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Citations de Italo Svevo (233)


- La vie n'est pas difficile : elle est très originale.
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- On dîne avec plus de plaisir quand on est deux.
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Dans le fond, la santé est un état qui tient du miracle.
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CARLA : Tu sais pourquoi elle est si insolente ?
ELENA : Pourquoi ?
CARLA : Parce que lui...
ELENA : Ça va, j'ai compris ! Ces maris !
CARLA : Deux ou trois fois, je l'ai vu plaisanter avec elle ! Je n'y prêtais pas vraiment attention mais, il y a huit jours, j'ai voulu la renvoyer et il s'y est opposé.
ELENA : Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
CARLA : Que j'étais une sotte ! Qu'à changer de domestique, on ne peut que tomber plus mal. Et beaucoup d'autres choses, dont pas une ne disait la vraie raison pour laquelle il voulait qu'elle reste ! [...] Lundi, je ne sais pas pourquoi, je me suis encore disputée avec Emilia et j'ai fini par la renvoyer. Mardi, il a fait si bien que j'ai dû aller lui demander moi-même des rester ! Les hommes n'ont pas à se mêler de ces choses-là, d'habitude, et tu comprends bien que, s'ils le font, il y a une raison !
ELENA : Eh ! je comprends ! Tu fais bien de la renvoyer, tu fais bien, mais tu fais mal de te mettre en colère parce que ça n'en vaut vraiment pas la peine.
CARLA : Ça n'en vaut pas la peine ! Eh ! je comprends ! pour toi qui n'aimes pas ton mari, ce genre de choses n'aurait aucune importance !
ELENA : Tu fais bien d'aimer ton mari, encore que... mais bon, ça n'a rien à voir.

LE VOLEUR DANS LA MAISON : Acte II, Scène 2.
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LORENZO : Docteur, vous qui êtes un homme de science, que pensez-vous des théories de l'hérédité ?
REDELLA : Que devrais-je en penser ?
ALBERTO : Lorenzo aimerait trouver en toi un adversaire de ces théories.
LORENZO : Alberto m'ennuie continuellement avec ces stupidités.
REDELLA : Des stupidités, les théories de l'hérédité ? Excusez-moi, signor Lorenzo, mais il me semble que vous ne pensez pas ce que vous dites.
LORENZO : Pardon, pardon, je ne voulais pas vous offenser !
REDELLA : Je ne suis pas offensé et même, je vous demande pardon de m'être échauffé. Mais c'est tout naturel. J'apprécie beaucoup ces théories et elles ne méritent sûrement pas d'être traitées de stupidités.
LORENZO : Elles sont ingénieuses, je vous le concède.
REDELLA : Pas ingénieuses, non. Elles sont justes, monsieur. Voilà le terme approprié.
LORENZO : Oh ! justes, vous en êtes certain ?

Acte II, Scène 4.
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Dans la rue, elle semblait plus insignifiante que jamais, vêtue de noir, une petite plume blanche au chapeau. Stephano la plaisanta au sujet de la petite plume. Il assura néanmoins qu'Amélie était charmante et sut cacher la mauvaise humeur que lui inspirait l'idée d'avoir à traverser la ville en compagnie d'une demoiselle d'un goût assez pervers pour arborer un signal blanc à si peu de distance du sol.
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L'homme est abasourdi - sa maîtresse le quitte : " Je n'entendais pas le son exact de mes paroles. Je savais que je criais de douleur. "
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CARLO : Comme tu le sais peut-être, je dois donner à ma sœur vingt mille francs de dot. (Ignazio s'incline.) Sur ces vingt mille francs, dix mille correspondent à une assurance que notre pauvre mère avait souscrite. Les dix autres, c'est moi qui les détient et, jusqu'à présent, comme c'est mon droit jusqu'au lendemain du mariage de Carla, je les ai utilisés dans mon commerce de bois. Je n'ai pas à me plaindre de mes affaires, je fais vivre ma famille correctement, elle ne manque de rien et je peux marcher la tête haute car je n'ai jamais eu à rougir de rien.
IGNAZIO : Je le sais. Tout le monde le sait !
CARLO : Je peux payer ces dix mille francs. Quand tu veux, et même tout de suite. Mais réfléchissons un peu : À quoi te serviraient-ils ? Ta boutique est bien achalandée d'après ce que tu m'as dit toi-même et tu disposes de capitaux suffisants. Tu es d'ailleurs dans une branche où il n'y a pas besoin de réserves puisque tu n'as pas, comme moi, à signer de contrats dont le montant atteint parfois la totalité des avoirs ; ni à servir de caution. J'ai une proposition à te faire. Laisse-les-moi, ces fonds et moi, je te verserai un intérêt de six pour cent par an. Dis-moi clairement oui ou non, sans tergiverser. De plus, je pense que, même toi, tu n'en tirerais pas autant. Tu acceptes ? Moi, ça m'est égal parce que tu penses bien que dix mille francs de moins ne vont pas me ruiner ! Je te fais cette proposition pour votre bien, parce que, comme ça, vous investissez votre capital d'une manière sûre et convenable.
IGNAZIO : Si ça t'est assez égal, je n'ai plus de scrupules à te l'avouer. À moi aussi, ces dix mille francs seraient très utiles.

LE VOLEUR DANS LA MAISON : Acte I, Scène 10.
CARLO :
IGNAZIO :
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Tuer était donc si facile ? Un seul instant il s'arrêta dans sa course pour jeter un coup d’œil derrière lui : dans la longue rue éclairée par de rares réverbères il vit, étendu par terre, le corps de cet Antonio dont il ignorait jusqu'au nom de famille.
(incipit)
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Un des effets de la beauté féminine sur un homme est d’abolir en lui l’avarice.
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J’estime qu’une cigarette a une saveur plus intense quand c’est la dernière. Toutes les autres ont aussi leur saveur particulière, mais moins intense. La saveur que prend la dernière lui vient du sentiment qu’on a d’une victoire sur soi-même et de l’espoir d’un avenir prochain de force et de santé.
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Tout de suite par les premiers mots qu'il lui adressa, il tint à la prévenir qu'il ne voulait pas s'engager dans une liaison trop sérieuse. Voici à peu près ce qu'il lui dit :"Je t'aime beaucoup et, dans ton intérêt, je désire que nous nous mettions d'accord pour agir avec une extrême prudence." Phrase si prudente en vérité qu'il était difficile de la croire inspirée par l'amour d'autrui. Avec un rien de franchise, elle fût devenue : "Tu me plais beaucoup, mais dans ma vie tu ne pourras jamais avoir d'autre importance que celle d'un jouet. J'ai des devoirs, moi ! J'ai ma carrière, j'ai ma famille…"
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LORENZO : Mais toi, les parents d'Anna, tu les connais ?
ALBERTO : Est-ce que je les connais ? Je sais, en tout cas, qu'ils n'ont rien fait de mal.
LORENZO : Et comment le sais-tu ?
ALBERTO : Ouh ! la rumeur m'en aurait informé.
LORENZO : Évidemment, dans ton laboratoire de chimie, on sait tout ce qui se passe.
ALBERTO : Mais enfin, toi, tu sais quelque chose ? Je compte sur ta franchise pour ne rien me cacher. Car je dois te le dire : si après m'être marié, j'apprenais, par exemple, que la mère d'Anna a manqué à ses devoirs, je ne dormirais plus une seule nuit tranquille. Avoir à supposer en ma femme un défaut qui n'a pas encore eu l'occasion de se manifester mais qui, par nature, par fatalité, doit un jour apparaître en elle ou dans mes enfants pour me gâcher la joie d'exister, me rendrait extrêmement malheureux.

Acte I, Scène 6.
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Les femmes savent toujours ce qu’elles veulent. Je n’ai vu hésiter ni Ada qui me repoussa, ni Augusta qui me prit, ni Carla qui me laissa faire.
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LORENZO : Et pourquoi avais-tu cessé de venir me voir ?
ALBERTO : Tu sais que je n'aime pas aller chez les gens !
ELVIRA : Bravo !
ALBERTO : Et puis, quand naît en moi ne serait-ce que l'ombre du soupçon que je pourrais déranger, je ne reviendrais pour rien au monde.
LORENZO : Mais chez moi, tu ne dérangeais pas !
ALBERTO : Sauf qu'il y avait toujours chez toi des gens qui parlaient d'affaires, de choses qui m'étaient étrangères et que, quand je voulais aborder un sujet qui moi, m'intéressait, tous me regardaient avec des yeux qui signifiaient : Quel casse-pieds !

LES THÉORIES DU COMTE ALBERTO : Acte I, Scène 5.
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ALBERTO : Je dis qu'il existe indubitablement des caractères héréditaires organiques mais que l'éducation et le bon exemple permettent de lutter contre n'importe quel défaut d'hérédité.
REDELLA : Et c'est là ce que tu appelles des réflexions personnelles ? C'est du simple plagiat, car c'est ainsi que l'on pensait il y a deux cents ans. Où as-tu pêché ces stupidités ?
ALBERTO : Même si tu les juges stupides, c'est vraiment moi qui les pense ; moi qui pourtant connais aussi bien que toi les dernières avancées de la science. J'y ajouterai cette autre réflexion personnelle. Vous autres, vous vous complaisez tellement dans l'idée de l'absolu — c'est moi qui vous le dis aujourd'hui — que, pour ne pas y renoncer, vous rejetteriez toute vérité reconnue qui échapperait à vos règles.

Acte II, Scène 7.
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GIULIANO : Je voudrais savoir ce que vous appelez une personne méchante et une personne bonne. Si la bonté équivaut pour vous à l'imbécilité, alors, je ne suis pas un homme bon.

Scène 9.
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J’ai cinquante-sept ans, et je suis sûr que si je ne cesse pas de fumer ou si la psychanalyse ne me guérit pas, mon dernier regard, à mon lit de mort, sera l’expression de mon désir pour mon infirmière, à condition que ce ne soit pas ma femme et que ma femme ait permis qu’elle soit jolie !
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- L'amour sain est celui qui embrasse une femme seule et toute une femme, y compris son caractère et son intelligence.
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On peut ressembler à Napoléon tout en restant en-dessous, très en-dessous.
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