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Citations de Isabel Allende (740)


« Vous n’êtes et ne serez jamais qu’un éternel perdant, mon fils, soupirait Trueba. Vous n’avez aucun sens des réalités. Vous ne vous êtes pas encore rendu-compte comment le monde tournait. Vous misez sur des valeurs utopiques qui n’ont pas même un commencement d’existence.
- Aider son prochain est une valeur bien réelle, père.
- Mais non ! De même que votre socialisme, la charité n’est qu’une invention des faiblards pour amadouer et utiliser les forts.
- Je ne crois pas à votre théorie des forts et des faibles, répliquait Jaime.
- Il en va pourtant toujours ainsi dans la nature. La vie est une jungle.
- Oui, parce que ceux qui font la loi sont ceux qui pensent comme vous, mais il n’en ira pas toujours ainsi.
- Jamais il n’en ira autrement, parce que nous sommes la race des vainqueurs, de ceux qui s’en sortent toujours et savent exercer le pouvoir. Écoutez-moi, mon fils, mettez-vous à votre compte, ouvrez une clinique privée, je vous aiderai. Mais rompez avec vos lubies socialistes !» prêchait Esteban Trueba, sans obtenir le moindre résultat.
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- Je veux que tu te familiarises avec mes affaires. Nous sommes dans une société matérialiste et vulgaire, qui a un respect très limité pour les femmes. Ici, tout ce qui compte c'est l'argent et les relations, c'est pourquoi j'ai besoin de toi : tu seras mes yeux et mes oreilles, annonça Paulina à son neveu, quelques mois après son arrivée.
- Je n'entends rien aux affaires.
- Moi si. Je ne te demande pas de penser, ça c'est mon travail. Toi, tu ne dis rien, tu observes, tu écoutes et tu me racontes. Ensuite, tu feras ce que je te dirai sans trop poser de questions, nous sommes d'accord ?
- Ne me demandez pas de faire des entourloupettes, ma tante répondit dignement Severo.
- Je vois qu'on t'a raconté des méchancetés sur moi...Ecoute, petit, les lois ont été inventées par les puissants pour dominer les faibles, qui sont beaucoup plus nombreux. Je ne suis pas obligée de les respecter. J'ai besoin d'un avocat en lequel je puisse avoir une totale confiance, pour faire ce que bon me semble sans avoir de problèmes.
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Dans la tête de Morante, les mots de Francisco entraient en collision avec ceux qu'on lui avait inculqués pendant ses classes. Pour la première fois il se retrouvait du côté des victimes du régime et non plu parmi ceux qui exerçaient le pouvoir absolu, et il lui était donné d'en souffrir là où la blessure était la plus cruelle, en personne de cette fille adorée, immobile entre ses draps, dont le spectacle mettait son âme en branle comme une cloche sonnant le glas. Pas un seul instant de toute sa vie il n'avait cessé de la chérir et jamais il ne l'avait aimée comme à ce moment, alors qu'il l'avait déjà perdue.
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Alma le savait depuis longtemps,car Nathaniel et Ichimei le lui avaient répété à maintes reprises,mais la solennité de cette famille lui rappela à nouveau combien son beau-père avait été un homme exceptionnel..
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Lark House était devenu son foyer,et les résidents,dont elle partageait la vie quotidienne,avaient remplacé ses grands-parents.
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Elle-même ne voyait pas les avantages du mariage, une épouse était la propriété du mari, avec moins de droits qu'un domestique ou un enfant. D'autre part, une femme seule et sans fortune était à la merci des pires abus. Avec de l'astuce, une femme mariée pouvait manoeuvrer son mari, et, avec un peu de chance, elle pouvait être veuve rapidement...
- Moi je donnerai volontiers la moitié de ma vie pour disposer de la même liberté qu'un homme, Eliza. Mais nous sommes des femmes et nous sommes fichues. La seule chose que nous puissions faire, c'est tirer profit du peu que nous avons.

[p62]
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Avec les tambours, la Zarité de tous les jours disparait... Je frappe la terre avec la plante de mes pieds et la vie monte le long de mes jambes, elle parcours mon squelette, s'empare de moi, me lave de toute peine et adoucit ma mémoire.
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Il était le seul aux trois Maria à ne pas baisser la tête devant le patron. Son père, Pedro junior, lui avait cent fois répété de ne pas regarder le patron dans les yeux, de ne pas répliquer, de ne pas chercher la bagarre avec lui, et, dans son désir de le protéger, il lui était arrivé de lui flanquer de sacrées raclées pour lui rabaisser son caquet. Mais le fils était rebelle.
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A leur tête galopait le chef mystérieux, peint de rayures rouges et noires, vêtu d'une courte tunique en peau de loup et coiffé d'une tête complète de cet animal en guise de couvre chef. On voyait à peine sa figure, qui apparaissait entre les mâchoires du loup enveloppée d'une longue chevelure obscure.
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« Elle s’astreignit à se souvenir du froid et du silence qui régnaient, de cette sensation sans prix d’être les maîtres de la Terre, d’avoir vingt ans et toute la vie devant soi, de s’aimer en paix, grisés par l’odeur des bois et l’amour, sans passé, sans avenir à sonder, avec pour seule et extraordinaire richesse celle de l’instant présent où ils se contemplaient, se humaient, s’embrassaient, se découvraient l’un l’autre dans le murmure du vent parmi les branches et la proche rumeur des vagues déferlant contre les rochers au pied des falaises puis explosant dans un tonnerre d’écume odorante, elle et lui enlacés sous un même poncho comme deux siamois dans la même peau, riant et se jurant que ce serait pour toujours, convaincus d’être les seuls dans tout l’univers à avoir découvert l’amour. »

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Je ne porte ni crochets ni écailles d'ophidien, du moins rien qui ne soit visible à l'œil nu. Les conditions un peu bizarres qui entourèrent ma conception ont eu des conséquences plutôt bénéfiques : elles m'ont doté d'une santé inaltérable et de ce tempérament frondeur qui tarda quelque peu à se manifester mais qui finalement, me épargna la vie d'humiliations à laquelle j'étais sans doute destinée. De mon père, j'héritais le sang à toute épreuve, car cet Indien avait du être d'une constitution peu commune pour tenir tête autant de jours au venin du serpent et en pleine agonie, donner du plaisir à une femme. De tout le reste, je suis redevable à ma mère.
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J'écris pour élucider les vieux secrets de mon enfance, définir mon identité, créer ma propre légende. Finalement, la seule chose que nous possédons pleinement, c'est la mémoire que nous avons tissée. Chacun choisit le ton pour raconter sa propre histoire, moi je voudrais opter pour la clarté durable d'une impression au platine, mais rien dans mon destin ne possède cette lumineuse qualité. Je vis cernée par des nuances diffuses, des mystères voilés, des incertitudes, et le ton pour raconter ma vie s'ajuste davantage à celui d'un portrait sépia...
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Ses yeux se posèrent sur Rosa, l’aînée des filles encore en vie, et, comme à chaque fois, elle fut saisie d’émerveillement. Son étrange beauté avait un pouvoir troublant auquel elle-même n’échappait pas, on l’eût dite fabriquée d’un matériau différent du reste de l’espèce humaine. Nivea savait qu’elle n’était pas de ce monde bien avant qu’elle n’y fût venue, car elle l’avait déjà vue en rêve et ne fut pas surprise lorsque la sage-femme poussa un cri en l’apercevant.
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La connaissance sans sagesse n'est d'une grande utilité, et il n'est pas de sagesses sans spiritualité
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Tout le monde vient au monde avec un talent particulier.
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Isabel Allende
Les poules décrétèrent qu’elles en avaient assez de supporter la loi du renard, elles s’organisèrent pour l’attendre, et, quand il pénétra dans le poulailler, elles lui barrèrent la route, l’encerclèrent et lui tombèrent dessus à becs raccourcis, jusqu’à le laisser plus mort que vif.
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Isabel Allende
Sans la fièvre de l'or, la conquête de l'Ouest aurait été retardée de deux siècles
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L'écriture,en fin de compte,revient à essayer de comprendre sa propre condition et d'éclairer la confusion de l'existence;ces inquiétudes qui ne tourmentent pas les gens normaux,seulement les non-conformistes chroniques,dont beaucoup finissent par devenir écrivains après avoir échoué dans d'autres métiers.
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...Transformée par une lumière intérieure, complètement indifférente au reste de son corps qui saignait toujours.
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–  Je vous trouve bien changée, maman, lui fit remarquer Blanca.
– Ce n'est pas moi qui ai changé, c'est le monde.
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