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Citations de Jack London (2535)


Avec le sentiment de son ignorance, grandissait en lui le sentiment de sa puissance.
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Dans la vie des origines, la pitié n'existait pas. On la prenait par erreur pour de la crainte, et de tels malentendus menaient à la mort. Tuer ou se faire tuer, manger ou se faire manger: telle était la loi; et il obéissait à ce commandement issu des profondeurs du Temps.
P. 111
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OAN (faisant face à la tribu) -
Le jour resplendissant s'en est allé.
La nuit me rend tri... iste.
Mais les étoiles sont très blanches.
Elles murmurent que le jour va revenir.
Ô étoiles, petits morceaux du jour !
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Toutes les mauvaises manières sont des habitudes. Et aussi toutes les bonnes. Et il dépend de nous que nos habitudes soient bonnes ou mauvaises.
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Je crois que, quand on a appris à supporter les cinglés, une femme ne peut pas causer beaucoup plus de tracas.
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Contrary to expectation, China did not prove warlike. She had no Napoleonic dream, and was content to devote herself to the arts of peace. After a time of disquiet, the idea was accepted that China was to be feared, not in war, but in commerce. It will be seen that the real danger was not apprehended. China went on consummating her machine-civilization. Instead of a large standing army, she developed an immensely larger and splendidly efficient militia. Her navy was so small that it was the laughing stock of the world; nor did she attempt to strengthen her navy. The treaty ports of the world were never entered by her visiting battleships.
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For many centuries China's population had been constant. Her territory had been saturated with population; that is to say, her territory, with the primitive method of production, had supported the maximum limit of population. But when she awoke and inaugurated the machine-civilization, her productive power had been enormously increased. Thus, on the same territory, she was able to support a far larger population. At once the birth rate began to rise and the death rate to fall. Before, when population pressed against the means of subsistence, the excess population had been swept away by famine. But now, thanks to the machine-civilization, China's means of subsistence had been enormously extended, and there were no famines; her population followed on the heels of the increase in the means of subsistence.
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What they had failed to take into account was this: THAT BETWEEN THEM AND CHINA WAS NO COMMON PSYCHOLOGICAL SPEECH. Their thought- processes were radically dissimilar. There was no intimate vocabulary. The Western mind penetrated the Chinese mind but a short distance when it found itself in a fathomless maze. The Chinese mind penetrated the Western mind an equally short distance when it fetched up against a blank, incomprehensible wall. It was all a matter of language. There was no way to communicate Western ideas to the Chinese mind. China remained asleep. The material achievement and progress of the West was a closed book to her; nor could the West open the book. Back and deep down on the tie-ribs of consciousness, in the mind, say, of the English-speaking race, was a capacity to thrill to short, Saxon words; back and deep down on the tie-ribs of consciousness of the Chinese mind was a capacity to thrill to its own hieroglyphics; but the Chinese mind could not thrill to short, Saxon words; nor could the English-speaking mind thrill to hieroglyphics. The fabrics of their minds were woven from totally different stuffs. They were mental aliens. And so it was that Western material achievement and progress made no dent on the rounded sleep of China.
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Un peu plus tard, cependant, l’inquiétude de Ruth parut se justifier. Martin et le professeur Caldwell s’étaient isolés dans un coin et, bien que Martin eût perdu la fâcheuse manie de faire de grands gestes, l’œil critique de Ruth blâma l’ardeur exagérée de sa parole, la flamme par trop ardente de ses yeux, la rougeur de son visage animé. Il manquait de réserve et de sang-froid, et contrastait singulièrement avec le jeune professeur d’anglais, son partenaire.

Mais Martin ne se préoccupait pas des apparences. Il n’avait pas été long à remarquer l’esprit cultivé de l’autre et à apprécier son bagage scientifique. De plus, le professeur Caldwell se différenciait de l’ordinaire conception du professeur anglais. Martin voulait l’amener à parler « métier » et, malgré quelques difficultés au début, il y réussit. Martin ne comprenait pas pourquoi les gens ne veulent pas parler « métier ».

– C’est absurde et ridicule, avait-il déclaré à Ruth la semaine précédente, cette aversion de parler « boutique ». Pourquoi les hommes et les femmes se réunissent-ils, sinon pour échanger ce qu’ils ont de mieux en eux-mêmes ? Et ce qu’ils ont de mieux, c’est ce qui les intéresse, leur spécialité, leur raison de vivre, ce qui les fait réfléchir et rêver. Imaginez M. Butler énonçant des idées sur Verlaine ou l’art dramatique allemand, ou les romans de d’Annunzio ?... Ce serait à mourir d’ennui ! Pour ma part, si je suis absolument obligé d’écouter M. Butler, je préfère l’entendre parler code. C’est ce qu’il connaît le mieux, et la vie est si courte que je veux obtenir de tout être, le meilleur de ce qu’il peut donner.

– Mais, avait objecté Ruth, il existe des sujets d’intérêt général.

– C’est là où vous faites erreur, avait-il poursuivi. En général les individus ont une tendance à singer ceux dont ils reconnaissent la supériorité, qu’ils érigent en modèles. Et qui sont ces modèles ? Les oisifs, les riches oisifs. Ils ne savent rien, généralement, de ce que savent ceux qui travaillent et s’ennuieraient à mourir de les entendre causer de ce qui les occupe ; aussi décrètent-ils que ce genre de conversation c’est parler métier, ou mieux encore boutique et que parler « boutique » est mauvais genre. Les oisifs décident également des choses qui ne sont pas « boutique » et dont on peut parler : le dernier opéra, le livre du jour, le jeu, le billard, les cocktails, les voitures, les réunions hippiques, la pêche à la truite, les chasses au grand fauve, le yachting, etc., car, notez bien, ces sujets-là, les oisifs les connaissent. En somme, c’est leur façon, à eux, de parler boutique. Et, ce qu’il y a de plus drôle, c’est que beaucoup de gens intelligents, et tous ceux qui font semblant de l’être, permettent aux oisifs de leur imposer la loi. Quant à moi, je veux d’un homme ce qu’il a de mieux en lui, appelez ça « boutique », métier, ou ce que vous voudrez.

Et Ruth n’avait pas compris. Cette attaque contre les valeurs établies lui avait paru très arbitraire.

(p.431)
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Dans le pays du hobo, le visage de la vie est protéiforme, c'est une fantasmagorie toujours variée, où l'impossible arrive et où l’inattendu bondit des buissons à chaque tournant de la route. Le vagabond ne sait jamais ce qui va se produire à l'instant suivant : voilà pourquoi il ne songe qu'au moment présent. Ayant appris la futilité de l'effort suivi, il savoure la joie de se laisser entraîner aux caprices du hasard.
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(...) Elle ne comprenait pas que c'était de la tendresse. Elle n'avait aucun moyen de le savoir. Le cours paisible de ses vingt-quatre années sans la moindre liaison amoureuse ne la disposait guère à la juste interprétation de ses propres sentiments et, n'ayant jamais aimé, elle ne savait pas qu'elle aimait.
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Il revivait les délices de sa main dans la sienne devant la porte et, lorsqu'il laissait ses yeux errer vers sa bouche, un désir brutal s'accrochait à ses lèvres - mais un désir désincarné. Il prenait un plaisir infini à observer leurs plis et leurs mouvements lorsqu'elles prononçaient une parole. Ce n'étaient pas des lèvres ordinaires, leur substance n'était pas humaine. C'étaient de purs esprits et son désir d'elles était absolument différent de celui qui l'avait attaché à d'autres bouches de femmes. S'il eût baisé ces lèvres, s'il les eût touchées avec ses propres lèvres, charnellement, il y eût mis la même ferveur respectueuse que pour baiser la robe de Dieu.
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Oubliant sa réserve, il la dévorait des yeux. Vivre pour elle, pour la conquérir ; se battre et... mourir pour elle. Les livres disaient vrai. Il y avait des femmes comme elle sur terre. Elle en était la preuve. Elle donnait des ailes à son imagination, qui déployait devant lui d'immenses toiles lumineuses où, dans un clair-obscur romantique, se dessinaient de grandes gestes chevaleresques pour l'amour d'une dame - d'une femme au teint pâle, d'une fleur d'or.
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Martin rougit et pâlit tour à tour en lisant. C'était de l'art pur. La forme triomphait de la substance, si l'on pouvait encore parler de triomphe lorsque le plus infime atome de la substance trouvait à s'exprimer dans une construction si parfaite que Martin en eut le vertige, les larmes aux yeux et des frissons dans le dos. C'était un long poème de six ou sept cents vers, une pièce fantastique, bouleversante, surnaturelle. C'était étourdissant, impossible et pourtant bien réel, là, sous ses yeux, noir sur blanc. Il montrait la déréliction de l'homme jeté dans un abîme où il perdait pied et sondant les ténèbres en quête d'un lointain soleil, d'un ultime spectre lumineux. C'était un déploiement orgiaque d'imagination festoyant dans le crâne d'un mourant, qui sanglotait en silence en s'accrochant aux derniers battements de son cœur usé. Le poème balançait, en un rythme majestueux, entre le froid tumulte des conflits interstellaires et le choc des soleils glacés contre les nébuleuses enflammées dans les espaces infinis ; et, d'une obscurité à l'autre, incessante et fragile, telle une navette d'argent, courait la petite voix de l'homme, pépiement dérisoire parmi les hurlements des planètes et le fracas des galaxies.
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L'été, qui touchait à sa fin, refusait encore de mourir et trainait comme un souvenir mauve au-dessus des collines et des vallées, jetant autour de lui un linceul de brume pour y achever paisiblement son existence avec la sereine certitude d'avoir assez vécu.
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Les yeux du bonhomme s'illuminèrent, tandis qu'il se penchait sur la pièce.
- Ma vue est mauvaise, marmotta-t-il. Toi, regarde, Edwin, si tu peux déchiffrer la date qui est inscrite.
L'enfant se mit à rire et s'exclama, tout hilare :
- Tu es étonnant, grand-père ! Toujours tu veux me faire croire que ces petits signes, qui sont là-dessus, veulent dire quelque chose.
Le vieux gémit profondément et amena le petit disque métallique à deux ou trois pouces de ses propres yeux :
- 2012 ! finit-il par s'exclamer.
Puis il s'abandonna à un cocasse caquetage :
- 2012 ! […] Ce dut être une des dernières pièces frappées, car la Mort Écarlate survint en 2013. Seigneur ! Seigneur ! Quand j'y songe ! Il y a de cela soixante ans. Et je suis aujourd'hui le dernier survivant qui ait connu ce temps-là !
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Il cherchait à élaborer une forme de réalisme passionné, parcouru par un grand souffle de vie. Il voulait peindre la vie telle qu'elle était, avec toute l'âme et toute la spiritualité qui l'habitaient.
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Martin Eden, le célèbre écrivain, n’était qu’une illusion créée par l’imagination de la foule. Mais il ne s’y laissait pas prendre. Il n’était pas cette idole que la foule adorait et à qui elle offrait de la nourriture en sacrifice propitiatoire.
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– Pourquoi ne pars-tu pas, Martin, implora Gertrude, pars, cherche quelque part une situation et deviens sérieux. Plus tard, quand tout sera calmé, tu reviendras.
Martin secoua la tête, mais sans offrir d’explication. Qu’aurait-il expliqué ? Il était épouvanté de l’effroyable abîme qui le séparait de son milieu. Il n’existait pas de mots en anglais, en aucune langue, qui pût leur rendre intelligible son attitude et sa conduite. Pour eux, la conception la plus haute d’une bonne conduite était, dans son cas particulier, de se faire une situation. En disant ça, ils avaient tout dit. Se faire une situation ! Se mettre à travailler ! Pauvres esclaves stupides ! se disait-il, tandis que sa sœur parlait. Ce n’était vraiment pas étonnant que le monde appartienne aux forts ! Les serfs avaient l’obsession de leur propre esclavage. Pour eux « se faire une situation » était la phrase cabalistique entre toutes.
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L’essence même, le sang concentré de tout ce que vous avez lu de beau, épuré encore en passant par l’alambic du cerveau de Martin Eden, s’est exprimé dans La Honte du soleil et Martin Eden, un jour, sera célèbre, en grande partie à cause de cette œuvre.
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