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Critiques de Ivan Calbérac (217)
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Venise n'est pas en Italie

Émile a 15 ans, mais il est déjà en première avec « un an et demi » d’avance. Il vit dans une caravane avec ses parents, sur un terrain que ceux-ci ont acheté pour construire leur maison, dont les travaux tardent à commencer. Au lycée il se lie avec Pauline, une fille qui lui plaît énormément. Alors quand elle l’invite à venir la voir en concert (elle joue du violon) à Venise Émile accepte tout de suite, mais sans oser lui parler de sa situation familiale. En effet, ses parents ne sont pas aisés et payer ce voyage ne va pas de soi. Quand finalement ses parents décident de venir avec lui en caravane Émile est encore plus catastrophé. Pauline est issue d’une famille de la grande bourgeoisie et il a déjà souvent honte de ses parents, tout en ayant honte d’en avoir honte. Ils n’ont pas de gros moyens financiers, ne sont pas discrets, pas à la mode et pas très raffinés, ils sont très « vivants » en somme. Nous voilà alors nous aussi embarqués dans un road trip de Montargis à Venise, auquel va se greffer le frère, en permission militaire pour quelques jours.

L’histoire n’est pas forcément très originale. Le plus gros problème étant qu’il y a sans doute une erreur de cible au niveau de la couverture, j'aurai plus vu le roman s’adresser à des ados, voire des jeunes ados (12-13 ans) comme les livres de Susin Nielsen, qu’à des adultes. Malgré tout le récit est sympathique, tout comme les personnages. Le père d’Émile est particulièrement truculent. On s’attache donc à eux, même si l’auteur est parfois un peu caricatural dans l’opposition entre la famille de Pauline et celle d’Émile. Il montre néanmoins ces derniers loin d’être parfaits, notamment sur l’éducation de leur fils, mais il y a souvent d’un côté les riches rigides et pas heureux et les plus pauvres foutraques mais pleins de joie de vivre et d’amour. Ces derniers forment une famille aimante malgré certaines maltraitances, son côté bizarre et pas présentable. c’est donc plutôt un feel-good book, bourré d’humour et de philosophie (un peu comme La Vie par 7 d’Holly Goldberg Sloan et les livres de Susin Nielsen en général).



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Venise n'est pas en Italie

Une drôlerie attachante cet ouvrage. On dirait qu'on revoit "The play that goes wrong" ou autre scénario des Monty python, avec une variante française. C'est drôle, et c'est intéressant car au delà des situations burlesques, l'optimisme donne des leçons à qui veut les entendre, et l'amour est toujours là, en note de fond.

A lire après un récit qui nous aura pris la tête !
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Venise n'est pas en Italie

Initiatique et rocambolesque.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
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Venise n'est pas en Italie

Voilà une critique un peu particulière, puisqu'elle fait suite à une rencontre avec Ivan Calbérac organisée chez Flammarion, en partenariat avec Babelio et grâce à qui j'ai reçu ce livre.

Ces présentations avec les auteurs sont souvent très intéressantes et apporte un autre éclairage sur leurs romans.



Ce soir là, Ivan Calbérac, tout sourire et un regard malicieux , avec beaucoup de spontanéité, a salué chacun des participants, une vingtaine, visiblement très heureux et ému de venir à la rencontre de ses lecteurs.



Scénariste et auteur de pièces de théâtre, dont L'étudiante et Mr Henri qui lui a valu le grand prix de L'Académie Française-théâtre, il nous offre ici son premier roman.

Il y aborde un thème qui lui est cher, l'adolescence, période fondatrice, des premiers émois mais aussi des premiers tourments, surtout quand on doit se construire dans une famille aussi particulière que celle d'Émile, pas très éloignée de celle de l'auteur.

Comme Émile, Ivan Calbérac a souffert de ne pas correspondre à l'image que souhaitait ses parents, qui lui ont teint les cheveux en blond jusqu'à l'âge de 15 ans. Derrière son sourire se cache donc cette blessure, celle d'une image dévalorisée de lui-même qui l'a plongé dans une grande solitude à la période de l'adolescente.

Malgré tout, ce roman est drôle, émouvant et lumineux, parce qu'au delà des maladresses, dans cette famille atypique, à la fois toxique et généreuse, l'amour est bien présent d'où la complexité des sentiments.



Écrit à la première personne, le texte se lit avec beaucoup de fluidité, grâce à un style simple et cependant travaillé. Il a été raccourci d'une centaine de pages par rapport au premier jet pour ne conserver que l'essentiel.



Interrogé sur les différences entre écriture de scénarios, de pièces de théâtre au de roman, trois formes d'expression de l'auteur, Ivan Calberac explique que le roman est ce qui autorise le plus de liberté.

L'écriture de scénarios est la plus contrainte et très technique.

D'autre part, c'est une oeuvre transitoire qui n'a plus d'existence au delà du tournage.



A l'issu de cet échange, ce livre qui m'avait semblé léger et sans façon, m'est apparu très émouvant par son côté autobiographique.

Je retiendrai un message à destination de tous les parents: accueillez vos enfants tels qu'ils sont et ne leur faites pas portez vos fantasmes, même si l'amour peut aider à dépasser les pires maladresses.



Je remercie les éditions Flammarion et Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman et pour cette belle rencontre avec son auteur.


Lien : http://leslivresdechris.blog..
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Venise n'est pas en Italie

Quelle jolie plume que je viens de découvrir, celle de Ivan Calbérac ! Originale, franc-parler et remplie de vérité et de justesse.



Jolie histoire toute en délicatesse, en poétesse dans laquelle on suit Emile (et sa famille) dans ce qu’il y a de plus cher, son intimité. Il nous raconte ses coups de gueule, ses coups de cœur et ses coups de poings au travers d’un périple, pas de tout repos, en quête d’un bonheur.

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Venise n'est pas en Italie

Plus j'avançait dans ma lecture, moins j'aimais ce livre. Le personnage principal est loin d'être un ado tant il a parfois des réactions de gamin. des longueurs a n'en plus finir. C'est cliché. Je me suis ennuyée de la page 10à la 314 (fin)
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Venise n'est pas en Italie

Un livre frais et facile à lire sur l'histoire d'un ado qui veut retrouver sa future petite copine à Venise.
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Venise n'est pas en Italie

Emile a 15 ans, il vit avec ses parents à Montargis, entre une mère protectrice et un père qui n’a pas sa langue dans sa poche, il ne se sent pas toujours à sa place dans sa famille.

Émile tombe amoureux d’une fille de son collège, Pauline. Alors que lui est d’une classe sociale moyenne, elle appartient à une classe populaire. Pauline l’invite à venir la voir pour le concert qu’elle donne à Venise. Cependant … ses parents décident de se joindre au voyage.

Emile nous raconte à travers son journal intime l'histoire d'un premier amour, miraculeux et fragile, d'un voyage initiatique et rocambolesque.



J’ai bien aimé cette lecture, un roman feel-good qui se lit rapidement, mais rien de trascendant. Une lecture simple, avec de l’humour et de la joie de vire. J’ai trouvé l’écriture plutôt familière et je ne me suis pas attaché aux personnages (ils me fesaient penser à la famille Tuches). J’ai trouvé que certaines parties étaient plutôt longue et puis la mise en page est particulière les dialogues sont intégrés dans le texte. Bref, un roman assez simpliste et vite lassant.



Ce n’est pas ma meilleure lecture, j’ai du mal à en retirer une philosophie de vie. Mais il en faut pour tous les gout alors je vous conseille de le lire pour avoir votre avis !

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Venise n'est pas en Italie

In the mood for…voyager léger.

Il n’est pas si fréquent de rire de bon cœur tout au long d’une lecture.

C’est la raison pour laquelle j’ai envie de partager avec vous ce roadtrip un peu déjanté, tendre et teinté de sagesse, qui m’a fait penser à l’aventure pleine de rebondissements d’une Little Miss Sunshine.



Emile a 15 ans. Il est amoureux de Pauline. Lui vit dans une chambre chez sa voisine tandis que ses parents dorment dans leur caravane, elle vit dans une villa. Son père à lui est commercial, son père à elle chef d’orchestre de renom. Un jour, c’est le miracle : Pauline l’invite à un concert à La Fenice, durant lequel elle va se produire, au violon.

Emile réussit à convaincre ses parents de le laisser partir mais - et là, c’est le drame - ils décident de partir avec lui : le voyage n’aura pas lieu en avion, ni même en train, mais bien en caravane.



Mi-journal intime, mi-carnet de voyage, ce récit est l’histoire d’un premier amour et d’un périple familial. Au travers du regard d’Emile, en décalage face au monde et à sa famille, le voyage prend des airs de passage initiatique.



Mais tous les chemins mènent-ils à Venise ?



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Venise n'est pas en Italie

Emile, 15 ans, est tombé fou amoureux de Pauline , belle à en vivre, dès le moment où il l'a vue.

Un jour Pauline l'invite à venir la voir jouer en concert à Venise et c'est le début d'un road trip initiatique et complètement barré à la "little miss Sunshine".

Ce faux blond à la famille un peu, beaucoup, passionnément loufoque, romanesque, rocambolesque, théâtrale (et encore plein d'autres adjectifs)... se livre à nous dans son "journal intime" parce que, si il ne donne pas d'importance à sa propre vie, qui le fera? Bref il y livre sa dose de réflexions sur la vie, les choix difficiles qu'il doit faire entre compote et crème au chocolat, vérité et mensonge, agrémentées de citations de son père (dont les sources comprennent une certaine marge d'erreur). C'est beau et cynique en même temps, poétique et immature à la fois, plein de citations qui nous touchent, nous émeuvent, de jeux de mots bien tournés et qu'on réutilisera un jour nous aussi c'est certain, tellement ils sont mignons.

Tous les personnages en sont de sacrés, du père logorrhéique et inspiré, au frère voyou-militaire en passant par la mère qui donne tout ce qu'elle a à ses enfants ( et qui les teint en blond parce qu'ils sont plus beaux comme ça), à Natacha, la jeune femme ravissante et un peu paumée rencontrée sur une aire d'autoroute qui s'embarque avec eux pour cette grande aventure.



C'est l'histoire d'un premier amour, celui qui est inoubliable, et nous non plus on ne l'oubliera pas. Si l'histoire nous passera peut être, parce qu'universelle (quoique une famille comme ça, franchement c'est dur à oublier!) la forme, elle, vaut le détour et le retour.
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Venise n'est pas en Italie

C'est faux, bien sûr, Venise est bien en Italie, sauf pour Reggiani. Enfin, sauf si l'on croit que Venise, c'est l'amour, et que l'amour est partout où on le laisse pousser.

Une histoire d'une tendresse infinie, racontée par un ado de 15 ans qui vit dans une caravane avec ses parents, le temps de construire la maison de leurs rêves (Et surtout d'obtenir de permis de construire). Ses parents un poil extravagants lui font honte, son père VRP illuminé et bouillonnant de folie douce (on voit tout à fait pourquoi Benoît Poelvoorde a remporté ce rôle !!) et sa mère qui vit au foyer (enfin, dans la caravane !). Décolorer les cheveux de son ado en blond, enchaîner les régimes drastiques et les compléments alimentaires pour lui donner plus de force, c'est peut être ça l'amour !

Alors quand Émile s'éprend de la belle Pauline, lui qui se sent en dessous de tout et accompagné par des moins que rien, le doute est de mise. Pauline n'appartient pas au même milieu qu'Emile, mais elle partage sa passion du tennis et un sourire à faire fondre tous les blonds décolorés !

Alors quand elle l'invite à venir la voir jouer du violon à la Fenice, la salle d'opéra extraordinaire de Venise, Émile réussi à convaincre ses parents de l'y envoyer...mais pas seul...l'aventure ne fait que commencer pour notre plsu grand bonheur !

Ce livre est une ode aux familles imparfaites, un grand cri d'amour pour tous les gestes maladroits et si touchants. C'est un recueil de poésie de la vie, avec une écriture qui, personnellement, me bouleverse :

"J'ai pas osé demander de quoi elle était morte, c'était pas le moment, en tous cas, ça devait être dans la fureur et les larmes, parce que sinon, on décède pas à quarante-trois ans. Alors pendant ces soixante secondes de silence, je me suis dit qu'une vie à crier pour une minute à se taire, l'équation tombait vraiment pas juste, elle y avait trop perdu au change".

C'est un gros coup de cœur pour moi !!
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Venise n'est pas en Italie

En fermant «Venise n’est pas en Italie», je me suis dit, « Trop fort cet Ivan Calbérac ! », encore sous le coup de son écriture invasive restituant avec éloquence le caractère universel de l’adolescence, un état qui transcende les classes sociales, les lieux, les époques, les sexes, qui transcende tout en fait ! Qui réduit tout à lui-même.

Un état qu’il n’est donné de comprendre (?), d’assumer, de sublimer peut-être, qu’à ceux qui le vivent et de côtoyer sans le comprendre qu’à ceux qui le subissent.

Comme dit la chanson, Venise c’est n’importe où, n’importe quand, c’est l’endroit où tu es heureux.

Comme Venise, l’adolescence, elle aussi, se définit par rapport à elle même.

De façon inattendue, la référence au texte de Lemesle chanté par Reggiani, a ravivé des souvenirs enfouis sous des tonnes de mémoire fossilisée, ceux de l’été pourri 1966.

Des vacances radieuses pour moi, pas pour les adultes privés de bronzage en raison d’une météo-catastrophe en Europe.

J’avais alors quatorze ans. L’ORTF avait mis en place des programmes de l’après-midi, (à l'époque la télé ne diffusait qu’entre midi et deux heures et le soir), pour les écoliers retenus chez eux par des pluies incessantes.

Nous passions ces après-midi ensemble, ma cousine et moi ; elle avait seize ans ; était amoureuse de l’affreux Godeau, un redoublant de 1ère B.

Fan de Reggiani, elle chantait «les loups ouh ! Les loups ! les loups sont entrés dans Paris !», ou «t’as vu l’avion c’est drôle, où est passé la maison ?», d’une voix de tête envoutante et étonnamment grave.

Gonet, le batteur d’un groupe de rock balbutiant, prosélyte des Rolling Stones, se foutait de moi, car il ne pouvait le faire de ma cousine, en m’affublant du surnom de petit accordéoniste berrichon.

Ces moqueries n’étaient rien en comparaison des après-midi enchanteurs et des baisers que je lui avait volé et dont il ne saurait jamais rien, enfin je l’espérais.

J’ai adoré ce livre aussi parce qu’il m’a ramené vers ces après-midi de 1966...

Mais revenons à Emile, le héros du roman : c’est Calbérac, c’est vous, c’est moi, les enfants du voisin, vos neveux moqueurs, c’est l’adolescent éternel, jamais en phase avec ses parents, ou alors comme le courant alternatif, en phase discontinue, dont on se demande toujours comment il a pu se transformer en l’adulte que nous sommes, celui qui est devenu raisonnable, plein de certitudes, donneur de leçons parfois.

La force, la justesse, l’originalité du roman de Calbérac, est de nous faire entrer dans la tête d’Emile, dès les première lignes, de nous faire partager son langage, sa philosophie de la vie, son humour, ses craintes, ses phobies.

Son «je» délimite, dès la première page, de façon subtile et imperceptible, un univers cohérent, bien à lui, dont les différentes briques, pour dissonantes qu’elles puissent paraître à nos yeux, (la caravane sur le terrain à bâtir, la teinture des cheveux, le métier du père, le refus du permis de construire, le trou dans la chaussette gauche, etc...), s’assemblent au fur et à mesure que le récit se déploie et contribuent à renforcer l’harmonie de l’ensemble sans discordances.

Nous acceptons Emile parce qu’il devient nous, ou parce que nous devenons lui.

Calbérac n’est ni dans la caricature ni dans l’outrance. Comme Emile, il ne porte pas de jugements sur cet univers, ne le qualifie pas, il l’analyse, le décrit pour nous lecteurs, comme allant de soi, logique dans les différences qu’il induit entre son narrateur et les autres.

Ses penchants littéraires ou cinématographiques, ses points de vue, s’ils l'éloignent de sa famille lui permettent de la comprendre et quelque part de l’accepter comme elle est.

La page 77 résume à elle seule ce sentiment bizarre d’attraction-répulsion, sa mère qui parle à tout le monde, lui qui marche quelques mètres devant pour faire croire qu’ils n’ont rien à voir ensemble : « je sais c’est absolument dégueulasse de faire un truc pareil........et j’ai si peur qu’elle comprenne que je la trouve pas toujours présentable. Le problème quand on a honte de sa famille, c’est qu’en plus on a honte d’avoir honte. C’est quelque chose entre la double peine et le triple cafard.»

Emile parle juste, à tel point qu’il est impossible de résister à ses aphorismes envoutants.

Le livre monte en puissance, on découvre mieux Emile à mesure qu’il nous dévoile les secrets de sa famille : l’apparition de son frère dont on connait l’‘existence mais qui n'intervient qu’à la page 121, l’accident de ses parents, la grand-mère morte en Italie....

Le voyage vers Venise est une parabole de sa vie.

Emile rêve d’y aller seul, pour retrouver Pauline, la jeune concertiste qu’il a connu au lycée. Les circonstances le dépossèdent de son voyage, il finit par accepter que sa famille l’accompagne, il finit par accepter que chacun des membres de sa famille trouve une justification différente de la sienne pour motiver ce voyage.

C’est un peu comme dans la chanson, à chacun son Venise.

Dans cet «imbroglio» Emile s’y retrouve tant bien que mal, il veut retomber sur ses pieds, il lutte, argumente, explique, justifie, analyse, ment pour la bonne cause.

Souvent ses formulations sont justes, pertinentes, sans concession, parfois féroces et cruelles, envers les autres mais aussi envers lui-même.

C’est un plaisir de les lire, de les écouter.

On ne peut que jubiler de ce florilège de bon sens adolescent, qu’il serait vain de vouloir citer de façon exhaustive :

- C’est un choix cornélien, dirait Mr Merlet, mais connaître le mot n’aide pas vraiment à trancher.

d’ailleurs c’est fou comme la passé est présent partout chez les gens qui ont peur de l’avenir.

- La joie se révèle toujours un peu communicative, c’est pour ça que tant de gens s’en méfient.

- Quand on a trop d'émotions, Venise, c’est pas qu’en Italie, c’est un peu en chacun de nous.

- Eh bien pleure, tu pisseras moins. Quand ma mère me dit ça j’ai envie de téléphoner à la Cour européenne des droits de l’homme.....

- Faire semblant. L’important c’est d’en avoir conscience. Les enfants savent très bien quand c’est pour de faux, les adultes, à force, je crois qu’ils finissent par oublier.

- Les gens trouvent que c’est une qualité la pudeur.....Moi je pense que c’est à l’origine de pas mal de guerres mondiales.

- La beauté, la poésie, la grâce, tout ce dont on nous prive à longueur de journée, parce que la vie doit être pratique, organisée.........vous savez toutes ces phrases du journal de 20 Heures qui nous éloignent du bonheur en nous le promettant à chaque instant.

- Cette fois je me suis retenu. Pour ce qui est de garder tout son désespoir à l’intérieur, j’avais de plus en plus d’entrainement.

- Nous, on n’a pas les moyens de perdre gros, parce qu’on n’a jamais eu grand chose.

- La vérité, c’est qu’il y a énormément de gouttes d’eau qui ne font pas déborder le vase.



Lues ainsi, ces phrases pourraient passer pour des formule faciles. La magie du roman réside dans la force de conviction avec laquelle l’auteur les fait dire à Emile pour nous les faire partager ; et le charme opère. On s’identifie avec cet adolescent que nous avions oublié, avec cette famille que nous avions détesté, mais point de regrets, ni de nostalgie négative, simplement une rage de vivre, toujours, malgré les déconvenues, avec le même espoir dans l’avenir.




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Venise n'est pas en Italie

Émile trouve ses parents un peu étranges. Il en a parfois un peu honte, surtout depuis qu'il a rencontré Pauline, jeune fille de bonne famille. Son désarroi s'accroît encore quand sa famille décide de l'accompagner en Italie ; son amie l'invite à un concert où elle se produit.

L'auteur joue avec les mots comme un enfant, les enchaînements sont étonnants. Il nous montre une famille, qui, loin d'être un modèle, reste humaine et soudée, à travers la critique d'un adolescent. Il sait rendre le quotidien et l'aventure en Italie cocasses, et nous offre un livre léger aux métaphores truculentes.
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Venise n'est pas en Italie

C'est l'histoire de Emile, 15 ans qui vit dans une famille d'excentriques au coeur d'or, je le cite "mes parents, ils n'ont pas d'amis, ils n'ont aucune vie sociale". Il se confie à son journal et il ne comprend pas pourquoi sa maman veut qu'il mange de la nourriture saine.

Ce livre est un coup de coeur pour moi. Je l'ai trouvé très agréable à lire.

J'ai adoré le ton humoristique, ironique, plein de drôlerie.

Bref, c'est un délice à lire et à relire juste pour le plaisir.

J'ai vu l'adaptation au cinéma, elle est plutôt réussie et fidèle au livre.

C'est la première fois que je trouve autant de citations géniales,

elles sont innombrables.

Par exemple celle des chaussettes, des divisions, de l'arbuste, du premier baiser ou celle des maisons que voilà : "C'est un quartier avec quasiment que des belles maisons, comme si elles s'étaient regroupées entre elles de leur plein gré et formaient un club, une amicale"

Derrière tout cela il y a un profond désespoir, une souffrance sociale, une grande précarité mais tout cela est dit avec beaucoup d'humour et d'espièglerie.
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Venise n'est pas en Italie

Voilà un petit livre comme qui dirait ne casse pas trois pattes à un canard et pourtant je me suis laissée bercer par Emile. Très bon personnage, merveilleusement bien à l'image de l'ado le cul assied entre deux chaises découvrant les premiers émois. Seulement sa dulcinée ne fait pas partie de la même classe sociale, Emile même si il aime ses parents ressent un petit brin de honte et préfère ne pas dévoiler la réalité à Pauline. C'est très bien "jouer", j'ai adoré cette famille, le grand frère rentre dedans mais qui au final à un grand cœur en or, la mère, le père et notre Emile qui suit le mouvement.

C'est très bien écrit avec un ton humoristique, une vrai réflexion sur la famille et le regard des autres etc...

Franchement j'ai passé un très bon moment de détente de sourires aussi, sans oublier la petite virée à Venise.

Ça fait du bien par ses temps actuels de décompresser à la lecture d'un tel roman.
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Venise n'est pas en Italie

Quelle lecture réjouissante! Dans la lignée de " E=MC2, mon amour" de Patrick Cauvin, auquel il ressemble par bien des aspects, voilà un livre au mélange détonnant mais très réussi de fraîcheur, d'émotion, de dérision et d'humour.



Oui, j'ai pouffé de rire bien souvent, et comme ça fait du bien! Les romans amusants ne sont pas légion... Mais j'ai aussi eu le coeur serré, le regard attendri.



Quand vous habitez en attendant dans une caravane sur le terrain où doit- peut-être- se construire la maison familiale,



Quand votre mère vous teint en blond depuis l'âge de 7 ans, parce que cela vous va mieux, dit-elle,



Quand votre père ne lit que les trente premières pages d'un roman sous prétexte qu'après, l'auteur se répète, et qu'il fait sans arrêt des citations ( souvent déformées) dans la conversation,



Quand votre frère militaire, un peu cassé à l'intérieur, se bat et boit trop,



....votre vie n'est pas un long fleuve tranquille !! Émile , lycéen de 15 ans ,sensible et introverti, se confie ainsi dans son journal, avec drôlerie , tendresse et poésie . Il est sans cesse tiraillé entre le désir de fuir sa famille et son attachement profond à elle.



Et quand, cerise sur le gâteau, Émile tombe amoureux de Pauline, les choses se compliquent encore!



Suivez les tribulations de la famille Chamodot en Italie, leur équipée sauvage ( pas en moto, en traînant une caravane...) vers Venise, où Pauline, qui a invité Émile, doit avec son groupe de musiciens, donner un concert classique. Vous ne le regretterez pas!



J'ai encore le sourire aux lèvres , c'est dire, et les larmes aux yeux, tant Émile m'a émue. Un ado fragile et attachant, qui dissimule sous son vernis d'ironie mordante un coeur énorme!



" Quand on a trop d'émotions, Venise, c'est pas qu'en Italie, c'est un peu en chacun de nous"...



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Venise n'est pas en Italie

Beaucoup de fraîcheur dans ce livre qui conte l'histoire amoureuse d'un adolescent avec romantisme et une grosse dose d'humour cachant parfois les déchirements vécus à cette période de nos vies.
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Venise n'est pas en Italie

Quel vrai moment agréable que cette lecture de ce petit roman sans prétention !!!

J’ai été surprise au début du livre, le narrateur est un adolescent de 15 ans et il faut se faire à sa façon de s’exprimer très « ado ». Mais passer cette étape, ce livre se laisse dévorer avec délectation.

Donc, voici Emile, 15 ans, lycéen. Il n’est pas très bien dans ses baskets, il se sent trop petit, pas très beau, un peu le "boulet de service". Pour arranger les choses, sa mère le trouve magnifique en blond et lui teint donc les cheveux depuis sa plus tendre enfance… Mais, les choses vont changer lorsque la bien jolie Pauline va s’intéresser à lui, lui parler, le convier chez elle, et enfin l’inviter à la rejoindre en Italie, à Venise, où elle doit participer à un concert de violon.

Tout irait bien, si ses parents (un peu farfelus sur les bords) ne décidaient pas sur un coup de tête de l’accompagner.

Nous voici partie dans une histoire façon « road trip », emplie de sensibilité, d’humour et de, surtout, beaucoup d’amour.

Parce que, dans ce roman, ce qui est assez génial : c’est que bien que tout soit rocambolesque, il y a énormément d’amour, ca transpire de partout. Les personnages s’engueulent certes mais ils s’aiment vraiment. Ca fait un bien fou !

Une critique a rapproché ce roman du film « Little miss sunchine » vraiment à juste titre.

Personnellement, il m’a également fait penser au roman délicieux d’Olivier Bourdeaut « En attendant Bojangles ».

A déguster

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Venise n'est pas en Italie

Asiiiiiim Bonanga !

C'est avec le sourire aux lèvres que je referme ce livre pleins d'espoir, d'humour et de fraîcheur. La famille d'Emile comme toutes les familles a ses failles et ses forces et, à travers un voyage initiatique, Emile va se rendre compte qu'elle n'est pas si mal que ça.

Un roman qui se dévore et qui sent le "feel good".
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Venise n'est pas en Italie

Une belle histoire d'amourette de lycée, des personnages qui montrent leur vrais visages au cours du roman. Un roman qui se lit tout seul et qui nous fait nous sentir léger!
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