choses du monde, Clara était capable de comprendre l’absurdité la situation et décrivait dans ses cahiers le contraste que faisaient sa mère et ses amies en manteaux de fourrure et bottes de daim, parlant d’oppression, d’égalité et de droits à un petit rassemblement morose et résigné de travailleuses en grossier tablier de coutil, aux mains rougies par les engelures. Après l’usine, les suffragettes s’en allaient à la confiserie de la place d’Armes pour prendre le thé avec quelques petits fours tout en commentant les progrès de leur campagne, sans que ce passe-temps frivole les éloignât le moins du monde de leurs idéaux enflammés.
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- ”Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-il. (en parlant d’un chien)
- Barrabas, répondit Clara.
- Va le confier au jardinier pour qu’il s’en débarrasse, ordonna Severo. Il risque de nous coller quelque sale maladie”.
Mais Clara l’avait adopté.
”Il est à moi, papa. Si tu me l’enlèves, je jure que je m’arrête de respirer et que je meurs”.
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-Les vignes sont comme les gens, Aurora, plus les circonstances sont difficiles, meilleurs sont les fruits.
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Pude despedirme, decirle adiós, besarla, pedirle perdón por los pecados de omisión y negligencia, darle las gracias por haber existido, prometerle que viviría en mi corazón y en el de su hijo, pedirle que no me abondonara, que me visitará en sueños, que me mandara signos y claves, que volviera incarnada en cada joven hermosa que veía en la calle, y que se me apareciera en espíritu a la hora más profunda de la noche y en la reverberación de la luz al mediodía
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- He tenido una vida banal, doctor Levy. Nada he hecho que valga la pena mencionarse, soy una persona mediocre-le dije en una sesión
Me respondió que todas las vidas son banales y todos somos mediocres, según con quién nos comparemos
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Émerveillé, Alex se rendit compte qu'il pouvait assez bien comprendre du moment qu'il ne faisait pas d'effort : il devait "écouter avec le coeur". D'après Nadia, qui avait une facilité étonnante pour les langues, les mots sont moins importants que les intentions.
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- Mon père dit que la peur est bonne, c'est le système d'alarme du corps, elle nous avertit du danger; mais parfois le danger est inévitable et alors il faut dominer la peur.
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César Santos lui avait raconté que les Indiens mangent quand ils le peuvent - pas forcément tous les jours - et que leur organisme est habitué à emmagasiner de l'énergie;
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Nadia Santos se mit d'abord dans l'état mental de l'invisibilité, comme elle l'avait appris des Indiens, se réduisant au néant, un pur esprit transparent.
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